Premier contact avec Kano


Peu à peu, l'obscurité étendait son territoire, tapissant les murs de la cité. Il faisait un peu plus frais, mais on ne voyait pas encore tout à fait les étoiles. J'avais passé la journée à farfouiller ici et là, sans faire de grande découverte, mais j'avais tout de même récupéré quelques étoffes et une ration de nourriture. J'avais stocké mes trouvailles à l'intérieur d'une besace en cuir, que je portais en bandoulière et qui ne me quittait pour ainsi dire jamais. Elle n'était pas de première main, elle avait vécu et ça se voyait, mais elle n'en restait pas moins solide et constituait le meilleur compagnon de mes escapades.

Ce fameux soir, je portais une longue cape noire qui recouvrait mes épaules et j'écumais les rues d'un pas de loup, discrète, mais prête à saisir chaque opportunité.

En voici une.

Un homme se trouvait étendu dans l'allée, probablement ivre. Ce qui n'était déjà plus si rare à cette heure... Retenant les marques de ma satisfaction, je lançais un regard furtif tout autour de moi. Personne. C'était parfait. Je hissais mon masque ninja sur mon nez, et mon capuchon sur le dessus de ma tête, avant de m'avancer prudemment, sans faire de bruit. Le monsieur était allongé sur le ventre, ainsi j'en profitais pour ouvrir son sac-a-dos et glisser ma main à l'intérieur. La lumière reflétée par la lune ne me permettait pas de distinguer les objets qui s'y trouvaient, je ne pouvais compter que sur mon instinct. Alors je m'emparais de ce qui semblait être une bourse fermée par un lacet, et sans prendre ni le temps ni la peine de vérifier son contenu, je la plaçais dans ma besace. J'en fis de même avec une sorte de cylindre qui suscitait ma curiosité. Et puisque l'homme ne montrait toujours aucun signe de vie, je reprenais la fouille, mais il ne fallait plus que je m'attarde très longtemps. Je voulais simplement vérifier si des pièces d'or n'étaient pas tombées au fond de son sac, mais dans ma précipitation, je m'entaillais légèrement la main avec un objet tranchant. Serrant les dents, j'avais tenté de contenir le cri de ma douleur et le spasme lié à la surprise.

Dialogue de personnage
« Aïe. »


Si j'étais parvenue à étouffer un peu ma voix, mon geste avait tout de même été un peu brusque et je craignais que l'homme ne puisse se réveiller. C'était le moment de prendre la poudre d'escampette. Je me relevais spontanément et disparaissait dans une rue adjacente.

Publié le 11 Mars 2018 vers 22h

Les Doigts d'Or

Il se faisait tard. À cette heure, la plupart des enfants, et de nombreux adultes, étaient déjà chacun rentré respectivement chez eux. La plupart, je précise. Pour ce qui était du cas de l'enfant aux cheveux blonds, c'était une toute autre affaire. Il dormait, comme les personnes de son âge, mais... pas chez lui. Non, il s'était endormi au sein même du quartier de son clan, avant d'arriver jusqu'à chez lui. Un phénomène qui, mine de rien, arrivait assez fréquemment. Pris de fatigue après une dire journée, il s'endort parfois avant même de franchir le palier de sa maison. Là, c'était une ruelle, à une cinquantaine de mètres de son domicile.

On ne dirait pas, mais il dormait bien le bougre. Il était habitué à ce genre de sommeil imprévisible, et dans les endroits les plus improbables, alors il s'y était fait. Seulement voilà, généralement on le laisse tranquille, ou quelqu'un daigne le réveiller ou directement le ramener par chez lui. Son cas était connu dans le quartier, à force de sévir. Seulement, ce soir, c'était une toute autre affaire qui arriva.

Alors qu'il dormait dans le plus grand des calmes, il entendit un bruit, et sentit un mouvement qui le fit légèrement émerger. Il ne comprit pas tout de suite ce qui venait d'arriver, alors qu'il ouvrit doucement les yeux.

Dialogue de personnage
« Mhh... »


Il observait aux alentours, et cru voir une silhouette s'éloigner dans une rue un peu plus loin, alors qu'il se releva, toujours sans réellement comprendre.

Dialogue de personnage
« Se passe quoi... hein ? »


Lorsqu'il s'était relevé, il s'aperçut que son sac était toujours ouvert, et regarda à l'intérieur de celui-ci. Il n'était pas vide, seulement... il manquait des choses. Son argent avait été pillé, ainsi que... sa boîte. Bien que d'ordinaire inexpressif, son visage prit un teint palot alors qu'il se rendit compte de la disparition de cet objet. Il revit alors dans son esprit la silhouette noire un peu plus loin, qui s'était éloigné. C'était cette personne ? Il devait en avoir le cœur net.

