[FB] Masao, j'ai besoin de toi!

Seishiro venait de quitter le bureau du Kage ainsi que sa tour. Dehors, en marchant, il ouvrit l'enveloppe et fut fort étonné lorsqu'il en lut le contenu. Dedans, il y a avait écris: "Ils peuvent tous venir". Intéressant mais c'était censé aider Seishiro à faire son choix ça? Le Chuunin avait besoin de réfléchir et se balader donc dans les rues du centre ville de Konoha. Lorsqu'il vit un un gamin avec un faux Kunai dans la main, une brillante idée lui passa dans la tête, Masao!

Le Chuunin fonça vers le quartier Kitto. Il savait que c'était là bas qu'habitait Masao et il avait besoin de lui pour cette mission. Seishiro demanda à un passant s'il savait où habitait Masao. Le passant montra alors une maison du doigt avant de repartir. LE Chuunin vint toquer à cette maison et attendit la réponse de celui qu'il avait connu il y a deux ans.

Il s'en était passé des choses en deux ans, ou plutôt une seule mais qui avait eu un impact colossal sur la vie de Masao. Nettoyant sa maison devenue trop grande pour lui, le Kitto eut à peine le temps de ranger sa serpillière qu'il entendit que l'on sonnait à sa porte. N'attendant aucune visite aujourd'hui il se demandait de qui il s'agissait. Se rendant dans le vestibule il fit coulisser le panneau de papier pour ouvrir à son visiteur. Il ne s'attendait certainement pas à recevoir la visite de Seishirô.

En deux ans il avait bien changé. Son visage s'était affirmé, ses muscles s'étaient développés, ... il avait l'allure d'un vrai Chûnin. Masao caressa sans s'en rendre compte sa cicatrice du bout des doigts. Lui aussi avait changé en deux ans, mais à part cette marque de griffure près de l'œil, c'était avant tout un changement intérieur. Ses pensées s'envolèrent quelques secondes vers Tomoe mais le vétéran retrouva bien vite ses esprits, et son sens de l'hospitalité.

Seishiro était content. Il allait revoir Masao qui, bien qu'il ne l'est vu qu'une fois, était un ami du Chuunin. Le Chikara eut un large sourire lorsque le Kitto ouvrit la porte. Masao avait une grande cicatrice à l’œil, Seishiro se demandait ce qu'il avait bien put faire.



Seishiro entra et s'installa avant de reprendre la parole.



Après avoir laissé Masao recevoir toutes les informations Seishiro envoya une question qu'il n'aurait peut-être pas du poser.

Tandis que Seishirô s'installait, Masao passa à la cuisine pour faire chauffer de l'eau. Il rejoignit son jeune camarade assis sur un cousin et écouta la raison de sa venue. Allez chasser quelques opportuns terrés dans un temple... pourquoi pas, cette mission en valait bien une autre. Depuis deux ans Masao enchaînait les missions diverses, le plus souvent en solitaire, et les journées passer avec son frère à retaper l'ancienne bâtisse qui lui servirait de restaurant, qu'ils avaient d'ailleurs presque finie de remettre à neuf. Il ne se laissait que le minimum de journées de repos, comme celle-ci, pour permettre à son corps fatigué de tenir le coup. C'était sa façon à lui de faire pénitence, de se pardonner et de fuir le terrible sentiment d'absence, de solitude, qui l'envahissait encore régulièrement.

Il allait donnet sa réponse à Seushirô quand celui-ci posa une question, certainement anodine pour lui. Même après deux ans, la claque frappa tout aussi durement Masao que première fois que l'on lui avait posé une question similaire. Si le choc était toujours aussi violent, le Kitto savait désormais bien mieux en gérer les conséquences. Caressant, presque sensuellement, sa cicatrice, il fuya le regard de son invité. Mais où qu'il pose ses yeux, un souvenir rejaillissait, une trace d'elle était visible. Fermant les yeux pour contenir les larmes qui menaçaient de jaillir, il se contenta de la réponse la plus simple possible.



Cela faisait désormais deux ans, deux longues années... Alors pourquoi la douleur était-elle encore si forte ? Pourquoi n'arrivait-il pas à faire son deuil comme les autres ? Ce n'était pas le premier proche qu'il perdait en mission, il avait côtoyé la mort de près lors de la guerre civile de Konoha, même si les Kitto étaient restés en marge des combats. Il ne pensait pas pouvoir être affecté à ce point par la mort de sa femme. Alors pourquoi ?

La réponse, malheureusement, il l'a connaissait bien, trop bien. C'était lui le chef de la mission où elle avait péri, c'était lui qui l'avait conduit à sa mort. Il était donc responsable de sa mort, il aurait tout aussi bien pu la tuer lui-même que cela n'aurait rien changé. Tant qu'il ne se serait pas pardonné, il ne pourrait pas faire son deuil. Mais comment se pardonner le meurte de celle qu'il aimait plus que tout au monde ? Non, c'était au dessus de ses forces, il en était incapable. Pour tenter de se racheter à ses yeux il allait continuer ce qu'il faisait depuis deux ans : œuvrer sans la moindre retenir pour son village et pour ses proches, au détriment de sa propre existence. Car après tout, l'existence d'un meurtrier n'avait aucune valeur....

