Reproches [PV]

Ces derniers jours étaient passés à toute allure. J'avais accepté d'entraîner deux personnes de mon village, ce qui m'avait permit de me faire de nouvelles relations exceptionnelles. Kazami ne m'avais toujours pas parler depuis que nous étions rentrés il y a maintenant plus d'une semaine, de même que Gekido. Me cachaient-ils quelques choses ? Je commençais à avoir des doutes sur mon amie. Etait-elle plus manipulatrice que sincère ? Je ne savais pas. Pourquoi me tenir écarté de tout secret ainsi ? Cependant, aujourd'hui était un autre jour. Après m'être habillé et avoir déjeuner, je reçus la vivite d'un ninja livreur de document important, m'apportant une convocation. Gekido acceptait enfin de me parler. La veille du grand tournoi de Konoha. Il… Ne désirait pas m'exclure du tournoi tout de même ? Je me ressaisis en secouant ma tête, essayant de me rassurer. Mais non. C'était juste pour mon rapport sur le tournoi des trois champions. Il n'avait pas eut le temps de me voir avant, c'était tout. Je me rassurais tant bien que mal en me traitant de paranoïaque et sortis de chez moi. J'avais annoncé ma visite à la secrétaire de Gekido qui m'avait demandé d'attendre dans la salle d'attente pendant un petit quart d'heure. Elle me rappela lorsque ce fut mon tour d'aller voir mon vénéré Hokage, Gekido. Je toquais à la porte sans entrer et annonçais ma présence.

Cela faisait une semaine que le Duo Kazami-Qazea était revenu. Une semaine que la jolie rousse avait fait par de l'échec de Qazea au tournois. Une semaine que Gekio avais pris conscience que les Chikara devenait une sérieuse menace et qu'ils seraient encore plus dangereux s'ils se fédéraient derrière un Chef puissant. Et, à sa connaissance, il n'existait que peu de Chikara avec autant de puissance. Tetsu, l'ancien bras droit de Yasuo et Qazea, l'actuel champion de Konoha. Aucun autre. Méfiance était de rigueur face à ces deux hommes. Surtout que l'un d'eux étaient encore -plus ou moins- à l’hôpital.

Gekido avait donc fait convoqué Qazea. Il voulait entendre de sa bouche ce qu'il avait à lui dire sur ce tournois. Sur son échec. Il voulait également connaitre ses intentions au niveau de son clan, il voulait surtout connaître les rumeurs qui circulaient dans les rues du quartiers Chikara.



Le jeune garçon avait passé la porte sans frappé. Cependant, Gekido l'ayant convoqué -et l'ayant vu arrivé depuis ses fenêtres- ne pipa mot sur ce geste qui -d'ordinaire- l'aurait quelques peu énervé.

Tant que le jeune homme se dirigeait vers le bureau, afin de s’asseoir, Gekido lui dit:

Cette question me torturait l'esprit depuis une bonne semaine déjà et enfin j'allais avoir la réponse. J'allais savoir pourquoi Gekido ne m'avait pas parler avant, si il m'en voulait, si il était occupé, si il avait eu un problème… J'avais pénétré dans le bureau de l'Hokage sans frapper. J'avais été convoqué et la porte était entrouverte, j'en avais conclu que l'Hokage m'attendait. J'avais donc pousser la porte, fait un pas et m'étais incliné en annonçant ma présence. Mon Hokage -personne à qui je vouais une détermination hors-norme- me souhaita une bonne journée et me demanda de m’asseoir. Je me permis de m'avancer jusqu'à côté de son bureau et m'assis sur la première chaise qui me tombait sous la main. Gekido me demanda, une fois que je fus assis, de lui parler de ce tournoi. Ca y est, je devais faire mon compte-rendu du tournoi… Je me râclais la gorge et répondit à sa question.



Je me tus quelques secondes, me rapellant le douloureux épisode dans lequel mon amie c'était fait ouvertement traitée de pute. J'aurais aimé lui foutre mon poing dans la geule, mais… Nous étions dans un tournoi amical. Je continuais la suite de mon récit.


