La première rencontre

Tetsu, dix ans. À cette époque, le blondinet n'avait qu'une envie, celle de grandeur. Il s'entraînait sans relâche et s'il n'était pas sur un terrain, isolé du reste du village, il était en mission. Enfant solitaire, seul son frère de trois ans son cadet, Nakatsu, semblait lui être important. C'était d'ailleurs à lui qu'était destinée l'affirmation. Tetsu était bon et aimait ses parents, ainsi que son clan. Il souhaitait prendre la tête de son clan pour le changer, mais ce ne serait que bien plus tard qu'il parviendrait à nommer son désir de paix. À dix ans, il souhaitait simplement protéger ceux qui lui étaient chers.

Konoha n'était à l'époque pas du tout reposante. La guerre clanique entre les Uzumaki et les Chikara avait fait des ravages, les Kitto n'avaient pas encore rejoint le village. Autrement dit, les enfants Chikara et Uzumaki étaient entraînés afin de devenir des armes. Tetsu avait déjà fait couler le sang. Ses rapports de mission, nombreux, étaient d'ailleurs plus que concluants.



Tetsu enfila une cape et parti prestement. Il n'avait qu'une idée en tête : rencontrer le chef de clan. Dans sa tête, son idée n'était pas encore toute conçue. Peut-être lui demanderait-il un duel, afin de jauger de son niveau. Son objectif était de déterminer un plan afin de le remplacer !

Mort, désespoir, suspicion, tension.. La vie a Konoha n’était pas de tout repos et les temps était trouble. Il y avait beaucoup de travail, les Uzumaki étaient en furie, semblaient insoumétable, la guerre était à nos portes et nos forces diminuaient. Il fallait agir, continuer de former nos jeunes, en faire de redoutable armes, des bêtes sanguinaire sans pitié ni loi. C’était la survie du clan qui en dépendait, la survie de tout le village, ces démons allaient tout détruire s’il on ne se préparait pas.



J’étais sur la terrasse de ma demeure, en plein quartier clanique, d’ici, je pouvait voir tout les Chikara, leur moindre fait et geste. Le quartier ne serait jamais plus ce qu’il fut aujourd’hui, c’était beau à voir. De partout, des combats, des lancés de Shuriken, de Kunai, des énormes boules de feu qui s’élevaient dans les airs. La puissance en était palpable..



Cette petite tête blonde qui s’approchait de ma demeure, je l’aurais reconnu entre mille. Il y avait peu de Chikara qui méritait qu’on les considère comme remarquable, et ce petit en faisait parti. Il était ce qu’on peu appeler un genie, le Chakra était puissant en lui et ses aptitudes au combat n’en étaient que plus belles. Tout les jours il s’acquittait de périlleuse mission, sa visite m’intriguait.

Tetsu, malgré ses airs de bravoure, frissonna lorsque le Chef l'interpella, du haut de sa terrasse. Il n'y avait pas plus intimidant que Chikara Yasuo !



Plutôt inhabituel, il fallait se l'avouer. D'habitude, Tetsu était un garçon réfléchi et évitait toute remarque. Il était une vraie ombre lors d'un combat, aussi silencieux qu'une tombe. Il n'était pas connu pour ses bravades. Pourtant, il se présentait à Yasuo afin de le défier. Son père, à l'entendre ainsi déclarer son objectif, lui aurait taper les doigts. Mais il y avait longtemps que Papa n'entraînait plus le fils.
Tetsu s'agenouilla.



Et je comprendrai le style de combat qui est vôtre, garda-t-il pour lui.

Ahah ! On ne me l’avait jamais faite celle la ! Quelque fois des membres du clan qui méprisaient les ordres venaient même défié pour contester mon autorité. Mais la, un enfant d’a peine dix ans qui veux se battre, tout ça pour me prouver sa valeur et pouvoir partir en mission seul.. c’est du suicide.



Sa requête m’intriguait, fortement. Après tout, j’avais souvent délégué la formation des jeunes et remettre à sa place un petit garnement serait un bon exercice. Je descendais les marches qui séparait ma maison de Tetsu, je ne voulais pas que tout ça abime ma demeure.



