Pendant que le vent souffle

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Cette forêt.
Il avait beau y venir régulièrement, elle lui paraissait toujours inconnue, mystérieuse. Le genre d'endroit où tu te perds même si tu l'as déjà traversé de part en part. D'ailleurs, il était venu, il n'y a pas si longtemps. Il avait fait la rencontre d'une femme très... étrange. Sa présence dans ces lieux était inconsciemment mêlée à cette rencontre d'ailleurs. Il s'était dit qu'en venant ici, peut-être qu'il la recroiserait. C'était un peu idiot mais ça lui était passé par la tête, comme ça. Si ça se trouve elle serait là. Si ça se trouve elle lui donnera un conseil sur sa situation...
En fait non, elle se serait plutôt moqué de lui et donné un conseil idiot dans le genre « ne soit pas lâche, plantes lui un couteau dans le dos. »
Étrange, vous disais-je.
Mais au final, rien. Il avait tourné, en vain. Martelé un nouveau tronc d'arbre de coup : nada. Tant pis, ce n'était pas si important que ça. Il avait besoin de se ressourcer et ici, il savait qu'il serait isolé de tout et de tout le monde. C'est vrai, quel serait le pourcentage de chance de croiser quelqu'un, là, dans cette parcelle de terrain, comme ça ?
Infime.
Nakatsu s'assit donc sur une des seules roches d'où le ciel n'était pas masqué par les feuillages et baya aux corneilles. Depuis son combat, il n'avait pas vraiment grand-chose à faire. Enfin, il ne cherchait pas à faire grand-chose, surtout. Qazea avait certes remonté un tant soit peu son moral mais dès qu'il se retrouvait seul, il ne pouvait s'empêcher de sombrer une nouvelle fois dans des pensées sombres et pessimistes.
Cet épisode fâcheux de sa vie allait le marquer pour un sacré moment.
Un vent fort secoua la cime des arbres, créant un bruit de fond que le chuunin trouva assez agréable. En revanche, l'air froid qui transperça ses vêtements l'était déjà beaucoup moins.

Publié le 10 Février 2015 vers 23h

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Belle journée aujourd'hui se disait-il, son regard était plein d'ambition aujourd'hui et partir à la chasse en serait pas de mauvaise augure. Le géant leva son postérieur du lit et s'en alla dans la forêt, il n'était que six heure du matin. La nuit était toujours quelque peu présente mais le soleil commençait à se lever. Le grand gaillard pistait une bête dans la forêt jusqu'au moment où il trouva piste de son goût, quelques heures plus tard. C'était un gros pied, un très gros pied ne possédant aucun doigt distinct, mais quel était cet animal ?!

De son museau toujours aussi affûté il renifla l'odeur, la tripota et alla même jusqu'à la goûter. C'était immonde mais c'était la chasse à l'ancienne, la chasse des hommes et des vrais, et pour être un homme Raito en était un réel. A l'affût de sa proie le chasseur finit par simplement suivre les traces de pas, sûrement s'arrêteraient-elles quelque part.

Le goût de l'aventure était exquis et le chant de la forêt accompagnait ses pas comme s'il était l'un de ces héros lyriques prêt à sauver la dame et l'orphelin. Malheureusement cette dernière ne chantait que pour un gros écervelé à la recherche de viande pour le déjeuner.

Tout à coup, l'odeur d'une jeune femme sembla se faire ressentir, une femme moche, mais une femme. Le chien de chasse fonça sur la cible de ses deux grosses pattes d'humain comme la furie qu'il était traquant cette odeur comme un pervers une demoiselle. Ce fut après quelques minutes de course que le gros gaillard s'arrêta proche d'une petite blonde assise sur un rocher. Elle était peu vêtue et sa beauté était si féminine qu'elle put presque en réveiller les hormones sur-présente dans ce corps plein de testostérone.