Je me tus, jugeant le récit terminé et relevais les yeux dans le regard de Gekido, apeuré de ce que j'allais y trouver.

Kazami avait déjà réalisé le compte rendu de la mission du Tournois. Néanmoins, Gekido avait jugé important le fait que Qazea s'exprime également à ce sujet. Il voulait savoir comment Qazea avait vu et vécu ce tournois. Il voulait savoir ce que le Chikara avait vécu et surtout comment il avait ressenti ce tournois. Dur, intense, stressant ? Mais, à la plus grande surprise de Gekido, le jeune homme ne fit aucunement part de ses sentiments ou de ses interrogations. Il récita ce qu'il avait vu et fait sans véritablement s'exprimer. Aucun commentaire ne filtra du compte rendu bien trop militaire de celui qui était devenu le champion de Konoha.

Étonné d'entendre Qazea parler ainsi, Gekido ne fut qu'enchainer sur ce qu'il voulait remettre à plus tard:



Gekido se leva. Il tourna le dos à Qazea et lui dit:

Bien que je n'avais pas revu Kazami depuis une petite semaine, je savais qu'elle avait exécutée un compte-rendu parfait de mission. Je comprenais néanmoins que mon Hokage désirait entendre ma version des faits, ce qui était plutôt logique. Il désirait certainement voir si nos versions concordaient. Cependant, j'avais l'impression qu'il en attendait plus. Mais je ne savais pas quoi dire de plus : on ne m'avait jamais appris à faire des rapports complets. Lorsque j'eus fini mes explications, Gekido rebondit dessus. J'allais ainsi savoir ce qu'il pensait. Il me demanda si je savais que le tournoi n'était pas amical, et que pendant se tournoi je représentais Konoha, sa puissance et sa grandeur. Que grâce à moi nous avions pris un ascendant sur Kumo mais pas sur Kiri. Il se leva et me tourna le dos pour continuer. Il me dit qu'il était déçu car après mon entraînement et les divers encouragements il aurait aimé une victoire totale. J'étais à présent totalement perturbé. L’événement survenu de dépendait pas de moi !



Ma voix ne laissait parraître aucune colère, seulement une infîme tristesse et une incompréhension totale.

Le son du tambour de guerre (Taiko) Japonais attira l'inconscient de Gekido, il se retrouva dans une salle sans mur... Les murs blancs semblaient représenter son ancienne pureté d'esprit. Face à lui, une forme humanoïde noirâtre. Elle souriait... Elle l'observait simplement en souriant.

Soudainement, un liquide aussi ténébreux que l'encre envahit la salle. Le son de la flûte japonais sembla concorder avec cela. La chose noirâtre tomba au sol avant de se mettre en position fœtale. Elle ouvrit sa bouche, à l'intérieur un blanc resplendissant...

Les mains d'Enoshima en sortirent soudainement. Suite à cela, son corps entier suivit. Une trentaine de Taiko se mirent à jouer, le son semblait de partout et de nul part... Le monstre venait tout juste de sortir du petit corps faible. Plus ou moins proche de Gekido, Enoshima se mit à dire :



Les tambours cessèrent subitement. Plongeant l'endroit dans un silence presque insoutenable. La voix indescriptible du monstre reprit :



Des rires provenant de partout semblaient éclater. Qui était-ce ? Un visage... Deux visages... Toujours des Chikara ! Encore des Chikara ! Ils riaient, ils se moquaient de Gekido... De ses efforts.. De tout..



Les rires finirent par s'arrêter.



Les rires reprirent, le visage d'un Qazea ensanglanté riant aux éclats devint la dernière vision de Gekido. Face à lui, la vérité revint... Comme si de rien n'était...

