J'ignore mon destin

Konoha était calme en ce début de matinée. Cependant, ce calme était le prélude d'une tempête. Je pouvais le sentir. Après tout, depuis le départ -caché- de Yasuo pour Kiri, rien ne c'était déroulé avec calme dans le village. En effet, la nuit dernière Nakatsu avait fait entrer -intentionnellement- des vampires dans le village sans en parler à personne, trahissant de ce fait le village. Puis, alors le cadavre du traître fumait encore, le démon qui avait été scellé en moi c'était éveillé me traitant de lâche. Quelques temps plus tard, ce même démon s'empara de mon corps alors que Kazami, une medic-nin, essayait de me sauver. Et, à présent, le Chef du Clan Hattari -accessoirement Kage du Village de Kumo- souhaitait s'entretenir avec moi et en l'absence de Yasuo, Chef du Clan Chikara. Bref. Pour une nuit, cela faisait vraiment trop d'événement bouleversant d'un coup. Et, bien que j'assumais pleinement mes actes et mes responsabilité, je sentais que je devais en parler à celle qui -autrefois- nous avais rassemblé afin de fondé l'actuel village de Konoha. J'espère qu'elle sera de bon conseil, pensais-je.

Ainsi, j'avais délaissé les Portes du Village de Konoha afin de me rendre au Temple des prières. J'espérais y trouver la jeune prêtresse afin qu'elle m'aide à faire le point sur la situation et, surtout, me dire si il était de bon ton d'accepter la proposition du Chef Hattori. Je ne connais rien d'eux, hormis qu'ils sont à la tête de Kumo et qu'ils sont puissant. Peut être que la prêtresse pourra éclairer ma lanterne sur ces gens, pensais-je.

Arrivé au temple, je ne savais comment procéder. Après tout, je n'étais venu ici qu'à de rare occasion et, le plus souvent, la prêtresse m'attendait devant les portes du Temple. Cependant, aujourd'hui, ce n'était pas le cas. Elle n'était pas là, à m'attendre comme les fois précédente. C'était à moi de la trouver. Alors, par instinct, je me mis à chercher au alentour du Temple et plus précisément dans les jardin qui le bordaient. Et, à ma plus grande surprise, elle était là, aux milieux des fleurs. Fixant le temple. Elle semblait perdu dans ses pensées. A quoi pouvait-elle penser ?

        Je rechargeais mes chakra dans les jardins du temple. Ces lieux étaient apaisant, et pour autant, il était simple de me retrouver pour quiconque me chercherait. Ce qui était le cas aujourd'hui de l'un de nos hokage, Gekido. J'ouvrais les yeux et le découvrais juste à côté de moi. J'étais curieuse de savoir le sujet de sa venue. Habituellement, il m'envoyait toujours un messager pour me prévenir à l'avance. La nouvelle était-elle fâcheuse?


        Je l'invitais donc à me suivre dans cette seconde maison où le calme était constant. Je lui proposais de s'asseoir sur un banc afin d'entamer notre discussion.

Elle était calme. Apaisé. Apaisante. Alors que je la suivant à travers les jardins du Temple afin de de regagner le bâtiment principal, je sentais mon angoisse disparaître. A chacun de mes pas, mes muscles se détendaient d'avantage et mon esprit devenait de plus en plus clair et limpide. Et, bien que la situation était alarmante, je voyais les choses avec plus de clarté que jamais.



J'avais décidé, après mure réflexion, de parler de cette histoire de démon en premier lieux. C'était ce qui, selon moi, pressait le plus. Après tout, il n'était pas à exclure que ce "Démon" reprenne une nouvelle fois le contrôle de mon corps. Et, si tel était le cas, je me devais d'être prêt. Je me devais de savoir comment l'empêcher. Et j'espérais que cette femme pourrait répondre à mes questions. Après tout, c'était grâce à elle que je me retrouvait avec cette entité dans le corps.

        J'écoutais attentivement Gekido. Alors le monstre s'était réveillé. J'imagine que c'était inévitable. Il faudrait qu'il apprenne à vivre avec, à le contrôler et à le dominer. J'espérais être de bon conseil, il ne devait pas se laisser guider par ce démon. Je prenais la parole après avoir réfléchie quelques instants à mes mots.


