Raviver la flamme

Les Doigts d'Or

Dialogue de personnage
« Désolée, il n'est, encore une fois, pas possible de lui rendre visite. »

Dialogue de personnage
« ... Mais vous me dites ça depuis ce matin ! »


Oui, Kano n'en était clairement pas à sa première tentative. Combien de fois avait-il demandé à voir Seitô ? Il l'ignorait, lui-même avait perdu le compte. L'infirmière lui adressait un sourire, mais le garçon n'était pas dupe, et discernait bien son agacement, dès qu'il tournait le regard. Qu'y pouvait-il ? Personne n'était capable d'accéder à sa requête, ou bien de lui donner une heure à laquelle les visites seront autorisées pour lui. Au début, on lui expliquait qu'il devait encore passer des tests, qu'il faisait çi, et ça, mais maintenant on ne lui disait plus rien. Plus aucune explication sur le pourquoi du comment il n'était pas encore possible de lui rendre visite.

Dans le fond, c'était logique... mais ça, le Chikara était trop affecté pour le réaliser. Il s'en voulait, si jamais il venait de ne pas réussir à venir le voir aujourd'hui, ce serait comme s'il n'avait pas tenu sa promesse. Il devait le voir, à tout prix. Pour lui, l'un comme l'autre avaient besoin de se retrouver. Si d'ordinaire, c'était l'Uzumaki qui cherchait souvent à aller le chercher, là il s'agissait de l'inverse. Kano voulait le voir. Impérativement.

Après de longues heures d'attente, interminables, et de nombreux aller-retour de l'hôpital, on lui signala enfin -et non sans un certain soupir de celle à qui il a demandé un nombre incalculable de fois-, qu'il allait bientôt pouvoir lui rendre visite.

Dialogue de personnage
« Enfin... ! »


Il n'attendait que ça. Kano devait voir son meilleur ami, et passer du temps avec lui. Il en avait besoin, et il voulait lui faire plaisir. Les paroles de Kazami restaient dans sa tête, et agissaient comme un puissant écho. Il aura besoin de l'aide de son entourage proche, et son caractère pouvait être affecté. À vrai dire, il ignorait encore comment il allait retrouver son ami, bien qu'il en avait eu un petit exemple la veille. Comment son état s'est-il amélioré depuis ? Pour cela aussi, il avait besoin de le voir, afin de se faire une idée.

Dans tous les cas, Kano ne pourrait jamais assez remercier Kazami pour ce qu'elle avait fait, et il prenait très au sérieux ses avertissements le concernant. Elle était une experte, et il n'allait pas la remettre en doute. C'est pourquoi il allait l'écouter, et rester auprès de lui. Il espérait de tout coeur pouvoir la revoir également, afin de la remercier comme il se devait. Et puis, ils auraient aussi beaucoup à se dire. Néanmoins vu sa situation... cela risquait d'être compliqué. Seule la suite des événements pourra l'éclairer à ce sujet : si Kimino tient sa promesse, il pourra la revoir. Après tout, elle a sauvé la vie d'un membre du village, mais aussi une partie de l'image qu'on pourrait avoir du Hokage. S'il était mort de sa main, les choses seraient différentes. Pouvait-il seulement lui faire confiance sur ça ? Il en doutait, sa parole n'avait plus grande valeur maintenant. Il n'oubliait néanmoins pas cette promesse qui a été faite, étant le seul témoin non concerné par cet échange.

Enfin, toujours est-il qu'il pouvait enfin aller le voir, et il ne se fit pas attendre. Kano n'avait jamais été réellement doué pour offrir des cadeaux, mais il était allé acheter ses pâtisseries préférées, rien que pour lui. Ravalant sa salive, il frappe trois fois à la porte. Trois fois, comme le bruit de trois cailloux. Suite à quoi, il entra dans la chambre de son meilleur ami. Il était dans son lit. Il était là, devant lui... Enfin. Il pouvait enfin le revoir. Il était toujours en vie, même cette idée le travaillait au vu de l'attente qu'on lui a faite. Il était là, en chair et en os.

Il lui fit un grand sourire.

