Deux membres d'un même village et un autre

Sugishi l'avait bien compris, la jeune femme ne souhaitait pas discuter. Ce qu'elle avait du voir durant le jutsu avait la remuer plus que de raison. Comprenait-elle ce que pouvait-être les douleurs d'un passé ? Avait-elle saisie que l'on ne pouvait pas renier son passé et pour quel raison Sugishi se montrait-il si méfiant vis à vis des autres ? Cette expérience allait-elle marquée la jeune femme ? Inconsciemment Sugishi espérait que oui. Il voulait la voir changer et ouvrir son horizon de compréhension. Mais, il doutait de cela. Elle semblait aussi têtu et borné d'un bouc chargeant droit devant lui.

Et, alors que Bakura s’éclipsait, Sugishi regarda en lui disant:



Et, sans même attendre une quelconque réponse de la part du déserteur de Konoha, il tourna les talons et s'en alla en direction de la sortie du village. Il avait des choses à faire. Des choses que personnes n'avaient besoin de voir.

Tout se passa tellement rapidement que je n'eus même pas le temps d'esquisser un mouvement. Bakura qui se dévoue pour être le cobaye de notre coéquipier illusionniste puis qui pète un plomb. Que lui était-il arrivé ? L'illusion avait-il fait ressurgir de mauvais souvenir en elle ? Le second homme du groupe me regarda et m'informa que c'était fini pour auourd'hui.



Je pris la direction du nord du village sans attendre. J'allais informer le doyen d'Iwa de mon départ.

Assis à tailleur à l'ombre d'un vieux et grand sapin esseulé, Seishiro, les yeux fermé, méditait. Il avait passé une parti de la nuit ainsi, sans bougé, à se demandé si son choix était censé. Il se demandait si sa décision n'avait pas été trop rapide et si il était de taille face aux vampires que Bakura souhaitait affronté. Il était conscient qu'un entrainement avec la jeune femme allait débuter avant de partir à la recherche de ces créature de la nuit mais, il ignorait si ses talents pourrait être utile au duo. C'était aussi pour cela qu'il souhaitait s'améliorer en Taïjutsu. Petit à petit, une certain forme de peur commençait à naître en lui, l’appréhension. Il angoissait à l'idée de se rendre sur le village d'Iwa. Était-ce vraiment sa place ?

Peu à peu, sortant de son état de transe afin de retrouver pleinement ses esprits et ses capacités physiques, le jeune Uzumaki regarda le soleil s'élever au dessus des montagnes qui entourait l'endroit. Ce spectacle lui rappela quelque peu le spectacle qu'il avait vu à Suna, des années auparavant.

Laissant le passé et sa "nostalgie" à leurs place, le jeune homme roux effectua les signes nécessaires au Henge et retrouva l'apparence qu'il avait abordé dernièrement. Ce n'était pas tant pour camoufler la vérité que y coller. Il le connaissait sous ces traits à présent. Il prit donc la direction du village sous les traits de cet homme aux cheveux décoloré.

Arrivé au lieu de rendez-vous, le jeune homme regarda partout et aperçut Bakura quelques mètres plus loin. Il alla vers elle en la saluant. Il ne savait pas s'il devait s'enquérir de son état de santé, de son état psychologique ou simplement lui demander si sa nuit avait été bonne. Alors, sans trop réfléchir, il lui demanda:

        A ma grande surprise Sugushi était le premier sur les lieux. C'était certainement une preuve de sa motivation et de sa bonne foie. J'étais ravie de constater qu'il allait réellement essayer de faire des efforts. Je m'étais bien remise de mon expérience de la veille et j'étais plutôt satisfaite qu'il ne ré-aborde pas ce sujet un peu gênant. Enfin gênant... C'est surtout que je n'avais pas la moindre envie de leur raconter un souvenir si personnel..



        Je regardais à gauche et à droite mais n'apercevais toujours pas Sai, alors je dis :

En retard. Trop en retard. Je ne m'étais endormi que très tard se soir car je méditais sur la néccésité de devenir chasseur de vampires. Etais-je réellement fait pour cela ? Ma vie à Iwa n'était-elle pas satisfaisante ? La réponse m'était venu naturellement pendant ma petite heure de sommeil. Je devais suivre les traces d'Hinae. Je pris donc la totalité de mes affaires : outils ninjas, réserves de nourritures, boissons alcolisés et non alcolisés ainsi que quelques affaires de rechanges. Arrivé sur place, mes deux camarades étaient déjà présents. Je n'allais néanmoins pas m'excuser : aucun horaire n'avait été fixé, et j'avais très mal dormi. Je vins néanmoins les saluer.

Détendu. La jeune femme semblait avoir passer une bonne nuit. Il n'y avait, du moins, aucune marque de fatigue lisible sur son visage. Et, chose que Sugishi apprécia -et qui devait être rare chez la jeune femme-, elle l'accueillit avec entrain et bonne humeur. Était-ce la un masque censé dissimulé ce qui c'était passé la veille ? Sans doute, ce pendant l'Uzumaki dissimulé n'en tenait pas rigueur sa futur compagnon de route. Toute épreuve était dur à revivre.

Et alors qu'elle énumérait ce qui allait suivre durant cette journée d'entrainement, Sugishi vit Saï arriver. Et, sa tête faisait peur à voir. Il avait le teint pâle, les yeux rouge et des cernes étaient visible sous ses yeux. Bref, il semblait avoir mal dormi. Il n'avait pourtant pas été victime d'illusion. Qu'avait-il bien pu ce passer pour ce que le jeune rouquin se retrouve dans une état pareil ? Une longue nuit au bar avait été de rigueur ?



