[Combat] Keisan VS Seijiro

Eisenin Maudit

HRP : 1ère phase
Kitto Keisan VS Kitto Seijiro
Pour voir les règles : http://shinobi-rpg.ovh/sujet-503


Le troisième combat allait opposer deux Kitto. Ces deux ninja là, Kazami ne les connaissait que très peu.

En attendant que la foule se calme pour le prochain combat, Kazami porta son regard sur Gekido qui observait tout cela de là haut. Comme à chaque fois qu'ils se regardaient en publique sans pouvoir rien dire, la junin se sentait frissonner. Qu'est ce qu'elle aurait donné pour être assise à ses côtés à cet instant ... Cela aurait été le cas si elle acceptait publiquement d'être sa femme ... Mais pour une kunoichi comme Kazami, tout cela était bien trop effrayant. Elle préférait égorger 10 déserteurs plutôt que de se lancer dans un chemin aussi périlleux.

La rouquine reporta son attention sur la foule.

Dialogue de personnage
« Konoha-jin ! Le prochain combat opposera deux membres du même clan, le clan Kitto !
Il s'agit de Keisan et Seijiro ! »


La foule applaudit pour encourager les deux concurrents. Lorsque les deux chunins furent là, elle fit comme à chaque combat : un saut en arrière et cria :

Dialogue de personnage
« Hajime ! »

Publié le 25 Juin 2015 vers 20h

Le Conseiller des Ombres
1

        Keisan marchait dans le couloir menant à l’arène. Sur le chemin, il entendait une voix familière qui le forçait à s’adosser de malaise contre la paroi. L’ancien mercenaire ressentait encore les blessures que l’Uzumaki enragée lui avait procuré, malgré qu’elles se soient guérit. Un phénomène psychologique a la simple vue de la jônin rousse. Bon sang, quelle idée d’avoir voulu en savoir plus a son sujet en la testant. Elle lui avait mit une sacrée raclée, sans compter le fait qu’il n’avait pas osé riposter sérieusement. S’il l’avait fait, il aurait perdu toute chance d’attirer un tant soit peu de problème au bras droit de l’hokage.

        Foulant du pied le sol de l’arène, le quarantenaire saluait de loin Seijiro qu’il avait reconnu. Les deux adversaires marchaient en direction de deux petits cercles signalant leurs positions de départ. Ils n’étaient ni trop proche ni trop loin, cela avoisinait les sept mètres. Plus ou moins. Avant qu’ils n’y arrivent, l’ancien mercenaire glissait quelques mots à son compère :

Dialogue de personnage
« Alors gamin, on tient à nouveau debout ?
La gueule de bois aurait été une bonne excuse.
Tu veux abandonner ou te battre sérieusement ? »

        Le jeune homme à la queue de cheval n’avait pas été dans ses beaux jours lors de leurs rencontres. Leur première vraie rencontre. En effet, il y a onze ans, il devait être un môme, Keisan ne s’en rappelait plus. Son semblable lui répondait, ses paroles à moitié camouflé par le brouhaha. Les applaudissements résonnaient dans l’arène quand Kazami présentaient les deux ninjas. Le barbu criait à son partenaire :

Dialogue de personnage
« Tous les deux, on aime pas ça hein ?
Allez, bonne chance ! »

        Keisan prit un solide appui sur le sol, et une position de combat qui semblait naturelle. Simple, instinctive et qui lui allait bien.

HRP : [J’attends ton retour. J’incrusterais sûrement une technique dès le 1er post pour « rattraper » !]

Publié le 26 Juin 2015 vers 20h

Le Poing Divin

Ingratitude...
Solitude...
Habitude...

Trois notions qui se confondaient depuis peu dans l'esprit de Seijuro, beaucoup d'événements et en même temps si peu. La douceur du foyer n'avait jamais graver sa raison durant l'existence fébrile du Chuunin, mais, c'était une notion qu'il choyait d'une dévotion sans faille, un éclat tenu de promesses, pour lequel il aurait combattu, vent, mer, ravages et tristesses. C'était au fond ce qui l'avait toujours animé, mais... Le temps est une lame assassine, qui brise tout espoir, sans rancune et sans peine, tout, dans le fond se calcine. Et la feuille abritait de moins en moins cette alcôve familiale, cette profondeur d'un amour partagé envers nos êtres chers. Rien...

Rien qu'une catin s'enrageant dans la plus dramatique désillusion de son époque.

Ce tournoi... Une chamaillerie générale placer sous la bonne augure et le respect, un divertissement ridicule dans lequel les méprisables prendraient plaisir d'assister à la plus grave des scènes... Un affrontement entre deux êtres, entre deux personnes, pour lesquels, à chaque scène, l'histoire se répète... A chaque scène, une légère montée d'adrénaline, le coeur qui s'emballe.
Il fut un temps où les hommes chérissaient la guerre, une sorte d'offrande aux divinités anciennes, mais la réalité de cette dernière avait fini par rattraper les bien-heureux qui, se mirent à la redouter comme nulle autre... La guerre est un fléau de l'humanité, une honte sans commune vergogne. Et là, tous ces spectateurs qui s'apprêtaient à s'en réjouir...

Encore la même tête rousse qui présentait la chose. Comment la respecter ? Elle, qui, pas à pas, rebutait toutes formes de projets concrets. C'était elle... Celle qui avait fait en sorte d'organiser ce tournoi. La protégée d'un pseudo-roi, qui se laisse charmer par un visage sans pareil effroi. Un roi, qu'on désignerait presque comme un dieu de guerre... Un pilier et une puissance sans égal dans tout le village. Tsss...

La lumière aveuglante ne cessait de croître à chaque pas fait en direction du centre de l'arène. Combattre le vieux ? Dans quel intérêt ?
D'ailleurs, il avait toujours ce petit côté railleur... Mais, rien de mauvais n'en émanait, rien d'autre que de la sympathie de guerrier.

