Aux 4 vents...

Plaine de Kusa, en direction de l'Auberge des 4 Vents, Présent.
(Suite du RP: http://shinobi-rpg.ovh/sujet-828-3#msg11113)

Une longue route. Un vent froid balayait doucement l'étendu immensément plat des plaines de Kusa. L'hivers approchait. Aucune colline, aucune rivière ne venait perturber, déchirer, les courbes de cette magnifique région. Fleurit et verdoyante, les plaines de Kusa était un havre de paix dans ce monde en perpétuel conflit. Certaines légendes racontaient même que Kusa était protégé par les dieux et que seul les démons pouvaient écorcher cette région du monde. Cette dernière, situé entre la Forêt du Feu et les Marécages de Taki, était également l'un des carrefours du monde marchants des hommes né sans chakra. Chaque jour, de nombreux marchants -et leurs escortes- parcouraient les plaines afin de se rendre dans les différents Villages du Yuukan afin d'y faire affaire. Et c'était également dans cette région que Gekido et Kazami devait se rendre afin de retrouver un géant.

Malgré la présence des Samouraï de la Citadelle, les deux amants avaient réussi à quitter Koya sans encombre et à entamer leur traversé du Désert aride de Suna. Puis,après avoir bravé quelques tempêtes de sable et affronté quelques animaux sauvages du désert, ils avaient finalement réussi à atteindre les plaines de Kusa.



Gekido, souriait à Kazami. Cependant, de part ses habits, il était impossible que la jeune femme puisse voir son sourire. En effet, l'ancien Kage du Village de la Feuille portait toujours sa "cape-manteau" à capuche noir et verte qui descendait jusqu'à ses chevilles ainsi que son bandana noirâtre qui cachait sa bouche et son nez. Il portait également, sous sa "cape-manteau" un haut en lin noir ainsi qu'un pantalon gris. Il portait également un bandage au niveau de la tête afin de masqué son sceau -qu'il avait transformé en un tatouage bien différent depuis qu'il avait quitté le village de Konoha. Sa coiffure, qui avait changé depuis son départ de Konoha, était resté la même que depuis sa visite au village de Koya. Ses cheveux rouges rasés sur le côté gauche et lui tombant sur l’œil droit, à l'endroit ou se trouvait son bandage -et son sceau.

Gekido n'était pas spécialement heureux d'être à Kusa, surtout au vu de la mission dont il avait été chargé. Néanmoins, il l'acceptait sans rechigné puisque cette mission permettrait au couple de se rapprocher de leur objectif, de se rapprocher de leur envie commune et de devenir plus puissant. Ainsi, l'Uzamki demanda à sa compagne:

Depuis qu'ils avaient quitté un peu précipitamment le village, Kazami scrutait les horizons, surveillait leurs arrière afin de voir s'ils étaient pas suivis. C'était devenu presque machinal depuis leur départ de Konoha. Cachés sous leurs grands manteaux, les deux amants ne s'échangeaient que quelques mots de temps en temps. Ils passaient la plupart du temps dans leurs pensés ou à regarder autour d'eux pour voir s'ils étaient pas suivis.
Ils furent plus rapidement que Kazami pensait aux plaines de Kusa. Cette grande étendue manquait d'arbres selon la jeune femme.



Kazami soupira.



Cette violence dans ces mots surpris la rouquine elle-même. Elle avait perdu patience quand à cette recherche d'arme particulière. Elle avait l'impression que jamais cette quête n'arriverait à bout, que jamais elle ne pourrait rentrer au village... Sa gorge se noua rien que d'y penser. Elle balaya cette idée et se mis plutôt à observer le paysage : où pouvait se cacher un géant dans cette immensité ?

Violence et apparence. La fraîche brise vint caresser la joue du rouquin, lui arrachant une frisson. Mais était-il vraiment dû à cette brise annonçant le début de l'hivers dans les plaines ? Après tout, l'ancien Hokage avait été surpris par la violence sous-jasente des propos tenues par sa compagne. Elle, si douce habituellement, semblait à présent pleine de ressentiment, pleine de violence. Elle avait acceptée, bien facilement, le fait de chasser ce géant et de rapporter, en guise de trophée, son arme afin d'obtenir une puissante compensation. Elle semblait prête à consentir à nombres de sacrifice afin d'obtenir un artefact qui leur permettrait de reprendre ce qui leur avait été pris. Evidemment, Gekido souhaitait également obtenir cet objet précieux, lui aussi voulait récupéré ce qui leur avait été arraché cette fameuse nuit. Mais la détermination de sa femme le faisait néanmoins frémir...



