Libération

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Le temps de quelques minutes, les nuages noirs qui grondaient à l'horizon s'étaient agglutinés au-dessus du village et avait fini par ne faire qu'un. Sans réel intérêt, Shinji observait les gouttes de pluie qui commençaient à tomber de plus en plus vite. Il repensait aux derniers évènements auxquels il avait été lié : le tournoi, puis sa nomination et enfin l'exécution. Quelques semaines avaient suffi pour le métamorphoser, autant physiquement que psychologiquement. Il affichait dorénavant une mine beaucoup plus sérieuse, en toutes circonstances, et son visage avait vieilli, certainement sous le coup de la fatigue. Néanmoins, le nouveau chef de la section Ruto ne pouvait que se satisfaire de sa situation actuelle : il avait enfin l'impression de servir à quelque chose.

On vint frapper à la porte de son bureau, interrompant ainsi ses pensées vagabondes. Il se redressa légèrement puis fit signe à la personne de rentrer. Le coursier du maître du village pointa le bout de son nez, puis lui présenta une lettre avant de disparaître. Rapide et discret, tel que devait exiger Gekido. Le sabreur ouvrit l'enveloppe puis saisissant le papier, lit son contenu.

Dialogue de personnage
« ...
Maître Hokage. »


Il n'attendit pas une seconde de plus avant d'agripper la lanterne qui était posée sur son bureau et de se diriger vers le couloir. Les ordres de son supérieur direct étaient clairs et au ton employé dans son écriture, il ne semblait pas prêt à attendre davantage. Les clefs en main, Shinji descendait les longs escaliers qui menaient aux cellules les plus sombres et les plus sécurisées de la Prison. Les gardes se contentaient de saluer leur chef et de rester figés dans leur silence.

Le Kitto finit par arriver devant la cellule qui l'intéressait. Son prisonnier semblait endormi, voir mort.

Dialogue de personnage
« Réveille-toi le crapaud. Tu as été amnistié de tes actes. »


Sans plus attendre, il enfonça la clef à l'intérieur de la serrure et ouvrit la porte.

Publié le 26 Septembre 2015 vers 23h

La Grenouille de Konoha

J'ai peur. Peur que ce nouveau handicap ne me change. J'ai peur de ne plus pouvoir combattre, de ne plus pouvoir manier une lame. J'ai peur de ne plus pouvoir agir par moi même. Peur de ne plus pouvoir revoir la lumière du jour. Et cela, je ne dois qu'à une personne: LEN. Ce Chikara n'est qu'un abjecte montre m'ayant entraîné dans des desseins noirs, obscure et tordu. Je ne veux qu'une chose, voir cet homme mort. Je ne veux qu'une chose: qu'il disparaisse de ma vie dans un dernier souffle. Je veux le voir mort.

Une lueur s'approche. Contemplant, depuis mon banc de prisonnier et par le biais de la petite ouverture située sur la porte de ma cellule, la lueur rougeâtre s'approcher de moi, je pris à croire que le moment était venu. J'allais enfin être délivré de mes chaînes. J'allais enfin pouvoir retrouver mes parents décédés dans un endroit meilleur que celui-ci. J'allais enfin être délivrer de cette souffrance.

Tout en regardant la main qui me manquait, et que j'arrivais encore à sentir malgré son absence, je me demandais qui me donnerait la mort. Qui serait l'homme -assez fou et courageux- qui viendrait me tuer.

Ce fut alors que je vis un visage connu éclairé par la flamme d'une torche. J'eus comme un choc. Shinji. C'était donc lui l'homme envoyé pour en finir avec moi. C'était donc la seule personne pour qui j'avais eu de l'affection qui allait m'ôter la vie. Cruel était le destin. Ce serait donc mon Rival et ami qui m'arracherait à cet enfer terrestre.

Et, tandis qu'il ouvrait la porte, je l'entendis dire que j'étais amnistié. Gekido avait donc cru en moi, cru en mon innocente.

Dialogue de personnage
« Je ... Je suis libre, c'est cela ? »

Publié le 02 Octobre 2015 vers 23h