Dialogue de personnage
« Sale histoire que mon déboire... Mais dis-moi le vieux, t'as vraiment envie de stimuler tout ça ? »


Seijuro s'avança, la garde baissée. Puis il s'arrêta, un mètre le séparant du quarantenaire qui semblait décidé à combattre. Mais il n'en serait rien aujourd'hui, si un combat devait avoir lieu... Seijuro n'en ferait pas parti.
Il s'asseya calmement. Sorti de sa besace un carré de bois qu'il déplia une fois, puis une seconde fois. Un échiquier portable, quelle invention magnifique.

Dialogue de personnage
« Le vieux, ça ne te dit pas de baisser ta garde et d'engager une partie ? »

Publié le 30 Juin 2015 vers 20h

Le Conseiller des Ombres
1

        Face a la demande de l’homme a la queue de cheval si l’envie de simuler une bataille le prenait, censée représenter la violence, le sang et des lourdes pertes, la volonté de l’ancien mercenaire flanchait. Seul son cops gardait une position dite de combat, alors que son esprit n’y était plus préparé. Seijuro s’était avancé, jusqu’à violer la zone de sécurité de Keisan. Pourtant, il s’arrêtait, s’asseyait en fouillant sa sacoche calmement avant d’en sortir doucement une table de jeu. Au sol, il dévoilait un plateau qui se divisait en soixante quatre carrés, qui se disputait la couleur noir et blanc. Finalement, il lui demandait directement d’abandonner le tournoi pour se concentrer sur autre chose. Une partie d’échec. Il était difficile de croire la scène qui se déroulait en contrebas des gradins. L’ambiance jusqu’à présent ardente, venait de descendre en température et en décibel. Il était d’autant plus inimaginable de penser qu’un jeu de société était plus trépidant qu’un combat. Et tout aussi dur qu’un ninja grandement rôdé du haut de ses quarante années passées allait accepter. Cependant, le décor semblait se planter vers cette direction.

Dialogue de personnage
« Honnêtement, tu me plais de plus en plus gamin. J’accepte. »

        Keisan s’accroupissait afin d’aider à distribuer et placer les pièces. On pouvait entendre un grand silence à ce moment. Seul le vent sifflait, s’engouffrant dans l’arène, balayant légèrement le terrain, et fouettant la peau en agitant les vêtements. D’un geste de main, le barbu fit comprendre à son adversaire – dont le sens avait évolué de façon moins agressive – de commencer la partie. Dès qu’il avait fini de jouer, le faux borgne déplaçait lui aussi de deux cases l’un de ses pions. Quelques grondements, assez tardif pour « le vieux », venait de naitre dans les estrades. Keisan attendait une occasion comme celle-ci. La partie, prenait a nouveau un virage, dissimulée par la lumière a laquelle les deux ninjas étaient exposés, et dissimulée par le vacarme ambiant.

Dialogue de personnage
« Dis-moi. Que penses de Konoha, du Hokage Uzumaki, de l’ancien Hokage Chikara, et de la neutralité des Kitto ? »

        Au grand jour, leurs petites discussions ne seraient que des échanges de deux joueurs d’échecs…
        Mais il ne fallait guère s’y tromper, Keisan avait une idée derrière la tête...

Publié le 03 Juillet 2015 vers 12h

Le Poing Divin

Le jeu avait été accepté par la partie adverse. Au lieu d'un combat fratricide, les gradins devraient se contenter d'un combat de l'esprit, un jeu où l'ascension militaire ne peut s'effectuer que lorsque cette dernière présente tout le charme d'une réflexion poussée à son paroxysme. Un spectacle bien moins impressionnant aux premières allures. La foule s'estima trompée, et trahie par ce déroulement. Alors d'un engouement certain, elle se mit à gronder. Un grondement qui se répercutait tristement sur le sol de l'arène. Mais, le silence allait bientôt reprendre, dès lors que la partie serait engagée de quelques coups supplémentaires.

Keisan profita du chahut pour entrer dans une conversation plus personnelle, basée et dotée d'un regard posé sur leur situation actuelle. Jamais, Seijuro n'avait été un grand bavard sans sa douceur de l'âme. Mais Keisan lui inspirait une confiance inexplicable. Alors, les mots vinrent d'eux-même pour converser avec cet homme qu'il ne connaissait que bien peu.

Dialogue de personnage
« L'histoire de Konoha s'est toujours épanouie dans des bains de sang fratricides qui me dérangent. Aujourd'hui encore, tandis que tous prétendent être empreints de compassion pour leur prochain, il n'y a de doute à avoir, les clans sont encore bien existants dans le village. Les Chikara et les Uzumaki constituent la menace la plus malsaine. »


Il se tut ainsi quelques instants, réfléchissant au prochain coup qu'il allait jouer. Keisan semblait faire fonctionner ses méninges, la partie serait sans nul doute longue et faite de nombreux rebondissements. La jeunesse de Seijuro n'était pas pour autant sa faiblesse, car de ses jeunes années, il avait d'avantage peaufiner son jeu, plutôt de s'investir dans l'entraînement physique. Il décida de prendre un risque, jouer offensivement. D'une souplesse cavalerie, il s'élança.

Dialogue de personnage
« J'aime ce village pour les idéaux que mon grand-père a tranmis. Mais plus les années passent, et plus je me rends compte qu'il n'y a plus que la vanité de l'homme et de ces foutus Uzumaki. Pour en parler, un Hokage comme celui qui règne actuellement ne m'inspire aucune confiance. Sa puissance et sa présence résonnent jusqu'au fond de l'hémisphère glacial, pour mot sûr. Mais... Un Hokage qui n'hésite pas une seconde à assassiner les membres de son village, quelle qu'en soit la raison n'a pas lieu d'être. »


Le grondement de la foule s'était finalement tut, pour laisser place à son chant d'encouragement. Scindée en deux, les deux hommes étaient la source de tous les paris. Seijuro poursuivit, présentant un jeu toujours offensif.