Le grand gaillard s'approcha, la main sur la brique qui lui servait d'épée et d'un grognement plus qu'incompréhensible aboya des paroles incompréhensibles à la femme. Son cerveau prit quelques secondes à traiter l'information qu'il n'avait sûrement pas été compris mais au bout de ce cours laps de temps il répéta d'une voix légèrement plus compréhensible :

Dialogue de personnage
« Salut ! Qu'est-ce tu fais dans la forêt ?! T'as à manger ?! »

Publié le 11 Février 2015 vers 19h

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C'était doux, c'était frais, c'était calme. Un petit air de paradis, non ? Hormis l'air vivifiant qui transformait peu à peu sa tignasse blonde en un fouet, tout ceci était fort agréable et Nakatsu pouvait enfin espérer une bonne journée. Après sa semaine atroce, c'était bien la moindre des choses. Par là, un rossignol s'égosillait à parfaire son piou. Et là-bas, il pouvait entendre quelque chose ronger on ne sait quoi. Et dans son dos grognait une sorte de phacochère en rut. Et vu le bruit, il devait être près. Très près. Trop près.
D'un bond, Nakatsu se tourna vers la bête qui grommelait avant de réaliser qu'elle avait une forme humanoïde sans pour autant correspondre parfaitement à une forme humaine. Pardon mais il devait bien mesurer les deux mètres, sans compter le petit plus offert par l'effet de contre-plongée. Et son poids devait bien se rapprocher du quintal, si ce n'est le double.
Les yeux ronds comme des billes, Nakatsu ne pouvait s'imaginer des histoires à dormir debout sur cette créature. Peut-être avait-il inspiré l'histoire de l'ogre dévoreur d'enfants, ou celle du monstre qui vit dans les tréfonds de la forêt et aspire votre âme... Il frissonna. Pendant ce temps, l'être prouva un semblant d'intelligence en articulant quelques mots.


Dialogue de personnage
« T'es qui toi putain ? Ça va pas de passer derrière les gens comme ça ! »


Pas la meilleure des réponses vu la question mais quoi ? C'était quoi cette entrée en scène est sa mendicité culottée ? Nakatsu n'était pas le roi de la politesse mais tout de même. Qui ira filer à bouffer à un gorille qui tente de faire arrêter votre cœur en vous foutant la peur de votre vie ? Il soupira lourdement, reprenant un semblant de calme.

Publié le 11 Février 2015 vers 20h

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La discussion était entamée, ça y est on était dans le prologue de ce qui aurait pu être la plus grande discussion philosophique jamais engagée entre un singe et une femme, ou en fait peut-être une sorte de,... je sais pas, restons sur femme ce sera toujours mieux qu'être qui est bien trop général pour une omniscience telle que moi. Bien que mon omniscience ne soit pas contestable je dirais bien ne pas savoir si la conversation allait être productive ou non, cela dépendait de l'état mental de Raito et sûrement de la date de mensuration de cette jeune femme.

En tout cas tout semblait pour l'instant se dérouler de la manière la plus idiote possible, entre grognements, cris et folichonneries on ne pouvait pas dire manquer de quoi que ce soit ici. La jeune femme venait de bondir de son rocher comme dans les bras musclés d'un Uzumaki. En tout cas la voilà maintenant ici, criant des inepties qui laissaient notre personnage dans une attente totale de récompense pour s'être forcer à dire quelques mots. Alors entre deux paroles il commença à murmurer puis à crier :

Dialogue de personnage
« J'AI LA DALLE ! FAIM ! TOI NOURRITURE ! »


Le gros bonhomme courrait après la jeune fille comme un obèse sur un hamburger, il était fou et ses yeux s'étaient transformés en radar à bouffe et tout à coup la réalité se transforma en tout autre chose. Les yeux de la jeune femme s'étaient transformés en macarons, son fessier en cuisse de poulet, son ventre en un bon steak et ses bras en deux bon mignons petits jambonneau !

La bave coulant sur le menton le gros morfale continuait de lui courir après en beuglant de désir. Pourtant qui était ce gros steak après lequel mon protagoniste courrait après, et surtout que faisait-il si loin du village ?

Publié le 11 Février 2015 vers 21h

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Comment on est arrivé là ? Très bonne question. Nakatsu était là, paisible. Puis cette chose avait débarqué, grogné, bavé, grommelé, crié. Alors Nakatsu avait répondu, puis couru. Pourquoi couru ? Et bien parce que quand un gros morceau de barbaque commence à vous nommer « nourriture en faisant couler sa salive jusqu'à vos pieds, vous vous inquiétez. Et lui s'était carrément inquiété, s'était un peu reculé, avait essayé de s'éclipser et maintenant se retrouvait pourchassé par une espèce de ventre sur pattes incapable de différencier un rôti d'un être humain.
Avais-je osé dire que cette journée serait bonne ? Je retire de suite ces mots. Cette journée ne se passera surement pas bien.

