Représentation transcendante

De nombreux membres du clan Hattori aimaient les spectacles des Miwaku, ce divertissement devenait une véritable occupation pour de nombreux Shinobi. Hidemi était une femme particulière et elle était totalement incapable de se divertir un soir de travail. Pour dire la vérité, elle ne savait nullement s'arrêter et elle travaillait constamment. D'après plusieurs collègues des bureaux administratifs, une Miwaku d'exception allait donner un spectacle unique en son genre. En temps normal, la femme ne prendrait point le temps de s'y aventurer, mais le village était étrangement calme et elle souhaitait se faire remarquer par un camarade. Habillée d'une robe noirâtre, elle rejoignit ses partenaires de travail vers 20h, ils s'installèrent sur une somptueuse table et commencèrent avec une entrée composée de fruits de mer.



Ses "amis" se mirent à rire. Hidemi comprit alors que le monde normal n'était pas fait pour elle. Souhaitant initialement draguer cet homme, elle fut totalement incapable de changer pour accomplir son objectif. Elle soupira alors. Soudainement, les lumières se tamisèrent... Le spectacle n'allait pas tarder à débuter. Soudainement, la femme se leva et se dirigea en direction des toilettes pour femmes. Traversant plusieurs couloirs, elle finit par arriver dans le lieu tant désiré. Elle s'observa dans un miroir et mit à parler à voix haute.


Personne n'était visible dans les parages, mais l'intendante du Kage n'avait pas vraiment prit la peine de vérifier.

Le stress s'intensifiait, c'était bientôt l'heure du spectacle et Kazuko pouvait dire qu'il y avait foule. La jeune fille devait se préparer, mais l'angoisse était tellement présente qu'elle décidait de se cacher dans les toilettes le temps de reprendre ses esprits.
Depuis que la jeune Kazuko empruntait le chemin artistique, elle passait son temps entre les entraînements et la préparation de spectacles. Ce qui voulait dire qu'elle n'avait même plus de temps pour elle même et profiter ainsi des joies conviviales de sa famille.



Soudain, elle entendait quelqu'un se diriger par ici d'un pas plutôt pressée et enragée. C'était une voix féminine qui contestait son sort elle aussi. Kazuko ouvrait la porte des toilettes avec douceur, s'approchait du miroir et se lavait les mains. Elle ne voulait pas déranger la dame et d'un pas lent, elle se dirigeait vers la porte avant de s'excuser de la gêne occasionnée.

Une Miwaku ? Hidemi venait de se laisser surprendre face à cette femme se préparant sûrement à son interprétation. Le bas des yeux de la Hattori était rougeâtre. Pour camoufler ce problème sentimental, elle rectifia la position de ses lunettes.


Hidemi était une femme sévère pour de nombreux Kumojins et son comportement était généralement exécrable. Malgré cela, elle était aussi capable de ressentir des choses et la présence de cette femme venait de la bouleverser. Il y a un temps, elle se serait scandalisée, mais elle semblait finalement se faire à la présence des Miwaku. N'était-ce pas cela le nouvel Empire de Kumo ? Une alliance dans le temps ..?


Hidemi n'y avait jamais pensé, mais cette idée lui traversa soudainement l'esprit ; faisait-elle ce qu'elle voulait de sa vie ? Si tel était le cas, pourquoi était-elle l'une des rares Hattori à ne pas user du poison du clan ? La Hattori se sentait drôlement proche e cette femme, sans vraiment savoir pourquoi. Elle l'observait avec un mélange de jalousie et de curiosité. Une Miwaku avait-elle une vie plus heureuse que celle d'une Hattori ?

Kazuko marquait un temps de pause pour laisser son interlocutrice répondre. Avant de reprendre.





La jeune femme ne sachant toujours pas à qui elle s'adressait, tentait de lui remonter le moral en inventant un de ses jeux farfelus. Après tout, c'était cela le rôle d'une Geisha. Divertir son hôte, peu importe la situation, l'endroit et la personne en face.

Entreprenante... Ce mot était le sûrement celui permettant de décrire le plus aisément cette Miwaku. Elle n'hésitait guère à parler à Hidemi et cela malgré son air relativement strict. Observant son interlocutrice, elle fut incapable de s'empêcher de sourire. Était-ce cela une Miwaku ? Enfant, elle s'était élancée dans une haine injustifiée envers les membres de cette lignée. Dorénavant, elle n'était plus vraiment la même. L'intendante le savait, l'Histoire était la seule différenciation entre un Hattori et une Miwaku... Il n'y avait ni sang royal ni perfection, Masashi était un homme et pas un Dieu.