J’enlevais ma cape, histoire d’être à l’aise dans mes mouvements, il fallait que je concentre pour ne pas y allez trop fort, après tout c’était un génie, mais avant tout un enfant. J’étais en garde

On dit que la puissance d'un Chikara se mesure à sa fierté. Yasuo était puissant. Tetsu, comme tous les Chikara, le savait. Il tremblait à l'idée de devoir l'affronter et il fut surpris par la promptitude avec laquelle le Chef lui faisait face. Il devait battre immédiatement ! Tetsu s'attendait à un rendez-vous, à un match plus officiel ! Il avait à peine assez de shurikens sur lui... mais il n'allait pas se défiler, pas après qu'on l'air traité de petit.



Comme le lui avait enseigné son père, il mit son masque froid ; ce fut le visage impassible qu'il fourra ses mains dans son dos, sous sa cape. Malgré son jeune âge, Tetsu avait appris à contrôler ses émotions – chose incroyable après été si prompt à demander un duel. Il avait affronté plus fort que lui et en était sorti vainqueur. Yasuo ne lui faisait pas peur ; avantage certain, il connaissait les parades que les techniques de son clan permettaient.

Il fronça les sourcils, afin de chasser son hésitation. Son regard s'éteignit et ce fut son corps qui parla. Il envoya cinq shurikens brûlants au-dessus de Yasuo, pour ensuite les relier avec des fils de chakra. Ce n'est pas au nombre de techniques qu'un shinobi se distingue, mais à ce qu'il peut faire avec !



D'un mouvement du poignet, il rabattit ses armes vers Yasuo, afin qu'avec l'accélération elles deviennent une pluie mortelle. Un enchaînement qu'il avait inventé par lui même, dont il était plutôt fier !

Mais ce n'était pas tout ! Tetsu coordonna sa première attaque avec une troisième technique Katon. Gonflant ses poumons de chakra, il cracha un jet de flamme superbe, qui suivirent ses fils Chikara. Il n'avait pas encore nommé cet enchaînement, mais il pensait à quelque chose de grandiose!

Bien... très bien même... ce petit est vraiment prometteur, il n’y a rien à dire. Un enchaînement comme ça est digne des plus grand et honnêtement je ne sais pas si j’aurais pu y réchapper sans une égratignure. Les fils, les shuriken, le feu.. tout était réuni pour faire mal rapidement à l’adversaire, mais ce nom.. une façon un peu théâtrale d’annoncer son attaque. Je n’étais pas trop fan de ces gens qui se sente obliger de trouver un nom à leur juste. Certes c’était jolie pour les spectateurs, mais ce qu’ils retenaient surtout c’était l’homme debout à la fin du combat, pas le plus mélodramatique.



J’étais sur le toit de ma demeure, cela faisait des jours maintenant que je n’avais pas vraiment vu le soleil, sortir était devenu un luxe que je ne pouvais pas me payer. Les tentatives d’assassinat, les attentats, tous ça me forçait à rester cacher et à ne dévoiler qu’un clone de ma personne. Je pensais sincère que celui ci suffirait à venir à bout du gamin, mais je m’étais trompé.



Après quelque signe j’invoquais un nouveau clone de ma personne, j’allais montrer à ce ninja que le travail en équipe et essentiel et que le combat singulier et très bien oui, mais a bien plus efficace à plusieurs. A peine eût-il le temps d’apparaître que nous foncions déjà à deux sur le blondinet. Croisant nos courses à une vitesse élevé avant de se séparer juste devant lui. La, il pourrait voir trois versions de ma personne, une petite illusion que j’aimais utiliser pour tromper l’adversaire.



Au moment où mon illusion du milieu simulait une attaque frontale, moi et mon clone passions par le côté afin de mettre un vilain coup de paume au niveau des temps de l’adversaire. J’avais suffisamment contrôler ma force pour ne pas broyer son crâne. Enfin, je l’espérais.

