Un nouvel élève... Un autre casse-pied ?

        Ce jour-là, l’excitation était à son comble : Seitô était devenue fraîchement Genin du village, mais en plus, il allait avoir un Sensei. Le premier pas vers la gloire ! Engloutissant mangeant rapidement son petit déjeuner (et se faisant gueuler dessus par sa mère qui n’arrêtait pas de lui dire de manger plus lentement), Seitô se dirigea avec précipitation jusqu’au terrain d’entraînement N°9 afin d’attendre son nouvel instructeur. Au vu de l’excitation, il arrivait bien naturellement en avance. Petit pansement sur le nez, vu qu’il se faisait souvent mal à cet endroit, et qu’apparemment, les cicatrices, c’est super-méga-cool, il observa les environs, un large sourire sur son visage.



Enfin, c’est ce qu’il espérait. Au plus tôt commencer, au plus tôt il deviendrait l’épéiste le plus fort du village.

Keisan s’avérait être d’un conseil certain depuis son retour à Konoha. Cette qualité avait profité à plusieurs de ses rencontres, notamment à Kitto Shinji, actuel Hokage, depuis son investiture. Cela lui avait permis de conforter les fondations de la IIIe République bâtie en An 6. Le village avait accepté l’auto-proclamation du borgne en tant que régent de Konoha lorsque la situation critique de la guerre civile peinait à retrouver son calme. L’homme charismatique par empirisme s'assimilait à un guide pour quelques Konohajins. C’est sûrement ce fait qui poussa l’Hokage à s’interroger sur la formation de la jeunesse, qui devait être débarrassée de toute haine envers l’une des trois composantes du village de la feuille. En ce sens, l’ancien mercenaire était un choix de taille. Après convocation et discussion avec Kitto Shinji, il avait accepté de prendre des élèves.

Le quarentenaire avait demandé quelques conseils à l’ancienne section Konomi, spécialisée dans l’apprentissage de jeune recrue. Keisan se contentait de méthode simple qui avait fait ses preuves. Evidemment, le contestataire par défaut y glisserait sa propre façon de faire les choses. C’est donc au terrain d’entraînement que la première rencontre devait se faire. Les deux genins étaient jeunes, il espérait être à la hauteur, entre garderie, enseignant, maître et modèle, il ne savait pas réellement sur quel pied danser. Le borgne se dirigeait vers l’espace numéro 9, et y apercevait un enfant à la chevelure rouge avec un pansement sur le nez, une description qui collait à l’un de ses futurs élèves. S’il était déjà là, en avance, c’est qu’il était sérieux et motivé. Cela rassurait le Kitto, mais lui ajoutait un poids sur les épaules : les attentes de Uzumaki Seitô.

        S’il avait su… Bien sûr qu’il serait venu ! En voyant le légendaire, le surpuissant (et méga-cool) ex-régent de Konoha s’avancer sur le terrain d’entraînement, les émotions de Seitô l’envahirent de manière à ne laisser qu’une moue indescriptible sur son visage. Il avait à la fois peur, parce que voir une des élites des ninjas être, peut-être, son sensei à en devenir et bien… Il faut dire que cela fiche une pression immense sur ses jeunes épaules mais…

Mais d’un autre côté, c’était tellement une chance inespérée ! Lui qui souhaitait devenir le meilleur des épéistes du monde, il allait être formé par un homme d’expérience qui avait fait mainte fois ses preuves. Lorsqu’il s’approcha et lui annonça que c’était son sensei, le jeune homme explosa de joie, des étoiles pleins dans les yeux. Puis il suffisait de voir son œil borgne pour le deviner : cet homme respirait la grande classe !



Le jeune ninja sauta sur place tellement qu’il était heureux, avant de dégainer son sabre et de prendre la pose.



C’était peut-être un surplus de motivation, mais il n’affichait visuellement qu’un quart de son excitation intérieure. Que dis-je, un cinquième ! Un centième ! Un millième !!! Il était, à l’heure actuelle, le shinobi le plus heureux du monde.



S’il devait lui dire quelque chose ? Bien sûr qu’il devait lui dire quelque chose !