Elle dit cela tout en jouant avec le col de sa chemise. Elle reprit alors en touchant ses lunettes :


Un gage ? Ce n'était pas très formel et cela pouvait être dangereux. Cette pratique n'était pas une chose habituelle pour la Hattori, mais elle ne put s'empêcher de lui répondre via un hochement de tête. Bien que cette action semblait anodine, Hidemi venait de sortir de sa zone de confort et ceci était quelque chose de rare pour l'intendante. Elle ajouta timidement :


Bien que sévère, le ton de la Hattori n'était pas exactement celui qu'elle aimait prendre lorsqu'elle interrogeait les Kumojins. Cette soirée lui était enfin plaisante. Elle reprit sa place et observa le spectacle avec beaucoup d'intérêt. Cette femme n'était-elle pas une Kunoichi ? Si tel est le cas, pourquoi Hidemi n'avait jamais pu la rencontrer auparavant ?

Hattori ?! Kazuko sortait de sa zone de confort, dès l'instant ou elle entendait la jolie femme prononcer son nom. Cette soirée promettait d'être très intéressante. Amusée par l'assurance d'Hidemi, la jeune Miwaku lui rétorquait avec un grand sourire et en tapotant dans ses mains.



La femme du clan Hattori prenait la poudre d'escampette pour retourner s'asseoir à sa place. Quant à Kazuko, elle se hâtait de finir les préparations, mais elle ne précisait pas à la jeune femme rencontrer dans les toilettes, qu'elle ne se déguiserait pas. Les autres danseuses enchaînaient leur danse traditionnel. C'était au tour de la jeune Miwaku et elle s'apprêtait à monter sur scène en dévoilant sa véritable apparence. Elle se moquait du jeu proposer plutôt, car son véritable objectif était de s'enfuir de cette endroit qu'elle finissait par haïr.
Elle s'installait sur la scène et commençait son interprétation. Kazuko enchaînait des mouvements gracieux, à l'aide de ses deux éventails, couplés à des gestes digne d'un ninja.
La musique des drummers s'intensifiait jusqu'à ce qu'un vieux monsieur enragé monte lui aussi sur la scène.







Elle gesticulait en simulant un semblant de malaise.









Lançant des fumigènes sur la scène, Kazuko s'échappait par le plancher et ressortait de l'autre côté de la scène. Elle s'élançait le plus rapidement en direction des portes du village.

Difficile de se cacher face à un senseur et cette femme ne fit pas exception. Même sans cela, Hidemi n'aurait eu aucune difficulté à repérer son interlocutrice avec le foin qu'elle fit sur la scène. L'intendante ria face à l'interprétation de la Geisha tout en claquant des mains. Ses amis dévisagèrent la Hattori. Elle reprit alors son calme et se leva.


Les autres Hattori se regardèrent avec étonnamment. Ils le savaient, Hidemi avait toujours ce qu'elle souhaitait. Quelques secondes suffirent à intercepter la jeune Miwaku. Perchée sur un poteau de bois à plusieurs mètres de haut, la femme finit par apercevoir la Geisha qui sortait des égouts de la ville.


Le ton de l'intendant était sec, elle se laissa tomber au sol et s'approcha lentement de son interlocutrice. Elle réajusta la position de ses lunettes sur son nez.

A peine sortie des égouts, Kazuko se faisait intercepter par Hidemi Hattori. Ce qui ne surprenait pas la jeune fille. La femme prédisait le sort qui l'attendait, si elle désertait le village de Kumo . Contre toute attente, elle proposait à Kazuko de devenir son élève et de la rendre aussi forte que celui qu'on surnommait "Le cafard". Personnellement, la jeune Miwaku ne savait pas pourquoi le surnom de "Cafard". En tout cas, pour elle, c'était son unique de chance de devenir un ninja après tant d'années d'attente !


d'un ton un peu moqueur en s'agenouillant.

Kazuko ne savait rien de celle-ci et ni ses intentions, mais devenir un ninja puissant était plus intéressant que de finir danseuse de cabaret pour plaire aux autres. Elle ne pouvait partir sans avoir trouver de maître, car pour une Miwaku, une vie sans supérieur était compliquée. Les Miwaku sont habitués à servir et n'ont pas toujours de volonté propre, ni de réflexion réelle. Ayant trouver son maître, déterminée et volontaire ! La Miwaku d'un ton assurer demandait à lady Hidemi:



Elle était prête à accepter et à endurer beaucoup de choses, que même celle-ci ne connaissait guère. C'était une supposition. Elle se dressait et s'approchait de la femme pour la suivre sans faire d'autres histoires.

