♫ Ah ! Le petit saké ♪

L'ingénieur

Après sa longue journée et la fin de sa mission, Azukiyo vagabondait dans les ruelles des différents quartier. Sa discussion avec le Hokage l'avait moralement brassé et même si elle s'était conclue sur un bon accord et une promesse de respect, les confidences de l'Uzumaki avaient refait surgir de vieux souvenirs à la surface. Une époque révolue mais gravée au fer rouge qu'aucun bandage ne pouvait panser, et avec laquelle le Jônin tentait de vivre.

A cette heure de l'année, la nuit tombait particulièrement vite, forçant les gens à rentrer se mettre au chaud chez eux et laissant derrières eux des ruelles vides ; uniquement éclairées par les lueurs provenant des fenêtres des résidences. Azukiyo marchait au rythme des portes qui se fermaient, évitant soigneusement les quartiers Uzumaki, plus par réflexe d'une habitude ancrée en lui que par une véritable intention.

Il ne voulait pas rentrer chez lui, pas pour le moment. De toute façon il n'avait plus vraiment de chez lui depuis ce jour, ce fameux jour. Le Jônin avait déménagé plusieurs fois, réduisant à chaque fois la taille de son logement au strict nécessaire, vu qu'il passait plus de temps à l'extérieur du village que dans son enceinte.

Ses pas le conduisirent ainsi aux portes d'une rue commerçante, légèrement plus animée que les autres, grâce aux quelques bars et restaurants qu'elle offrait. Empruntant la voie pavée, il longea les enseignes sans but ni destination précise, jusqu'à ce que le vent d'un début d'hiver ne vint le pousser à passer le rideau d'un petit bistrot. Dégageant le col de sa cape de son menton, il s'installa sur un tabouret avant d'interpeller le dirigeant d'un geste de la main.

Dialogue de personnage
« Patron, votre meilleur saké. »


Aussitôt annoncé, aussitôt servit. L'homme tira une portion de pièces de sa poche qu'il déversa sur le comptoir au moment où la bouteille fut posée.

Dialogue de personnage
« Laissez la bouteille et gardez la monnaie. »


Heureusement qu'être Shinobi payait bien, c'était un des seuls avantages vu la prise de risque. Mais Azukiyo ne savait que faire de tout cet argent, il buvait rarement, sortait au restaurant encore moins ; il n'avait pas le temps. Mais ce soir, une chose le motivait, il voulait oublier, juste pour ce soir et l'alcool allait l'aider.

Publié le 24 Mai 2020 vers 15h

Le Hokage aux flammes vertes

Que de mauvaises nouvelles ces derniers temps, la mort de Kara était la nouvelle qui avait le plus fait de mal à Kimino. Risako faisait son deuil, et les deux ne c'était pas encore mis ensemble à ce moment là. La relation qu'il avait avec elle était sans doute plus forte qu'il ne l'imaginez, et pourtant cette relation était déjà très forte. Les deux avaient passé la nuit ensemble avant qu'elle parte, les deux n'avaient aucun souvenir de ce qu'ils avaient fait, bien que Kimino avait quelques flash, un baiser, le goût de sa peau, il essayait de ne pas trop y penser.

Lors de cette dernière soirée, les deux avaient bu à en perdre la tête, et Kimino avait décidé de se rendre dans ce bar, une sorte d'hommage envers cette amie qui était devenu sa maîtresse la nuit avant sa mort.

Une fois dans le bar, tout le monde sembla un peu gêné, le Hokage dans un bar c'était rare, en revanche, Kimino avait passé une bonne partie de sa vie d'adulte dans ce genre d'endroit. Si bien que le barman lui lâcha un "Salut Kimino" qui choqua l'assemblée. Au bar était assis Azukiyo qui semblait avoir déjà fait beaucoup de mal à la bouteille de saké qu'il avait commandé.

Dialogue de personnage
« Je vois qu'on à eu la même idée. »


Le jeune homme s'installa non loin de son Shinobi. L'homme semblait déjà bien éméché, et le Hokage ne savait pas trop s'il devait le déranger. Kimino commanda lui aussi une bouteille de Saké, et commença à boire. Il devait se sortir l'image de lui et Kara s'embrassant, le goût de ses lèvres, tout ce qui lui revenait depuis l'annonce de sa mort.