Au questionnement du rouquin, Keisan hocha la tête pour lui donner confirmation. Aussitôt, le gamin fit un sursaut en attrapant son arme. En la dégainant, le barbu effectuait une rotation invisible de ses hanches, déplaçant discrètement son buste et l’une de ses jambes sur le côté. Sans le montrer, il avait adopté une posture défensive. Les étoiles dans les yeux du jeune adolescent trahissait une opportunité, mais deviner à quoi elle correspondait dans un contexte où Keisan travaillait à calmer les tensions le parasitait. Finalement, la lame s’arrêtait, loin, très loin de lui. L’Uzumaki se vantait d’être l’élite de demain des épéistes. L’ex-mercenaire saisissait enfin l'entièreté de la situation dans laquelle il était. Seitô montrait son entrain et son admiration envers l’homme mûr. Le chef du clan Kitto avait rapidement déchiffré le personnage en face de lui. Néanmoins, Keisan n’avait pas l’habitude d’être à ce point estimé, même si cela venait d’un enfant encore plein de rêve. Portant une main à sa barbe courte mais touffue pour se la gratter, le quarantenaire évoquait la chose suivante :



Attendant la réponse de son élève, il reprit :

        Une simple posture de fanfaronnade avait suffi à Keisan pour qu’il réagisse. Mais c’est à cela que l’on reconnaissait un véritable shinobi d’élite non ? En tous les cas, le jeune Uzumaki n’avait pas vraiment eu l’occasion de voir cette étrange rotation défensive. Une posture presque impossible à voir pour quiconque n’avait pas un œil aguerrie. Et croyez-moi, notre protagoniste ne faisait pas (encore) partie de ces gens-là.

Ecoutant attentivement son Sensei, l’Uzumaki buvait les paroles de son aîné. Après tout, il avait la classe et l’expérience et, malgré son air un peu imbécile au premier abord, le jeune adolescent savait que l’on pouvait apprendre beaucoup des personnes d’expériences. Mieux fallait-il donc ne pas en louper une seule miette, ne pas laisser passer une seule goutte.



Et c’était bien vrai. Chaque jour et, en vérité, à chaque fois qu’il en avait l’occasion, au grand désarroi de sa mère (et par extension, de l’intérieur de sa chambre), Seitô s’essayait à l’art du Kenjutsu pour en apprendre toujours un peu plus. Il n’était pas un véritable génie, mais il était doué, et son talent était secondé par une énorme motivation, un brin de persévération, et une volonté de fer. Des qualités nécessaires pour être un grand ninja, et surtout pour pouvoir avoir « vraiment trop la giga-classe » avec une épée à la main.



Se mettant en position devant un mannequin d’entraînement, Seitô rangea son épée courte dans son fourreau. Respirant profondément, et avec une grande concentration, il frappa le mannequin avec vivacité et précision, avant de reculer instinctivement pour se remettre en garde. Il était certes petit, mais aussi particulièrement vif ! Après quoi, il enchaîna rapidement avec plusieurs coups d’estoc, n’oubliant pas de rester constamment en mouvement. Bien que le mannequin lui, était totalement immobile et n’avait, de toute manière, pas de quoi riposter. Enfin, le but était pour lui de montrer ce qu’il avait dans le ventre, et il fallait dire que l’Uzumaki avait de l’énergie à revendre. Lors de ses enchaînements, il n’hésitait pas à frapper de sa main libre, ou avec ses pieds.

Et après un assez long enchaînement, demandant une certaine condition physique, il acheva le mannequin de paille en lui tranchant la tête d’un coup sec et précis. Seitô était assez fier de lui, il avait pu montrer à son professeur qu’il avait une bonne endurance, et globalement, de bonnes capacités physiques. Preuve de son entraînement acharné… ! Ou, à force d’habitude, de fuir les situations dans lesquelles il se mettait, et dont lui seul avait le secret.

Il prit ensuite une pause fanfaronne, et commenta lui-même son succès.



Essayant, par-dessus tout, de se montrer aussi cool que son Sensei.

Après lui avoir demandé de faire la démonstration de ses compétences, une crainte soudaine saisissait Keisan. Il venait d’oublier de donner un ordre plus précis, et puisque le phénomène devant lui était un monstre de volonté, il était fort probable qu’il démontre ses capacités directement sur son sensei afin de l’impressionner. Au grand soulagement du borgne, ce ne fut pas le cas. L’homme d'expérience n’était pas vraiment dans son élément et était emplit de doutes inutiles. C’était la première fois qu’il allait former quelqu’un. Pas un seul élève, mais bien deux. Observant de son oeil averti, il reconnaissait que Seitô avait d'excellentes bases. Il n’était peut-être pas qu’un beau parleur, et son avenir de ninja s’annonçait plus radieux que celui du barbu. Comme beaucoup de jeunes selon l’avis du quarantenaire.