Dialogue de personnage
« Seitô ! C'est bon, ils ont ENFIN accepté que je vienne te rendre visite ! Ah j'te jure, j'ai du leur demander au moins cinquante fois, voire plus ! »


Il lui tendit son poing pour faire leur check habituel. Encore une fois, il voulait lui sauter dans les bras et le serrer très fort, mais vu tous les branchements... et puis, il se devait de rester le plus normal et naturel que possible. Kano ne voulait pas l'inquiéter, ni le brusquer dans son état. Cela n'était déjà pas simple pour lui, alors il était inutile d'en rajouter.

Dialogue de personnage
« Je t'ai ramené tes pâtisseries préférées, rien que pour toi ! »


Sur la commode à côté de lui, il déposait les gâteaux qu'il lui avait emmené.

Dialogue de personnage
« Comment tu te sens aujourd'hui, dis-moi ? »


Le blondinet était content d'enfin pouvoir lui parler. Seitô pouvait compter sur lui pour être présent, et à l'écoute, et il l'aidera du mieux qu'il le peut, même s'il doit faire bouger toutes les montagnes de ce monde.

Publié le 19 Juillet 2020 vers 02h

L'Eclair rouge de Konoha

*Bip….Bip…. Bip…Bip*



Seitô ouvrit doucement les yeux, dans un gémissement de douleur. Il entendit vaguement l’annonce d’une infirmière concernant son très (trop) récent réveil parmi les vivants. Son corps était lourd, il avait mal partout, et il avait énormément de difficulté à respirer. D’ailleurs, il sentait sur son visage la pression du plastique du respirateur artificiel.

Avec la tête qui tourne et sa vision floue, Seitô écoutait les dires des médecins qui lui parlait dans un langage incompréhensible. De ce qu’il avait compris, il était dans un sale état. Il avait bien failli perdre un poumon, avait très certainement perdu en endurance et en souffle, et pourrait, dans les prochains jours, ressentir de l’agressivité, des changements brusque d’humeur, ainsi que des difficultés à se mouvoir, et encore moins à combattre.

Le retour à la normal était donc possible, mais complexe. Et le jeune Uzumaki compris l’ampleur gargantuesque, digne des 12 travaux d’Hercules, lors de ses premiers tests matinaux. Lorsqu’il vit qu’il avait des difficultés à mobiliser les forces de ses jambes, et à coordonnée l’ensemble de ses mouvements. Ses réflexes archaïques étaient clairement mauvais, et ses réflexes conditionnés de même. Il fallait absolument tout réapprendre, jusqu’à marcher et manger.

Tout ça parce que son propre Hokage l’avait frappé avec une intention de le punir. Sévèrement. Trop sévèrement. Mais Seitô, pourtant d’un naturel bavard et extravertis, se mura dans un silence pesant pour les soignants. Il les regardait avec froideur et distance. Il s’exécutait, s’énervait soudainement, avant de se mettre à pleurer, puis se murer de nouveau dans une indifférence qui ne lui ressemblait pas.

C’était d’ailleurs la raison principale de son mal-être : il ne se reconnaissait pas. Devant lui, dans le miroir, il y avait cette silhouette chétive et malade, qui lui ressemblait. Mais ce n’était pas lui. Ce n’était définitivement pas son corps. D’ailleurs, il n’avait pas vu le médecin qui devait s’occuper de lui, et cet état de fait lui était fortement désagréable. Non seulement l’hokage avait fait une « bourde » extrêmement coûteuse pour lui, et il ne s’était même pas excusé, n’avait pas afficher l’ombre d’un regret, mais en plus, le médecin qui s’était occupé de lui l’avait abandonné. Pourquoi ? Mais pourquoi le destin s’acharnait-il encore un peu plus sur lui ?!

Et après une longue matinée, et même un début d’après-midi extrêmement pénible, le jeune « Genin », si on pouvait encore l’appeler comme ça, retourna dans sa chambre. Il attendait avec une semi-impatience la visite de son meilleur ami. Mais à moitié, uniquement. Une partie de lui voulait absolument le voir, pour lui demander plus de détails sur son état, et surtout, sur le fameux médecin qui avait pris soin de ne pas dire son nom. Mais l’autre se répugnait de devoir se présenter sous cette forme à son meilleur ami. Il se frotta machinalement le petit doigt. Peut-être n’apprécierait-il pas le « nouveau » lui, et partirait voir ailleurs, l’herbe étant forcément plus verte à côté. En tout cas, forcément en meilleure santé.