Dialogue de personnage
« Je n'ai jamais eu l'occasion de rencontrer personnellement notre ancien Hokage Chikara, mais c'était un homme qui m'inspirait un respect bien plus marqué que Gekidô. Je refuse de croire que sa disparition ne témoigne pas d'un complot...
Concernant les Kitto... Tout autant membre que l'on m'y rattache, je préfère prendre mes distances face à certains d'entre eux. De ce que j'ai cru comprendre, la neutralité n'est qu'une facette de fourberie. De mes propres yeux je l'ai vu... Le rapprochement entre Chikara et Kitto. »


Les mots étaient façonnés d'une douceur extrême, nul homme qu'il soit, dans cette arène enflammée n'auraient pu entendre les propos que les deux hommes échangeaient.

Dialogue de personnage
« Ton avis sur la question m'intéresse tout autant. »

Publié le 04 Juillet 2015 vers 13h

Le Conseiller des Ombres
1

        Keisan écoutait Seijuro attentivement. Très attentivement. Il ne décollait son regard que pour se replonger dans la partie d’échec. Le quarantenaire, malgré ses années, n’était pas très fort à ce jeu. Il devait énormément réfléchir entre deux coups. Il essayait d’appliquer une stratégie de jeu qu’il avait déjà usé dans le passé, contre un très bon joueur qui lui avait confié que son style de jeu était très déstabilisant. Le barbu tentait donc de se remémorer de ces coups, et de les appliquer. Encore fallait-il les adapter au jeu de Seijuro.

        Passant ainsi de la discussion a la stratégie, et du jeu d’esprit a celui de mot, le faux borgne dépensait son temps et son énergie a faire des aller-retour. Il venait de jouer. Il pouvait enfin mieux analyser les paroles de son semblable. Encore que, l’étude était rondement menée. Le cœur du problème était les Uzumaki et les Chikara. Fait indéniable, mais a ne pas oublier. Cependant, depuis quelques temps, une tendance se dégageait et germait progressivement dans les esprits.

        La graine avait été plantée lors de la disparition du Hokage Chikara. Certains pensaient même d’un complot, d’un crime orchestré par les Uzumaki. Depuis, les utilisateurs de puissants sceaux étaient les seuls à avoir l’autorité ultime sur le village. Personne ne prononçait qu’ils avaient fait un coup d’état, mais alors que le temps passait et qu’aucun Hokage Chikara ne voyait le jour, la graine s’était transformée en petite plante.

        Et enfin, les deux hommes abordaient le sujet de loin le plus subtil. Celui sur lequel ils pouvaient faire levier. La vision du barbu se superposait jusqu’ici à celle de Seijuro. Mais l’homme à la queue de cheval semblait se méfier des siens. Un sage homme, nul n’en doute. Les Kitto n’étaient pas comme les Uzumaki et les Chikara. Ils n’étaient pas élevés dans des moules. Les différences étaient tout simplement énormes, et leur sentiment de liberté devançait grandement ceux d’autrui. Et son adversaire venait d’y déterrer la notion la plus importante de leur conversation : la fourberie de la neutralité des Kitto.


Dialogue de personnage
« Oui, de plus en plus, gamin. De Konoha, je ne pourrais te parler que du début de la IIe République. De l’Hokage Uzumaki et de l’ancien Hokage Chikara, j’en suis simplement incapable. Ce dont il est question… C’est de la IIIe République ou de l’abandon de l’inaction des Kitto. »

        Le quarantenaire laissait le temps a son compagnon de considérer qu’il avait posé les questions précédentes a cause de son ignorance sur les faits, mais que son ressentis et son intuition avait touché juste. Il avait voulu savoir ce a quoi pensait Seijuro, il le savait perspicace. Ce n’était qu’une introduction au véritable problème.

Dialogue de personnage
« La prêtresse de Konoha nous a montré une voie. Konoha a d’abord emprunté ce chemin, puis s’y est égaré. Regarde renaître les conflits qui opposent les Chikara et les Uzumaki. Regarde les Uzumaki prendre leur revanche sur la domination du village, et regarde les Chikara ruminer et attendre l’opportunité qui leur manque. Les tensions renaissent. Allons-nous encore une fois déserter ce village. Ou appliquer notre style de vie. Nous avons rejoint Konoha, nous faisons partis de cette communauté. Protégeons-la. Ne faisons pas semblant d’y appartenir. »

        Il laissait un temps mort, écoutant les plus grosses voix qui se dégageait des estrades. Les paris étaient dirigés vers le jeune homme. Le vieux avait une côte de un pour huit.

Dialogue de personnage
« Même si en ces temps troubles, cela sonne en faveur des Chikara. Mais il y a un moyen, en gardant notre très chère neutralité... Il aurait été plus facile pour moi que tu ne répondes pas aussi bien. Tu as entendu l’ancêtre là-bas ? Nous allons changer de chef. Ma récente motivation a ce tournoi n’a que cette raison. »

Publié le 05 Juillet 2015 vers 12h

Le Poing Divin

Les mots prononcés ce jour-là resteraient à jamais partagés entre ces deux hommes qui se faisaient face. Une nouvelle brèche proposait de s'émerveiller pour laisser paraître peut-être, un renouveau pour le clan le plus pacifique que le village ait connu. Deux hommes, renommés de nul lieu, et de nul être, partageant une conversation de compréhension qui en dénuderait toute raison. Les discours jusqu'alors n'avait pourtant guère été nombreux. Mais aussi insaisissable que l'instant qui s'écrivait dans cette poignée du temps, les deux hommes avaient su établir un lien de confiance à confidence.

Une atmosphère très lourde, voire trop lourde à porter en ces lieux de pêchés. Une sensation étrange et délicieuse à la fois. Ce combat-là, n'avait rien à voir avec tous les autres qui pourraient être présentés tous ces différents jours, de la veille et du lendemain. Non, ce combat là, était un combat de l'esprit, sans l'once d'une moquerie, non... Un combat de l'esprit sur l'engagement et le dévouement de deux hommes pour une patrie, qui n'en était en réalité pas qu'une simple sans flatterie. Les deux hommes se livrèrent dès lors une réelle bataille, engageant tant les forces mentales, que le cœur et autres viscères ardentes. Qui, dans les loges, ou les tribunes, de leurs regards et pensées si simplets, auraient pu se douter du dévouement de ces deux railleurs d'apparence ? Ils n'étaient, dans la plus mélancolique des vérités, qu'en train de discuter d'un futur à construire sur un passé fait de tâches et de ruines... Comment entrevoir l'aube d'un jour nouveau quand le regard porté sur les souliers ne promet que trahison et regret ?
Et pourtant, malgré toute la distance pouvant séparer les illustres shinobis du public de témoin, la tension instaurée commençait à régner en maître. Les encouragements étaient toujours engagés entre chacune des parties scindées, mais une pesanteur aplanie et écrasa progressivement la foule. Chaque coup était empreint d'un poids que chacun aurait pu estimé d'une présence surprenante, rien qu'à voir l'intensité mise en chaque geste par les deux Kitto.