Ne cherchant, pour une fois pas à se réveiller complètement, il se mit alors en route au pas de course en direction de l'endroit où cette silhouette avait disparu. Elle avait néanmoins sans doute un peu d'avance, vu du temps de réaction du jeune blondinet. Il ne se découragea pas pour autant, et partit donc dans cette direction, courant aussi vite qu'il le pouvait.

Au détour d'une ruelle, il revit de nouveau cette silhouette, qui semblait bien plus petite que lui, mais bien plus loin, à l'autre bout complètement de la ruelle. Elle semblait néanmoins fuir. Il prit une grande inspiration, cherchant visiblement à se faire entendre.

Dialogue de personnage
« Arrête-toi ! T'as quelque chose qui m'appartient, rends-moi le ! »


Bien qu'il haussait la voix, il restait étrangement un peu plus calme qu'il ne le devrait l'être dans ce genre de situation. S'il montrait sa peur, ça risquait de lui retomber sévèrement dessus, en fonction de l'identité de cette personne. Toujours est-il qu'il était bien décidé à récupérer sa boîte, et... quoi d'autre déjà ? Si néanmoins cette personne continuait à s'enfuir... eh bien, il rencontrerait certainement des difficultés à la rattraper, étant toujours fatigué.

Publié le 11 Mars 2018 vers 23h


Alors que j'avais déjà ralenti le rythme de ma course, quelqu'un m'interpella. Je me retournais par réflexe, mais de part la distance qui nous séparait, je ne voyais rien de plus qu'une silhouette au dessin incertain. Les mots prononcés vinrent confirmer mes doutes : c'était l'homme à qui j'avais fait les poches. Mince, il s'était réveillé ! Et il ne comptait pas me laisser me faire la belle si facilement.

J'ai dû voler quelque chose de grande valeur !

A cette idée, mes yeux s'illuminaient et mes jambes courraient bien plus vite. Mais le bougre ne se laissait pas distancer pour autant. Je ne devais pas ralentir le rythme. Deux rues plus loin, se trouvait un endroit dans lequel je devrais pouvoir me cacher. Une vieille bâtisse en pierre dont le toit avait brûlé et qui était restée inhabitée depuis. J'avais crocheté la serrure une semaine plus tôt, c'est pourquoi j'avais bon espoir que la porte soit toujours ouverte. A l'angle du dernier virage, au moment de disparaître derrière le mur, je me risquais à lancer un bref coup d’œil sur mon poursuivant. Était-il encore loin ? Je n'avais pas eu le temps de le voir, mais je l'espérais. La porte de l'habitation n'était qu'à quelques mètres de l'intersection. Arrivée à sa hauteur, j'appuyais sur la poignée et la porte s'ouvrait. Miracle ! Mais je n'étais pas encore sortie d'affaire. Je refermais la porte derrière moi et grimpais à l'étage pour me laisser du temps si jamais il m'avait aperçu et me suivait à l'intérieur. Le rez-de-chaussez était bien conservé, il ne restait cependant que quelques vieilleries dont les propriétaires avaient fait le choix de se séparer. En haut de l'escalier, on pouvait voir le ciel désormais illuminé d'étoiles. Pour des raisons bien surprenantes et mystérieuses, le plancher avait survécu au feu et aux intempéries qu'aucune tuile n'arrêterait plus jamais. Quant au mobilier, il était disposé comme à l'époque, du moins ce qu'il en restait... Je m'asseyais en tailleur à un mètre du mur, de sorte à rester dans l'ombre d'un morceau de toit encore en place. Je reprenais un peu mon souffle, et surtout, je guettais. Allait-il entrer ? S'il passait dans la rue, allais-je l'entendre ? Alors que j'attendais en silence, un picotement dans ma main appelait des idées dérangeantes. Qu'y avait-il au juste dans son sac ? Des armes ? Et si c'était un tueur en série ? J'essayais de rester calme et de me raisonner, cependant, j'avais tout de même un peu peur... Je serrais un couteau dans ma main dominante, espérant ne pas avoir à m'en servir.

Publié le 12 Mars 2018 vers 00h

Les Doigts d'Or

Ah... il semblerait que la silhouette voleuse ne comptait pas s'arrêter aussi facilement, au plus grand désarroi du jeune garçon aux cheveux blonds. Quelle idée aussi... aussi étonnant que cela puisse paraître, ce genre de situation ne s'était encore jamais produit. Ou alors, il n'avait jamais eu conscience qu'il avait été volé, ce qui n'est peut-être pas impossible. Au fond de lui, Kano était anxieux. Il y a beaucoup de choses pour lesquelles il ne montrait que très peu d'intérêt, mais cette boîte lui appartenait. Il ne comptait pas la céder au premier venu, et encore moins à un voleur. Elle représentait quelque chose d'important pour lui. Cette boîte restait avec lui en permanence, mais il ne l'ouvrait jamais. Il savait ce qu'il y avait à l'intérieur.