Et après quelques courtes minutes à se frotter nerveusement le doigt, Kano entra tout sourire dans sa chambre. Seitô le fixa un instant, paralysé par des émotions qui se déchirait en lui. Il était comme happé par cet instant qu’il avait pourtant anticipé, et redouté. Il avait encore du mal à réaliser, si bien que jamais un sourire ne pu se décrocher de son visage. Non, car au fond de lui, l’émotion la plus dominante était la peur.

Il fixait Kano, qui était visiblement fou de joie. Comment pouvait-il être heureux de le voir dans cet état ? Mi-homme, mi-machine. Mi-mort, mi-vivant. Mi-lui, mi-étranger. Pourquoi donc affichait-il ce sourire ? Pour tenter de le rassurer ? Est-ce qu’il était hypocrite, comme l’hokage ? Seitô blémit. Ce genre d’idée ne lui ressemblait pas. Il tourna la tête, fixant la vite.

Dialogue de personnage
« Merci, pose-ça là. »


Cette simple phrase qu’il avait dit sans se mettre à hurler ou à s’effondrer en larme avait énormément coûté à l’Uzumaki. Il n’avait même pas fait attention aux petites cartes, jeux et autres attentions que lui avait fait sa mère. Son frère étant encore en mission, il devait sûrement tout ignorer de son état. Mais lorsque son ami lui demanda comment il se sentait, son sang ne fit qu’un tour, il tourna vivement la tête vers Kano, les yeux pleins d’hostilités, et lui hurla presque dessus.

Dialogue de personnage
« J’ai failli mourir, je peux à peine marcher, comment tu penses que je me sens ?! Tu ne peux pas faire un effort ?! T’es mon meilleur ami ou pas ?! »


L’Uzumaki avait les larmes aux yeux, même quelques-unes coulèrent sur sa joue droite. Il était en colère, il était triste, il était désespéré, et il était heureux de le voir. Il explosait littéralement, libérant ce trop-plein d’émotions, et ce cri, cette libération, l’avait essoufflé. Au fond, cette phrase lui était plus adressée à lui que à Kano.

Puis son regard se troubla, il se rendit compte de l’absurdité d’hurler sur son ami qui avait manifestement attendu longtemps pour le voir. Il tourna la tête de nouveau vers la fenêtre, comme pour échapper au regard du Chikara, il serra son poing sur le drap comme pour se pincer lui-même. Il voulait créer une autre douleur que celle dans sa poitrine. Sa main devint blanche de tension, et tremblait frénétiquement.

Dialogue de personnage
« Désolé. Ça va. Je suis juste fatigué. Qu’est-ce que tu veux ? »


Non, ça n’allait pas. Il en avait même perdu les questions qui lui brûlaient l’esprit. Il senti un fin trait s’humidifier de nouveau. Une tache apparaîssait alors sur le drap. Ronde et grisâtre sur ce drap blanc. Celle d’une larme qui s’était détachée de son visage. Il ne voulait pas que Kano le voie encore pleurer, surtout dans ce lit d’hôpital. Il ne voulait pas encore plus abîmer l’image qu’avait son ami de lui.

Publié le 20 Juillet 2020 vers 21h

Les Doigts d'Or

Kano avait été prévenu la veille, que son comportement était sujet à quelques changements. Impulsivité, nervosité, et autres états fâcheux. Et malgré qu'il soit prévenu en avance, qu'il s'y soit préparé psychologiquement... c'était tout de même dur. Ses paroles étaient dures, ses réactions l'étaient tout autant. Au fond de lui, le garçon se questionnait : le reconnaissait-il réellement ? Est-ce que Seitô avait conscience que c'était lui qui était là ? Celui en qui il pouvait avoir une confiance absolue, celui à qui il pouvait tout dire ? Ou peut-être qu'il lui en voulait, au fond de lui ? Pourquoi, de ne pas avoir pu le protéger ? De ne pas avoir pu rester avec lui cette nuit ? Il n'en savait trop rien.

