De vieux amis

Kara errait dans les ruelles des quartiers Uzumaki, l'esprit dans le vent, elle rêvassait à une vie qu'elle ne pouvait s'offrir. Tandis que ses pas la menait à divers embouchures, elle laissait les doigts de sa main droite glisser contre les pierres qui composaient les murs des batisses. Quel était leur passé ? Leur histoire ? Eux qui avait vu le village se créer et s'expanser jusqu'à devenir un puissant atout pour le pays du feu. Après toutes ces guerres civiles, ces guerres claniques, Konoha avait perdu de sa splendeur et peinait à la retrouver.

La jeune femme soupira, elle qui rêvait de vivre toutes ces histoire qu'on lui contait lorsqu'elle était petite, la légende du grand village caché de Konoha. La faim tirailla son estomac et la tira de ses rêveries. Un autre plaisir qu'elle avait était celui de manger, et par chance le quartier clanique ne manquait d'échoppes pour égayer ses papilles.

Kimino venait d'avoir une journée difficile. Et il avait l'intention de traîner dans le quartier Uzumaki, comme quand il le faisait à l'époque où il n'était qu'un simple chunin. Le soir était là et il avait réellement envie de manger quelque chose. Mais au détour d'une ruelle, le jeune homme croisa un vieille amie, avec qui il n'avait pas passé beaucoup de temps ces derniers mois.



Ne lui laissant pas tellement le temps de répondre, le Hokage ajouta.

Le regard fuyant entre les passants, Kara essayait de se frayer un chemin dans l'allée principale pour atteindre les ruelles moins encombrées. La fin de soirée approchait et Konoha ne manquait pas d'activités, au grand dam de la jeune femme qui aurait bien profité d'un peu de calme. Elle s'immisça entre les groupes de personnes et s'engouffra dans une ruelle pour soupirer longuement. Un bref regard derrière elle et Kara continua sa route dans cette ruelle pour rejoindre un autre versan du quartier Uzumaki. Alors qu'elle débouchait de la pénombre une voix l'interpella. Kara tourna la tête en provenance du son. La surprise pouvait se lire sur son visage avant de laisser place à un sourire.



Elle mentait délibérément. Elle n'allait pas bien mais ne souhaitait pas inquiéter le Hokage fraîchement nominé, il avait d'autres chats à fouetter que les déboirs d'une vieille amie, et elle ne voulait pas laisser ses idées sombres venir gâcher une soirée qui pourrait s'annoncer plus agréable qu'à l'origine.

La jeune femme ne refusa bien évidemment pas l'invitation à dîner du Hokage. Kimino ne savait plus si les gens passait du temps avec lui par envie ou par obligation.



Les deux amie prirent alors la route jusqu'à un restaurant qui leur ferait envie. Rapidement les deux pénétrèrent dans une petite échoppe, de la Streetfood de Konoha, il y avait rien de meilleur au monde. À peine entré que tout le monde se mis à faire des courbettes à Kimino. Un peu gêné, le jeune homme leur dit rapidement d'arrêter.



Le Hokage commanda ensuite un Bol de poulet Satay, ainsi qu'une bouteille de Saké, les deux jeunes gens allaient s'amuser ce soir. D'ailleurs Kimino connaissait suffisamment son ami pour voir que quelque chose clochait.

Comme à l'époque elle aimait charier son ami, et rien n'était plus facile que de le comparer à l'imposante carrure qu'était son oncle. Le duo arpentait les rues à la recherche d'un endroit où dîner et que choisir entre les restaurants réputés, qu'ils connaissaient déjà, et d'autres plus discrets mais à la qualité toute aussi égalée. Finalement ils ne tardèrent pas à se mettre d'accord sur le lieu et optèrent pour une petite échoppe aux abords d'une petite place du quartier. A la remarque de son ancien camarade elle dégage d'un geste vif une mèche rebelle qui était devant son visage.



Lance-t-elle avec un sérieux qui ne tarde pas à se rompre par un rire.



Ajouta-t-elle en souriant avant de commander de l'okonomiyaki, une celèbre crêpe garnie de viandes, de légumes, et de chou. Tandis qu'elle attendait son plat elle regardait le jeune Hokage, les mains jointes et tenant sa tête, discutant de choses et d'autres de leur ancienne vie et de leu nouveau quotidien. Lorsqu'il aborda le sujet de ce qu'il se passait, la surprise pu se lire sur son visage. Elle se redressa, séparant ses mains au passage qu'elle glissa sous la table. Ses yeux virèrent à droite, puis à gauche, cherchant un point d'ancrage pour se rassurer. Devait-elle continuer de lui mentir ? A lui ? Il n'était pas seulement son ami, à présent il était son Hokage.

Elle se racla la gorge et essaya de ne pas montrer plus de signes d'anxiété. Elle sourit même.

Kimino voyait bien que quelque chose clochait, son ami bien que encore enclin à le taquiner n'était pas dans son assiette. Il fallut attendre le moment du repas pour que leur langue se delit. Mais la jeune femme ne semblait pas prête à parler pour autant.



Il connaissait ce regard, elle s'ennuyait, il pouvait lui offrir un poste plus important, où la faire partir en mission.



Les deux avait quasiment grandi ensemble, Kimino voulait simplement être sûr quelle allait bien.

Le regard plongé dans son assiette, elle en tapait le fond du bout de ses baguettes tel un métronome. Il la connaissait que trop bien, elle ne pouvait rien lui cacher et même si elle le souhaitait il l'aurait deviné, comme ce soir là. Ce sentiment la rassurait d'avoir un ami aussi proche, mais la frustrait qu'il puisse lire en elle comme dans un livre ouvert.
Malgré ce sentiment mitigé, elle redressa la tête et sourit.