Dialogue de personnage
« Et merde... »


Lui qui était si calme d'ordinaire, il commençait à s'inquiéter de plus en plus. Et ça, d'autant plus lorsqu'il suivit sa piste, jusqu'à arriver devant une maison délabrée. Il eut néanmoins le temps de voir la porte se refermer, en arrivant devant elle. Est-ce que la silhouette s'y était rendue ? Ou bien, était-ce autre chose ? Cela pouvait être tout aussi bien un piège. Kano fit une petite moue, en s'approchant de ladite porte, puis fit pression sur la poignée de celle-ci. En entrant, il resta concentré, cherchant à repérer les présences autour de lui, tout en refermant la porte derrière lui. Bien que très utile, il était encore un novice dans la matière quant à cette compétence. Il l'a assez vite assimilée, mais ne s'était pas encore énormément pratiqué. De ce fait, ses sens étaient assez... approximatifs. Pour l'instant, il ne ressentait rien, ce qui ne le rassura pas vraiment. Une présence indétectable, dans un lieu comme celui-ci ? Brr. Un toit brûlé, un amas de poussière le faisant toussoter régulièrement, et puis surtout... ce silence pesant. Comme s'il n'y avait rien ni personne à l'intérieur. Pourtant, il le savait... une personne était là, quelque part. Et cette personne était très certainement la personne qui l'avait volé.

Dialogue de personnage
« Il... y a quelqu'un ? Répondez ! »


L'enfant fit quelques pas à son tour dans la bâtisse, explorant chaque recoin, les uns après les autres. Il restait néanmoins à l'affût, et ses sens étaient en alerte. Il ne comptait pas se faire avoir aussi facilement. Aussi, il se concentrait davantage, tout en se déplaçant. Il s'arrêta brusquement à un moment, ressentant une présence grâce à ses dons de senseur. Son regard se tourna alors de l'autre côté, mais il ne parvenait pas à identifier clairement d'où venait ce chakra qu'il ressentait. Il s'avançait alors, doucement, regardant sans cesse autour de lui. Il n'était pas tranquille, et le fait d'avoir ressenti quelqu'un ne le rassurait pas tellement. La confrontation pouvait arriver à tout moment.

Dialogue de personnage
« Je sais qu'il y a quelqu'un, par ici. Montrez-vous. »


L'enfant ravalait sa salive, après sa phrase. C'est là qu'il regrettait de ne pas avoir été assidu dans son entraînement de senseur, il n'était pas en mesure d'identifier exactement où se trouvait cette personne. Il savait seulement que par là, il y avait une présence... mais où ça ? Et quelle était-elle ? La réponse, il l'aura peut-être prochainement.

Publié le 12 Mars 2018 vers 01h


Bien que cet endroit ne soit pas très rassurant, j'étais plutôt satisfaite de ma cachette : il y avait assez peu de chances qu'il me trouve ici. J'entrouvrais alors ma besace et vérifiais mon butin.

J'espère au moins que ça valait le coup.

J'inspectais le fameux cylindre, qui s'avérait être une boîte, et déverrouillais son fermoir afin de lever le mystère sur ce qui s'y cachait. Et sur ce qui, vraisemblablement, devait avoir pas mal de valeur. Il y avait une chaîne, mais dans la pénombre, je ne voyais pas grand chose. Alors j'allongeais le bras, afin de révéler le médaillon sous la douce lumière de la lune.

Mon trésor...

Je refermais quelques instants ma main sur le précieux objet, comme pour le protéger. Puis je le ramenais dans l'obscurité et le passais autour de mon cou, le faisant glisser sous mon vêtement. Je posais respectueusement ma main sur le tissu recouvrant le bijou et à la manière d'une prière, je murmurais :

Dialogue de personnage
« Protège-moi... »


Et pendant un instant, je sentais réellement la confiance monter en moi. Jusqu'à ce que...

Ehhh... C'était quoi ce bruit ? Un fant-... Les fantômes ça n'existe pas. Ça doit être mon imagination. Ou alors... Le vent. De toute façon les vieilles maisons ça craque toujours de partout ah-ah, tout le monde sait ça. C'est sûrement normal.

Je refermais et rangeais la boîte dans ma sacoche. J'essayais de me rassurer tant bien que mal, mais l'ambiance était réellement angoissante et digne d'une histoire d'horreur. Et dire que c'était moi qui avais choisi cet endroit, quelle idée ?! Par moment, une bourrasque s'engouffrait dans la grande armoire en face de laquelle je m'étais assise. La porte en bois, gonflée par trop d'humidité, s'animait alors dans un léger grincement. Je n'étais toujours pas tranquille, mais je commençais à m'habituer aux différents bruits de cette maison.

