Rencontre devant une tombe

Les jours s'écoulaient, le temps passait, mais le jeune Kiseki ne trouvait pas le sommeil. Il n'arrêtait pas d'avoir ce rêve, c'était son père qui lui tendait la main à chaque fois, en l'attrapant, le visage de son paternel devenait flou, pour qu'ensuite, son corps entier le devienne aussi avant de disparaître. C'est en se levant aujourd'hui qu'il décidait d'aller rendre visite à son père au Mémorial. S'habillant rapidement, il sortait de son quartier, les mains dans la poche ainsi que le regard tourné au ciel, la marche n'était pas longue, Kiseki devait arriver dans peu.

C'est en arrivant devant le Mémorial qu'il hésitait à entrer, peut-être qu'il avait peur de cet endroit, qu'il évoquait de mauvais souvenirs, après ce moment d'hésitation, il entrait enfin dans l'endroit en question. Regardant autour de lui, l'endroit était assez vide, il se hâtait donc vers le Mémorial, inscris sur lui était le prénom de son père, le jeune garçon ne pouvait enlever son regard de celui-ci, pourtant, il ne ressentait pas de la tristesse, c'était comme une sensation de vide total. Un courant d'air froid passait par là, alors que Kiseki essayait de se rappeler les moments certes peu, qu'il avait passés avec son père étant petit.

Il entendait par la suite du bruit non loin, ne se retournant pas, il s'exprimait de sa voix froide presque robotique.

        La petite fille décidait de ne plus rétorquer. Elle venait de mener une véritable bataille contre sa grand-mère. Une lutte acharnée qu’elle avait finie par perdre face a la patiente et aux arguments de la vieille femme. User de la mère de Zanshi, toujours partie en mission, marchait relativement bien avec la petite fille. La Gaikotsu trouvait cela injuste qu’elle subissent ainsi toujours de la même manière ses défaites. C’était de l’anti-jeu ! Sur une moue boudeuse, elle s’avouait vaincue. Sur son désaccord affiché, la blondinette claquait la porte en sortant de chez elle. Cependant, elle y allait.

        Avec une motivation avoisinant le zéro absolu et un brin de mauvaise volonté, elle s’était recroquevillé contre le grand mémorial. Précisément, dans un coin de celui-ci, où le nom de son défunt mais néanmoins inconnu père était gravé. Elle ne l’avait jamais appelé par son titre de paternité. Cet homme ne représentait rien aux yeux de Zanshi, il était mort trop tôt. Quelque chose que l’on n’a jamais connu ne nous manque pas. Il ne s’agissait pas la d’un manque d’humaniste. La petite blonde était habituée à avoir une famille peu présente. La fillette haute comme trois pommes s’attardait en ce lieu sans se recueillir. Au moment ou l’ennui la saisit, une voix robotique résonnait dans le mémorial. D’une évidence certaine, elle répondit d’un naturel authentique :


        Sa tête venait de dépasser de la masse de roche et de marbre faisait honneur aux anciens combattants. Se relevant sur ses jambes en prenant appuis sur le monument funéraire, elle s’approchait du jeune homme aux cheveux immaculés blanc. Elle demandait, presque innocemment :

Kiseki regardait de droite à gauche entendant une voix aigüe et toute petite dire quelque chose d'inaudible. Pour qu'ensuite, en regardant en face de lui, une tête de petite fille dépassait la masse de roche de marbre, c'était assez insultant, de se reposer contre un mémorial du moins c'est ce que pensait Kiseki. Levant un sourcil, il ne réalisait pas que la petite chose lui causait qu'après un petit moment, elle demandait pourquoi, ou plutôt pour qui le jeune homme était là. En se penchant légèrement vers elle, il tenta de poser sa main sur la tête de celle-ci.



En effet, Kiseki se demandait bien ce qu'une petite chose sans défense comme elle pouvait faire ici, seule, peut-être qu'elle rendait visite à quelqu'un ? Mais elle avait bien dit "T'es là à cause de qui ?" Comme-ci, c'était une obligation, de plus qu'elle n'avait pas du tout l'air d'être triste. Kiseki réalisait par la suite qu'il n'avait pas répondu à sa question, quelque chose d'assez mal polis, répondre d'une question avec une autre.



Le jeune Gaikotsu reprit rapidement son air froid et sa posture droite, regardant droit dans les yeux de la petite.