Gekido n'avait pas été plus surpris que cela par l'arrivée des gardes-Samouraïs. Après tout, si les habitants de Koya procédait à la vente d'objet sur un marché clandestin parallèle, il était normal que la milice de la Citadelle y mette son nez. Néanmoins, le timing avec lequel ces derniers étaient arrivés posait quelques interrogations au rouquin. Ils étaient arrivé bien trop rapidement sur eux. Leur guide étaient-elle de connivence avec la Citadelle ou avait-elle réussi à corrompre quelques Samouraïs ? Peut-être était-ce l'un des concurrents de la jeune femme qui avait envoyé les gardes sur elle, afin de gêner ses affaires ? Cela n'a pas d'importance pour le moment, nous devons retrouver ce géant et son arme, pensa Gekido.

Gekido regarda sa bien-aimée. Il ne voulait pas faire de réflexion sur ce qu'elle avait dit, sur la manière dont elle l'avait dit mais ...



Chérie. Cela faisait bien longtemps qu'il ne l'avait plus ainsi surnommé. Depuis qu'il avait préféré s'éloigner d'elle afin de ne pas la blesser...

Gekido semblait légèrement surpris, comme elle, de la réponse de Kazami. Aussi il n'en fit pas la remarque et proposa de tenter leur chance dans une taverne. La rouquine hocha la tête en guise de réponse : il fallait bien commencer quelque part. Peut-être que la chance serait -enfin- avec eux et ils se retrouveraient nez à nez avec ce géant. Alors qu'ils prirent tout deux la direction de l'auberge, Gekido semblait de plus en plus inquiet, jusqu'à demander à sa compagne un "ça va ?" très peu naturel, et ceci accompagné d'un surnom dont Kazami ne se souvenait pas d'avoir déjà entendu quelqu'un l'avoir appelée comme ça.
Elle regarda Gekido d'un air étonné, les sourcils touchant presque la bordure de ses cheveux. Qu'est ce qui lui prenait ? Avait-elle l'air si mal que ça ? Kazami n'avait pas l'impression d'avoir laissé échappé tellement ses sentiments. Elle s'efforçait de les garder pour elle, car trop lourds pour être exprimés.



Kazami quitta Gekido du regard pour se concentrer sur leur destination. Elle ne pouvait se permettre de ressentir. Si non, elle risquait d'exploser. Après tout, c'était une partie d'elle qu'on lui avait arraché.

L'étonnement était clairement lisible sur le visage de la jeune rouquine. Ses sourcils arqués semblaient interroger Gekido sur le bien fondé de cette interrogation et surtout, de ce surnom. Mais, étonnement, elle n'en dit mot. La jeune femme se contenta d'affirmer à l'ancien Hokage qu'elle se portait bien mais ce dernier n'était pas dupe. Il entendait et voyait clairement la détresse que tentait de lui cacher la jeune femme. Il la comprenait. Après tout, il la vivait également mais d'une manière bien différente. Il était le responsable de cette situation. Il n'avait aucunement le droit de se plaindre, de réclamer quoique ce soit. Il était la source des malheurs de la femme qu'il aimait. Des femmes qu'il aimaient. Le cœur de Gekido se serra à cette pensée, une mélancolie et une tristesse l'envahissant alors.



Gekido avait parlé avec son cœur. Et continua sur la même lancé:

Malgré l'avertissement muet de Kazami, Gekido poursuivit son interrogatoire. Il n'allait probablement pas lâcher l'affaire. Alors que la rouquine, elle, n'avait qu'une envie, c'était de surtout pas parler de ses sentiments. Elle serra les dents. Comment osait-il lui poser cette question ? N'avait-il pas idée de ce qu'elle pouvait ressentir ? Ne se rendait-il pas compte à quel point cette discussion pouvait être dangereuse ? Kazami bouillonnait. Un pas de plus et elle explosait.