Ehhhh..

Ou presque ! J'avais l'impression d'avoir entendu la porte s'ouvrir et mon souffle s'était instinctivement coupé. Seulement, je n'entendais plus un bruit... Était-ce une hallucination ? Ma notion du temps était altérée par la situation, il m'était difficile d'estimer depuis combien de temps j'étais assise là. Une voix vint finalement rompre le silence. Je me crispais à ses premières notes, passant à deux doigts d'hurler. Fort heureusement, j'avais su me retenir. Ou peut-être étais-je restée sans voix... ? Peu importe, ce type était là. A quelques mètres en-dessous de moi. Que fallait-il faire ? Partir tout de suite ? Mais si je bougeais à cet instant, le plancher trahirait ma présence.

D'un autre côté, si je reste, et s'il monte, je n'aurais plus aucun échappatoire.

Je n'avais pas eu le temps de prendre une décision que déjà, j'entendais les premières marches s'affaisser dans un couinement inquiétant.

Peut-être que je pourrais essayer de lui faire peur ? ...Mais qu'est-ce que je raconte ?! C'est moi qui suis tétanisée là !

A peine la tête du jeune homme avait-elle dépassée du haut de l'escalier que...

Dialogue de personnage
« Aaaaahhhhhhhhhhh !!!!! »


J'avais perdu tous mes moyens.

Publié le 12 Mars 2018 vers 21h

Les Doigts d'Or

Mine de rien, la peur s'installait de plus en plus dans le cœur du garçon aux cheveux blonds. Cela faisait bien un moment qu'il n'avait pas ressenti ça, ou alors il préférait ne pas le montrer et se trouver une excuse. Seulement, il se sentait démuni dans cette situation. Un voleur inconnu lui avait volé ce qu'il avait de plus précieux, ce qu'il gardait caché des regards des autres, ce dont il ne parlait jamais. Et ce voleur était ici, dans cette maison. Il ressentait sa présence, sans savoir précisément où est-ce qu'il était. Il pouvait à tout moment sortir de nul part, placer un couteau sous sa jugulaire, et... ce serait la fin du membre du clan Chikara. Il ravala sa salive, ferma les yeux rapidement, et ressentit un frisson. Il devait se défaire de cette pensée parasite qui venait le tourmenter, et alimenter sa peur. Cela ne lui apportera que des ennuis...

Malgré ses paroles, la présence ne se trahissait pas. L'enfant regardait autour de lui, avant d'apercevoir des marches d'escalier, devant ses yeux. Cette présence était peut-être à l'étage ? Après tout, il ne maîtrisait pas encore complètement son don. Pour lui, c'est comme s'il ressentait une source de chakra autour de lui, comme un gaz qui se répandrait tout autour de lui. C'était encore assez imprécis, et il cherchait à affiner sa recherche. Sans succès. Il ne parvenait pas à être réellement concentré dans de telles circonstances. La peur le prenait trop aux tripes.

Le Chikara s'aventura alors dans les marches d'escaliers, pouvant déjà mieux s'apercevoir de l'état du toit qui avait brûlé. Cette maison... n'était décidément pas rassurante. Il n'aimait pas cet endroit, et ferait mieux de partir en courant. Il se savait. Seulement, Kano ne pouvait se résoudre à laisser ce voleur partir avec son bien le plus précieux comme ça, sans ne rien faire. Il était néanmoins fatigué, ayant été réveillé dans l'immédiat, après un sommeil relativement court. Il prit néanmoins sur lui, continuant d'avancer.

Jusqu'au moment fatidique, où il l'entendit. Ce hurlement à en glacer le sang, le cri d'une petite fille surgissant de nulle part.

Dialogue de personnage
« Aaaaaaahhhhhhhhhhhhh !! »


Pris de peur, il fit un pas en arrière, mais ne parvient pas à se rattraper efficacement. Un très mauvais pas, et il perdit son équilibre bêtement, sous la peur engendrée par ce cri de petite fille. Il arriva néanmoins à ralentir un peu sa chute en saisissant la rampe, mais fut néanmoins emporté sur quelques marches, en chute. L'enfant tremblait. Il avait peur, et avait mal. Là, on peut le dire, il y avait eu plus de peur que de mal, bien que le Chikara s'était blessé à sa main droite. Sans doute s'était-il foulé le poignet dans sa chute, en plus de quelques égratignures. Il s'était aussi fait mal au genou, mais parvenait toujours à se déplacer.