Publié le 24 Mai 2020 vers 17h

L'ingénieur

Les heures défilaient et Azukiyo enchaînait les canons à l'image d'un pilier de bar, une main sur la bouteille et l'autre sur son verre, sans faire attention à son entourage. L'endroit se vidait à mesure que la nuit s'étendait et bientôt il ne resta plus qu'une poignée de trainards un peu bruyants et que l'alcool n'aidait guère. Une entrée se fit au même moment, et même si c'était un fait déjà surprenant vu l'heure, c'était avec un autre étonnement que les gens se tournèrent vers l'individu. Le jônin de son côté ne daigna pas lever ses yeux de son verre dans lequel il noyait ses mauvais souvenirs. Malgré tout, le patron de l'établissement balança un nom, trop connu pour être un hasard, et qui força le Chikara à brièvement regarder derrière son épaule ; alors qu'un silence mortuaire s'installait.

La confirmation de reconnaître le Hokage se fit aussitôt (malgré les 1.8gr) mais ne se laissa pas plus longtemps perturbé. Il retourna à son occupation principale, laissant le plaisir à Kimino de s'installer et les discussions reprendre normalement. L'homme mit un temps à répondre au Uzumaki ; plus pour trouver la motivation d'ouvrir la bouche que pour chercher ses mots. Il en avait juste marre de devoir toujours prendre des pincettes pour être politiquement correct. Déjà qu'il ne faisait pas beaucoup d'efforts, mais là il en ferait encore moins.

Dialogue de personnage
« Sale journée, hein ? »


Lança-t-il sans regarder le destinataire de sa question rhétorique. Azukiyo goba le contenu de son verre d'une traite avant de s'en resservir un autre. Il n'était pas mauvais ce saké. Il n'allait pas faire la conversation plus que ça, après tout il n'était pas un habitué des bars et vu la réaction de la clientèle, elle ne semblait pas le voir souvent ici non plus. Seul le barman accoudé non loin eut une réaction intriguante ; peut-être quelqu'un de sa famille qui sait ? Il n'avait pas envie de parler, préférant ruminer dans son verre ; et pourtant ses quelques mots lâchés par simple politesse, pour ne pas ignorer l'homme qui s'était confessé un peu plus tôt dans la journée, lui avait apporté un bref soulagement ; une pensée différente de celle que ses souvenirs hantent en ce moment.

Publié le 25 Mai 2020 vers 17h

Le Hokage aux flammes vertes

Kimino buvait, il lui en fallait vraiment beaucoup pour que le jeune homme perde le fils de ses pensées. Azukiyo lui, semblait avoir prit de l'avance, il se contenta d'une phrase bateau de bar, mais le Hokage pu entendre que l'alcool était déjà bien présente dans le sang du Chikara.

Dialogue de personnage
« Une journée trop habituelle. C'est la troisième femmes que je perd... Mais c'est la première qui meurt... »


Le jeune homme attaqua sa bouteille au goulot. Il ce souvenait de la soirée qu'il avait passé avec Kara dans ce bar. Et en regardant le coin, il eu le souvenir de lui la plaquant contre le mur pour l'embrasser. Mon dieu tout le village devait avoir eu vent de ça, mais lui n'avait que des brides de souvenirs.

Dialogue de personnage
« Ah ton âges, tu dois avoir des milliers de raison de te noyer dans l'alcool. Avant d'être Hokage, j'ai eu des jours très sombres... J'habitais quasiment dans ce bar... »


Encore un avoue avant de boire à nouveau. Azukiyo allait enfin comprendre que le Honage aussi jeune qu'il soit, était loin d'avoir eu une vie aussi rose que le Chikara pouvait l'imaginer.

Publié le 25 Mai 2020 vers 22h

L'ingénieur

La troisième ? Alors soit Kimino était vraiment malchanceux, soit c'était le pire des amants. A cette nouvelle, Azukiyo lança un regard perdu entre deux feux, moitié compatissant, moitié perplexe. Le Hokage se faisait bien bavard, sans doute avait-il interprété le silence du Jônin comme une ouverture, une épaule sur laquelle se confesser ; l'alcool et la jeunesse -il entendait par là le manque d'expérience- aidant certainement à délier les langues plus que de raison.
"A ton âge" qu'il disait l'autre. Mais l'âge ne faisait rien, c'était l'expérience qui importait, celle que lui apportaient les voyages et les années. Une expérience qu'il aurait voulu partager, en tant que Shinobi, mais aussi en temps que père. Malheureusement la vie en avait décidé autrement.

Des jours sombres hein ? Certes, l'Uzumaki venait, en plus d'épancher sa soif, raconter ses faits d'armes et les méandres que la vie lui avait apportée. Ainsi était-elle, injuste, cruelle, sans pitié. Et Azukiyo en subissait les conséquences tous les jours ; que ce soit physiquement avec la perte de son bras, ou moralement avec d'autres disparus. Le Jônin n'était pas matérialiste, et n'a créé ce bras artificiel que pour s'empêcher d'abandonner la vie à son triste sort ; pour ne pas qu'on le croit démunit et obsolète.

