Au rapport

Suites à son autopsie et sa visite au temple, Kazami voulut rentrer chez elle. Elle avait besoin de se reposer, d'avoir la tête au clair avec toutes ces histoires. Mais lorsqu'elle passa devant le bâtiment Kage, elle s'arrêta. Gekido attendait sûrement de ses nouvelles. Il voulait probablement savoir ce qu'il s'était passé avec Ikuro, si elle avait réussis. Il l'attendait, c'était certain. Après un temps d'hésitation, elle prit tout de même la direction du bâtiment. Les gardes la laissèrent passer sans poser de question -après tout, elle était le bras droit du Kage maintenant- et elle arriva rapidement devant la porte des appartements de Gekido.
La voix de l'Autre résonna dans sa tête : Je peux prendre ta place si tu veux .. Je sssaurais lui informer de ce que moi j'ai fait. L'idée était intéressante. Offre alléchante. La voie de la facilité... Mais c'était trop risqué. Qui sait ce que cette chose était capable de faire au Hokage. Kazami prit donc son courage a deux mains et frappa à la porte. Sans même attendre de réponse, elle entra. Elle ne savait pas trop pourquoi elle avait fait cela mais elle se trouvait à présent dans l'entrée des appartements du Hokage.



N'entendant aucune réponse elle se dirigea vers la chambre du Hokage.

Je n'avais pas réussi à beaucoup dormir. A chaque fois que je fermait les yeux, dans l'espoir de pouvoir dormir, j'apercevais la forme spectrale qui était apparut dans la salle de torture au moment de la mort de Nakatsu. J'entendais encore ce démon m'ordonner de protéger ceux auxquelles je tenais. Je l'entendais encore me rappeler ma faiblesse. Je connais ma faiblesse à présent, et je ferais tout pour la surmonter, me dis-je. Je ne voulais pas déshonoré mon clan. Ni décevoir Kazami qui plaçait tellement d'espoir en moi. Cette femme méritait ce qu'il y avait de mieux. Et je voulait être ce mieux.

Soudain, on frappa à la porte. Puis, avant même que je puisse dire à la personne qui souhaitait me voir d'attendre, j'entendis qu'on entrait. Puis, la voix douce et chaleureuse de Kazami se fit entendre. Cependant, bien que je voulais la recevoir, il ne fallait pas qu'elle entre maintenant. J'avais, comme à mon habitude, dormi dans le plus simple appareil et je devais, à présent, trouver de quoi m'habiller. Trouvant un pantalon non loin de mon lit, je bondit afin de l'enfiler. Et, alors que la poignée de la porte de ma chambre tournait, je finissait d'enfiler le dit pantalon. Timing serrée, me dis-je.

Ainsi, je me présenta à moitié habillé devant Kazami. Je ne portais qu'un simple pantalon, légèrement serrée, qui suivait les courbes de mon corps. C'est alors que je me mis à réalisé que je n'avais mis aucun sous-vêtement avant d'enfiler ce pantalon. Légèrement gêner de m'en apercevoir maintenant, je demanda néanmoins à Kazami:



Et, tout en m’asseyant sur le lit, je l'invita à se joindre à moi. Cela n'était pas vraiment conventionnelle comme endroit pour un rapport mais, après tout, c'était elle qui avait pénétrer en ces lieux la première..

Lorsque Kazami arriva dans la chambre, elle y trouva l'Hokage juste vêtu d'un pentalon. Elle se figea. Sans le vouloir, elle regarda le torse musclé du Hokage et rougit immédiatement. Gekido lui parla mais elle n'entendit rien. Elle bafouilla quelques mots incompréhensibles jusqu'à ce que la voix de l'Autre résonne dans sa tête : Mais tu fais quoi ? Tu crois que c'est d'une gamine que l'Hokage a envie ? Tu me fais pitié ... Allez dégage de là. Kazami, un peu perdue, fut bousculée par Sae. L'Autre était rusée, aussi fit-elle attention de prendre la même voix que son autre sois.