Sugishi avait dit cela en tournant la tête vers l'adolescent. Et il disait vrai. Aucun passage à l'Académie. Aucune notion théorique sur le chakra. Il c'était formé seul, dans les différentes geôle qu'il avait fréquenté. Un autodidacte en somme.

Je devais faire peur à voir. J'avais essayé de dissimuler mon manque de sommeil, mais l'instant de surprise lisible sur le regard de Sugishi me fit comprendre que c'était raté. J'observais mes camarades : ils avaient tout deux le visage clair et reposé. N'avaient-ils aucun doutes sur leur futur, leur passé et leur présent ? Mon partenaire masculin m'informa sur quoi Bakura avait décidé de nous faire travailler : mes bases. Cela me fit sourire. Sugishi conclua que ce serait pour lui de l'aprentissage, mais qu'il était prêt à tout pour nous aider.



Je rigolai quelques secondes. Quand l'un ne conaissais rien, le second était là pour l'aider. Tel était le but des teams des villages ninjas. Au fond, n'étions nous pas une team de déserteur ?

Changer. La relation que Sugishi entretenait à présent avec ses partenaires d'entrainement n'étaient plus la même que celle de la veille. Tous avaient changer. Il se mit même à se demander ce qui avait bien pu pousser ces ninjas à se montrer si méchant, désagréable et violent lors de leur première rencontre. Il fallait dire qu'ils n'avaient pas été des plus chaleureux avec l'ancien ninja de Konoha, à présent transformé en un homme aux cheveux décoloré. Violent avec lui autant verbalement que physiquement, ils n'avaient souhaité l'accepté par eux que parce qu'il avait du changer sa manière de les approcher. Lui qui c'était toujours montrer méfiant à l'égard des hommes avait du se forcer à s'ouvrir. Tel un loup rencontrant un homme avec un morceau de viande pour la première fois, il avait du apprendre que ses compagnons n'étaient pas forcé mauvais. Peut-être était-ce de sa faute, peut-être n'aurait-il pas dû se montrer autant méfiant et le mentir aussi éhontément. Malheureusement, le mal était fait. Et, de sa mal, une nouvelle équipe était né. Une équipe dans laquelle il avait trouvé une sorte de place. Malheureusement, ce qui naît du mal ne peut être une bonne chose .



Ayant appuyer sur le mot senseï, Sugishi c'était ensuite forcé à sourire à la fin de sa phrase à Saï. Il n'éprouvait aucune rancœur envers eux. Il n'aimait simplement pas se trouver en position de faiblesse. Malheureusement, c'était ce qu'il était. Faible.

J'étais sincère lorsque je proposais à Sugishi de l'aider dans son aprentissage des bases de l'art ninja. Il resta néanmoins muets pendant quelques instants avant de me remercier. Son visage était néanmoins sombre et son regard ne reflétait que de la haine. Il me répondit qu'il comptait également sur son Sensei. Il me répondit avec un sourire crispé qui sonnait faux. Peut-être n'aimait-il pas être sous les ordres d'un supérieur.



Et oui. Que serait un ninja maître de l'armement sans armements ?

Arme. Ce mot n'avait que trop de sens pour Sugishi. Lui qui, durant quelques années, avait été l'arme d'un bourreau sanguinaire cherchant à piller les ressources des différents pays dans lesquels il c'était installé. Lui qui, afin de couvrir les traces de pilleurs de tombe, de voleurs et de bandits, avait du s’entraîner sans relâche à l'apprentissage des l'arts de l'illusion. Sugishi n'avait été qu'un outil entre les mains d'un homme détenant sa vie entre ses doigts boudinés. Une arme peut être un homme traité comme un objet, pensa l'homme. Heureusement pour lui, cet homme avait été tué par un autre esclave, comme c'était souvent le cas dans ce métier. Il avait été trop gourmand, ignorant les règles de sécurité et avait subit le courroux d'un homme trop longtemps bafoué et traité comme une bête. C'était également ce qui était arrivé au dernier maître de Sugishi.

Regardant l'adolescent de son regard métallique, Sugishi se mit à dire:



Avec un sourire en coin, Sugishi avait regardé Bakura, guettant sa réaction. Il ne cherchait pas réellement la provocation mais souhaitait néanmoins savoir ce qu'elle pensait de ce plan. Grâce à lui, peut-être que Saï récupérerai une arme nouvelle. Et Sugishi pourrait affronter l'un des fantômes de son passé.

Le regard de Sugishi se changea de nouveau lorsque je parlais d'une arme, comme si ce mot faisait ressortir en lui des pensées philosophique. Au fond, qu'étais-ce qu'une arme ? Un ninja sous les ordres d'un kage ne seraient-ils pas eux-mêmes des armes, maniés par leur Kage ? Mon coéquipier me fixa de nouveau de son regard métallique à l'air puissant. La faiblesse l'horifiait-il à ce point ? Etait-il réellement si faible qu'il le laissait croire ? La puissances de ses illusions avaient pourtant l'air importante. Il déclara qu'il conaissais un endroit ou il obtiendrai un objet adapté pour moi.



Effectivement, je me sentais démuni depuis que j'avais perdu mon sabre dans un affrontement pour arriver à Iwa il y a près d'un an à présent. Les armes étaient la seule chose que je savais maîtriser.

        Je les regardais alors d'un air un peu sadique et ajoutais :



        Je leur montrais alors tout un tas de brique le long du mur d'une bâtisse.



        Quant à moi, j'accrochais les briques seulement sur mes mollets. J'étais une femme et j'étais déjà suffisamment musclée... Inutile d'en faire trop !