L'enfant toussait, puis se relevait, le regard tourné vers l'étage. Il ressentait toujours cette présence qui y résidait. Néanmoins... quelque chose le tracassait. C'était une voix de petite fille qu'il avait entendu, est-ce que ça signifiait que son voleur en était une ? En plus, la silhouette était de petite taille. Ou alors... avait-il entendu le cri d'une petite fille innocente en haut, qui s'était fait attaquer par le ravisseur ? Ses pensées se mélangèrent, entre la peur et la détermination de mettre la main sur sa boîte. Serrant les dents, il reprit son ascension dans les escaliers, sur ses gardes. Il s'attendait à d'autres cris, ou à des visions d'horreur, on ne sait jamais.

Dialogue de personnage
« Qui que vous soyez, je... je suis pas ici pour vous faire du mal. Je cherche simplement à récupérer mes affaires. C'est important ! »


Il continuait donc de monter les marches, une à une, la pression augmentant de plus en plus à chaque pas qu'il faisait. Son poignet le faisait souffrir néanmoins, et il évita de s'appuyer sur la rampe de ce côté-là.

Dialogue de personnage
« On peut s'arranger... non ? »


C'était rare de voir Kano dans cet état, lui qui était si inexpressif habituellement. Cette boîte lui tenait réellement à cœur, et il comptait bien remettre la main dessus. Et il continuait donc de monter.

Publié le 12 Mars 2018 vers 21h


Surpris par mon cri - ou apeuré qui sait - l'inconnu avait basculé en arrière et s'était rétamé dans l'escalier. Sa réaction avait été très spontanée, son esprit semblait drôlement vif pour un ivrogne. Peut-être était-il plutôt sous l'emprise de drogues hallucinogènes ou quelque chose comme ça ? Je n'y connaissais pas grand chose, mais toujours était-il vrai que l'effet de surprise m'avait permis de recouvrer mes esprits.

C'est ma chance !

Je prenais mon courage à deux mains pour me relever et bondissais sans plus attendre sur le toit de la bâtisse. L'instinct de survie prenait le dessus sur mes peurs, il ne fallait pas que je traîne ici. Il fallait que je parte, et vite. Seulement, je n'avais pas encore élaboré d'autres plans... Où pourrais-je bien me réfugier ? Il allait me suivre, c'était sûr ! J'avais commencé à courir sur les toits, et le fait d'être en mouvement me faisait du bien. J'avais toujours peur, mais je n'étais plus crispée. Lorsque le monsieur avait commencé à monter les marches, je ne m'étais plus sentie capable de lever le petit doigt, j'étais véritablement figée, et c'était d'autant plus angoissant. Un peu plus loin, j'observais une fenêtre entrouverte...

Le voilà mon échappatoire !

Evidemment, l'idée de s'infiltrer chez quelqu'un tout en sachant qu'il est chez lui me procurait un sentiment assez malaisant. De plus, il n'était pas impossible que je tombe nez-à-nez avec quelqu'un d'encore plus dangereux... J'hésitais un peu, mais à défaut d'une meilleure idée, je décidais de sauter le pas. La majorité des gens sont assez compréhensif avec les enfants, je n'aurais qu'à inventer une histoire. Et puis dans le meilleur des cas, je ne réveillerais personne ! J'essayerais de faire doucement...

Si la petite fille mal élevée que j'étais montrait peu de scrupule à violer l'intimité d'un individu en pleine nuit, il était peu probable qu'un adulte éduqué et raisonnable se le permette.

C'était donc plutôt satisfaite et convaincue par mes hypothèses que je venais pousser doucement la vitre d'une fenêtre de toit. Je m'introduisais à l'intérieur en tâchant de ne pas faire de bruit. Je traversais la pièce à pas de loup, mais mes yeux n'étaient pas encore habitués à la pénombre et je n'y voyais pas grand chose. Bien sûr, s'il s'avérait que l'homme me suivait à l'intérieur, je ne manquerais pas de me remettre à courir, quitte à tout bazarder sur mon passage.

HRP : On est peut-être chez Saeki !

Publié le 12 Mars 2018 vers 22h

Les Doigts d'Or

L'enfant progressait donc dans l'escalier, et finissait par arriver tout en haut de celui-ci, pour de bon cette fois-ci. Il regarda tout autour de lui, surpris de ne rien voir ni entendre. La personne en question avait sans doute ignoré ses paroles, et était partie se cacher une nouvelle fois... ou presque. Il entendit un bruit en montant, comme si quelque venait de bouger, et il cru voir une silhouette sur le toit, en train de s'éloigner. Il n'en revenait pas ses yeux, elle comptait encore courir comme ça longtemps ? Qu'est-ce qui avait bien pu passer dans la tête de cette personne pour le voler, et prendre la fuite ainsi ? Et puis... était-ce vraiment cette voix de petite fille qu'il avait entendu ? Il devait en avoir le coeur net.