Brusquement parfaitement à l'aise, Kazami -ou plutôt Sae- s'avança vers Gekido d'une démarche féline. Lorsqu'elle fut à sa hauteur elle poussa délicatement l'Hokage en arrière pour qu'il tombe sur le lit. Puis elle monta à califourchon sur lui. Son visage exprimait un petit sourire satisfait et sa main fouilla dans la poche arrière de la junin. Elle en sortit un petit objet blanc quelle mit devant le nez du bel homme. C'était une canine du vampire qu'elle venait de tuer.



Un sourire malicieux lui fendit le visage. Kazami passa ses mains dans la nuque du Hokage et l'approcha d'elle. Ses lèvres étaient si proches des siennes ... elle murmura :



Ses lèvres touchèrent alors les siennes et l'embrassa avec fougue. Elle lui mordilla une lèvre et passa une main dans ses cheveux.

Kazami avançais vers moi d'un pas félin. Ses hanches, qui se balançaient lentement d'un côté à l'autre, ajoutait un air aguicheur à cette démarche souple et sensuelle. Kazami avait reprit confiance en elle. Elle dégageait même quelques chose d'autre, quelque chose de nouveau. Je ne l'avais jamais vu ainsi auparavant. Et, mes pensées furent confirmé lorsqu'elle me poussa sur le lit et se positionna à califourchon sur moi. Elle qui, jusqu'à présent, avait été plutôt timide et réservé quant à notre relation, semblait soudain prendre les choses avec plus d'assurance. Qu'est-ce que cela signifiait ? Ce changement était-il dû à ce qu'elle avait fait à ce vampire dans sa cellule. Était-elle devenu une autre personne ?

Soudain, elle me présenta une canine. Une canine blanche, longue et plus aiguisé que toute celle que j'avais pu voir. Elle présenta cet objet comme un souvenir. Un talisman censé me porter chance. J'étais septique. Je n'étais pas ce genre de personne à croire en la chance. Pour moi, la chance se provoquait. Cependant, pour ne pas froissé la belle -qui avait le dessus en ce moment- j'accepta son trophée et le déposa sur mon oreiller.

Mais, alors que je venais de déposé la précieuse canine sur mon oreiller, la jeune femme approcha ses lèvres des miennes et, après m'avoir dit qu'elle avait tuer le vampire mâle, m'embrassa fougueusement. Je n'avais jamais eu droit à un baisé aussi passionné. Et, venant de la jeune Kazami -qui m'avait embrassé dans un baisé volé- cela me surprenait d'autant plus. Quelque chose clochait.



J'avais posé cette question après avoir saisit la jeune femme par les épaules et l'avoir repoussé. Ce baisé avait été rompu d'une façon rude mais je me devais de savoir qui elle était. Passant mon pouce sur mes lèvres, afin de m'assurer qu'aucune trace de sang ne si trouvait, je me mis à lui dire:

Gekido n'accepta pas longtemps le baisé de la jeune femme. Il lui saisit les épaules pour l'écarter et lui faire part de son inquiétude quand à son changement de comportement.

Mais qu'est ce que tu as fait ? Tu es folle ou quoi ? Forcément qu'il va trouver ça louche ! Laisses moi revenir ! Fit Kazami à Sae. Celle-ci ne lui répondit même pas.

Elle fit un petit sourire en coin à Gekido.



Sae prit le menton du Kage dans ses mains et approcha son visage.



Elle le regarda un instant dans les yeux puis se leva du lit pour se mettre face à lui. Elle chercha alors dans sa poche un rouleau. C'était un petit rouleau où elle avait enfermé sont rapport de l'autopsie du cadavre d'Ikuro.

Oh non, ça c'est à moi, tu n'as pas le droit de lui donner ! Sae va-t-en !!

La rouquine tendit le rouleau à son maître et lui fit, toujours avec ce petit sourire en coin :



Elle attendit que l'Hokage prit le rouleau puis continua.