Qazea lui parlait. Il voyait les lèvres du jeune homme bouger, cependant, il n'entendait aucunement les paroles qui allait avec. Aucun son ne semblait parvenir aux oreilles de l'homme. Seul le son du tambour de guerre parvenait aux oreilles de l'Hokage. Et ce dernier semblait proche. Très proche. Mais, l'homme à crinière rouge avait beau chercher la provenance de ce bruit mélodieux, il ne le trouvait pas. Aucun tambour de guerre ne semblait jouer. Alors qu'était-ce dont. Un tour de son esprit. Devenait-il fou ?

Fermant les yeux et se massant les yeux afin d'essayer de mieux voir, Gekido se sentit alors tomber. Lui était censé être assis sur le fauteuil de son bureau se sentait chuter. Cependant, et bien malgré lui, il connaissait cette sensation désagréable.

Inévitablement, il se retrouva face à celui qui était son démon. Ou celle. Cette créature noir et abjecte qui vivait dans fort intérieur. Celle qu'il avait dû capturer afin d'obtenir la puissance nécessaire. Celle qui -depuis qu'elle se trouvait ici- n'avait cesser de le torturer mentalement. Ce démon jouant avec les sentiments de Gekido. Avec son passé, ses cicatrices, ses a priori et ses doutes...

Face à Gekido et dans un silence absolue Enoshima lui faisait face. Une salle blanche avait laissé place à une salle noirâtre. Autour de lui des visages de Chikara riant apparaissait. Et tandis que le Démon qui habitait son corps chocottait au creux de son oreilles mondes et merveilles, toujours plus de Chikara apparaissait. Riant tous de de plus en plus fort, s'approchant de plus en plus de lui, Gekido reconnu alors Qazea. Puis, le calme. Sa vision s'arrêta. Il était de retour dans son bureau, assis face à Qazea. Ce dernier ne semblait guère avoir vu l'absence du Kage.

Chambouler pour tout cela, Gekido se sentait en colère et triste. Ses émotions se bousculait en lui. Il se sentait perdu.



Gekido essayait de chasser les rires de Chikara de sa tête mais il n'y parvenait pas. Il les entendaient, les revoyaient rires. Il les voyaient se moquer de lui, de sa force, de ses efforts pour relever Konoha. Il les entendait le critiquer, le jalouser. Cependant, maintenant, il le savait. Il savait à quoi s'attendre de ceux qui avait décimer et déporter son peuple...

Gekido ferma les yeux pendant mon second monologue. Je fus décontenancé un instant. Que faisait-il ? Essayait-il de réfléchir ? Il les rouvrit cependant très rapidement lorsque vint la fin de mon monologue et ce que j'avais cru pour un malaise n'en était finalement pas un. Cependant, je le regardais droit dans les yeux et cet homme me paraissait changé à mes yeux. Il n'avait pas l'air en forme et commença par me rabaisser, me disant que je ne comprenais rien, que je n'étais qu'un pauvre enfant. Que lui prenait-il ? Je faisais partis de son élite et j'étais le fervent défenseur de Konoha ! Pourquoi soudain ce revirement de situation ? Il continua en me disant que j'aurais dû réclamer mon dû, mon titre, ma coupe. Que j'aurais dû prendre tout cela de force.



Et voilà, là bombe était lancée. J'étais calme, mais trop, c'est trop et traîter l'élite de son visage de salle gamin qui ne comprenait rien n'était pas la meilleure chose à faire. Je ne comprenais pas pourquoi agissait-il comme ça. L'homme que j'appréciais tant que ça n'était-il finalement pas plus intelligent que les autres ? Vouait-il une haine à mon clan ? Je ne comprenais pas.

Gekido commençait à perdre patience et il le sentait. Pour autant, il n'avait pas envie de brutaliser -verbalement- le jeune Qazea. Néanmoins, il sentait au fond de son être cette -bonne vieille- haine envers les Chikara. Il avait qu'une envie: lui cracher à la figure tout ce venin, cette rage, acumulé depuis des année envers ceux de ce clan. Mais, il arrivait à se retenir puisqu'il s'agissait de Qazea. Il s'agissait du seul Chikara agissant aveuglement à ses ordres. Enfin presque tous. Et, malgré son envie de l'insulter, il voulait surtout lui faire comprendre combien ce titre était important pour Konoha. Pour son avenir.