Dialogue de personnage
« Mais arrête de me suivre gros bœuf ! »


Il courait à en perdre haleine. Un jogging n'était vraiment pas don son programme du jour, non. Lui qui avait osé penser au mot repos, il pouvait s'en mordre les doigts. Sentant un point prendre place au-dessus de sa hanche gauche, il dévia sa route et commença à escalader le premier arbre avenant sans grande peine, vu l'entrainement ninja qu'il avait subi. Une fois hors de portée du buffle, il le chercha du regard en reprenant son souffle. L'avait-il semé ? Il ne lui semble pas. Ce serait trop beau. Les bruits bestiaux lui expliquèrent qu'il était tout près et l'avait surement déjà repéré. Bon, grillé pour grillé, autant essayer de parlementer.

Dialogue de personnage
« C'est bon, t'es calmé ? »

Publié le 11 Février 2015 vers 22h

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Les deux courraient mais alors que la course commençait à peine à se pimenter Raito laissa quelques mètres d'avance à sa proie qui ne manqua pas du temps afin d'escalader un arbre et de se mettre d'un point en hauteur. Sa voix narquoise se fit retentir, or le géant n'avait pas dit son dernier mot, ses yeux observaient un gros poulet sur sa branche qui cocotait comme un fou.

Prit d'une fougue il sortit son épée et frappa la cime de l'arbre sur lequel était le gros poulet. Après toutes ces années en tant que bûcheron il ne lui fallait que quelques coups d'épée pour faire tomber un arbre. A table se disait-il en voyant l'arbre trembler sous ses coups et bientôt tressaillir, lui apportant sa récompense en plein dans les bras.

A table criait la nature, une petite poulette au repas ce midi, mais il n'y avait pas l'huile sur le feu et le repas pouvait attendre, pas non plus une éternité mais il pouvait attendre que l'arbre tombe et fasse tomber la volaille avec lui. Bref, ça ne tarderait maintenant plus. Le dernier coup retentit et alors que l'arbre tombait le gros bonhomme grommela :

Dialogue de personnage
« A TABLE ! »

Publié le 11 Février 2015 vers 23h

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Peut-être aurait-il mieux fait de se taire. Peut-être aurait-il dû. Mais Nakatsu ne sait pas se taire et il pouvait désormais s'en mordre les doigts. Encore une fois.
L'arbre où il était perché commença à se bouger, à tanguer. D'un air méfiant, il regarda le pied de son perchoir et ne mit pas longtemps à remarquer que monsieur muscle avait décidé de couper le problème à la racine. Et donc de couper l'arbre, ce qui lui posait un problème de taille. Il se demanda un moment si ce type serait vraiment capable de le bouffer... Vu sa tronche, c'était certain.
Et de toute façon, il ne voulait même pas lui accorder le bénéfice du doute, c'était un beauf borné et complètement aliéné. Il allait devoir ruser s'il ne voulait pas finir en saucisse.
Peut-être qu'un bon coup de Katon dans la tête le calmerait... Mais avec sa chance, il foutrait le feu à l'arbre et rôtirait avec la forêt.
Une forte secousse lui fit comprendre que l'arbre était en train de céder et il anticipa sa chute le quittant avant qu'il ne s'écrase. Après sur un atterrissage douloureux sur les rotules, il se dépêcha de se relever et commença déjà à ré-escalader le petit frère de ce pauvre tronc aujourd'hui arraché à sa terre natale. L'autre ours finira par se lasser. C'est obligé.

Publié le 12 Février 2015 vers 00h

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Le petit jeu entre les deux continua quelques temps, ce fut long pour un narrateur tel que moi et l'omniscience a parfois ses défauts donc j'ai décidé de vous sauter ce long passage d'escalade et de coupe-coupe des arbres entre le blond qui ressemblait à une femme et l'ours bûcheron qui détruisait tout sur son passage. Mais alors que Raito commençait à peine à fatiguer la nature fit bien les choses et décida de sauver mon omniscience et ma narration avec une courte péripétie.

