L'homme médecin venait de faire un diagnostique sur la cécité de Risako en seulement quelques secondes, sans le moindre examen clinique réel, seulement au travers d'un partage de repas... Le résultat elle l'avait déjà eu par Sawako, la soigneuse d'Iwa, mais celle-ci lui avait nécessité plusieurs jours d'examen... Malgré tout, elle ne pouvait en vouloir à Sawako ou se permettre de la juger, elle avait apprit tout ce dont elle savait par elle-même, c'était une autodidacte de la médecine et les connaissances acquise était impressionnante... D'ailleurs, quelques semaines avant le départ pour Konoha, Sawako était venu rencontrer Risako afin de lui annoncer qu'elle était dans la capacité de lui rendre la vue si celle-ci le désirait et Kimino venait de lui faire relativement la même proposition... Pour l'instant, elle ne releva pas ses dires, restant stoïque.
Kimino, changeant de sujet vint flatter la Cheffe du village concernant la beauté de la peau de leurs peuples. Risako, elle, n'avait pas la chance de pouvoir admirer la dites blancheur de leurs peaux, n'ayant aperçut qu'un seul "étranger" et celle-ci lui a ôté la vue...
« Je n'ai hélas pas la chance de pouvoir vous retournez ce compliment, mais mon ami Moji m'as décrit la blancheur sans précédent de votre peau. Sur notre ancien continent, nul homme n'avait une telle couleur, nous avons tous la couleur du bois. »
Venant de terminer son bol de ramen, Risako posa ses baguettes sur le bol afin de faire comprendre qu'elle venait de clôturer son repas. Entendant également à son tour les baguettes de Kimino percuter le porcelaine du récipient, elle comprit que lui aussi. Alors, celle-ci se redressa et interrogea son guide:
« Où allons nous désormais ? Je suis curieux de découvrir les autres facettes de votre village ! »
Tout deux prenant la porte, Risako de nouveau agrippé au bras du médecin, celle-ci se plaisait à se prendre au jeu de l'aveugle ayant besoin d'un maintient, bien que la réalité était tout autre, elle appréciait simplement le contact physique de l'homme qui avait une voix si... séduisante. Mais malgré tout, elle n'était pas dupe et garder en arrière pensé que l'homme se montrait d'agréable compagnie uniquement car celui-ci avait reçu l'ordre de ne froisser sous aucun prétexte la Cheffe d'un clan potentiellement ennemie... De nouveau dans la rue, Risako se sentait prête d'aborder de nouveau le sujet de sa cécité:
« Ma cécité n'est en rien pesant vous savez... Bien nombreux voit cela comme une tare, un handicape, alors que pour moi il en est tout autre.... Ceci est un véritable don... Bien que cela ne fut pas simple au début, j'ai apprit à vivre avec cela et ai su découvrir les bons côtés de ma condition. A vrai dire, le plus pénible est lié au sommeil. Depuis que j'ai perdue la vue, je ne trouve que trop peu le sommeil, selon notre soigneuse ceci est normal. C'est ce qu'elle appelle le libre cours à l'horloge biologique... N'étant pas dans la capacité de voir par alternance lumière et obscurité, mon organisme ne sécrète pas de mélatonine au bon moment... Mais qu'importe, ceci n'est qu'un effet indésirable minime de ma condition! »
Toujours en affichant son sourire habituel, elle continua:
« En ce qui concerne la possibilité de greffe, notre soigneuse m'a également proposer une telle solution... Mais la véritable question n'est pas tant de savoir si cela est possible, ni de savoir si je le désire, mais plutôt de savoir qui est prêt à m'offrir un œil, vous ne croyez pas ? Le seriez vous ? Ah Ah »