Le Chikara était content de le revoir. Lui qui s'inquiétait pour lui, il n'attendait qu'une chose : pouvoir enfin rester avec lui. Néanmoins, cette hostilité lui fit se demander s'il était réellement le bienvenu. Non, bien sûr que non, c'était stupide... Face à lui, il y avait son meilleur ami. Il était là, en vie. Et bien qu'hostile à son égard, il restait son meilleur ami. Et pour rien au monde il ne l'abandonnera. Il avait besoin de lui, et inversement.

Le garçon le vit faire, une larme avait coulé lorsqu'il s'était adressé à lui, et son regard avait changé de cap pour se diriger vers sa fenêtre. Il cherchait à le cacher sans doute, mais le blondinet n'était pas dupe : il pleurait, et sa main était blanche tellement qu'il serrait son drap. Est-ce que du coup, Seitô aurait honte ? Chercherait-il à esquiver son ami, à ne pas lui montrer son état ? Sans doute. Suite à quoi, il s'excusait, en lui disant qu'il allait bien, prétextant la fatigue comme excuse. Le garçon s'approchait un peu de lui.

Dialogue de personnage
« C'est moi qui suis désolé, ma question était stupide. Je suis simplement heureux de te revoir. »


Le Chikara en avait conscience, il devait à tout prix éviter plusieurs choses. Déjà, lui en vouloir pour ses réactions, ça ne servirait à rien. Tout comme il devait lui faire comprendre qu'il était là pour lui, et qu'il l'aiderait à surmonter cette épreuve. Il n'avait pas à avoir honte de lui, il n'y avait pas de raison de l'être.

Dialogue de personnage
« Je veux passer du temps avec toi. Avec toi, Seitô. C'est pour toi que je suis venu. »


Pour lui, et pour personne d'autre. Sa main devenait de plus en plus blanche, et il tremblait de plus en plus. Doucement, Kano posa sa main sur la sienne, d'un geste qui se voulait rassurant, ses doigts d'or contre sa peau blanchie. Il ne chercha néanmoins pas son regard des yeux, ne voulant pas le brusquer, ou le froisser. Il devait respecter cette décision. Seitô le regardera dans les yeux lorsqu'il se sentira prêt.

Dialogue de personnage
« Là... tu te fais mal. Tu n'as pas à te faire du mal, tu as assez souffert comme ça, Seitô. »


Sa voix était calme, sa main caressait doucement le dos de la sienne, pour qu'il arrête de serrer comme ça. Encore une fois il cherchait à être rassurant.

Dialogue de personnage
« Tu sais, à moi tu peux tout me dire. Je ne te jugerai pas sur ce que tu me diras, parce que tu resteras Uzumaki Seitô, mon meilleur ami, quoiqu'il en coûte. S'il y a bien quelqu'un en qui tu peux te fier, à qui tu peux te confier, et de qui tu n'as pas à te cacher, c'est bien moi. Mais je t'en prie, ne te fais pas mal. »


Bien qu'il ne pouvait le voir tant qu'il restait dans cette position, il lui adressa un petit sourire.

Dialogue de personnage
« Tu es en vie, et ça c'est le plus important. Le malheur est derrière nous, et lorsque tu seras remis sur pied tu pourras continuer à aller de l'avant. Je t'y aiderais. Comme tu l'as fait toi, lorsque j'étais égaré. Tu as trouvé les mots pour me remettre sur la bonne voie, tu m'as montré le chemin à suivre, et m'a offert un tout nouvel objectif à ma vie. Je ne t'en remercierai jamais assez, pour tout ce que tu as fait. »


Il marqua une pause, puis termina.