Alors qu'ils jouaient comme deux gros débiles aussi asservis de neurones qu'un petit pois un bruit minime se fit ressentir, c'était un bruit de pas, le gros bonhomme se retourna mais du mauvais côté, le fait d'avoir deux oreilles n'était pas toujours un avantage lorsqu'on ne savait pas reconnaître sa gauche de sa droite.
Bref c'était un animal, un loup. Alors qu'il commençait à hurler du cri très reconnu du loup l'énorme glouton lui sauta dessus et le coupa dans son élan, on n'entendit au final qu'un début de beuglement terminé par des bruits de scission , de brisements d'os et de découpage de chaire. Le géant avait trouver de quoi se rassasier pour les secondes à suivre.

Alors qu'il finissait sa viande il regarda derrière lui et tendis un morceau de viande à ce qui lui apparaissait à nouveau comme une femme fébrile et apeurée. La viande était dégoulinante de sang, crue et très repoussante pourtant le gros bestiau mâchait cela comme une sucrerie sur laquelle un enfant aurait mit la main. Rien n'était dit, seulement un geste, mais que pensait-elle de ce geste ?

Publié le 12 Février 2015 vers 19h

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Croyez-vous qu'il est possible de raser une forêt en une journée ? La réponse oui, si vous êtes un ours de 100 kilos armé d'un cure-dent pour dinosaure.
Alors que monsieur muscle s'acharnait sur les arbres pour faire descendre celui qu'il considérait alors comme son prochain encas -soit Nakatsu-, un événement vint enfin sauver la mise de notre héros aux cheveux de poupée en changeant le programme culinaire de l'ogre sous la forme d'un loup.
Un combat bestial s'annonçait entre les deux créatures et une nouvelle question nous saute déjà à l'esprit : qui de l'ours ou du loup allait l'emporter ?
Pour Nakatsu, la préférence était assez difficile à exprimer. Dans tous les cas, il risquait de servir d'apéritif alors il resta là en spectateur silencieux d'un combat des plus... bref. Un coup sec sur la nuque et le canidé sauvage était au tapis. Alors que Nakatsu se préparait déjà psychologiquement à reprendre la fuite, l'homme -si tant est que c'en est un- s'assit en tailleur et se sert dans la bête encore fumante un bon steak saignant qu'il dévora à pleines dents.

Dialogue de personnage
« Eh beh, en voilà un qui avait les crocs. »


Ce n'était pas vraiment destiné à quelqu'un. Disons que Nakatsu avait juste ressenti le besoin de dire ceci à voix mi-haute.
Alors que la scène lui avait porté le cœur sur les lèvres, la proposition d'un hypothétique partage de repas cru avec celui qui, à quelques secondes près, voulait le manger lui donna un début de vertige. Les narines rebroussées par le dégoût et l'œil plissé, Nakatsu ne pouvait malgré tout pas s'empêcher de regarder ce type se repaître d'un cadavre encore chaud en poussant un « Erk » répugné.

Publié le 12 Février 2015 vers 21h

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Miam miam mia, ce doux repas qui s'annonçait, si maman était là elle aurait crié A TABLE, et le doux fumet de ce repas emplissait déjà les narines dans les alentours. C'était une odeur de mort, mais d'une mort si délicieuse, le jus coulait, la viande était fraîche, le corps n'était pas abîmé jusqu'au premier coup de coupe-coupe qui lui servait de dents.

Assis, là, mangeant sans aucune pitié il en proposa à son ami qu'il avait auparavant tenté de manger. C'était une sorte de réconciliation en échange d'un croc de moins pour ce gros bonhomme. Les muscles saillant ensanglanté, le visage rouge, les vêtements subissant la dose de jus dans cette viande tout chez cet homme laissait dégagé une image violente, une image d'homme à l'état naturel, une image terrifiante.

Pourtant c'était là qu'était sa force et sa faiblesse, il était un homme fort, naturel, mais ne connaissait pas vraiment la civilisation, il avait que trop vécu dans la forêt et souhaitait maintenant rejoindre la ville de son disciple et peut-être y rencontrer des personnes qui lui paraîtrait comme aussi intéressante que le petit Uzumaki qu'il avait rencontré.

