Cela ne faisait que quelques jours que le garçon avait commencé sa nouvelle vie, et il en avait déjà marre. Être ninja, ça avait son lot de devoirs et de responsabilités, et clairement, les bancs de l'Académie lui manquait. Même si on le reprenait souvent, il avait passé de longues heures à dormir sur le bois de sa table, et ne regrettait absolument pas ces doux moments de repos. Maintenant, c'était bien plus compliqué. Il était maintenant intégré dans une équipe, devait s'entraîner, partir en mission... bref, c'était absolument tout ce que détestait le jeune Chikara. C'est son père qui l'avait forcé après tout, pour faire honneur à la famille et au clan qu'il disait. Bon sang, quelle perte de temps selon lui. Alors qu'il pourrait se reposer, il était forcé de jouer à un rôle qui ne lui convenait absolument pas, celui du ninja. Oh ça oui, ça le déplaisait.
C'est en soirée que Kano rentrait chez lui, fatigué. Il avait réussi à dormir un peu en plein dans la journée, ce qui faisait qu'il n'était pas encore complètement à la ramasse, bien qu'il baillait de plus en plus.
Il parlait à lui-même, et s'étirait un peu. Le soleil commençait à se coucher, alors qu'il vit une silhouette sur le toit d'une maison. Quelqu'un y était assit, tranquillement. Le blondinet était attiré par cette silhouette, puis le reconnut bien assez vite. Il s'agissait de son cousin. Il le connaissait depuis bien des années, et l'appréciait bien. Ils se comprenaient sur de nombreux points. Après tout, il se disait être zen comme personne. Quand il passe du temps avec lui, c'est toujours des moments calmes et reposants, ce qui le faisait apprécier sa compagnie.
Le blondinet le regardait un instant, alors qu'il lui tournait le dos. Il regardait dans une autre direction, et ne l'avait sans doute pas encore aperçu. Kano s'étira une seconde fois. Cela faisait bien plusieurs jours, voire semaines, qu'il ne l'avait pas vu maintenant qu'il y pense. En tout cas, une chose était sûre, pas depuis qu'il était sorti de l'Académie. Ni une ni deux, il se rendit donc jusque là où il était, afin de le rejoindre.
Il s'approchait de lui, s'installant à ses côtés.
« Ca fait un bail qu'on s'est pas vu, tu vas bien ? »
À ses dires, il bailla puis s'allongea sur le toit de la maison, les bras derrière son bonnet. Il allait enfin passer un moment reposant, comme toujours auprès de son cousin.
Il se doutait déjà de sa réponse, mais préférait tout de même demander.