Le blondinet s'en voulait de ne pas avoir considéré l'option du clone. Il venait de montrer ses techniques sans réussir à faire mouche. Il s'attendait à une parade plus classique. Malgré la surprise, Tetsu ne le démontra pas. Il resta aussi de marbre aux compliments du Chef. Je vous l'avais dit que j'étais prêt à...
Yasuo n'allait pas arrêter le combat, son nouveau clone en était la preuve. Lorsqu'il s'élança, Tetsu composait déjà ses mudras. Il fut pris de vitesse et fut choqué d'apercevoir le troisième adversaire. Comment cela était-ce possible ? Yasuo avait-il réussi à développer le Chikara Bunshin à un autre niveau ?

Quelque peu perdu dans ses pensées, ce fut in extremis que le bouclier de chakra bleu fin l'entourer. Par réflexe, Tetsu leva les bras au niveau de son visage. L'impact fut violent et le garçon crut en ressentir une onde de choc. Ce n'était que ces mains qui tremblaient, même s'il ne laissait rien paraître au niveau de son faciès. Dès que son bouclier disparut, il envoya de nouveaux fils Chikara dans les briques d'une maison, afin de s'extirper du corps à corps. Au taijutsu, il doutait pouvoir réussir à affronter un seul Yasuo. Alors, face à deux, valait mieux prendre ses distance.

Il est beaucoup plus fort que je le pensais, je suis déjà essoufflé et il ne semble même pas avoir transpiré d'une goutte. Je dois trouver un moyen pour...

Plutôt rapide pour son âge, il avait réussi à se protéger, très bien, continue. Il fallait maintenir la pression, toujours, la pression était l’essentiel d’un combat, essoufflé son adversaire, le pousser dans ses derniers retranchements, voilà ce qu’il était efficace. Beaucoup cherche les enchaînements les compliqué, les plus techniques, pour mettre son adversaire ko. Épuisez le et le fera tout seul.



D’un geste j’avais accéléré mes mouvements, pour le harceler, il essayait de s’échapper, je ne le laisserais pas faire. Il n’aurait pas le temps de composer de murdra, sa défense vas craquer cette fois. Je sentais l’excitation monter en moi.. ça faisait si longtemps.



J’avais suivi son mouvement et refaisait mon retard, nous lui fondions à nouveau dessus, sans pitié cette fois, plus le temps de rigoler. Mon clone s’élança en prenant appuie sur mon dos pour venir lui asséner un énorme coup de pieds afin de le claquer au sol. L’astuce résidait dans le fait que l’adversaire pensait généralement que c’était le vrai qui frappait, alors que j’étais la et que le coup final était donné. Un autre coup de pied, porté de côté, de façon à toucher avec le talon.

Le coup était d'une violence aveugle, qui plongea Tetsu au sol dans un bruit sourd. Le blondinet cracha du sang et pour la première fois depuis le début de l'affrontement, il perdit son masque sans peur. Déjà, il voyait trouble, la tête résonnant encore du coup. Mais il savait. Il savait que Yasuo allait l'attaquer à nouveau, dans la seconde. Il n'avait pas le temps de charger une technique, seulement un moment pour amortir le choc. Il tira sur ses fils de chakra, tentant de se stabiliser alors que son petit corps rebondissait sous l'impact, puis serra les dents. Le coup de pied vint rencontrer son coude et la douleur lui traversa le corps dans une onde de choc. Il fut projeté de l'autre côté de la rue.

Sa respiration était en surface et chacune de ses inspirations lui donnaient la nausée. Il haletait, la tête lourde et les bras tremblant. Son coude qui avait amorti le choc était déjà gonflé et il ne sentait plus les doigts de ce même bras. Si Tetsu maîtrisait un peu le taijutsu, c'était la différence de poids qui avait permit à Yasuo d'avoir l'avantage. Mais le jeune Chikara ne pouvait pas abandonner. La puissance du Chikara n'a d'égal que sa fierté.