Dialogue de personnage
« N'aie pas honte, non plus. Même les plus grands des héros ont le droit de verser des larmes, et d'être blessé. Et ils se relèvent toujours. Toi aussi, t'y parviendras ; parce que tu deviendras le plus grand d'entre eux. La tornade s'embrasera de nouveau, prête à faire face au mal. »


Pour le moment, de mal, il n'en voyait qu'un. Et celui-ci, était à la tête du village. Mais ça, c'est encore autre chose... Seitô n'avait pour l'instant pas dit grand-chose, mais il avait exprimé une partie de son mal-être, en seulement quelques mots.

Publié le 23 Juillet 2020 vers 16h

L'Eclair rouge de Konoha

La situation était complexe, que ce soit pour l’Uzumaki ou pour son meilleur ami. Elle était complexe, et malaisante, d’autant plus que renforcée par l’impulsivité du jeune rouquin, qui était en explosion intérieure. C’était ce paradoxe, on avait plus de contrôle avec les inconnus, et on était plus familier avec nos proches, parfois jusqu’au manque de respect. Et Seitô était en pleins dedans. Il était déchiré intérieurement par toutes ces émotions qui s’entrechoquait dans sa poitrine, si bien qu’il venait à se demander si ce n’était pas à l’origine de sa douleur…

Et sa réponse fut fracassante. Elle était dite avec calme et sans agressivité, mais elle résonna dans le cœur du jeune homme, si bien qu’elle le lacéra intérieurement. Il avait été si horrible, alors qu’il n’était là que pour lui. Il avait réellement envoyé boulet la seule image amicale qu’il avait pu voir depuis sa blessure ? Il était pitoyable. Et il était rongé par la culpabilité.

Sa poigne sur son drap se serra encore plus. Seitô fixa lourdement la fenêtre, essayant de fuir son ami. S’il était capable de sauter pour mettre fin à sa douleur et à sa honte, il le ferait sans hésiter. Combien de temps allait-il devoir vivre ce calvaire ? Dans combien de temps pourrait-il de nouveau reprendre le contrôle de sa vie ? De son corps ? L’Hokage l’avait privé d’absolument tout.

Kano caressait la main du Rouquin, qui constituait son seul véritable lien sensoriel encore cohérent avec la réalité. Les idées noires ruminaient dans son esprit, et la visite de son ami n’avait malheureusement pas eu l’effet escompté. Il doutait de lui, et il doutait de sa capacité à être encore digne de cette amitié. Il était pris dans des enjeux, bien étranger à ceux de son entourage. Ces idées étaient pénibles à vivre pour le rouquin. Très pénibles. Trop pénible.

Son ami disait qu’il resterait Uzumaki Seitô, mais lui ne se reconnaissait plus dans ce corps défaillant. Il pouvait se confier à lui, avoir confiance en lui, cet état de fait n’avait pas changé. Mais a contrario, Kano ne pouvait plus se fier à lui. Il n’était pas en état de combattre pour le défendre, il n’était pas en état de jouer avec lui, il n’était plus en état de marcher à ses côtés.

Il se sentait comme une coquille vide, comme un mort errant dans le monde des vivants. Comme un esprit frappeurs qui n’aurait plus que la vengeance qui le raccrochait à la vie. Le malheur n’était pas derrière eux, il était là, devant, si ce n’est qu’il n’était déjà pas en pleins dedans. Kano ne réalisait pas encore. Il n’avait pas vu son état physique pitoyable. Il y avait un monde entier à réapprendre, des progrès titanesques à faire pour retrouver ne serait-ce qu’un semblant de son niveau antérieur…

Dialogue de personnage
« Tu ne me dois rien… »


Seitô fixait encore le vide, mais ses yeux n’arrivait pas à retenir ses larmes. Il ne pourrait supporter le regard de son ami, au risque d’annihiler ce qu’il restait de lui-même en une fraction de seconde. Il s’interdisait de le décevoir encore plus.

Dialogue de personnage
« Kano… »


Il devait lui dire ce qu’il avait sur le cœur. Même si cela allait énormément lui coûté.

Dialogue de personnage
« Je peux à peine marcher, ou manger… Rien ne sera comme avant… Je ne… Je ne peux plus tenir ma promesse. Je… Je ne suis plus le Seitô Uzumaki que tu connaissais. »


Son poing se serra de nouveau, mais cette fois, c’est son corps qui tremblait.