Le jeu avançait doucement, et semblait s'engager légèrement en faveur du plus jeune des deux hommes, mais pour autant, chaque coup pouvait présenter une erreur qui serait aisément celle d'un retournement de situation. Le jeu proposé par Seijuro avait fini par prendre une tournure moins agressive, et plus stagnante. Pour autant, chaque coup savait être soupesé plusieurs fois avant d'être exécuté. Ce changement se révéla également par la réflexion double, tant sur le jeu que sur les propos de son actuel camarade. Être incisif sur les instants les plus importants, puis se recouvrir et réadapter sa situation pour tout nouvel élément ajouté.
Difficile de discerner la réelle importance de la conversation entre ces deux hommes. Seijuro sut en témoigner une véritable pensée, car sur plusieurs coups, il se tut de silence, tant l'ampleur des prochains mots pouvait retentir jusqu'à l'aube hivernale.

Un coup. Deux coups. Une légère faille. Sur un mouvement d'une pièce endormie depuis trop longtemps, Seijuro décida d'attiser la tension à nouveau, durcir les angles et attaquer en profondeur d'un coup sans hésitation. Il crut effleurer un début de réponse. Son fou, d'une intervention radicale traversa l'échiquier.

Dialogue de personnage
« Échec. »


L'attaque pouvait facilement être bloquée. Quelle en était la meilleure solution ? Contre-attaquer, au risque d'une anticipation sur plusieurs coups ? Défendre ? Et risquer de se faire surprendre par une seconde attaque venue d'ailleurs ? Bloquer fermement en avançant, et faire pâlir l'attaque de son adversaire ? Ou bien encore, témoigner d'une souplesse délicate, engageant pour chaque partie une perte immense ? Tout le choix appartenait à Keisan. Mais, avant que le vieux ne puisse réfléchir à bien à toutes les possibilités nouvelles que développait le jeu, Seijuro se débrida.

Dialogue de personnage
« L'histoire de mon existence se confond avec l'éducation reçu de mon père, l'instruction confiée par mes maîtres et l’insatiable répression affligée à mes pairs. Je ne peux que te rejoindre sur bien des points. Les Kitto, bien que fondamentalement unique en chacun, sont et resteront à mes yeux la clé de voûte de l'histoire du village. De Chikara à Uzumaki, tous ne se noient que dans une violence insondable. Et c'est sous cette même violence que s'est écrasée notre humilité, laissant transparaître en nos yeux illuminés une patience et un pacifisme mort-né. Mais, d'aussi véritable que mes yeux me l'accorde, je refuse de croire en cette vérité. Le village n'a en aucun cas été façonné et entretenu par ces deux seuls piliers, qui s'entremêlent dans leur plus désolants péchés. »


Une respiration, l'instant d'un souffle pour mieux reprendre.

Dialogue de personnage
« Et lorsque mon coeur témoigne ainsi de sa blessure, je n'y joint nullement le désir de collision parallèle avec les autres côtés. Je préfère présager d'un avenir écrit par une main portée à nos yeux et nos ambitions. Que l'on entende persévérer la fière rougeur et tinter les éclatantes mains armées, mais que ces chuchotements se portent au lointain souvenir d'un passé conflictuel, et qu'au nouveau lendemain, ce soit par l'inégalable éclat d'un regard scrutant l'horizon que s'écrive cette IIIème République. La voix de notre peuple doit être portée, par des épaules ayant la carrure d'un soutien ferme au village. Les ennemis à la frontière, sont ô-combien, trop nombreux pour que puisse éclater librement une nouvelle guerre civile. La neutralité est-elle synonyme d'immobilité et d'aréactivité ? »


Un nouveau souffle repris, plus court.

Dialogue de personnage
« Je n'y croirais pas même d'un mot. Et pour approfondir ma pensée, nous, descendants de mille culture, portons un pouvoir à la grandeur inestimable, que ce soit pour les Uzumaki, ou bien même pour les Chikara. Je ne sais ce que cache ton œil masqué, vieil homme, mais je n'ai nul doute à croire que ton sang pourrait tout aussi bien être le mien. Le clan Kitto n'est, dans le fond, qu'un concept rassemblant pour mon avis, qu'une multitude de pleines couleurs. Et, en ce jour, j'aurais bien pu être enivré comme à jamais par les douceurs de l'alcool, à me demander si vraiment d'un sang Kitto je suis né, ou à ressasser certains mauvaises pensées... Mais je pense que le destin nous a rapproché pour une direction à prendre en commun. Alors, qu'entends-tu, Keisan, lorsque l'on parle de changement ? »

Publié le 07 Juillet 2015 vers 02h

Le Conseiller des Ombres
1

        Le fou, pièce dont on se méfie forcément et dont l’attention n’y est jamais détournée, avait prévisiblement traversé l’échiquier. La partie était bien engagée. Keisan avait ouvert son jeu depuis le début, et évitait les angles a ses fous, chevaux et a sa reine. Tant bien que mal, il réussissait à placer progressivement le jeu dont il avait trouvé par hasard les tenants et aboutissants. Il lui manquait encore cette erreur que pouvait commettre Seijuro. La tactique était la même qu’autrefois. Le jeu lui, était différent. Le Kitto en face de lui pouvait varier avec facilité l’offensive qui avait déjà remporté plusieurs pions et une tour, et la défensive, exceptionnellement dissuasive. Un joueur terrifiant qui pouvait se permettre de penser sur les deux plans. Keisan lui, présentait toujours ce jeu ouvert, et ayant une capacité de réponse punitive immédiate effrayamment alarmante. Pourtant, face à ce fou qui venait de violer la zone de sécurité du roi, le barbu n’avait pas décidé de remporter la pièce. Aucune des pièces qu’il jugeait nécessaire n’étaient menacées.