La petite remarque humoristique était enrobée d’un ton amusé et satirique. L’adolescent semblait allier réactivité et intelligence. La compréhension des mots lui rappelait son ami de pensée Kitto Seijuro. S’il avait lui aussi cette facilité linguistique, il se rendrait compte qu’il pointait la de vilains défauts en tant que shinobi.



Ajoutait le barbu pour clarifier son propos, et ajouter du bon, tout en équilibrant ses dires. La tignasse rouge aussi flagrante que le tempérament du jeune garçon soulevait désormais la suite des événements. Après leur discussion et la démonstration de Seitô, plusieurs minutes s’étaient écoulées et Chikara Kano était désormais en retard.



Après avoir reçu l’accord de son élève, le duo se mit en quête de trouver le troisième membre.

        Fier ! Fier ! Très fier ! Il fallait le dire, à ce moment, Seitô était le plus fier et heureux des ninjas ! Il avait reçu un compliment de son Sensei, en plus d’avoir reçu une approbation implicite de son potentiel pour devenir le meilleur épéiste du monde ! Peut-être devait-il alors viser l’univers, pour un niveau comme le sien, ce n’était que la moindre des choses, après tout. Maintenant, il voulait voir ce qu’il donnait en situation réelle ? Aucun problème ! Posant le plat de sa lame sur son épaule, il répondit.



Seitô était motivé, puissance overthousand percent ! S’en suivit alors un petit briefing de son nouveau professeur. Apparemment, il ne serait pas le seul à être sous sa tutelle : un autre élève, blondinet, avait rendez-vous sur le terrain d’entraînement numéro 9. Approuvant d’un signe de tête, il lâcha un très motivé.



Avant d’avancer en grande pompe vers l’extérieur, et de faire des gestes exagérés, mais avec pleins d’entrain, d’observation au loin. La paume de sa main libre couvrant la lumière de soleil de ses yeux, afin qu’il puisse voir un peu plus loin, et repérer son coéquipier en premier. Écoutant les avertissements concernant la vigilance à avoir, et après plusieurs minutes de recherches, il localisa une silhouette correspondant parfaitement à la cible : blondinet avec un bonnet. Pointant du doigt, il la montra à son Sensei.



Avant de réaliser un petit détail : il était au sol.



Où il avait simplement perdu connaissance… Mais l’excitation de Seitô était à son comble, alors qu’il se précipitait pour découvrir son camarade assommé ? Drogué ?! Ensanglanté ??!! Non, rien de cela. Il était simplement en train de dormir. Rangeant son arme, et regardant rapidement les environs, il saisit par le col son nouveau coéquipier avant de le secouer assez brutalement.



Si Seitô connaissait la délicatesse ? Non. Et encore, vous n’avez rien vu. Après avoir légèrement repris connaissance, il releva son compagnon, avant de se présenter, prenant naturellement sa pose, qu’il trouvait personnellement trop cool.



Puis, il se remit normalement, rengainant son épée.

Direction, les Terrains d'Entraînement, hein ? C'est dans cette direction qu'était parti Kano aujourd'hui. Apparemment, maintenant que son apprentissage était terminé, et qu'il était un réel ninja de Konoha, il avait été intégré dans une équipe. Son père était fier de lui, et l'incitait à donner le meilleur de lui-même lors de cette journée, en compagnie de son nouveau professeur. Kano lui, baillait. Il n'en avait pas envie, et se sentait un peu fatigué aujourd'hui. Enfin... comme tous les jours. Il ne dit néanmoins rien, et se contenta donc de prendre la route, avançant lentement les mains dans les poches. Il avançait machinalement, aucune lueur dans ses yeux, comme s'il allait chercher du pain. Cette journée était pourtant bien plus importante... non pas pour lui.

Pris d'ennui et de fatigue, le sommeil le gagna néanmoins après quelques pas au sein des Terrains d'Entraînement. Il bailla une nouvelle fois, et fermait les yeux momentanément, et à plusieurs reprises. Il finit par tomber de fatigue, piquant un petit somme à terre.

Il ignore combien de temps s'est écoulé ensuite. Une heure ? Deux heures ? Non, sans doute qu'une dizaine de minutes à vrai dire, bien qu'il aurait voulu un peu plus. Alors qu'il dormait paisiblement, dans des conditions tout à fait normales -pour lui-, il se fit vite réveiller de manière assez... brutale. Il ouvrit les yeux difficilement, et vit une silhouette floue qui l'avait attrapé par le col, et secoué, comme un vieux sac de patates. Il le forçait à se réveiller, sans réellement savoir pourquoi. Qu'est-ce que cela pouvait faire à cet hystérique qu'il dorme un peu, avant de rencontrer son professeur ? Il eut néanmoins un petit déclic, en entendant un mot en particulier.