Sae s'approcha du Hokage, posa ses mains sur ses cuisses (en supposant qu'il était assit sur le lit) en se penchant en avant et fit :

Décidément, cette femme ne pouvait-être Kazami. Bien que physiquement elle ressemblait fidèlement -trait pour trait même- à la belle rousse, quelque chose dans son comportement avait changé. Elle semblait arrogante, prétentieuse et beaucoup trop sur d'elle. Elle avait perdu son innocence et sa douceur habituelle.
Contrairement à la véritable Kazami, cette dernière recherchait la séduction. Provocante, à la limite du vulgaire, la jeune femme cherchait à mener la danse et ce d'une façon presque agressive. Elle semblait prête à tout pour arriver à son but: mes lèvres. Ou peut-être même autre chose, pensais-je. Et, bien que durant un bref instant j'eus envie de profiter de la situation et faire de cette femme mienne, je ne pus m'y résoudre. Kazami comptait beaucoup trop pour moi pour que j'agisse de façon si dé-convenable envers quelqu'un portant un masque lui ressemblant. Qu'il s'agisse ou non de son corps, je ne pouvait me permettre de souillé l'image de cette femme.

Elle avait posé ses mains sur mes cuisses. Et, bien que je savais que jamais Kazami n'aurait agit de la sorte, mon cœur palpita en voyant son visage se rapprocher de nouveau du mien. Mais, après quelques secondes d'utilisé afin de me ressaisir, je lui dit sur ton séducteur:



Rapprochant ma tête de la sienne, je me mis à l'embrasser. Ce baisé, tendre et doux, me permis de dissimuler ma véritable intention. Ainsi, et sans le moindre regret, je me mis à frapper la jeune femme au niveau du ventre. Ce coup n'avait pour but que de déstabiliser la personne qui se trouvait en face de moi, car, j'en étais persuadé, ce n'était pas Kazami.

Je m'étais relevé afin de pouvoir affronté celle -ou celui- qui me faisait face. Intimement persuadé qu'il ne s'agissait pas de Kazami, et près à tout pour savoir ce qu'il était advenu d'elle, mon corps se mit à bouillir d'une envie de battre. Je voulais faire couler le sang du responsable de ce manège.

En une fraction de seconde, Kazami valsa du lit et fut arrêtée par le mur, elle tomba par terre recroquevillée sur elle-même, le souffle coupé.

A quoi tu t'attendais pauvre tache ? Qu'il te laisse faire ? Kazami rageait, Sae était entrain de détruire ce qu'elle avait mis tellement longtemps à construire. Comment allait-elle rattraper tout ça ? Pendant un instant, sous la force du coup, Kazami put reprendre sa place. Elle sentit alors la douleur que son corps endurait, raison probable pour laquelle Sae était partie. Elle essaya de reprendre sa respiration, toussa, mais la douleur était telle que les larmes lui montèrent aux yeux.



Elle lui lança un regard, un regard suppliant. Puis elle se mis à tousser et Sae en profita pour faire son retour. Le sourire narquois réaparu sur le visage de la rouquine.



La junin se redressa un peu et fit, d'une voix plus sifflante que jamais :





C'était la voix de la véritable Kazami qui hurla et résonna dans la pièce. Elle avait enfin comprit ce que voulait Sae. Elle voulait le démon. Le rappel de cet événement où elle avait vu Gekido dans cet état lui donna la force d'expulser Sae. Il était hors de question qu'elle revive ça. Dans son élan de colère contre elle-même, elle cria à Gekido :



Lorsqu'elle comprit qu'elle venait de regagner son corps, elle comprit aussi la position délicate dans laquelle elle s'était mise. Ou plutôt que Sae s'était mise. Elle laissa échapper un cris de surprise et enfouit sa tête dans ses mains.

En moi, la voix du démon se fit entendre. Cette fois, ces paroles faisaient écho aux dernières mots prononcés par celle qui avait pris le corps de Kazami avant qu'elle ne semble disparaître. Et, bien que je regardais encore Kazami avec stupeur, essayant de savoir si c'était réellement la Kazami que je connaissait qui était face à moi, je me mis à combattre la pensée qu'une nouvelle personne soit au courant pour le Démon qui habitait en moi. Seul Yasuo, la Prêtresse et Kazami étaient censés être au courant de ce secret. Et cela devait demeurer ainsi. Pour la sécurité de tous.

Prudemment, je me dirigea vers celle que je pensais être Kazami. Après tout, elle réagissait comme aurait pu réagir le jeune Kazami dans pareil situation. Cependant, je ne m'approcha pas trop près, de peur qu'il ne s'agisse d'une ruse.