Dialogue de personnage
« Eh, toi ! »


Forcément, elle ne répondit pas. Il fit la moue, puis s'empressa de la rejoindre sur le toit du bâtiment. Seulement, après cette grimpée, Kano grimaçait. Son genou le faisait souffrir depuis sa chute, et son poignet d'autant plus. Devait-il réellement courir, dans ces conditions ? Visiblement, oui, et par dessus les toits des maisons maintenant. Intérieurement, il commençait à maudire cette fuyarde, qui détenait son trésor avec elle. Il refusait de la laisser partir avec. Il courait alors, de toits en toits, comme il l'avait appris lors de sa formation. Néanmoins, la douleur semblait s'accentuer à chaque nouveau pas, et surtout la fatigue le guettait de plus en plus. Par moment, sa vision se troublait un peu, et il manquait se rater dans sa course à deux reprises. Il porta sa main gauche à son crâne, il cherchait à se maintenir éveillé. C'était de pire en pire.

L'inconsciente se dirigea donc vers une fenêtre, et s'y faufila. Contrairement à la précédente maison, celle-ci ne semblait pas abandonnée... du monde devait y vivre.

Dialogue de personnage
« Vraiment ? »


Cette course poursuite infernale prenait décidément une tournure de plus en plus effrayante. Il était possible que cette maison soit la sienne, ainsi elle aurait tout à fait le droit de s'y rendre. Sinon, seconde option... c'était chez un parfait inconnu. Et dans ce cas-là, elle n'avait pas le droit de s'y rendre. Seulement pour Kano, dans les deux cas s'il décidait de la suivre... cela voudrait dire qu'il rentre par effraction. Et ça, il n'aimait pas vraiment. Mais après, qu'y avait-il de plus important entre le respect de la loi, et la récupération de sa boîte... ? La boîte, sans aucun doute. C'est ainsi qu'il suivit alors la petite dans la maison. Il ne savait néanmoins pas où elle était passé, et se réceptionna douloureusement. Il essayait de se déplacer silencieusement, tout en se concentrant comme auparavant sur les présences aux alentours. Pour l'instant, il ne repérait rien de bien particulier, et continua d'avancer.

L'enfant du clan Chikara n'y voyait pas grand-chose. La maison n'était pas éclairée, sans doute que les habitants de celle-ci devaient être absents, ou bien dormaient, ce qui serait tout aussi logique pour cette heure tardive. L'obscurité ne l'aidait vraiment pas... non seulement, il voyait mal là où il mettait ses pieds, mais surtout... cela attisait sa fatigue. Il avait envie de dormir, de plus en plus. Il manqua s'écrouler un moment, son corps heurtant ce qui semblait être une commode, et quelque chose tomba au sol, et semblait se briser. Un vase ? Un verre ? Quelque chose, il ne voyait pas clairement, et sa vision devenait de plus en plus floutée, en plus de l'obscurité ambiante. Il se réceptionna difficilement, mais cela avait fait du bruit. Pas mal de bruit. Il arrêta de bouger un moment, ses sens toujours en alerte. Il se risqua à faire quelques pas de plus, après quelques secondes, en prenant garde là où il mettait les pieds pour ne pas marcher sur un éclat de verre, ce qui ferait encore plus de bruit.

Kano reprit donc sa concentration, et il ressentit de nouveau une présence, plus très loin... puis, il en ressentit une seconde, qui semblait être en mouvement. Il eut froid dans le dos, alors que celle-ci n'était plus très loin. Puis, des bruits de pas. Pris de panique, il partit se cacher là où il pouvait, dans l'angle de ce qui semblait être une armoire. Il ne pouvait s'empêcher néanmoins de marmonner faiblement.

Dialogue de personnage
« Merde, merde... »


Dans quelle galère s'était-il mis... ? Et puis, cette fatigue le prenait de plus en plus, ses yeux commençaient à se fermer. Il se mordit la lèvre pour se maintenir éveillé, mais c'était de plus en plus compliqué...