Elle décrocha ses doigts étreints sur ses baguettes et soupira après un long moment d'hésitation.



Kara resta un instant silencieuse avant de reprendre.



Avoua-t-elle les yeux remplis de honte, presque larmoyant.

La jeune femme fini finalement par s'ouvrir au Hokage. Les deux jeunes gens était proche depuis l'enfance, proche comme un frère et une sœur, jamais il ne s'était passé quoi que ce soit entre eux, et à vrai dire jamais aucun des deux n'avaient vu l'autre de cette façon. Kimino eu un peu de peine pour son amie. Et il n'avait pas réellement de solution à son problème.



Le jeune Hokage vint prendre la main de son amie et lui dit.



Le Hokage venait de faire comprendre à Kara qu'elle était libre de tout ses choix, et qu'il ne comptait pas s'interposer. Cependant il n'accepterait pas son départ pour un autre village, mais un simple départ pour vivre par elle-même, où la demande d'un poste supérieur ne lui poserait aucun souci.



Il sourit et servi un verre à son amie.

La rouquine sécha les larmes naissantes d'un revers de manche et dégagea un léger sourire. Les paroles de son ami la rassurait quelque peu, lui seul savait comment lui parler lorsqu'elle n'allait pas bien et savait trouver les bons mots pour chasser les idées noires. Les années passées à grandir ensemble ne les avaient pas uniquement rapprochés, ils avaient créé un lien fraternel sans doute plus fort que celui du sang.
Kara acquiesca d'un hochement de tête silencieux lorsque Kimino lui évoqua la mission du lendemain. Mais ce qu'il lui dit par la suite, l'intrigua autant que fut sa surprise. Cette dernière pouvait d'ailleur se lire sur son visage.



Après cette question rhétorique elle rit légèrement et le transperça de son regard espiègle.



Elle accompagna sa question par un énième rire. Bien qu'elle faisait fit de la remarque de son frère spirituel, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de la ressasser au fond d'elle, dans son subconscient. Comme une graine plantée qui germait peu à peu. Quitter Konoha ... ?
Kara leva son verre et le trinqua contre celui du Hokage en souriant.

Cependant il tuerait de ses mains la jeune femme si elle rejoignait l'ennemie. Car même s'il l'aimait beaucoup, rien n'était plus important que le village.



Sur ces belle parole, ne Hokage trinqua et passa la soirée à boire avec son amie d'abord au restaurant, puis chez lui jusqu'à ce que les deux ne tiennent plus debout et finisse par en perdre connaissance l'un après l'autre.

Ce fut quelques rayons chauds d'un soleil matinal qui réveilla doucement Kara. La jeune femme s'étira de tout son long en agrippant les draps. Première surprise, ils n'avaient pas le même touché qu'à leur habitude. Elle ouvrit difficilement les yeux, curieuse d'une telle sensation et mit du temps à comprendre qu'elle n'était pas dans sa chambre. Tandis que son regard balayait la pièce elle essaya de se rappeler mais la simple tentative de revenir sur ses souvenirs de la veille lui infligea une vive douleur au crâne. La rouquine se chopait une geule de bois mémorable et tout ce dont elle arrivait à se rappeler c'était une soirée un peu trop arrosées qui lui apparaissait sous forme d'images plus ou moins floues.

Une pensée vint tout de même jusqu'à Kimino. Où était-il ? Elle ignorait être chez lui car malgré ces années de proximités, ils n'avaient pas coutûmes de se retrouver chez l'un ou chez l'autre. Ils préféraient écumer les restaurants et les bars comme celui de la veille.
Tandis qu'elle essayait toujours de reprendre ses esprits elle tatonait les environs d'une main curieuse. Cette dernière toucha un bout de peau qui n'était pas la sienne, elle se frotta les yeux pour tenter une enième fois de faire passer ce mal de crâne mais aussi pour affiner sa vue sur sa prise. A sa grande surprise il s'agissait de son confident, et dont elle répondit avec un cri de stupeur tandis qu'elle recula vivement.



Le voir si près dès le réveil l'avait chamboulé et c'était sans compter sur son propre cri qui résonna plus fort dans sa tête que dans la pièce. Elle agrippa son front d'une paume de main en se plaignant d'avoir mal, et réalisa alors qu'elle était dans son plus simple appareil.
Le rouge lui monta aux joues et dans l'intégralité de son visage tandis qu'elle bégayait quelques mots, tout en attrapant le drap pour couvrir son anatomie apparante.

Que faisait-elle nue, dans le même lit que lui ? Que c'était-il passé ? Qu'avaient-ils fait ?

Kimino dormait à point fermé, cela faisait bien longtemps que le jeune homme n'avait pas aussi bien dormi. Mais ce fût en sursaut qu'il se réveilla, avec l'impression qu'un pivert lui frappait dans la tête. C'était Kara qui l'avait réveillé en sursaut, qu'est-ce qu'elle faisait ici aussi tôt ? En ouvrant les yeux, il vit la jeune femme totalement nu à côté de lui.



Kimino ne se souvenait absolument de rien, il était un peu gêné, et surtout curieux ne sachant pas ce qu'il avait bien pu se passer. La situation était bizarre sans pour autant être malsaine, les deux savait qu'il ne pouvait s'agir d'un viol, où que l'un avait profité de la faiblesse de l'autre, ils étaient trop amis pour ça.



Kimino en disant ses mots attrapa un de ses t-shirt, le tendant à Kara.