Doucement, il reprenait pied. Gekido semblait de nouveau être lui même.

Gekido perdait patience et continuait à me critiquer ouvertement, me disant que j'agissais comme un enfant gâté qui ne comprenait pas ce qu'il disait. Je fermais les yeux quelques instants, blessé. Je respirais calmement pour tenter de me calmer, de ne pas m'énerver. J'étais déçu. Je pensais réellement que mon Kage, mon chef et personne sur qui je pensais pouvoir compté, me tenait en si basse estime. Je ne le prenais pas que pour un chef mais comme un presque-ami, une sorte de figure de confiance. Je savais qu'il perdait pied. Qu'avait-il eu pendant ses quelques secondes de malaises ? Il essayait cependant de reprendre contenance. Je le voyais : quelque chose n'allait pas. Je savais qu'il tenait tout de même à moi. Il était un peu comme Jin Uzumaki : il avait du mal avec certains Chikara à cause de son passé et d'autres évènements – La trahison de Nakatsu et la révolte de Len – mais j'étais le seul Chikara à lui donner ma parfaite confiance et à obéir à ses ordres. Pour ma part, le clan apportait peu : je ne me joignais qu'aux causes que je trouvais juste. Hors je savais que Gekido et Kazami étaient de réels fils du feu et qu'ils étaient pour la prospérité de Konoha. Il continua en me disant que j'avais ma place à Juhi, qu'il ne me la reprendrais pas car j'étais plus fort que la moyenne des ninjas de ce village. Il semblait reprendre pied peu à peu et j'en étais heureux : Gekido était pour moi un très bon chef. Il ne pouvait pas se permettre de céder à quelques tentations ou traîtrise : il devait rester impartial. Il me dit que j'avais bien fait d'écouter ma partenaire mais que le titre nous aurait apporter beaucoup plus que la renommée que ma puissance m'accordait, et que tout était à refaire à présent.

Gekido se ressaisissait. Il ne voyait plus l'immonde tête de Qazea -ensanglanté- riant de lui. Il entendait seulement, dans un brouhaha à peine audible, les rires de chikara. Cependant, ils avaient beau rire, cela ne les empêcherait guère se finir comme Nakatsu ou Sayan. Mort. Quiconque osait le défié ne c'était pas encore relevé. Pas encore .



Une phrase pour se rassuré mais également se mettre en garde. Gekido avait prononcé cette phrase plus pour lui-même que pour Qazea. Néanmoins, la signification n'en restait pas moins la même pour autant. Qazea devait resté vigilant s'il ne voulait pas se voir rattrapé par le premier ninja venu.

Plus le temps passait et plus Gekido redevenait normal – un homme réfléchit, intelligent. Heureusement. Que c'était-il passé ? Une crise de folie passagère ? Je n'y fis pas attention. Il me dit qu'une excuse ne changeait pas ce qui était déjà fait, mais que ce n'était pas grave, que c'était déjà fait. Il lança une petite phrase me disant que chaque ninja à un rôle dans le village, et qu'il ne devait pas être sous-estimé. Encore moins ceux de Juhi. Je réfléchis à ces sages paroles un petit temps. J'optais d'abord pour un réconfort, mon chef m'expliquant que j'avais mon rôle à jouer… Puis je compris que c'était une menace. Une terrible menace, me disant que je pouvais être rattrapé. Je me tus, le visage fermé. Non. Personne ne devait pouvoir me battre. Je devais avoir la force pour sauver Konoha. Mon interlocuteur acquiesça mes dire, me disant que je devais voir avec Kazami pour intensifier voir épicer mes entraînements. Faire de moi un homme surpuissant.



Après avoir lancer cette phrase, je fis une révérence, me préparant à sortir de la salle.