        Alors que Seijuro prenait la parole, c’est quelque mots plus tard que l’ex-mercenaire se contentait de mettre à l’abri son roi. Ce qui venait d’être dit n’avait pas besoin de pincette pour être compris. Keisan en ressentait déjà le désaccord et l’entente au moment même ou l’homme a la queue de cheval prononçait ses mots. Ainsi, le faciès de Keisan - après une écoute du rapide historique de Seijuro et d’une vérité que tous savait - grimaçait jusqu’à se crisper a l’entente de la dénomination de clé de voûte, pour se détendre par la suite. Mieux, dès qu’il soufflait et reprenait de plus belle, son visage s’illuminait, tout du long jusqu’à la fin. Il réussit même à lui faire décrocher un sourire lorsqu’il lui parlait de son cache-œil et ou cette discussion menait. Fixant le plateau de jeu en se grattant la barbe, le quarantenaire commençait, durement et sans pitié :


Dialogue de personnage
« Nous ne sommes, et n’avons jamais été cette clé de voûte dont tu parles... La Ier République n’a pas été créé par nous, elle a été créée à trois. C’est sûrement notre plus grande décision sur ce village. Quant à la IIe République, ce n’est pas le clan Kitto qui la fait naître, même si la prêtresse de konoha trouve ses origines en nous. Au mieux, simplifions et disons que nous avons bien réalisé de tel faits historique. Cela ne change pas qu’en différentes époques et situations, nous retrouvons le point commun suivant : nous avons participés aux républiques, pour mieux nous y retirer par la suite. Ainsi, nous avons commis, a deux reprises qui plus est, la même erreur : l’abandon de la république. Quel bel héritage de nos ancêtres, n’est-ce pas ? »

        La création de Konoha aurait donc très bien pue se passer sans les Kitto. Les Uzumaki et les Chikara étaient assez a même de construire un tel projet, une révolution en ce passé historique. Sa seconde création, ne fut que l’action d’une seule et même personne, reconnue et grandement estimée par le village : la Prêtresse de Konoha. De toute l’histoire du village de la feuille, les Kitto n’étaient que des reliques, des fantômes dont les traces étaient à peine perceptibles. A aucun moment, cette communauté avait été une clé de voûte. Plus loin, Keisan empirait la situation :

Dialogue de personnage
« Une honte. Je n’arrive pas encore à saisir, comment l’armée de noble guerrier Chikara n’a pas pointé du doigt notre lâcheté, et comment le peuple de sages démons n’a pas encore repéré notre traitrise. Les Uzumaki. Les Chikara. Malgré leurs erreurs, nous valons moins qu’eux, et présentons plus de déshonneur qu’ils en présentent, de par nos simples inactions. »

        Jusqu’ici, son regard n’avait pas détourné de l’échiquier. Il n’avait pas osé affronter les yeux de son adversaire. Il n’avait pas osé affronter la colère et le dégout. Ni même la présenter. Il ne relevait la tête, que pour présenter l’espoir qu’il portait :

Dialogue de personnage
« Mais nous sommes destinés à le devenir. Seijuro, tu es un homme intelligent. Tu as admis qu’il était possible d’agir en adéquation avec les aspirations des Kitto. Si j’en deviens le chef... J’abolirais la désertion programmée en cas de conflit. A la place, nous jouerons notre seule main que nous avons en possession. Trop longtemps.. Bien trop longtemps, les Chikara et les Uzumakis ont considéré la guerre à sens unique. Depuis trop longtemps, nous n’avons pas été intégrés dans l’équation. Ils devraient nous séduire et nous amadouer pour prendre l’ascendant, mais ils savent que c’est cause perdue. Je compte profiter de la psychologie de masse pour arriver à stabiliser la situation. Si nous faisons percevoir les Kitto différemment tandis qu’un nouveau chef apparait, même si nous le sommes pas, tous vont le croire. Ainsi, j’ose espérer une course à la réputation auprès des Kitto. J’ose espérer un comportement irréprochable guidée par la peur de se faire anéantir. J’ose espérer me servir de chantage pour améliorer radicalement l’équilibre de ce village. A commencer par instaurer à nouveau un Hokage Chikara. Mais ce n’est qu’une nouvelle base pour parvenir à ressusciter la bonne entente entre les clans, et qui sait, une espèce dont on n’a pas vu depuis 59 ans : un Hokage Kitto. Mais avant même l’exécution de ce plan, il y a des étapes en tant que chef au préalable... Et également des étapes pour le devenir, comprenant ce tournoi. »

        Trop longtemps, les Uzumaki et les Chikara se sont considérés supérieurs à l’autre. Bien trop longtemps, ils ont sous-estimé les pertes, et n’ont jamais envisagé le cas d’un génocide. Qu’adviendrait-il si le clan Kitto se joindrait a l’un des deux ? Il n’y aurait plus jamais de telle guerre, car l’un des deux camps disparaitrait, définitivement. Depuis trop longtemps, ils ont ignoré cette peur. La neutralité des Kitto, l’opportunité du changement de chef, l’inattention des Uzumaki et des Chikara, la politique et la psychologie de peur étaient les cartes qui composaient la main qu’avait expliquée Keisan. A lui, d’en faire une quinte flush royal.
HRP : Merci, grâce a toi j'ai réussi pour la 1er fois a battre mon pc au echec en mode 10/10 en appliquant ma stratégie du RP par simple curiosité XDD

Publié le 09 Juillet 2015 vers 23h

Le Poing Divin

HRP : Post en cours : Désolééééé pour l'attente


Une défense impériale qui triomphait dans sa fonction, sans l'ombre d'une faille. C'était ainsi qu'avait souhaité se porter le jeu de Keisan. Une stratégie à l'apparence simpliste, mais qui demandait en secret un véritable esprit de réflexion. Mesurer chaque perte au profit d'un pas vers l'avant, et ce à chaque instant du jeu. Et sans nul doute, c'était la meilleure des options à prendre contre ce jeu agressif au possible que présentait Seijuro. Le roi avait fini par être protégé d'une façon où une suite ne s'en suivrait que d'un suicide incontrôlé. L'intérêt que présenta Seijuro au jeu se dénuda soudainement, quelques mots prononcés dans le marbre d'une opposition, puis une révélation très franche, trop franche peut-être. Comment pouvoir mesurer toute la grandeur de l'ambition d'un homme si ce n'est en mesurant l'intensité de son regard. Ce jour-là, c'était un regard plein d'espoir, un regard définitivement marqué de volonté qu'avait affiché le vieil homme. Il était sérieux.

