Le prince était un sujet désagréable pour le singe. Ce dernier n'avait rien à reprocher à Rei, mais il s'en voulait de lui avoir dit qu'il le présenterait à l'éternel. Pourquoi ? C'était une idée particulièrement stupide. Non seulement, il se mettait en danger lui-même, mais il savait pertinemment que c'était coller une cible également sur le dos de se jeune médecin qui portait déjà un lourd fardeau. Rei n'avait rien dit, mais il devait craindre que l'ex-kirijin ne change d'avis. Il avait donc suivit les conseils du corbeau et c'était rendu à l'étage où il avait trouvé un lit. Ne conservant que son sous-vêtement, il avait pris soin de cacher sa sacoche de ninja ou se trouvait le prince et garder Keiken à portée. C'était des objet précieux qu'il ne pouvait se permettre de perdre. Bien qu'il faisait confiance au jeune Gaikotsu, il ne voulait pas prendre de risque. Il allait très probablement dormir que d'un œil cette nuit encore.
Sauf que la fatigue le rattrapa. Des jours à souffrir des blessure, du froid, et la peur d'être suivi avait énormément fatigué le shinobi. Et le fait d'avoir ce sentiment de confiance avait suffit à ce qu'il sombre dans un sommeil profond. Il n'avait pas aussi bien dormi depuis qu'il avait quitté Kumo en compagnie d'inoiya et Nowaki. Il rêva de son passé. Mais pas des horreur qu'il avait vécu, seulement les bons moments. Il se revoyait s’entraîner avec Dohko, sa rencontre avec Inoiya... Il revoyait ces aventures avec la bande du lapin et Soshi. Il n'y avait pas que du malheur dans son passé. Du moins, il y avait de bons moments qui méritait de ne pas être caché par ce qu'il avait vécu. Dans son rêve, il revoyait tous ces proches. Dans ce monde utopique, il n'y avait aucun conflit entre eux... Sauf qu'un voix vint entacher son rêve.
Il se retrouva sur le champ de bataille. L'épée de Bakura brillait aussi intensément que le soleil. Il se tenait debout, brandissant cette lame à proximité du prince. Ce dernier, impuissant supplié pour sa vie, tandis. Les cadavres jonchaient le champ de bataille et l'objectif premier de cette dernière était entre les mains du singe.
« Pourquoi... Ne l'as-tu pas... Achever... »
La voix de Bakura était faible, sans réellement comprendre ce qui venait de se passer, il voyait un individu à la chevelure sombre, de dos, qui venait de percer la poitrine de la jeune femme. À ces pieds, d'autres corps de ses proches étaient clairement visibles. Soshi, Inoiya, Nowaki, et même le cafard gisaient ainsi, mort, au pied de d'un inconnus qui lui semblait bien familier.
« Je te remercie Kitai. »
Il se reconnut, c'était lui qui se tenait debout parmi les cadavres de ces proches. C'était lui qui les avait tuées, ou du moins son corps. Car l'évidence le frappa. C'était l'éternel. Le seigneur des Kenketsu qui avait pris son corps. Et tandis que ce dernier s'approchait de lui, ils e réveilla.
Se réveillant d'un sursaut, la sueur perlée sur son visage. Son rêve avait viré au cauchemar. Matérialisant la peur que lui inspirer l'immortel en bouteille s'il se libérait. Chercherait-il à se venger de lui ? Son cauchemar pouvait t'il devenir réalité ? Le jeune homme avait envie de s'effondrer en larmes. Ces mains tremblèrent sur les deux couvertures qui le recouvraient...
Prenant une grande inspiration, il essaya de se calmer et observa plus attentivement la situation. Il n'y avait qu'une seule couverture lorsqu'il se coucha. Observant la pièce, il put constater que ces affaires, qu'il n'avait nullement pris la peine de ranger. Le singe était un gamin bordélique, ces dernières était plié sur le dossier d'une chaise. L'épée n'avait pas bougé n'y sa sacoche. Se levant, il pouvait observer que ces dernières était rapiécé. Il n'y avait pas de miracle, mais il était évident que c'était l'œuvre de son hôte. Il s'en voulut soudainement d'avoir était désagréable avant de s'être couché. Le jeune homme n'y était pour rien.
Une fois rhabillé, il rejoignit la pièce principale. Les flammes dansaient, illuminant et réchauffant la pièce. Ils ignoraient pourquoi, mais le Gaikotsu semblait avoir fait des effort pour être un hôte agréable, ce qui rajouta une pierre de plus au sentiment de culpabilité naissante chez le singe. L'observant dormir, il se décida à la réveiller. D'une main, il vint la poser délicatement sur l'épaule de l'adolescent pour le secouer doucement...
Il aurait pu le laisser dormir. Il n'avait aucune idée du temps qu'il lui avait pris pour rafistoler ces vêtements n'y pour préparer ce qui sembler être leurs repas du petit-déjeuner, mais la conversation avec le prince risquait d'être longue. L'adolescent ne manqua pas d'être surpris par ce réveil.
« Heu... Je voulais m'excuser pour hier soir... Je n'aurai pas dû m'emportait... Et merci pour mes fringues... »
Kitaï était clairement gêné de la situation. Puis, il se rappela qui devait également s'excuser de l'avoir réveillé. Il aurait sans doute mieux fait de le laisser dormir.
« Désoler... Je n'aurai peut-être pas dû te réveiller... Je n'avais pas envie de manger seul... »
Ce n'était pas tout à fait vrai, mais il s'en serait également voulu après d'avoir touché au repas qu'il avait préparé sans sa permission. Le shinobi avait remis sa sacoche et il avait posé son arme contre la table.
« On mange et je te le... Présente. »
Le repas se passa en silence. Le corbeau n'était pas réellement du genre bavard pendant le repas et devait sans doute appréhender sa rencontre avec le seigneur des Kenketsu. Lui-même avait un peu peur des différentes tournures que pouvait prendre cette situation. Une fois le repas fini. Il vint mettre le masque de Reds Monkey. Plus par habitude, que pour cacher le trouble que l'éternel pouvait provoquer sur lui.
Laissant le temps à Rei d'enfiler son propre masque s'il le souhaitait. Ce dernier devait s'attendre à ce que les deux se déplace, alors qu'il n'en avait guère besoin.
Prenant une voix bien sérieuse, il était toujours assis à la table et sortit une petite bouteille contenant une étrange sphère semblant être composé d'ombre solide. Nul doute que son camarade serait surpris. Nul ne pouvait imaginer que l'éternel serait sous cette forme.
« Je te présente le Prince... Kamiyonanayo... »