Il n'allait pas abandonner, pas maintenant. Des défaites, il en avait vécu. La douleur, il l'avait déjà ressenti. Mais pourquoi ressentait-il cet énorme écart entre lui et le chef de clan ? Il se fit violence lorsqu'il souleva son bras endolori et obligea ses doigts à composer ses mudras. Il cracha une vague d'aiguilles bleutées. Il comptait ainsi viser les deux à la fois, pour se débarrasser au moins du clone. Il voulait gagner. Il pouvait gagner !

Décidément, j’ai eu tord de vouloir y allez molo avec celui là. Il a beau avoir 10 ans, il n’avait rien d’un enfant. Il semblait fier et capable de grande chose, cependant, il n’avait pas compris son rôle, il n’avait pas saisi que je n’étais pas son ennemie, ni son ami, j’étais son supérieur, le chef de son clan, le chef de son village, il me devait respect et dévotion. Je ne permettrais pas qu’on mette une fois encore ma puissance en doute. J’allais lui montrer.



Alors que ses aiguilles de chakra fonçaient sur nous, j’abandonnais l’idée de combattre à deux, il fallait passer au niveau supérieur, lui faire comprendre à qui il avait à faire. Mon clone disparu ainsi sous l’impacte, alors qu’une barre qui venait juste de se former sous mon bras droit fit parra son attaque.

C’était reparti de plus belle, je fondais sur lui avec toute la vitesse que je pouvais déployer, arrivé à sa hauteur, j’utilisa mon chakra pour me propulser et glisser ainsi en un éclair entre ses jambes. Dos au sol, me retrouvant derrière lui, le dos glissant toujours sur le sol, j’avais le champs libre.



Une balle de chakra sortit de mes doigts regroupé en forme de pistolet, l’attaque était subite.

Il s'était à peine redressé que déjà le Chef glissait entre ses jambes lui assénait un puissant contre. La balle de chakra lui traversa l'épaule. Il tomba au sol d'un cri qu'il ne put retenir. À genoux, il grelottait. Cette fois, il avait bel et bien perdu. Aux paroles de Yasuo, la rage lui monta des tripes. Puis d'une grande inspiration qui lui fit grogner de douleur, il se calma. Tous ses nerfs étaient en feu. Il avait soif.



Il haletait et perdait peu à peu conscience. Sa lutte était insoutenable. Soudain, le visage de Nakatsu, jeune et souriant, lui vint à l'esprit.



C'était dit. Il allait devoir continuer à se battre. Il s'appuya sur une jambe, pour se relever.



Noir. Il ne pouvait plus combattre.

Écrasé au sol, il observait son kage. La lumière du soleil l'auréolait. Sa grandeur était titanesque. Tetsu se sentait minuscule face au Chef.



Il ferma les yeux.

KO. Il était complètement Ko cette fois, j’étais sûrement allé un peu trop fort sur l’impact, mais j’étais comme ça, un Chikara ne jamais bien longtemps avant de s’emporter. Maintenant je me retrouvais là, avec un môme inconscient à mes pieds, blessé à l’épaule, un bien mauvais tableau. Je passais une main derrière sa nuque, l’autre derrière son dos, et l’élevais, avec soin, pour le ramener à l’intérieur de ma demeure. En entrant, j’avance jusqu’à ma chambre et le dépose sur le lit. C’était la plus luxueuse des pièces de cette maison, non pas que j’aimais le luxe, mais je l’avais hérité d’anciennes génération, celle à la tête de la première république, une battisse de caractère.

Trois jours plus tard, le soleil est presque au zénith, ses rayons traverse les rideaux qui masque la fenêtre et irrigue le visage du jeune Testu. Il semble enfin reprendre connaissance.



Je ne sais pas comment, il m’avait semblé voir ses yeux s’entre ouvrir. Sûrement une hallucination du à la fatigue. Cela faisait déjà trois jours que j’attendais son réveil, tranquillement assis à son chevet. J’avais refusé qu’on le soigne, je me sentais un peu coupable. J’avais moi même bandé son épaule, à l’ancienne, avant que tout ces ninjutsu médicaux n’apparaissent. Je voulais que son corps se répare seul, qu’il grandisse à travers cette épreuve, à son réveil, nous parlerons.