Dialogue de personnage
« Je… Je… sais que le chemin sera… long. Je vais te ralentir… Et je ne peux pas… Je ne me le pardonnerai pas. »


Son cœur se déchira sous le poids de ses mots. Mais il devait prendre cette décision, pour le bien de son ami.

Dialogue de personnage
« Tu dois vivre ta vie… Tu ne peux pas passer des heures à l’hôpital à attendre que je marche de nouveau… À surveiller le moindre de mes progrès. À m’attendre. Parce que peut-être que ça n’arrivera jamais. Il faut que tu continues, et que tu progresses, car tu deviendras un super médecin Ninja… Et rien ne doit te ralentir… Je ne serais qu’un poids, qu’une inquiétude… »


Il soupira, entre deux hoquets de tristesse.

Dialogue de personnage
« Donc… Je te libère de ta promesse Kano… Va vivre ta vie sans regret… Je ne pourrais plus rien t’apporter. Et j’aimerais… Que tu gardes un bon souvenir de moi… Et ce n’est pas celui de quelqu’un qui se meurt à l’hôpital. »


Il sentait son cœur se tordre dans la poitrine. Depuis quand l’air était-il devenu si irrespirable ? Il haletait, pleurant dans ce lit d’hôpital. Il n'était que l'ombre de ce qu'il avait été. Une minuscule ombre.

Publié le 02 Août 2020 vers 16h

Les Doigts d'Or

C'était à prévoir, que la discussion n'allait pas être simple. Chaque mot mal choisi était susceptible d'affecter son ami, si bien qu'il ne pouvait pas se permettre de parler sans réfléchir. Il devait parler de manière concise, mais à la fois sincère. Il devait faire avec, et s'adapter à la situation. Mais dans un sens, il n'avait pas de mal à être naturel avec lui, c'était d'ailleurs la seule personne qui le connaissait sans doute réellement.

Avec attention à ses moindres paroles, et ses moindres gestes, il écoutait Seitô d'une oreille attentive. Il ne repoussait pas son geste, mais ses paroles étaient douloureuses à entendre, et visiblement à dire également pour lui. En l'écoutant, il sentait son coeur qui souffrait, comme si chacun de ses mots venaient le frapper d'un grand et sec coup de marteau. Il se devait d'endurer néanmoins. Le Chikara devait rester fort pour lui-même, mais aussi pour son meilleur ami. Il devait rester fort, et être à son tour la lumière qui le guiderait. Aujourd'hui, les rôles s'inversaient, et Kano devait lui montrer le chemin, et le convaincre de ne pas baisser les bras. Comme lui l'avait fait.

Ce n'était néanmoins pas simple, de l'entendre dire de le laisser derrière lui, de continuer à faire sa route sans lui. Ne pas le ralentir ? Le libérer de sa promesse ? Il ne voulait tout simplement pas. Et visiblement, vu la tristesse qui se dégageait de lui, il était évident qu'il aurait préféré une toute autre alternative. Seitô était brisé, déchiré. L’intonation de sa voix le trahissait, il était évident qu'il n'avait pas cessé de pleurer, et qu'il cherchait à le cacher. Comment ne pas avoir le coeur brisé en voyant une telle scène ? Toujours en lui tenant sa main, le garçon passa son bras par-dessus ses épaules, et le ramena doucement un peu contre lui. Le garçon n'était pas habitué à devoir consoler quelqu'un, à se montrer affectif, néanmoins il serait capable de s'improviser en tout et n'importe quoi pour le bonheur de Seitô. Il l'avait écouté jusqu'au bout, il allait maintenant lui dire ce qu'il en pensait.

Dialogue de personnage
« Le véritable Uzumaki Seitô, celui que j'ai toujours connu, il est toujours là, avec moi en ce moment-même. Il n'est pas parti, il est toujours au fond de toi. Nous ne sommes pas devenus amis parce que tu sais marcher, ou autre, mais pour ce que tu es à l'intérieur. Et ça, rien ne pourra le briser, c'est toujours à l'intérieur de toi. »


Se voulant réconfortant, il restait silencieux quelques secondes, se contentant simplement de raffermir sa prise sur lui.