La foule commençait à se languir du jeu, alors que les coups s’enchaînaient, le jeu avait été relativement fermé pour une volonté sans sacrifice. Il en était là du côté du jeune Kitto, une apparence de froideur sans commune mesure avec bon nombre des compagnons, une apparence dure, qui ne transgressait que par une agressivité à certains moments mordante voire presque sanglante. Mais, dans la profondeur de ses songes, il n'y avait jamais eu qu'un jeu souhaitant brimer les sacrifices, et il en était de même pour sa conception du monde. Au final, n'avait-il pas été marqué par les empreinte d'une réputation de pacifique ? Ou, cette idée n'avait-elle jamais été que morte-née, à la confusion d'une volonté d'un futur amarré avec la sollicitude de ses pairs ? En ce jour de fête, personne n'aurait pu le dire, et pourtant, c'était de ses viscères même que Seijuro en plaida. Son jeu n'avait cessé de se construire petit à petit, prenant le temps de traîner du pied par moment, et laissant inlassablement des indices d'une configuration, prévisible au final. Les prochains coups seraient les derniers, à n'en pas douter. Le vieil homme avait fini par se livrer, peut-être de moitié, peut-être d'un quart seulement, mais il était temps pour Seijuro de marquer également son esprit, lui faire comprendre dans toute sa chair à quelle point il pouvait supporter cette pensée partager, lui faire saisir le sens même qu'il donnait aux notions de confiance et de confession. Par les prochains coups, il allait lui témoigner de tout son respect, et de toute sa volonté ferme d'avancer dans un sens depuis trop longtemps proscrit. La stratégie s'était installée suffisamment pour que chaque prochain coups fasse tressaillir la défense jusqu'alors parfaite de son désormais souhaité compagnon.

Dialogue de personnage
« Il y a confusion vieil homme sur cette clé de voûte dont je te parle. A mon sens, comme je l'ai énoncé une première fois, les Kitto ont toujours été et seront toujours la clé de voûte du village de Konoha. Mais, je vais peut-être préciser mes propos, pour que ceux-ci finissent au final par adhérer aux tiens, tant je comprends ton sens. Jusqu'à présent, malgré les victoires, c'est le village tout entièrement composé de ses 3 clans que je considère comme un échec. L'histoire, aussi vague puisse-t-elle être, ne s'est jamais remise de la guerre fratricide dont Konoha a été le lieu même. D'une quête de pouvoir, à la quête de richesse et de prospérité, aucun des trois clans n'a su imposer un véritable regard posé sur des objectifs fixés pour le bien de tous. Et c'était à ce moment-même que je considère que nous en étions la clé de voûte. Je n'ai jamais eu un seul doute dans la certitude que notre clan regorge de talents variés en tout sens, de talents s'exprimant en chacun différemment, plus que nul part ailleurs. La clé de voûte était, à mes yeux, en nous depuis tout ce temps, en les mains de nos prédécesseurs, qui, dans leur passé n'ont pris leur responsabilité. La faute est, ô combien leur, de s'être terré de peur, et d'avoir fui, comme tu l'as si bien mentionné, à plusieurs reprises. Je crois fermement que les plus grands talents de médiation reposent en paix dans le regard de nos frères. Je crois fermement que la puissance, aussi bien des Uzumakis que des Chikaras, n'a d'égale grandeur quand ceux-ci se serrent les coudes. Mais je crois pour autant, qu'aucun d'entre eux n'a plus de légitimité à dominer que nous, les Kitto. La sagesse n'est pas une vertu qui s'acquière réellement au fil du temps. Aujourd'hui, je ne me voilerais pas la face, tant ma faiblesse est grande. Je n'ai pas l'ombre de la toute-puissance de notre désigné Hokage. Mais, aujourd'hui je ne me voilerais pas la face, si je ne décide pas d'agir, pour la cause de notre clan, c'est en partie de ma responsabilité que l'histoire de village finira par se calciner d'elle-même. Jusqu'à présent, les deux parties dominantes n'ont su, gérer positivement le village. Et c'est en ce sens, que je considère les Kitto comme la clé de voûte, une troisième présence qui doit orienter Konoha comme un corps unique, doté d'un équilibre sans égal. »

Certains mots avait résonné dans un murmure comme un véritable fracas aux oreilles du jeune Kitto. La volonté sincère d'équilibrer les puissances au pouvoir par la renaissance d'un Hokage Chikara, et la volonté même d'introduire une notion en tout âge noyée et oubliée... Le Hokage Kitto... C'était là, des mots qui n'auraient su être effacés. Jusqu'à quel point chacun pouvait-il prendre rendez-vous avec son destin ?