        Je le laissais poursuivre, et puis je lui disais :

Cette femme était intelligente. Vraiment. Ses questions étaient pertinente et me permettaient également de me replonger dans mon passé à la recherche de réponse. Cependant, j'avais beau chercher aux plus profond de mes souvenirs, je ne me rappelais pas avoir été contrôlé par ce monstre. Il n'avait jamais cherché à faire ça jusqu'à présent. Pourquoi maintenant, pensais-je. Avait-il quelque chose à gagner à agir de la sorte. Pensait-il pouvait être libéré en s'emparant de mon corps. Décidément, cela faisait encore beaucoup plus de question que de réponse...



Je n'avais pas vraiment eu le choix de lui raconter ce qu'il c'était passé. Peut être que l'exécution de Nakatsu et l'apparition de mon démon était lié après tout.

        Je laissais un silence. Il ne servait à rien de le blâmer, le mal était fait. Bien sûre, il aurait mieux fait d'emprisonner ce traître et attendre le retour de Yasuo avant de prendre une décision quelconque. D'un autre côté, ce démon qui le possède ne pouvait pas l'aider à voir clair dans ses choix.

Inspirant profondément, je poursuivis mon dialogue avec la prêtresse:



C'était vrai. Et, c'était peut être la seul chose censé que ce démon m'avait fait durant sa courte apparition. Il m'avait rappelé à l'ordre. Il m'avait fait réalisé que j'étais, avant d'être un Kage, un Chef de Clan et que de ce fait j'avais de nombreuses obligations envers ce clan qui était le mien. Et, je devais notamment le protéger ce ceux qui voulait lui nuire.



Kitto. Uzumaki. J'étais persuadé -notamment depuis mon entretiens avec Yasuo- que les Chikara n'avait que faire de nous. Ils nous traiteraient comme des moins que rien s'il en avait la possibilité. Pire encore, ils nous brûleraient tous ou nous jetteraient dans un trou sans fond pour que l'on ne réapparaissent jamais. Malheureusement pour eux, nous étions là. Et j'avais bien l'intention de leur montrer pourquoi...

Nous discutions tranquillement et j'ajoutais :



Je le regardais, le laissant réfléchir à mes mots.



        Je laissais un silence. Il était trop tard pour qu'il puisse faire autrement, pour qu'il puisse changer les choses. Mes mots n'étaient pas de simple reproche, j'y voyais simplement un avenir brumeux. Des incertitudes. Il y avait encore une chose que je tenais à dire à ce cher Gekido :

Je n'aimais gère les Chikara. Et ces derniers n'aimait gère mon clan. Et, avec la mort de l'un des leurs, il y avait fort à parier que de nouvelle tension apparaisse en ville. Comme si le village n'avait pas d'autre chose à faire, pensais-je.



Après tout, Yasuo n'était gère différent des autres Chikara et, j'étais persuadé que si les places avaient été inversé, il m'aurait laissé me débrouiller seul.



Inspirant profondément, je poursuivis:

        Je réfléchissais une seconde :



        Je me sentais un peu tendue, mais je disais tout de même à haute voix ce qui me passait par la tête :



        J'ajoutais quelques conseils, des « précautions » :

Je n'ignorais pas le passé commun des Hattori et des Chikara. Après tout, c'était à cause de cette entrevue que de nombreux enfants Uzumaki furent enlevés et envoyé à d'autres villages. C'était à cause de cette entrevue qu'une Guerre Civil entre Uzumaki & Chikara avait débuté. C'était à cause de cela que je me retrouvait aujourd’hui Chef du Clan Uzumaki et HoKage du Village de Konoha. Cependant, bien que les actions passés n'étaient pas en faveur des Hattori, je leur laissais le bénéfice du doute. Après tout, il n'avait pas souhaité rencontré les Chikara mais bien les Uzumaki. C'est alors que la jeune femme attira mon attention sur un point essentiel et crucial, mon Démon, et sur un point que j'avais négligé, mon esprit lui trouva de plus en plus de connexion entre les événements passés et ceux qui allait sans doute venir. Ils en avaient après moi. Et j'étais ce connecteur. Je devais donc me monter extrêmement prudent.



Regardant la prêtresse, je poursuivit:

        Je le laissais partir avec la conviction qu'il détenait les clefs pour recevoir ces Kumojins. J'avais confiance en lui, je savais qu'il ne voulait que du bien pour notre village. J'étais inquiète pour Yasuo, et à la fois, j'estimais qu'il était plus sage que Gekido rencontre seul les membres de l'empire Hattori. Je craignais sans cesse que l'histoire ne se répète à nouveau. Il fallait éviter ça à tout pris, maintenir le calme, rassurer la population.. J'espérais que Gekido suive mes conseils.

        Avant qu'il ne s'en aille, j'ajoutais juste :