Dialogue de personnage
« Tu n'as pas à te sentir coupable de quoique ce soit, Seitô. Et te voir ainsi ne ternit pas l'image que j'ai de toi... tu seras capable de te relever, et je t'y aiderais. Cela prendra le temps qu'il faudra, mais je resterais à tes côtés. Et puis, il ne s'agit pas de ta promesse, ou de la mienne... mais de la nôtre. Et on la tiendra. »


Bien qu'il ne pouvait pas le voir dans cette position, Kano lui adressait un léger sourire.

Dialogue de personnage
« Si jamais je pars maintenant, que je te tourne le dos, et te laisse dans ton malheur, je serais alors le pire des médecins ninjas que le monde aurait connu. À quoi sert d'être capable de donner la vie avec mes mains, si c'est pour laisser mon meilleur ami dans cet état, en lui tournant le dos ? À quoi bon avoir des doigts d'or, dans ce cas ? Ne te dis pas que tu vas me ralentir, parce que tu te trompes. Je vais te venir en aide, en te soutenant de tout mon être, mais aussi en apprenant toujours davantage afin de te guérir, comme je l'ai toujours fait avec toi. »


Le garçon s'installait à côté de lui, en l'ayant toujours dans ses bras, sans trop prendre de place, ni déranger tout le matériel médical mis à disposition.

Dialogue de personnage
« C'est toi qui m'a guidé lorsque j'étais perdu. Tu m'as permis de trouver un objectif, et depuis j'y travaille fort. Tu te souviens d'ailleurs de ce jour ? Tu étais blessé, et je n'étais pas capable de te soigner complètement, malgré ma bonne volonté. J'ai continué mon apprentissage, pour pouvoir te soigner par la suite. Lorsque tu étais blessé après certains de tes entraînements, j'ai su m'occuper de tes blessures, ainsi que de toi. Et j'ai également continué d'apprendre, et de m'entraîner de mon côté. Si tout cela n'avait pas eu lieu, je n'aurais sans doute pas pu te sauver hier... Notre force, elle est là : on a toujours été là l'un pour l'autre, et on a été capable de progresser ensemble, même sans l'enseignement de notre professeur. Nous sommes un duo ; si l'un va mal, c'est à l'autre de l'aider, et vice versa. »


Le blondinet respirait, sa gorge était nouée néanmoins. Il n'était pas habitué à ce genre de discours, et même s'il ne voulait pas pleurer, il avait bien du mal à complètement se retenir.

Dialogue de personnage
« Tu dois comprendre que je ne peux pas accepter de partir, et de te perdre. Toi et moi, c'est à la vie, à la mort. Je trouverai le moyen de te guérir s'il le faut, j'apprendrais tout ce qu'il y a à savoir, je surpasserai n'importe quel médecin, s'il le faut vraiment pour que tu sois de nouveau sur pied. Si jamais je t'abandonne maintenant, je ne me le pardonnerai jamais. Quel monstre je serai de te tourner le dos dans le moment où tu as le plus besoin de moi, et que je continuerais de vivre ma vie sans aucun regret ? Je n'ai pas oublié tes rêves, je n'ai pas oublié les miens. On les accomplira ensemble, comme ce qu'on s'était promis à l'origine. »


Alors qu'il le maintenait, le Chikara posait sa tête de côté, sur la chevelure rousse de son ami. Une petite larme coulait le long de ses joues.

Dialogue de personnage
« Tu as le droit de pleurer. Tu as le droit d'être triste. Mais tu dois garder espoir, Seitô. Crois en toi, crois en moi. Tu as été pris en charge par des médecins d'exception, j'en ai été témoin, et je n'ai aucun doute quant au fait qu'on parviendra à te guérir complètement. Et lorsque tout cela sera derrière nous, tu pourras de nouveau aller vers ton rêve, et ainsi faire honneur à ton père. Il sera fier de toi. D'ailleurs, je suis sûr qu'il l'est déjà. »

Publié le 02 Août 2020 vers 21h

L'Eclair rouge de Konoha

C’était un moment difficile pour les deux Genin. Eprouvant pour leur amitié, pour leurs mental respectif. L’un choisissait des mots durs, dépeignant la réalité cauchemardesque dans lequel il était plongé. Alors que l’autre, essayait tant bien que mal d’apporter un peu d’espoir à ce tableau de futur noircit.