Malgré tout ce n'était pas un concours de qui a le plus souffert. Azukiyo a plus d'années à son actif, il a forcément vécu plus de choses, qu'elles soient mauvaises ou bonnes. Mais il fallait avouer que pour son jeune âge, le gamin n'était pas à plaindre en terme de "la vie me chie à la gueule." Azukiyo aussi buvait de temps à autres pour se refaire une santé mais pas que, quand le mental était désynchronisé par rapport au corps. Et même si lui n'avait pas forcément connu l'accueil chaleureux des bistros -trop occupé à voyagé et donc à boire seul au coin d'un feu- il comprenait le ressenti et le besoin du Hokage.

Dialogue de personnage
« Elles s'appelaient Ran et Azura. »


Commença-t-il entre deux gorgées. Sa voix était terne, sans émotions. A l'oreille fine on pourrait la croire tremblante, mais il y avait bien longtemps que les larmes avaient cessées de couler.

Dialogue de personnage
« La guerre m'a séparé d'elles. Et je ne les ai jamais revues. »


Le jônin regarde le fond de son verre, le triturant entre ses doigts usés avant de porter le goulot de la bouteille pour le remplir. Vide. Il jette un oeil au fond de la bouteille, pour vérifier, hein sait-on jamais, parfois l'alcool nous joue des tours. Et il interpelle le barman d'un signe de main, lui faisant comprendre d'en apporter une nouvelle.

Dialogue de personnage
« Azura ... doit avoir ... aurait dû avoir dans tes âges. »

Publié le 26 Mai 2020 vers 19h

Le Hokage aux flammes vertes

Ce veux briscard de Azukuyi cachait bien son jeu. La vie l'avait réellement malmenée, et le fait qu'il soit encore capable de se lever le matin, cela relevait déjà de l'exploit. Lorsqu'il se mit à parler de sa femme et de sa fille le Hokage ne dit rien. Il se contenta simplement de l'écouter. Une fille de son âge, cela devait faire des années qu'il avait été séparé d'elles. Que dire face à ça ? Le Hokage était sans mot, il ne pouvait lui parler de ses problèmes après ça. Non il allait se contenter de boire, et de laisser l'homme parler.

La perte d'une maîtresse, d'une femme que l'on aime, cela est difficile. Mais la perte d'une enfant ? Kimino ne pouvait l'imaginer. Après de longuebminutes, le Hokage se décida enfin à parler.

Dialogue de personnage
« De quoi sont-elles mortes ? »


Pourvu qu'il ne réponde pas Gokoro, pourvu qu'il ne réponde pas Gokoro... cette phrase tournait en boucle dans l'esprit de Kimino. Il savait que son oncle avait fait tout un tas de saloperies durant la guerre, mais tueur d'enfants, cela déplairait beaucoup trop au Hokage pour qu'il ne pense pas à punir son oncle.

Kimino remarqua cependant quelque chose, parler des problèmes du Chikara, lui avait permis de moins penser à Kara, les souvenir de cette nuit avec elle était présent, mais moins pesant. Mais lorsqu'il se retrouvait de nouveau seul avec ses pensées, tout les souvenir enfouis remontaient à la surface. Ou était-ce le deuil qui lui inventé de faux souvenir ? Le Hokage n'allait pas trop se poser la question ce soir, il allait se contenter d'écouter Azukiyo. Pour une fois que l'homme se confiait, il fallait qu'il en profite.

Publié le 26 Mai 2020 vers 20h

L'ingénieur

Azukiyo réceptionna la bouteille, que le barman fit glisser sur le comptoir, d'une main ferme avant de la dégoupiller de son bouchon d'un coup de dent. Oui le respect était mort, mais bon, au point où il en était.

Dialogue de personnage
« J'ignore si elles le sont vraiment. »


Rétorqua-t-il avant de s'enfiler une rasade d'alcool directement depuis le goulot. Il reposa ensuite lourdement la bouteille sur le comptoir, faisant vibrer le bois et sous le coup.