Elle avait parlé dans un souffle, presque murmuré. Elle se sentait tout sauf bien et son compagnon le savait. Alors pourquoi lui poser la question ? Elle avait été séparée de l'être qu'elle aimait plus que tous, son Unique Amour. Elle en souffrait jour après jour, minute après minute. Elle était prête à tuer pour être à nouveau près de lui. Gekido s'en rendait-il seulement compte ?
Toujours sans lui accorder un regard, Kazami fixait les lumières de la taverne au loin. Malgré qu'ils marchaient depuis quelques temps, elle ne semblait pas se rapprocher. Le temps paraissait si long que ça ?

Inquiétude, Tristesse, Colère et Culpabilité.
Gekido, torturé par de trop nombreuses émotions, regardait Kazami avec un visage indéchiffrable. Sa réponse froide, ponctué par une colère triste, prononcé sans lui accorder le moindre regard, l'avait profondément marqué. Triste de la réaction de sa femme, il n'en n'oubliait néanmoins pas d'être inquiet de la voir se transformer petit à petit en un être sans cœur, sans pitié et prête à tuer. Elle avait déjà tuer autrefois, sous ses ordres et conseils, des Chikara. Mais ce qu'elle s’apprêtait à faire était quelque chose de bien pire de retirer la vie à des nuisibles cherchant à nuire à Konoha et au Clan Uzumaki. Elle s'apprêtait à devenir un Monstre pour pouvoir revoir un Ange. Et, cela était en grande parti sa faute. S'il n'avait pas échoué dans son plan, s'il n'avait pas accordé sa confiance aux mauvaises personnes, tout cela ne serait jamais arrivé. Et le Démon serait au côté de sa femme et de l'Ange qui devrait encore les accompagné...



Aucun autre son ne pu sortir lorsqu'il vit que Kazami ne lui accordait toujours un regard. Il n'avait finalement rien d'autre à ajouter à ce que Kazami n'avait déjà dit. Elle ne voulait plus en parler, plus lui parler. Elle souhaitait se murer dans le silence plutôt que de converser avec lui. Et tendis que sa tristesse, sa culpabilité et son inquiétude se muait en un sentiment que le Roux connaissait mieux, il se mit à penser Ainsi soit-il ! Elle me reparlera quand elle sera décidé. Une vague de colère fit alors grimacer Gekido. Puis, il ferma les yeux et se concentra afin de se calmer. Il ne devait pas se tromper d'adversaire, d'ennemi. Et je dois faire attention au Démon également.

Soudain, le vent tourna. Et, tandis que l'homme qui avait dirigé Konoha se mit à frisonner, une colonne de fumée se mit à jaillir au delà d'une colline. Était-ce enfin l'auberge ?

Gekido voulut probablement surenchérir en commençant sa phrase "Je" et le poing de Kazami se serra. S'il continuait sa phrase, son poing allait partir droit dans la figure de son ex-Kage. Mais il fut sage et stoppa net sa phrase. Cela soulagea la rouquine. Elle voulait être à des milieux de kilomètres de cette conversation, de lui. Un léger soupire s'échappa, et Gekido indiqua l'arrivée imminente de l'auberge. Deuxième soulagement.
Son regard chercha la colonne de fumée dont il parlait avec espoir.



Un sourire en coin vint fendre son visage si crispé avant. L'idée d'un bon combat contre un adversaire de taille l'excitait. Elle allait pouvoir enfin se défouler sur quelque chose. Ou quelqu'un en l'occurence. Cela l'éviterait de lâcher sa colère contre Gekido.
Elle pressa donc le pas, devançant légèrement son amant, les yeux fixés sur la fumée qui s'échappait de l'auberge.

Il n'y avait rien à ajouter à ce que Kazami venait de dire. D'ailleurs, ce n'était même pas une discutions que venait d'entamer la rousse, ce n'était pas un échange verbale non plus qu'attendait la femme ninja. Elle avait simplement, et au plus grand désespoir de Gekido, exprimée tout haut ses attentes, ses envies, ses désirs. Gekido ne fut donc que peut surpris lorsqu'elle exprima le désir d'accélérer le pas afin de retrouver le géant au plus vite. Afin de le combattre le plus vite possible et, de toute évidence, mettre fin à sa vie. Après tout, ils avaient été "embauchés" pour cela. Ils accélérèrent ainsi le pas. Durant de nombreuses minutes, uniquement ponctuées par le bruit -sourd- d'animaux s'agitants en tout sens, les deux amants ne s'adressèrent aucune parole. Gekido commençait à faire le point sur ses armes, sa condition physique et ses réserves de Chakra. Il ne savait ce qui l'attendait alors, il préférait être préparé pour le pire.