Dialogue de personnage
« J'entends véritablement ton discours d'un stimulus fasciné. Mais, il n'y a de compréhension que dans l'aplanissement total et irrémédiable des doutes qui m'emportent. Aujourd'hui, les Chikara se taisent dans un silence qui les affaiblit. Qui peux-tu voir, en ces heures, comme digne représentant du sommet ? Mieux encore, tu me soumets en toute franchise ton désir de prendre la main, pour nous porter vers une hauteur jamais promise. Mais quelle en est ta légitimité ? Comment pourrais-tu me convaincre et me persuader en ces lieux-mêmes, de m'en remettre totalement à ta personne ? J'éprouve du respect pour l'homme que tu es Keisan, un ressenti troublant tant il en est fulgurant. Mais, les paroles ne sont que les mots doux pour transmettre les pensées de son âme. Et ce n'est pas par le biais de pensées que tu forgeras cet idéal en mon esprit, mais bien par la pesée lourde d'une promesse à tenir tes mots par des actes forts. »


Il n'y avait aucune animosité dans la voix de Seijuro, seulement un désir d'approfondir les mots portés par son interlocuteur. Comment, dans la faiblesse actuelle du clan, comptait-il s'y prendre, pour dénaturer la position même des Kitto ? Comment comptait-il s'y prendre pour faire valoir son intérêt, aux yeux d'une hiérarchie sourde et aveugle quant au fait concernant le pacifique clan de renom ?

Dialogue de personnage
« Si tu trouves en ce tournoi le premier pas pour ton ascension, alors laisse moi le comprendre. »


Désormais la parole appartiendrait à Keisan, il n'y aurait de suite que si celui-ci trouvait les bonnes mesures à accorder dans un discours de logique, comme ils avaient su s'entretenir jusque là. Seijuro y trouvait un certain apaisement. Découvrir un homme dont les ambitions coïncide véritablement avec les siennes pouvait à la fois être un défaut, mais également un réel avantage. L'un semblait être un homme de lumière, tandis que le second préférait se tapisser dans l'ombre. Le but final était le même, sans rivalité. Et c'était ce qui importait dans le fond. Mais, Seijuro se souhaita pas se souffler de cette seule manière, prouver au vieil homme qu'il était aussi un homme qui porterait de ses bras le futur n'était pas une option. Un témoignage pour chacun qui se jurait de manière opposée. Keisan devrait trouver les mots justes, creusant doucement à l'oreille de son cadet une véritable aspiration, individuelle et commune. Seijuro quant à lui, ne porterait que de sagesse ses mots, ses ambitions seraient appliquées au sein de son jeu. Ses prochains coups allaient en être la plus véritable des confidences.

Publié le 14 Juillet 2015 vers 12h

Eisenin Maudit

Bien que particulier, il était temps pour ce combat de se conclure.
Il était impensable d'imaginer cela, mais il était bien trop tard pour y revenir. Les échecs n'étaient pas réellement un jeu adapté à cet endroit. Seijuro leva sa main, signant ainsi son abandon.

Dialogue de personnage
«
Je déclare Kitto Keisan
Keisan vainqueur du premier tour. »


Rejoignant l'espace de combat, l'arbitre fut choquée par la stratégie manquant de réflexion. Les pions semblaient se détacher du roi. Cela était-il un message ? Difficile de l'estimer, ce n'était qu'un jeu. Un sacrifice des plus faibles pour les plus forts, c'était sûrement une reproche. Des ninjas se permettant bien des choses pour finalement se cacher derrière des convictions malsaines ? Aucun arbitre ne souhaiterait signer la fin d'un tel combat...

Dialogue de personnage
« Ainsi, Kitto Keisqn affrontera Chikara Len au second tour.
Vous pouvez disposer. »


HRP : Tu as eu ton temps et une journée en rab !
Dommage.
C'est Masashi, on m'a demandé de respecter les délais du tournoi ! Je me sers de ton personnage, je préfère ça qu'une paralysie momentanée t'empêchant de continuer...!
Tu peux ainsi interpréter ton dernier mouvement au désir. ^^'

Publié le 18 Juillet 2015 vers 11h

Le Conseiller des Ombres
1

HRP : Merci de votre compréhension suite aux discussions.
On attends quand même la délibération, donc je ne mentionne pas pas trop le RP précédent. On éditera en fonction de, si ça choque.
Du coup j'ai edit l'edit de mon rp de Word que j'avais commencé mais que j'ai abandonné dans la nuit vu que je pouvais plus voir le post de Seijuro :(
Seijuro, du coup je te laisse matière a RP pour ton prochain RP, et notre prochain sujet de RP !
Bonne vacance !
        Les propos des deux hommes s’intercalaient et se superposaient. Cette fois, c’était Seijuro qui avait énoncé deux possibilités. C’est ce qu’avait du moins compris l’ex-mercenaire. Parlait-il d’une suprématie des Kitto, ou de leur rôle de guideur. En cet instant, il n’aurait su le dire. Dans le contexte actuel de Konoha, et le conflit incessants entre Uzumaki et Chikara, cela semblait sonner comme synonyme. Mais viendrait un jour où il faudra choisir. De toutes manières, ce n’était pas aux deux hommes d’en décider.

Dialogue de personnage
« Je vois. Tu parlais donc de potentiel. »

        La potentielle clé de voute, qui jusqu’ici n’avait pas été utilisée. Un terrible gaspillage, car sa puissance s’amenuisait au fur et à mesure que le temps s’écoulait. Les deux joueurs l’avaient compris. Néanmoins, l’homme a la queue de cheval demandait plus de clairvoyance quant aux futurs agissements que Keisan s’était fixé. Il en avait pourtant beaucoup dit. La façon de faire les choses devaient l’intéresser. Le quarantenaire avait bien un peu d’idée, mais au final, il s’adapterait toujours à la situation du moment présent.

Dialogue de personnage
« Qui ? Cela ne me concerne pas que de désigner le chef des Chikara. Mais qu’arriverait-il, si le chef des Kitto demandait une réunion entre chef de clan... Je veux forcer une élection, sous excuse d’une annonce des Kitto, directement relié à l’abolition de nos futures désertions. Le jeu d’esprit que j’expliquais plus tôt, commencera en cet instant du futur. »

        On pouvait trouver le plan bancal. Le faux-borgne devait réussir a gravir en réputation a commencer par ce tournoi, qui sûrement, ne suffirait pas encore a le désigner comme chef. Il devait ensuite abolir le vœu de désertion des Kitto en cas de conflit, la partie qui semblait la plus difficile. En vérité, il avait seulement besoin de l’accord de ses semblables pour divulguer ce genre d’informations… Ou de désinformations, en fonction des résultats de la réunion. Il fermait le sujet en annonçant :

Dialogue de personnage
« Ici et maintenant, je ne peux te convaincre. Tu ne peux te fier qu’à ton instinct, comme je l’ai fait en me confiant à toi. »

        L’ancien mercenaire avait cette capacité de ressentir ses alliés, ses obstacles et ses adversaires. Cette faculté trouvait son origine en son passé tumultueux, en ses actes qui avaient attirés les foudres de personnes peu scrupuleuses, mais attirés la bienveillance d’autres. Elle n’était issu que de son expérience, que d’aventure, et d’un souci de survie.