Et si ce n'est pas toi, j'espère que tu fais en ce moment tes prières, pensais-je. Je ne voulais pas tuer qui que ce soit. Je voulais seulement avoir des réponses. Après tout, ce n'était pas la premières tentatives de séduction que j'essuyais. Et, la première, avait été orchestré par le Clan Chikara en maquillant l'une des leurs en une Uzumaki. Aurait-il osé enlever Kazami et faire en sorte que l'une des leurs prenne sa place, me questionnais-je. Après tout cela était fort probable. Mais, qu'aurait-il eu à gagner en agissant de cette manière. Rien. Hormis le courroux d'un homme et de son clan... Décidément, cela semblait bien étrange.

Lorsqu'elle abaissa ses mains, elle vit Gekido s'approcher. Par réflexe, elle s'éloigna en un sursaut. Elle le regarda avec des grands yeux ronds et elle souffla :



Kazami se tenait encore le ventre au point d'impact. Elle avait peur de lui. Certes elle l'avait provoqué, mais c'était bien lui, Gekido, et non une autre personne qui l'avait frappée. Je ne suis pas en sécurité à ses côtés. Se dit-elle.
La rouquine se leva, essuyant ses larmes et levant le menton.



Elle s'avança pour reprendre son rouleau et lança, d'une voix sombre, sans le regarder directement :



La rouquine rangea son précieux rouleau dans sa petite sacoche et leva les yeux vers Gekido. Elle l'observa un instant. Elle avait un choix à faire. Elle fit ce choix.

Je fixa la jeune femme dans les yeux. Elle parlait de d'obscurité et de choix. Je ne comprenais absolument pas ce qu'elle voulait dire. Voulait-elle réellement que je libère ce Démon de mon corps ?



Enfin, en partie, pensais-je. Cependant, elle n'avait pas besoin de savoir que je gardais au fond de moi une rancœur contre les Chikara.

Ce démon ... il s'en servait comme excuse ? C'était tellement facile. Alors quoi, il pouvait s'en prendre à elle à chaque fois qu'il ferait une petite colère ? C'était la dernière fois que Kazami ne répliquait pas. Elle se le promis.



Quoi ? Il l'avait brûlé ? N'était-il pas conscient de la valeur que pouvait apporter un tel corps ? Il croyait que les corps de vampires pleuvaient tout les dimanche ? Kazami ne répondit que par un haussement de sourcils. Il était trop tard de toute façon. La junin voulait partir d'ici au plus vite. Elle avait besoin de hurler dehors, de pleurer, de faire quelque chose pour laisser échapper toutes ces émotions.



Elle posa son regard sur l'Hokage. Simple, ne laissant apercevoir aucune émotion. Quoi qu'il arrive, quoi qu'elle pense, elle restait son bras droit. Elle devait le rester. Et pour cela, elle devait continuer à lui obéir au doigt et à l'oeil.

Je n'étais pas sur de moi pour le coup. J'avais cru entendre une autre voix, plus grave et plus stridente, me demander de faire "appel" au démon qui habitait dans mon corps avant que Kazami ne ce mette à crier. Cependant, cela semblait tellement surréaliste qu'elle aussi soit une porteuse de Démon -et qu'elle ne m'en est rien dit- que j'avais un réelle doute à ce sujet. Avais-je était la victime d'une hallucination ou Kazami avait elle bien eu deux voix différente à ce moment là ? Je n'en savais rien mais une chose était sur, je voulais une réponse. Et elle avait intérêt à être bonne.

Regardant la canine de Kenketsu Ikuro sur mon oreiller, je me surpris à me réjouir de la mort de ces vampires. A présent, le calme allait pouvoir revenir à Konoha. Il va falloir que je pense à préparer une annonce officiel pour informer les habitants de ce village de ces événements, pensais-je. Après tout, les Chikara sont en droit de savoir pourquoi l'un des leurs à été exécuté comme un traître.



Cette phrase avait été dite à voix basse, cependant, il était tout à fait possible que la jeune ninja l'ai entendu. Mais je me fichais de cela. Elle avait le droit de savoir ce que je pensais après tout..