Publié le 12 Mars 2018 vers 23h


La nuit était tombée depuis un moment. Le vent soufflait peu et la nuit était calme. Saeki en profitait pour se relaxer un peu, il pensait à pleins de choses différentes depuis quelques heures et à force, cela commençait à se faire ressentir. La fatigue s'emparait de lui petit à petit lorsqu'un léger bruit l’interpella, ce qui lui redonna toute sa forme. Il ne paniquait pas, et se concentrait sur l'écoute. Il n'était pas un ninja senseur, ce n'était pas son fort, mais néanmoins, il avait une ouïe exemplaire lorsqu'il se concentrait. Il ressentit aussi, tout à coup, un léger froid naissant au sein de son habitation, chose anormale étant donné la bonne isolation de la bâtisse. Il décida donc d'avancer prudemment, en masquant ses pas au maximum tout en se concentrant. Il restait postiché à un coin de porte, sans rien entendre de particulier, puis traversa un couloir avant d'entendre très légèrement des bruits de pas, il n'était pas sûr. Dans le doute, il attendait. Les secondes défilaient et les pas se distinguaient de plus en plus. La personne n'avait pas l'air trop massive, peut être adolescente, le Chikara n'arrivait pas de se faire une idée précise, mais le stress ne l'envahissait pas plus que ça. Une idée lui vint alors en tête; par curiosité, il passa la tête de l'autre côté du montant la porte et aperçu une petite silouette. Il était sûr, il s'agissait finalement d'un enfant, qui avançait tout doucement, il ne devait sûrement pas voir grand chose vu le noir qui régnait. Pour en avoir le cœur net, il prit une voix froide, basse et légèrement accélérée, tout en prenant soin de faire une grimace tout en allumant la lumière et se rendu compte qu'il s'agissait d'une petite fille qu'il ne connaissait finalement pas.
Dialogue de personnage
« Que fais-tu là ? BWAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHH !!!! »

Il dépassa lentement le mur, se dressa bien droit, la tête tirée l'arrière, de biais et continua de parler tout en ricanant et se penchant devant elle.
Dialogue de personnage
« Si je t’attrape, plus besoin d'aller faire de course, héhéhé. »

Publié le 13 Mars 2018 vers 00h

Les Doigts d'Or

Assis, à l'abri des regards -du moins, c'est ce qu'il espérait-, il restait caché et silencieux. Son coeur battait à vive allure, alors qu'il n'osait même plus bouger un tout petit peu, pour jeter un regard indiscret dans le couloir derrière lui. Il cherchait à respirait calmement, et doucement, afin de se calmer un peu. Pourquoi avait-il jugé bon de se faufiler jusqu'ici, pour suivre cette petite fille ? Il avait été inconscient, et maintenant le voilà dans une situation plus qu'inconfortable. Ce n'était d'ailleurs pas tous les jours que le Chikara en venait à se mettre en danger, à prendre des risques... tout ça pour cette boîte. Un bien précieux qui lui appartenait, depuis bien des années maintenant. Cela faisait d'ailleurs autant d'années qu'il ne l'avait pas ouverte. Il savait ce qu'il y avait à l'intérieur, c'est ce qu'il comptait le plus. Maintenant qu'elle n'était plus en sa possession, il se sentait clairement démuni...

Il y réfléchissait, cherchant un moyen de se sortir de là. Assis contre le bois de l'armoire, la jambe droite repliée contre son ventre, il posa ses bras et son menton sur le dessus de sa jambe, alors que l'autre était tendue sur le sol. Il avait mal, de plus en plus. Entre son poignet et son genou, c'était à se demander ce qu'il le faisait le plus souffrir.

Dialogue de personnage
« Mhh... »


Il y réfléchissait de plus en plus, essayant d'oublier cette douleur qui le tiraillait. Et puis, il était fatigué, vraiment. Ses sens en alerte n'étaient plus, et sa concentration se dissipait. Ce réveil a été brutal, et il commençait réellement à sombrer. Pour lui, cela semblait naturel, et il ne remarquait même plus que le sommeil le prenait de plus en plus. Il se frottait les yeux, n'entendant plus grand-chose, bâilla un peu entre ses bras, et affaissa son visage dans le creux de ses derniers, par-dessus sa jambe non blessée. Cela n'allait pas, il ne devait pas dormir, pas maintenant ! Il était dans une posture difficile, mais la fatigue lui faisait perdre toute raison, toute volonté, comme si tout cela avait été balayé. Il n'était plus dans la demeure d'un inconnu, il était... dans les bras de Morphée.

Dialogue de personnage
« Zzz... rrr... pshh... »


Il ne ronflait que très faiblement, installé dans une position pas réellement confortable, mais largement suffisante pour lui permettre de dormir. Après tout, on parle du garçon capable de s'endormir dans n'importe quelle situation, même les plus invraisemblables. Comme... celle-ci par exemple. S'endormir chez la personne chez qui il est entré par effraction. Cette histoire ne se terminera sans doute pas très bien... c'est garanti. Il était sans doute condamné à subir le courroux du propriétaire de cette maison, et du possesseur de cet objet en verre qu'il avait malencontreusement brisé. C'était un accident ? Cette excuse ne passera jamais.

Dialogue de personnage
« Zzz... »


Il n'y avait plus rien à faire pour lui. Il était irrécupérable, et allait en payer le prix.

