An-02, Quelques années avant le moment où je vous conte cette histoire, l'enfant était un ninja aujourd'hui, il était devenu un aspirant de l'académie et il ne lui fallut que très peu de temps afin d'être promu Genin. Il avait été pourtant entraîné toute sa vie à tuer, à massacrer du Chikara sans ne rien ressentir, et malheureusement une vie normale ne pouvait pas être envisageable pour ce genre de personne.
Le petit était différent, il avait constamment des bleus partout sur le corps ainsi que sur le visage, il était très souvent blessé et pourtant n'avait jamais l'air de souffrir. Ses compagnons avaient peur de lui, c'était quelque chose pour eux et non quelqu'un. Comment pouvaient-ils qualifier quelqu'un ne ressentant ni la peine ni la douleur comme une personne ? Je les comprends. Mais un jour tout ceci causa de nombreux problèmes. Un enfant parmi tant d'autre fut blessé par Jin durant un entraînement et sans sourciller Jin le regardait, attendant qu'il se relève.
Le petit refusa, il voulait rester au sol. Jin le releva et le frappa pour le mettre à nouveau à terre, K.O. Fin du combat. Or ce geste ne plut pas à la plupart de l'école qui vu ça comme un geste de violence pure et dure. Trois amis du garçon K.O vinrent et commencèrent à agresser Jin en dehors d'un combat. Comme son entraînement lui avait spécifié le petit Uzumaki sortit sa dague et trancha. Il ne les tua pas, arrêté par un professeur, mais il faillit. Son tuteur fut appelé. Jin se prit des coups, et fut emmené par son père loin de l'académie.
Ce dernier une fois à l'écart le re-frappa mais cette fois réellement. Il lui donnait des coups très puissants qu'un enfant normal n'aurait pas pu supporter. Le petit encaissait sans broncher, ne se demanda même pas la faute qu'il avait fait, habituer à recevoir des coups. Pourtant alors qu'il avait ce regard vide, cet esprit froid, aucune émotion des paroles le frappèrent directement au cœur comme un coup de poignard :
« Comment ai-je pu enfanter un minable comme toi ?! »
Le petit commença à retracer sa vie d'orphelin dans son cerveau, il se revoyait, se demandant ce que c'était d'avoir un père ainsi qu'une mère, il se revoyait souffrant alors que les autres enfants riaient, il se revoyait pleurer, il se revoyait tentant de se suicider. Prit d'une rage sans fin l'enfant agrippa la dague dans sa poche arrière et sauta sur son père. Il se vit alors enlevé dans une autre dimension.
Sur le sol était tracée une ligne. Cette ligne était symbole de séparation, mais que séparait-elle. Devant elle se dressait des visages heureux, une famille souriante, rieuse, joyeuse sous un rayon de soleil. Un destin joyeux. De l'autre se trouvait un gamin, pleurant la mort de son père. A côté de ce dernier un autre gamin pleurant la mort de sa mère.
1ère personne, pensées du protagoniste :
Qu'est-ce qui m'empêche de franchir la ligne ?
J'étais encore jeune, j'avais une possible vie devant moi, je pouvais rejeter mes pulsions et vivre heureux, avoir une famille, rire avec eux comme dans la vision que j'avais vu. Mon père aurait pu se remarier et lui aussi vivre heureux. Nous aurions tous pu être heureux.
Pourquoi est-ce que je l'ai franchie ?
J'enrageais, je souffrais, pourquoi ne m'avait-il jamais dit qu'il était mon père. Pourquoi m'avait-il caché ce destin qu'aurait pu être le mien, pourquoi ne voulait-il pas que je sois heureux. J'étais triste, toute ma vie j'avais souffert de ce manque, je voulais un père, je voulais une mère, je voulais une vie ! J'étais déjà fini, j'avais déjà trop souffert, mon cœur était déjà meurtri, j'avais déjà tuer tant de personnes, j'avais déjà franchie cette ligne des dizaines de fois, pourquoi le rejeter aujourd'hui ?
Et avant de le réaliser, j'étais seul.
Me réveillant devant le corps inerte de mon père, la dague dans ma main recouverte de sang, mon visage dégoulinant de ce liquide épais. Mes larmes se mélangeaient à ce tout. J'avais mal, j'avais peur, je n'en pouvais plus. Je posa la lame sous mon cou et la fit glisser rapidement, le sang commençait à couler et il ne fut à peine que quelques secondes avant que je ne tombe dans les pommes.
Peux-tu vivre avec ce poids sur tes épaules ?!
Je me réveilla à l'hôpital, une greffe de sang relié à mon bras. Ma plaie avait été soignée, sûrement dû à l'Iroujutsu qui de nos jours faisait des merveilles. Mais pourquoi m'avait-il sauvé moi. Je n'avais déjà pas d'avenir avant, pourquoi en aurais-je un aujourd'hui. Tournant la tête, je vis l'enfant au sac, au loin, traversant le village, avec son sac à dos, il partait, où allait-il ? Ne pouvait-il pas m'emmener avec lui ?!