Fidèle à elle-même, Hidemi était toujours particulièrement exigeante envers ses élèves. La Hattori ne supportait pas la faiblesse et l'inutilité et malheureusement pour Kazuko, elle était dorénavant totalement inutile. Trop désobéissance pour être danseuse, mais trop faible pour être une Kunoichi. Il allait lui falloir s'améliorer rapidement pour espérer devenir quelqu'un.

Kazuko ne sait jamais sentie aussi vivante de toute sa jeune vie. Pour le coup, elle ne savait pas que son ancien patron était un proxénète et il fallait ramener les comptes de celui-ci. Une belle vengeance se préparait et la jeune Miwaku connaissait parfaitement les lieux, ainsi que les cachettes "secrètes" de son ex-patron. Le sourire en coin, la jeune demoiselle ne perdait pas une seconde de plus. En revanche, elle devait faire très attention aux ninjas qui traînaient dans le coin, ainsi que les sbires de se magouilleur.
Passer par les égouts serait bien trop dangereux et tenter la voie aérienne aussi. Le mieux était de se cacher de maison en maison. Empruntant une vieille cape et un chapeau qui traînaient par là tout en attachant ses cheveux, Kazuko se rapprochait de plus en plus du lieu de son ancien travail.
Effectivement, Hidemi avait raison, c'est là où rodait le plus de ninjas qui sortaient toutes les femmes et des clients vers l'extérieur supposait la Miwaku.



La jeune femme savait tout de même qu'elle ne devait avoir trop confiance en elle-même. Elle se concentrait et réfléchissait au plus vite à une tactique. Fixant les alentours, elle se dirigeait le plus discrètement possible dans l'ombre jusqu'à une porte menant à une cave, qui celle-ci était reliée au bureau du vieux con. Avançant à pas lent, elle écoutait tous les bruits aux alentours, il faisait sombre et le peu de lumière traversait les petits trous du plancher. Pour l'instant tout était calme, elle se précipitait alors dans la pièce, fouillait de ci, de là et tombait enfin sur ce fameux livre de comptes.



Soudainement, elle entendait des pas se dirigeait vers la pièce où elle était. Elle laissait exprès le passage secret ouvert et se dépêchait de prendre le second passage qui se trouvait au plafond. A peine avait-elle le temps de refermer la plaque du plafond que la porte s'ouvrait. C'était le patron menotter et accompagné de deux ninjas au service des Hattori. Ils étaient tous les trois surpris par la trappe ouverte et se dépêchaient de regarder en bas. Quant à Kazuko, elle sortait par le dessous du toit, toujours attentive au moindre bruit, au moindre mouvement et à la moindre ombre. La voie de libre, elle se faufilait sans précipitation.
Son attention était retenue par une voix masculine à la fois proche et éloignée.





C'est alors que la jeune Kazuko, repérée, n'avait d'autres choix que de s'élancer dans une course poursuite effrénée.

Apprentie dans le domaine du Taijutsu et du Ninjutsu, homme ne tarda pas à immobiliser la jeune Miwaku. Celui-ci lui déclara qu'il allait l'égorger comme une bonne esclave du clan minoritaire de Kumo. Sortant de l'ombre d'une ruelle, Hidemi refit son apparition.


L'homme paniqua et se mit à courir. Hidemi était considérée comme très sévère et elle n'hésitait plus à faire combattre les récalcitrants. Les arènes étaient parfois des moyens efficaces de rendre les idiots plus intelligents...


Elle se rapprocha, se baissa et lui tendit la main.


Elle aida la jeune femme à se relever.


Le ton de Hidemi était froid, elle détestait les proxénètes. Les Hattori étaient nobles, ils ne devaient pas s'abaisser à de telles futilités. Elle se mit alors à marcher dans la grande rue centrale du village.


Quelques secondes plus tard, elle reprit :


Les odeurs des préparations culinaires environnantes étaient somptueuses... Kumo n'était pas le plus village ninja pour rien... Se déplaçant tranquillement, Hidemi avait enfin l'impression de passer une bonne soirée. Finalement, ce spectacle n'était pas une mauvaise idée.

Kazuko suivait Hidemi dans la rue centrale du village.











Grimaçant de dégoût, elle suivait toujours l'Hattori et se demandait où celle-ci l'emmenait. Elle observait autour d'elle, car la jeune demoiselle quittait très rarement les quartiers claniques, surtout de nuit !