Dialogue de personnage
« J'ai perdu leur trace après qu'elles aient fuit la guerre civile. Et les recherches infructueuses de mes voyages me laissent penser qu'elles sont ... dans un endroit meilleur, on va dire. »


Dans l'esprit du Jônin, de violents souvenirs sanglants refaisaient surface. Il revoyait les gens s'affoler et courir, les hurlements à vous glacer le sang, les étincelles des lames et des shurikens qui s'entrechoquaient, des corps mutilés jonchaient le sol tandis que le village semblait brûler dans le fond de cette scène macabre. Azukiyo plaça sa main artificielle sur ses tempes pour les masser, comme si il était pris de maux de têtes. L'alcool pouvait-on croire alors, mais même si ce dernier jouait certainement un peu, c'était surtout la douleur que provoquaient les visions de ce passé maudit. Il tourna légèrement la tête sur le côté pour regarder son interlocuteur.

Dialogue de personnage
« Tu veux rire ? »


Son ton était bien entendu ironique.

Dialogue de personnage
« Ton enfoiré d'oncle n'est pas étranger à cette histoire. »


Et là le ton emprunté est clairement colérique. Il décrocha sa main de son front pour tenir le verre afin de se servir, mais un nouveau flash lui rappelant les tristes évènements le stoppa dans son mouvement. La bouteille levée et le verre en main, ce dernier se brisa sous la poigne de l'homme qui avait refermé ses faux-doigts sur le shooter.

Dialogue de personnage
« Bordel ... »


Jura-t-il plus bas en essuyant le comptoir des débris de verre, d'un revers de cette même main.

Publié le 27 Mai 2020 vers 18h

Le Hokage aux flammes vertes

Une chose était certaine l'ambiance était plutôt merdique ce soir. Mais Kimino commençait à un peu mieux comprendre le caractère du Chikara. Il eu même un peu honte de faire parti de la famille de Gokoro. D'ailleurs Kimino avait posé la question ? Non, Azukiyo c'était contenté de répondre à une question que le Hokage n'avait pas posé. Puis tout parti plus ou moins en vrille, et sans le faire exprès, le Jonin brisa son verre. Kimino donna discrètement quelques pièces au barman qui commençait à râler, puis il se leva prenant le bras du Chikara et lui dit.

Dialogue de personnage
« Je pense que tu devrais rentrer chez toi, on reparlera demain. Tu rentres tout juste de mission, tu devrais te reposer. »


Kimino le savait, il allait se faire envoyer promener devant tout le bar par l'un de ses hommes. Mais ce n'était pas grave, il ne lui en tiendrait pas rigueur, et tout le monde comprendrait que ce ne serait pas affaire de faiblesse, mais de compassion.

Dialogue de personnage
« Calme toi, va te reposer, je jetterai un œil au document du village, et au document personnel de mon oncle, je verrais si je trouve une trace de ta famille. »


Le Hokage était sérieux, Azukiyo était sans doute sa meilleure recrue à l'heure actuelle, et c'était un homme bien malgré son mauvais caractère. Mauvais caractère qui avait du sens maintenant...

Publié le 27 Mai 2020 vers 21h

L'ingénieur

Ce qui était prévisible arriva, Azukiyo dégagea son bras de la prise du Hokage en pestant, s'accoudant au comptoir pour se maintenir debout et ne pas s'écrouler dessus.

Dialogue de personnage
« Lâche moi gamin, j'ai pas ton âge à devoir qu'on me dise quoi faire. »


Dialogue de personnage
« Fais-toi plaisir à perdre ton temps dans la paperasse, ça ne changera rien au résultat. »


Son sale caractère, amplifié par l'alcool, prenait le dessus sur la raison. Mais même si le Hokage l'énervait avec sa morale à deux balles, il fallait avouer que le Jônin était pris de baillements. Finalement il allait prendre la décision de rentrer chez lui, mais pas parce que l'Uzumaki lui a demandé, non non, l'initiative vient de lui ; le reste n'était que pure coïncidence.
Azukiyo grommella quelques syllabes incompréhensibles, avec une haleine baignée dans le saké, et se redressa tant bien que mal en prenant appui sur ses deux bras.

L'homme garda la bouteille en souvenir et tituba jusqu'à l'entrée de l'établissement en s'aidant de temps à autre du mur. Ce bougre bougeait donc il fallait qu'Azukiyo soit prudent et ne lui abandonne pas toute sa confiance. Il pris ensuite la direction de sa maison, avec l'envie de chanter à tue-tête mais la soirée n'était pas non plus bercée sous le signe de la gaieté. La faute à se rabat-joie de Kimino.
Il retrouva son quartier résidentiel après plusieurs minutes à tourner en rond, sans reconnaître les patés de maison ; et une difficulté similaire pour atteindre sa propre demeure. L'homme tomba lourdement sur son lit, laissant la bouteille rouler sur le sol à côté.

Publié le 28 Mai 2020 vers 17h