Les bruits de talons claquant le sol de la dame de Fer de Konoha résonnaient dans les profondeurs des prisons du village de la feuille. Presque une année après la venue d'Uzumaki Kazami et la menace de Gekido. Une précieuse année qui avait été en partie perdue avec une intrigue politique, un débordement du au Hokage en place, mais une remise en question de son poste pourtant nécessaire, afin de réaffirmer l’union des rangs et des clans au sein de la république. Une république forte, menée par un dirigeant fort. Et l’ombre de la main d’acier de Mako Uzumaki, veillant au grain.
Malgré elle, elle ne pouvait pas considérer l’Hokage Azukiyo comme un véritable dirigeant, tant il était absent depuis le début de la crise de la scène politique. Malgré elle, elle reconnaissait les dires de Shirana, et pensait que la décision d’une direction en triumvirat de clan avait été prise dans des conditions bien trop obscures pour être sereine et pérenne avec le temps. Certes, la menace Gekido retardait les hostilités politiques, mais avec le retour des Kitto et du charismatique ancien Hokage, Shinji, il n’y avait plus aucun doute.
Kimino ne resterait pas en poste. Et de facto, Kazami risquerait d’y passer, puisque sa principale protection qui la maintenait en vie allait simplement chuter avec le jeune rouquin.
Le cas Uzumaki Kazami était complexe. D’un côté, elle était une criminelle notoire, ayant participé activement à l’organisation de la tentative de génocide Chikara, et donc, un des principaux « responsables » de la guerre civile, qui était encore fortement présente dans les esprits. D’un autre côté, elle était revenue prévenir d’une attaque imminente sans véritablement quémander de garantie en retour, et avait surtout sauvé la vie de son fils. Ces deux actes n’enlevaient rien à son crime, mais l’ancienne bras droit du Hokage fou était également une brillante médecin, et donc, un potentiel atout pour le village en temps de guerre.
Arrivant proche de la cellule, on laissa entrer la Jônin de renom. Rapidement, elle vit l’état de la cellule, et on lui ouvrit, avant de refermer derrière elle.
La Quadragénaire fixait la criminelle, la jaugeant du regard.
« Je suis Uzumaki Mako. La mère de Seitô, l’enfant que tu as sauvé… »
Le voilà, il était là, le gant de velours. Sa légendaire capacité a caresser en premier lieu son interlocuteur.
« Et à qui tu as privé son père, Shido Uzumaki. »
Avant de l’empoigner et de le briser sous sa poigne de fer.
Shido n’était pas un inconnu. Il avait été un des rares Uzumaki à avoir défendu les Chikara lors de la guerre civile. À s’être opposé à Gekido. Elle avait sauvé le fils de ce héros, le fils de leur ennemi. Et avant de continuer, elle devait le savoir.
« Avant d'aller plus loin, est-ce que tu regrettes d'avoir sauvé mon fils ? »
La question avait le mérite d’être clair. Et elle le savait, la réponse allait peut-être être douloureuse.