Masao alla à la cuisine faire chauffer de l'eau pour le thé tandis que Seishiro s'installait. Le Chikara espérait de tout coeur que Masao allait l'accompagner pour cette mission, il avait besoin d'un homme comme lui. Lorsque Masao répondit à la deuxième question de Seishiro, celui-ci fut choqué. Ses yeux s'ouvrirent grands et son sourire habituel se retira.



Seishiro n'aurait peut-être pas du poser cette question. Le Chuunin voyait que Masao était bouleversé. Cela faisait maintenant deux ans alors. Seishiro n'en avait pas eus vent, il ne savait pas avant ce jour que Tomoe était morte.



Seishiro était désolé pour Tomoe. Il y avait dans la vie des choses qui se passaient, des choses qu'on ne peut pas éviter, et Seishiro était lui aussi un peu triste de la mort de Tomoe, bien qu'il ne l'est connu que pour une soirée. En tout cas, elle avait l'air d'une fille vraiment sympathique.

Seishirô se disait désolé, et Masao ne doutait nullement de sa sincérité. Néanmoins ses condoléances ne le touchèrent pas. La sympathie des autres n'atténuait en rien sa douleur, seul son propre pardon le pouvait, mais il doutait pour l'heure de pouvoir se pardonner un jour.



Il avait réussi à ravaler sa peine et sa douleur, il ne pleurerait pas, il avait déjà versé trop de larmes. Il pouvait reprendre une conversation normale avec Seishirô, comme si de rien n'était, le sourire en moins.



Au vu de la façon dont le jeune Chunin avait présenté chose, doutait qu'il soit allé faire un repérage sur les lieux, il disposait peut-être peu plus d'information. Demander ne pouvait pas faire de mal.

La douleur de Masao pouvait nettement se voir et Seishiro le comprenait, il n'aurait pas du poser cette question. Le Kitto était fort, il ne versait nul larmes.



Masao était la première personne à laquelle Seishiro avait pensé. Cette nuit là il l'avait vraiment aidé pour son entraînement et chaque jours depuis il le ré exécutait.

Si le jeune Chûnin avait eut d'autres informations il les aurait partagées. Cela voulait donc dire qu'il venait tout juste de recevoir son ordre de mission. Après tout Masao aurait probablement agit comme lui à son âge, il n'y avait donc là rien de bien étonnant.



Il ne pouvait pas prendre le risque d'envoyer quelqu'un d'autre à sa mort, non, plus jamais. Cela pouvait peut-être paraître lâche de ce décharger comme ça de responsabilités, mais Masao en avait désespérément besoin. Il n'avait fait que conseiller, et non ordonner, ainsi si Seishirô décidait de partir en éclaireur seul et y trouvait la mort, Masao serait, bien sûr, attristé par son sort mais ne s'en sentirait pas coupable. Il ne voulait plus décider pour les autres, il avait déjà suffisamment donné de ce point de vue là...



Un semblant de sourire était apparu sur son visage, petit à petit il reprenait son attitude normale, son allure sereine et son sourire en quoi tantôt rassurant, tantôt moqueur, mais toujours bienveillant.

Seishiro n'était pas encore allait faire du repérage dans les lieux de la mission, dès qu'il était parti du bureau du Hokage et après avoir ouvert l'enveloppe, il pensa tout de suite à Masao.



Seishiro avait besoin de Masao pour cette mission et il ferait tout pour qu'il vienne.



Répliqua Seishiro avec un grand sourire.

Sa bonne humeur commençait à revenir. Parler d'action chassait ses pensées négatives. Évidemment qu'il allait venir, il ne déceverait pas les espoirs que Seishirô avait placé en lui.



Il réfléchissait déjà à comment aider son jeune camarade dans recherche de coéquipiers. Un shinobi de son expérience avait forcément plusieurs contacts près à répondre à son appel. Néanmoins il s'était un peu coupé des autres depuis deux ans et ne savait pas ce que faisait la plupart de ses anciens partenaires. Il lui restait tout de même quelques pistes.

Un grand sourire s'afficha sur les lèvres du Chikara. Masao avait accepté sa demande et allait l'accompagner dans sa mission.



Seishiro était content que Masao l'accompagne. Le Chikara ne doutait pas que le Kitto est des contact et qu'ainsi il pourrait proposer quelques ninjas à Seishiro.

Comme à son habitude, le jeune Seishirô était volontaire, motivé et prêt à agir. Puisse-t-il garder longtemps cet état d'esprit, cela lui serait toujours profitable. Il était prêt à partir sur-le-champ pour faire un repérage. C'était un programme qui tenait la route après tout. À deux ils étaient suffisamment peu nombreux pour rester discrets et pouvaient se soutenir l'un l'autre en cas de problème. Il suffisait de rester prudent et de limiter les prises de risque et le tour était joué.



Joignant les gestes à la parole il alla dans la cuisine verser l'eau bouillante dans une petite théière. Y faisant infuser quelques feuilles séchées de thé il les amena sur une petit plateau et les disposa sur la table basse autour de laquelle ils s'étaient installés. Il n'y avait plus qu'à laisser le tout refroidir et le parfum des feuilles aromatiser le breuvage avant de le servir.