Les mystères de Kumo

Le voyage pour revenir à Kumo lui avait semblé bien plus éreintant que celui exécuté à l'aller, alors que les chemins empruntés étés pourtant identiques.
Bien évidemment, Gareki se doutait que cette différence avait un rapport avec son partenaire blessé qu'il avait porté sur tout le trajet de retour.
Toujours est-il que ce chemin était enfin terminé, que Hashi avait été déposé en vitesse à l'hôpital du village de la Foudre et que Gareki et Hana s'étaient dépêchés d'escorter leur prisonnier jusqu'au bâtiment du Raikage pour lui faire part des informations qu'ils avaient amassées et de leurs mauvaises augures.
Posté devant la porte de son bureau, Gareki inspira longuement alors qu'un grincement explicite lui indiqua que la porte s'ouvrirait d'un instant à l'autre. À sa droite, sa seule partenaire encore intacte tirait une tête approximativement similaire à la sienne. Un peu en recul, maintenu par deux autres gardes, le fameux « Hichichi » qui devait presque regretter de ne pas avoir explosé avec le centre de métallurgie, vu l'expression de son visage.
La porte les laissa enfin entrer et, une nouvelle fois, ils plièrent tous deux un genou face à leur leader et le dirigeant de ce village.

La mine basse, Gareki sélectionnait minutieusement les mots qu'il aura à prononcer dès qu'il aura droit à la parole. Expliquer la situation serait déjà délicat, autant ne pas se compliquer la tâche.

L'inquiétude grandissante, je ne pouvais ne pas penser à cette situation de crise. La perte d'or ne cessait de prendre de l'importance. Bien que celle-ci n'était pas suffisamment grande pour mettre en péril l'économie de Kumo, ne pas l'estimer serait une énorme erreur.
La métallurgie étant d'une grande importance, il était normal de viser un site aussi stratégique. Malgré tout, elle restait remplaçable.

Gareki inspira longuement. Sa langue glissa sur son palet, ses dents blanches et alignées avant de finalement profiter de claquer dans sa bouche au rythme des mots prononcés.



Gareki semblait douter lui-même de ce nom mais comme le susnommé ne semblait pas corriger le tir et restait pantois, on ne chipotera pas.



C'est pour ça que Hichichi était toujours en vie, d'ailleurs.

De mauvaises nouvelles, les termes étaient trop faibles. Des hommes tentaient de détruire Kumo de l'intérieur et il ne souhaite pas qu'on le retrouve. Ainsi, il a encore besoin de son grade pour la suite des événements. Sinon, pourquoi s'embêter à rester ?



Alors que l'homme alla prendre la parole, mon regard l'empêcha de continuer. Oui, je ne souhaite pas l'entendre. Ici, il n'est plus rien. Sa vie est mienne. Bien évidemment, il est coupable. Coupable d'être en vie. Coupable de s'opposer à ma puissance. Coupable d'avoir pu obéir. Mais surtout, coupable de ne pas comprendre.



La nuit tombant, il n'était pas intéressant d'attaquer. Les dirigeants ne visitent pas la nuit. Ils préfèrent la sécurité de la journée...
Ce type inconnu allait devoir rencontrer un lapin bien spécial.
La femme de l'équipe hocha de la tête. Malgré son non-officialité, le travail de cette équipe semblait se parfaire. Empêcher une explosion déjà programmée n'étant pas simple, je ne pouvais pas en espérer autant.
Restant debout face aux différents ninjas, je ne pouvais m'empêcher de ressentir une certaine colère. Ce type, je pourrais le tuer si facilement... Il mourra.

L'ambiance n'était pas des plus conviviales dans le bâtiment du Kage. Et pour cause ! Quelqu'un venait de se faufiler dans les rouages du pays avec la ferme intention de tout bousculer, de bousiller les années passées à mettre en place le régime et les règles de cet empire.
Gareki avait dit ce qu'il avait à dire. Et le Raikage avait répondu en conséquence. Oh, bien sur, pendant que l'équipe retournera en mission, lui aura de quoi s'occuper. Le destin de ce cher Hichichi était scellé désormais, et pour une fois, Gareki préférait presque ne pas savoir ce qu'il adviendra de lui. Oh, il mourra, pour sur. Mais la question est : comment ?



Ils auraient donc jusqu'à l'aube pour se reprendre et partiraient ensuite pour la scierie ? Soit. Cette situation lui convenait parfaitement. Il attendrait patiemment son heure, comme toujours.
Gareki se releva calmement, comprenant que sa nuit serait libre jusqu'au petit matin, et quitta les lieux en silence.

Je n'allais pas m'occuper de la sale besogne. Rabbit allait pouvoir s'amuser et découvrir les secrets de cet homme. Suite à cela, les sanctions seront grandes. Il ne peut vivre. Il sera officiellement mort lors de l'accident à la fonderie. Sa famille ne pourra ainsi pas nous en vouloir.
Le cercle de la haine est aussi dangereux pour l'un que pour l'autre, il ne s'arrête pas. Se risquer à emprunter un tel chemin est aussi dangereux pour moi que pour Kumo. C'est ainsi que la politique manipule les villageois en modifiant l'Histoire. Peut-on dire que c'est un mal ? Véritablement, je ne le pense pas. Ce n'est qu'un moyen d'éviter le pire. Ainsi, on pourrait même considérer ça comme un bénéfice. Les guerres ne sont pas gratuites.

Un homme vint chercher le type. Il devait se douter de la suite. Bien qu'un peu attristé par son sort, je ne pouvais me résoudre à le laisser en vie...

J'avais bien plus important à penser. Le cas des Uzumaki prenant de l'importance et cette rébellion anonyme... Un véritable casse-tête.

Le type prenait peur et Rabbit s'approchait de lui dangereusement. Le garde accompagnant le Iwajin donna une enveloppe au lapin. Tout en observant sa cible d'un oeil, il lit celle-ci. Il s'interrogera puis regarder son cobaye.



Rabbit s'approcha du type et le convia à s'asseoir sur une... drôle de chose!