Publié le 18 Juillet 2015 vers 15h

Le Poing Divin

La conversation avait fini sa longue ramification pour se toiser dans un silence d'or. Les deux partis s'étaient dès lors mieux compris. Une conversation que certains avaient finalement jugé de trop longue, tant l'attente dans les gradins n'avait connu de raison à l'absolue apogée de cette dernière. Mais, pour les mots qui s'étaient échangés, en réalité elle n'avait été que très peu. D'autres s'en suivront sans nul doute. Le doigt dans un engrenage à construire venait de s'insérer doucement dans l'esprit des deux fines lames. Ils s'étaient compris.

Infinie difficulté que de l'entendre et que de le comprendre. Un état d'esprit à un instant T, pour qui toute évolution, toute absolution, ne dépend que de son environnement et de l'interaction rythmique entre les différents opposants. L'opposé, d'une franchise avouée, avait fini par avoir raison de son incertitude. Un regard trop souvent orienté vers le passé pouvait se saisir d'un seul dévouement pour se retourner mille fois sur lui-même, et s'engager à porter sa lueur vers un futur nouveau. C'était peut-être dans son expression faciale, ou bien même dans un scintillement oculaire taciturne... Il y avait dans cet homme une substance organique qui se différenciait de tout autre. Peut-être était-ce par simple curiosité, mais aujourd'hui, Seijuro avait décidé de l'acquiescer.

L'échiquier faisait foi d'une anarchie exaltante pour tout vétéran de ce jeu. Il n'y avait jamais réellement eu de profonds rebondissements, seules des surprises d'une option, à chaque coup, inenvisagée, s'étaient exprimer de forces pour calmer l'attisement des chevauchées furieuses. Drôle de situation. Le vieil homme semblait avoir accepté cette position inconfortable de gardien, tandis que Seijuro, lui, s'enracinait dans un statut bien plus impressionnant de première vue, un fou de flamme qui brûlerait jusqu'aux viscères les inconscients qui s'en approcheraient. Mais... Sous cet aspect d'assaillant incontrôlé, s'était progressivement installé un jeu de stratège céleste. Attiser les flammes pour masquer la tornade en devenir...
Le plus jeune des deux hommes avait inlassablement repoussé le roi de son aîné, sans jamais pourtant attirer l'attention sur sa pièce maîtresse. Que le fou, ne soit que ce présomptueux agresseur qui s'oscilla d’exhibition tout au long du jeu. Que le cavalier ne soit que la distraction cérébrale d'un jeu déployé dans le silence. Que la tour et que la dame ne représentent que la tension d'une pression passive, mais qu'elles en soient pourtant les réelles protectrices. Aucune de ces pièces fortes n'auraient pu avoir raison de l'homme à la barbe, trop d'attention retenue en chacun pour dévoiler un jeu de surprise. La pièce maîtresse n'en serait qu'un de ces pions, trop souvent méprisés et sacrifiés au service de la classe supérieure. Keisan l'avait-il vu venir ? S'était-il laissé prendre au piège ? Il n'en semblait pas, tant les angles étaient fermés, mais après tout, l'option n'était pas à écartée. Le décalage du pion signerait la fin de la partie. Seul le roi, prisonniers de ses maîtres d'arme aurait pu tenter l'estocade sur le misérable pion... Mais la protection des gardiennes à l'arrière n'aurait supporté cette idée de laisser une telle opportunité.

Seijuro caressa du pouce l'ultime assassin de ce duel, lui témoignant par la même occasion un remerciement sincère quant à son existence. Nul homme, nul meneur ne devrait délaisser le mérite des plus mineurs dans l'ombre de sa grandeur. Tout aussi infime que puisse représenter la force de cette faiblesse, c'est dans l'accord parfait entre les différentes articulations que cette dernière regorge de ressources à la croissance sans pareille. Il en était ainsi, un témoignage de gratitude envers cette pièce oubliée. Il releva les yeux, et porta son regard sur Keisan.

Dialogue de personnage
« ... »


Un dernier hommage pour un dernier cri. Le pouce de Seijuro effleura finalement son pion, pour trahir dans une ultime action son propre camp. Il s'écrasa ainsi, sur la tête de son roi, qui s'écroula sur l'échiquier. Son roi venait de tomber. Seijuro leva le bras, sous le regard du vieil homme.

Dialogue de personnage
« J'abandonne. »


Sans se soucier du reste, Seijuro se releva, laissant le bon soin à Keisan de ranger l'équipement de leur confrontation. Il lui tourna le dos et engagea le pas vers la sortie de l'arène. Le public n'avait pas réellement saisi les dernières actions, il se toisa de silence pour affirmer son incompétence. Kazami venait de déclarer la fin du duel, elle semblait contrariée du déroulement des événements. Mais, toute action menée, avait aujourd'hui trouver son intérêt. Il lui devait des excuses. Il ne les présenta pas, pas même dans son départ orgueilleux. Ce n'était pas contre elle, mais Seijuro n'aimait pas la défaite, quelle qu'en soit le goût. Il était comme ça.
Quelques pas, bientôt effacés par le sable soufflé permirent à mettre suffisamment de distance entre les deux hommes. Cette séparation était simple à effacer, mais elle portait en elle la narration de leur conversation. Aujourd'hui, et malgré le concret de cette distance, les deux hommes n'allaient pas s'éloigner.

Dialogue de personnage
« Vieil homme... Cet échiquier... Je reviendrais le chercher »


Il disparut sans suite, dans l'obscurité tombante de la sortie. Intéressante... Cette journée avait été intéressante.

Publié le 19 Juillet 2015 vers 02h