Kazami et Masashi semblait enfin commencer à ce parler. Ils arrivaient enfin à le faire sans se lancer trop de pique. Mais, c'est au moment où les deux baissaient un peu la garde, que le Raikage posa la question qui allait de nouveau remettre une énorme tension entre les deux. La jeune femme fit une tête qui n'était pas vraiment de circonstance, comme une petite fille qui fait un sourire lorsqu'elle est prise en flagrant délit de bêtise. Puis elle dit sans sourciller, et sans une once de regret dans la voix.
« J'ai donné l'ordre aux masques rouges de l'enlever. Puis de la torturer dans les marécages de Taki, jusqu'à ce qu'elle est le QI d'une huitre. Et à ce moment là,
je devais intervenir, et la sauver. J'aurais tué les masques rouges qui la détenait devant elle, elle m'aurait soutenu car j'aurais été celle qui la sauvait. Et ensuite je t'aurais tout mis sur le dos. Mais bon, tout ne s'est pas déroulé comme prévu, je me suis retrouvé à Kiri, et je ne sais pas ce qui est advenu d'elle après. »
La jeune femme venait d'énoncer tout son plan au Raikage. Preuve qu'elle n'en avait plus rien à faire, et qu'elle assumé sa défaite. Dommage, il n'allait vraiment plus pouvoir lui pardonner quoi que ce soit maintenant. Il faudrait que Kazuna retrouve Shizuka vivante, et la ramène au village pour avoir l'espoir qu'un jour, il tolère simplement son existence. Mais elle ne le ferais jamais, car déjà Shizuka était morte, et ensuite parce que la jeune femme en avait strictement rien à faire des pensait de Masashi. Du moment qu'il lui laissait un minimum de liberté au sein du village, et un minimum de responsabilité dans la conquête du Yuukan.
« Je te dirais bien que je suis désolé, mais ça sonnerais faux. Et en plus, je ne le suis pas du tout. »
La jeune femme se retourna, tournant le dos à Masashi, lui laissant la vue sur les pires cicatrices que son corps avait. Au moins, il se dirait surement que le Karma avait frappé la vipère de Kumo de plein fouet. Puis elle retourna s'assoir sur son lit. Les calmant que les infirmiers lui avait donné commençait à ne plus faire effet. La douleur dans son bras devenait beaucoup plus puissante tout à coup. Elle avait mal à la main, alors que sa main n'était plus là. C'était donc ça dont les blesser de guerre parle ? Le syndrome du membre fantôme ? Voilà une douleur qu'elle devra sans doute supporter jusqu'à la fin de ses jours.