Ainsi donc, ce rouquin était son coéquipier. Uzumaki Seitô. Et derrière lui, il s'agissait donc de son professeur, qui était... il réfléchissait quelques secondes, avant d'abandonner l'idée. Il avait oublié.



Il porta ses mains à son visage afin de se frotter un peu les yeux, puis il regarda son prétendu coéquipier, qui l'avait tiré d'un si bon sommeil.



Il s'assit ensuite à terre, moins fatigant, en regardant d'en-bas le jeune rouquin, qui devait avoir son âge au premier coup d’œil.



Il observait leur nouveau professeur, d'un air indifférent, ne sachant pas vraiment ce qu'il devait en penser. Il en saurait sans doute un peu plus dans quelques instants, en observant leurs comportements respectifs. Il s'étira un peu, sans pour autant se rallonger. Pas pour l'instant.

        L’atmosphère était plutôt… Contrasté. D’un côté, l’on avait le jeune et flamboyant Uzumaki Seitô, avec une manifestation de sa motivation dépassant largement la norme. De l’autre un Chikara ayant un peu trop abusé des hypnotiques. Hypnoquoi ? Répondrait très probablement notre jeune protagoniste. Il fallait dire qu’il n’était pas vraiment des plus instruit sur les drogues et l’Iroujutsu. Non, lui son bail, c’était plus les différents types de lames, et comment combattre à l’épée. Pour ne pas dire obsession…

Ayant relevé son camarade, il lui affichait un sourire gracieux. Et il décida de lui répondre avec une spontanéité plus vive que la foudre.



C’était une manière de penser. Malgré le fait qu’il n’était pas ultra-matinal (en vérité, il n’était pas du tout le même la première heure après le réveil), Seitô avait ensuite, tout au long de la journée, une énergie débordante. Un vrai petit hyperactif dans l’âme, couplé à une bonne humeur et une bonne volonté. Oui, il avait toutes les caractéristiques d’un bien-heureux… Imbécile. Il n’avait ni talent particulier pour le Fuînjutsu, l’art de son clan, ni talent particulier pour quoi que ce soit d’ailleurs. On pouvait dire qu’il était plutôt doué à l’épée pour son niveau, mais c’était là le fruit d’efforts et de pratiques intenses. Il était encore loin d’être le meilleur, mais il travaillait dur pour devenir.

Enfin, revenons à notre pommé, notre hystérique et notre blasé. On aurait presque dit l’histoire des trois petits cochons de Konoha, et bien que notre jeune Seitô avait parfois l’esprit grivois, il n’en savait rien pour ses deux nouveaux compagnons d’armes. Peut-être auraient-ils la chance d’observer, joyeusement tous ensemble, le petit trou dans la palissade offrant parfait vision dans les sources chaudes des femmes.



Il se pointait d’un air assez fier, avant de pointer le prof. On avait peut-être oublié, dans son éducation, de lui dire que c’est mal poli de pointer du doigt les gens.



Puis, lorsque son professeur fut suffisamment proche (il fallait dire que la chevelure flamboyante était partie comme une fusée), il lui annonça.



Il était décidément un peut trop…. Débordant de motivation. Pauvre gosse, il avait l’air d’être le seul, ici, dans ce cas.

Volontaire, l'énergumène se hâtait à la tâche. Ce n’était pas sans déplaire l’ancien mercenaire, qui était désormais persuadé que l’Uzumaki possédait plus de qualité que de défaut. Qui plus est, le blondinet ne pouvait qu’appartenir au clan Kitto ou Chikara, mais cela semblait sans importance pour l’auto-proclamée futur meilleur épéiste. Cela ferait du bien au Konohajin d’une autre décennie, de retrouver une ambiance dépossédée d’aversion. L’ex-régent était d’une méfiance sans pareille quant à la stabilité de la paix, restant constamment suspicieux envers les Uzumaki et les Chikara qui n’avaient cessé à travers l’histoire de générer des conflits. Il y avait une dizaine d’année, les choses étaient plus calme, mais cela s’était emballé jusqu’à la récente guerre civile. Si ses deux élèves lui permettaient de respirer un peu sur ces sujets, il pourrait se consacrer à d’autres choses, en donnant à leur sensei une bulle.