Soudain, alors qu'ils arrivaient au sommet d'une colline, un spectacle stupéfiant s'offrit à eux. Un incendie commençait à dévorer une partie des plaines. Une partie forestière qui plus étaient. Et, à la lisère de cette dernière, non loin des flammes, semblaient se tenir un petit groupe. Une demi-douzaine d'individu se tenait près de la forêt en feu et, parmi eux, semblaient se trouver la cible du couple. Sortant une longue-vue de son bagage, Gekido se mit à examiner les différents protagoniste du groupe. Un géant, un être particulièrement grand -et large- se trouvait dans le groupe. Néanmoins, il était beaucoup trop bien entouré pour être attaquer, pour le moment. En effet, parmi les cinq guerriers, se trouvaient deux membres du Village de Konoha, dont Kitto Seijuro, un ancien membre de la Section Ruto. Tout en passant l'objet permettant une observation discrète à Kazami, Gekido s'exprima:

Après avoir marché dans un silence presque gênant, ils arrivèrent face à un spectacle inattendu d'un incendie. Kazami laissa échappé un hoquet de surprise. Tant de verdure détruite, cela lui serra le coeur. Comment ce feu avait-il démarré ? Mais elle n'eut pas le temps de se poser plus de question : ils repéraient un groupe de ninja au loin. Gekido sortit sa longue vue et la description qu'il en fit agaça la rouquine. Elle jura : pourquoi cette mission ne pouvait pas se passer simplement ? Elle pris la longue vue pour en juger par elle même.



Elle balaya la plaine avec la longue vue pour essayer de comprendre ce qui se passait. Il y avait d'un côté le géant et deux personnes, l'une à la peau noire qu'elle n'avait jamais vue et Kitto Keijuro. Un peu plus loin, il y avait un autre groupe avec Kitto Kotaro et une personne qui lui semblait familière mais qu'elle n'arrivait pas à se rappeler qui elle était. Le fait de voir les bandeaux de Konoha induit un sentiment étrange à la kunoichi. Entre la colère et la peine.
Elle rendit finalement la longue vue à son propriétaire.



Ils étaient dans une situation compliqués. Kazami se mordit les lèvres en réfléchissant.

Kazami venait de mettre en lumière une nouvelle problématique à laquelle Gekido n'avait pas pensé. Un senseur. Ces ninja capable de repérer le chakra -la nature de celui-ci étant peu importante- étaient des armes fortes utiles lors de déplacent en terrain inconnu, lors de traque ou de protection de personne importante. Ainsi, il y avait fort à parier qu'un groupe de cet importance possède un senseur parmi eux. Cependant, une chose chagrinait Gekido: Que faisait deux Konohajin aussi loin de Konoha et en compagnie de ce géant. Était-ce là une mission commandé par le nouvel Hokage du Village ? Une chose était sur, leur présence ne faciliterait pas l'accès à leur cible.

Tout en reprenant la longue-vue des mains de sa bien-aimée, Gekido se mit à réfléchir à un plan d'action. Il était évident que les Konohajin ne louperaient pas une occasion de combattre les deux déserteurs. Ces derniers avaient trop de valeur pour le Village Caché de la Feuille pour être ignoré.

Le couple semblait d'accord. Les années passées ensemble avait formé un duo de tactique et de combat exceptionnel. Tout en continua de scruter au loin les petits groupes qui semblaient bien agité sans qu'il n'y ait réellement de combat, elle fit :



Elle tourna alors la tête vers son amant.



Une technique de clan que Kazami maîtrisait à merveille à force de l'utiliser depuis leur exil. C'était souvent la meilleure solution afin que leur position ne soit pas révélée. Bien entendu, souvent les cibles se débattaient trop pour que ça soit possible et l'issue était alors fatale.



Elle remis son attention sur les adversaires au loin.