Publié le 13 Mars 2018 vers 01h


J'avais entendu du bruit derrière moi. Quelqu'un était-il réveillé ? Ou bien était-ce mon poursuivant ? On aurait dit que quelque chose avait été cassé... Malgré tout, je peinais à croire qu'il puisse s'agir de l'homme que j'avais dépouillé quelques instants plus tôt. Il avait suffisamment recouvré ses esprits pour être à même de me suivre... Mais où diantre aurait-il trouvé l'inhibition nécessaire à cette intrusion ? Pourtant, une personne normale ne s'empresserait-elle pas d'allumer la lumière ? Le mystère demeurait. Je m'étais évidemment retournée, cependant, je n'avais pas perçu le moindre mouvement. Aucune ombre n'était apparue devant la fenêtre... Le bruit n'étant pas si proche, je m'étais imaginée que ma présence n'était pas encore clairement détectée, c'est pourquoi je continuais de progresser en silence. De plus, l'autre énergumène avait fait du bruit, ce qui risquait d'attirer l'attention. Il pourrait bien être la diversion qui me permettrait de m'enfuir sans grande difficulté. A présent que j'avais passé le cadre de la porte, il fallait juste que je trouve une planque. Je n'étais pas encore tirée d'affaire, j'en avais bien conscience, il fallait que je reste prudente et que j'évite de cogner dans quelque chose. Tandis que je m'apprêtais à mettre mon poids sur mon pied avant, l'ampoule illumina une figure atroce. N'ayant pas même soupçonné cette proximité, je fis un bond en arrière et hurlais une fois encore.

Dialogue de personnage
« Ahhhhhhhhh ! »


J'avais croisé mes bras devant mon visage, comme pour me protéger, mais sans véritable conviction d'être épargnée par le tigre qui se trouvait face à moi. Je détestais ce sentiment de vulnérabilité, mais la surprise fut telle qu'elle me cloua sur place. J'étais bien incapable de définir la couleur de ses yeux, sa taille, ou même son sexe. Décidément, j'étais vraiment une enfant... Et ce constat me désolait...

Tout en reculant, je découvrais peu à peu mon visage, c'est alors qu'il commençait à tenir des propos sadiques. Je cognais mon dos contre le mur, et je me sentais tressaillir à l'idée de me retrouver ainsi bloquée. Je me laissais alors tombée, et sans avoir besoin de feinter une certaine pâleur, j'annonçais d'un ton mélodramatique :

Dialogue de personnage
« Monsieur... S'il vous plaît, je viens juste d'être empoisonnée, je me sens extrêmement faible. Je crois que c'est un poison très virulent... Le moindre contact et vous mourrez dans les 10h, c'est ce qu'elle a dit la vilaine dame. »


Exagérant des efforts d'articulation, je maintenais une voix légèrement tremblotante, appuyée par un regard qui appelle à l'aide.

Dialogue de personnage
« Je ne voulais pas rentrer chez vous... Je suis désolée... C'est mon frère, il m'a forcée ! »


Je pointais du doigt le jeune garçon assoupi près de la commode. Je venais juste de le repérer. Il semblait bien plus jeune que ce que mon imagination m'avait conditionnée à croire, cependant, il était plus âgé que moi, et c'était suffisant pour lui faire porter la responsabilité de cette intrusion.

Publié le 13 Mars 2018 vers 22h


Saeki n'était pas surpris de tomber nez-à-nez avec une enfant. Il se posait qu'une seule question: pourquoi était-elle rentrée dans une maison ? La petite fille ne semblait pas tellement appeurée, juste étonnée et paniquée à l'idée de devoir se sortir de cette situation.
La voyant s'appuyer pour se poser au sol, Saeki se demanda s'il n'y avait pas été un peu trop fort et la petite fille commança son discours.
Dialogue de personnage
« Empoisonnée dis-tu ? Te sentir faible ? Assez pour monter sur des toits et de pénétrer chez quelqu'un par effraction ? »

Saeki se gratta la tête en continuant d'écouter la gamine.
Dialogue de personnage
« Parce que tu n'es pas seule en plus ? Et tu le dénonce... Pas mal l'esprit d'équipe dis donc. Ne bouge pas de là. »

Il prit la gamine et la posa sur un fauteuil et parti chercher le garçon qui, à sa grande stupéfaction, s'était endormit.
Dialogue de personnage
« *Sont-ils seulement sérieux ces deux-là ?* »

Il le prit et l'emmena près de la fille puis le réveilla.
Dialogue de personnage
« Bon, comment vous vous appelez et que faîtes-vous chez moi ? Ne soyez pas pénibles et tout se passera bien. »

Saeki se metta accroupit devant eux tout en attendant leurs réponses.

Publié le 14 Mars 2018 vers 00h