La voix atypique de son élève sortait Keisan de ses pensées. Le blondinet au bonnet était au sol, peut-être blessé. Le Kitto craignait que des escarmouches comme celles-ci reprennent entre les clans rivaux. Son poste d’enquêteur de police le poussait à rapidement évaluer les lieux, afin de repérer la menace. Il gardait un oeil sur les deux Genins pour assurer leur protection, sans rien trouver. Le roux secouait le blond avant de l’aider à se relever : un réveil efficace, qui malgré tout ne semblait pas suffir pour faire vaciller la quiétude olympienne de Kano. La bonne volonté sans faille de Seitô enchaîna directement sur les présentations et son désir d’aider son coéquipier, tandis que le Chikara le lui rendait, visiblement pas énervé. L’altercation aurait pu mal tourné, mais il n’en fut rien.



Keisan s’était tourné vers lui en lui annonçant qu’il avait bien agit, armé d’un petit sourire. Avec le temps, le quarantenaire se soupçonnait de pouvoir ressentir de la fierté envers l'énergumène, rempli et porteur d’espoir. A présent, il s’approchait de l’adolescent assis en train d'exécuter quelques étirements, s’accroupissant pour être quasiment à son niveau.

Une chose était sûre, les deux enfants n'étaient pas sur la même longueur d'onde, et Kano se demandait s'il était capable de parler un peu moins fort, au moins une fois dans sa vie. Ce n'est pas qu'il lui cassait les oreilles, mais quand même. L'aider à se réveiller ? Mais qui a dit qu'il avait besoin d'aide pour se réveiller ? Pourquoi ne pouvait-il pas dormir, tout simplement, sans qu'on ne vienne le déranger ? Peut-être parce qu'il était attendu, oui, il semblerait que ça soit ça... en d'autres termes Kano n'était pas censé dormir.



Mais visiblement, il n'en avait pas conscience, et semblait ne pas s'en préoccuper... ce n'est pas une impression, il n'en avait vraiment rien à faire...



Au moins, il aurait plus de temps pour se reposer, et ne se mettra pas inutilement en danger. Quoi de mieux pour le jeune garçon, héhé ? Dans tous les cas, son regard se porta ensuite vers le nouveau professeur qui, manque de bol, ne sera certainement pas de cet avis. Si c'était le cas, il le remercierait bien, seulement il savait très bien que son professeur ne le laisserait pas se reposer à tout bout de champ. Dommage, il aimerait bien se reposer principalement sur les épaules de son coéquipier, pour qu'il fasse tout le travail. Pas de soucis, pas de fatigue. Ce serait vite réglé. Il répondit donc à son coéquipier, qui vantait les mérites de leur maître.



Il ne s'était jamais réellement intéressé à tout ça, mais forcément il a du entendre ce nom quelques fois, au moins par son père. Néanmoins, il n'avait pas jugé bon de retenir ça. Les mains dans les poches, il vit son nouveau professeur approcher, et il ne savait pas vraiment quoi en penser. Il le regarda dans les yeux d'un air nonchalant, alors qu'il s'abaissa à son niveau. Il voulait de la sincérité ? Il n'allait pas être déçu.



Il soupira un moment, en regardant son professeur et son coéquipier. Il bailla ensuite.

        Effectivement, c’était un réveil brutal. Mais après tout, aujourd’hui était une journée exceptionnelle ! Enfin, rien de surprenant pour notre petite tornade flamboyante débordante d’énergie. Observant la situation, le jeune Genin écoutait attentivement les paroles de son coéquipier. Que dis-je ? De son frère d’arme ! Ensemble ils allaient conquérir les marches de la cool-attitude ! Ensemble, ils allaient atteindre des sommets ! Ils allaient gravir ses marches, avec effort, motivation et détermination !

Enfin, c’était le point de vu du jeune Seitô, et peut-être pas celui de son compagnon. En tous les cas, il était désormais fin prêt à donner absolument tout ce qu’il avait pour tenir le rythme imposé par son Sensei. Il allait le dépasser pour le surprendre même ! Posant ses mains sur ses hanches, il commenta la remarque de son camarade, afin de lui apporter un élément de réponse.



Il lui fit un sourire, mettant sa main de manière à ce que son menton soit situé entre son pouce et son index. Et dans un sourire fanfaron, il répondit.



Une excellente journée s’annonçait pour le jeune adolescent à la chevelure flamboyante.