En tout cas cette blondinette semblait bien peureuse et son regard était bien moins intéressant que celui du petit de l'autre jour, je ne savais pourquoi mais Raito était très intéressé par ce jeune et voyait en son regard quelque chose de si grandiose ! Pourtant alors qu'il avait cru qu'en voyant un nouvel habitant de la ville il aurait peut-être la même surprise, mais il fut déçu, déçu de voir un homme portant le même bandeau que le petit avec un regard de faible et obligé d'escalader les arbres pour faire tressaillir la bête.

Pourtant il lui accorda une chance de se faire pardonner, une chance de lui prouver sa valeur et de montrer que tout les gens de la ville portant ce bandeau étaient dignes d'être reconnu par Raito et peut-être d'être digne de recevoir sa philosophie. Pourtant tout cela ne s'annonçait pas de la couleur la plus joyeuse qui soit.

Dialogue de personnage
« Vous êtes fort à Konoha, ou il y a que ce petit qu'est bon ?! »

Publié le 13 Février 2015 vers 17h

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Nakatsu observa ce monstre planter ses crocs dans la chair rosée de l'animal encore et encore sans savoir pourquoi il ne partait pas. Quel intérêt pouvait-il tirer de cette personne, hm ? Aucune. Ce n'était qu'une bête sans état d'âme ni marque de civilisation. Même plus un humain. D'ailleurs, il décida qu'il ferait mieux de s'éclipser, au lieu de perdre son temps dans cette conversation qui n'en est pas une avec cette rencontre qu'il n'a jamais souhaitée. Mais le gros recommença à baragouiner, à son grand damne. L'agacement commençait déjà à se faire sentir, Nakatsu ne voyait en cet homme qu'une perte de temps, rien de plus.
Mais lorsqu'il entendit le terme " petit ", une question envahit son esprit et désamorça son départ. Parlait-il de... Non, c'était impossible. Pas ce petit-là. Tout sauf celui-là. Des petits à Konoha, il y en a plein, les possibilités que ce soit ce gamin sont quasi inexistantes...

Dialogue de personnage
« Quel petit ? »


Son regard avait désormais quelque chose de différent, quelque chose que l'on qualifierait de sérieux ou de sévère. Il était hors de question que ce mioche lui pourrisse sa vie constamment de la sorte. C'était hors de question.

Publié le 13 Février 2015 vers 19h

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La petite blondinette avait l'air d'avoir réagit au surnom "le petit", c'était quelque chose que Raito ne semblait pas voir, aveuglé par la douceur de la nourriture qu'il avait dans le ventre ou par la force de sa débilité, mais en tout cas il ne voyait rien. La jeune fille s'écriait devant lui "Quel petit ?" comme si Raito n'était pas déjà assez explicite. Les deux savaient déjà de qui ils parlaient et peut-être que ça n'allait pas plaire à certains.

Le géant explosa de rire comme s'il était impossible de ne pas connaître le petit garçon. Il semblait pour lui impossible de ne pas reconnaître dans les yeux de ce jeune cette flamme noire qui brûlait intensément son âme, qui le corrompait et l'embrasait. Raito l'avait vu, alors n'importe qui aurait pu le voir à moins que ce ne soit que les idiots qui ne puissent voir cette flamme, ce qui expliquerait beaucoup de choses.

En tout cas Raito répondit d'un air niais, qui ne lui allait que trop peu, comme s'il ne croyait vraiment pas que l'on puisse poser une telle question :

Dialogue de personnage
« T'sais le petit aux cheveux rose pâle, un peu rouk'moute qui est la résultante d'une partouze entre Toutankhamon et une lilliputienne. »


C'était une description parfaite, digne d'un grand philosophe, mais pourquoi est-ce que dans sa bouche ça avait ce petit goût exquis qui me faisait penser à un je ne sais quoi si niais que ça me rend fou et que je ne mets plus de ponctuation VOILA ! Bref, en tout cas de telles paroles n'avaient pas pu ne pas vexer la petit fille effarouchée, mais qu'allait-elle répondre à ça, même si moi je le sais déjà, je suis omniscient !

Publié le 13 Février 2015 vers 20h