Malheureusement, il s’opposait à un mur. Celui que l’on nommait tornade de Konoha, ou tornade de feu, voir les deux à la fois, n’était simplement pas prêt à entendre un discours nuancé. Il n’était pas prêt à l’admettre. Il n’était pas prêt à l’accepter. Il ne le croyait pas. Mais comment réussir à raisonner quelqu’un au cœur de la tempête ? Chose très difficile, voire impossible.

Sa gorge le serrait, il avait du mal à respirer. Mais pourtant, des mots violents sortirent de sa bouche.

Dialogue de personnage
« Tu ne me comprends pas. »


Son poing se serra. Sa colère montait brusquement, si bien qu’il chassa la main de Kano. Puis, de son regard noir, il fixa son meilleur ami.

Dialogue de personnage
« Je ne me sens pas coupable ! Je me sens brisé ! Et Kimino s’en branle ! Il s’en fout ! Il me l’a dit que c’était bien fait pour moi avant d’afficher son sourire d’hypocrite ! Je le hais ! Voilà comment je me sens ! J’ai envie de tout détruire, de tout casser ! Je vous hais ! Tous ! Tous sans exception ! Je veux tous vous voir souffrir comme je souffre au lieu de me rabâcher que ça va bien aller ! »


Il agitait brusquement les mains, les poings serrés, allant jusqu’à faire tomber sa table de chevet.

Dialogue de personnage
« Tu n’en sais rien !! Vous n’en savez rien !!! Vous êtes tous là avec votre science, mais personne ne peut me soulager ! Je préfèrerai être mort que d’être dans ce lit, à soutenir votre regard de pitié ! Maintenant vous aller arrêter de me dire que ça va bien aller, et vous aller m’écouter, bordel de merde ! »


Seitô était à bout de voix. Il avait hurlé, et son souffle était coupé. Pourtant, il continuait, avec toujours autant d’agitation.

Dialogue de personnage
« Je ne veux plus vous entendre ! Je veux que vous fermiez votre grande gueule de savant avec vos putains de diagnostic à la con, et que vous me laissiez tranquille d’accord ?! Arrêter de dire que ça va bien, alors que les résultats sont mauvais ! Arrêter de dire que je vais guérir, alors que personne dans ce foutu hôpital en est certains ! Arrête de me donner de l’espoir alors que m’a vie est juste réduite à néant ! J’ai tout perdu ! Toute ma vie ! Toutes ces heures de travail, envolées ! Et tout le monde s’en branle ! Le coupable est toujours dehors en trains de sourire ! Je n’en veux pas de cette vie ! Je veux disparaître ! RHAAAAAAAAAAAAAAH ! »


Il toussa, fortement, crachant le peu d’air dans ses poumons, et essayant dans un halètement d’en récupérer autant que possible. Mais il avait mal, il avait mal partout.

Dialogue de personnage
« Mon rêve n’est plus qu’un rêve maintenant ! Ça, c’est ma réalité ! Ça, c’est mon corps maintenant, alors arrêter de me dire que ça ira… Car je sais très bien que ça n’ira pas… »

Publié le 11 Août 2020 vers 15h

Les Doigts d'Or

Une chose était sûre, c'était qu'il aurait pu se préparer autant qu'il le voudrait, mais jamais Kano n'aurait pu s'attendre à ça. Et jamais il n'aurait été prêt à entendre des paroles aussi dures, venant de la part de son meilleur ami. Celui qu'il considérait comme une lueur dans l'obscurité, comme la seule et unique personne en qui il avait une confiance aveugle, le voilà en train de le rejeter. Bien entendu que le garçon savait l'état dans lequel il était, et à quel point son caractère avait été atteint. Néanmoins, pouvait-il imaginer que son amitié avec lui n'allait pas surpasser cette épreuve ? Même en ça, le garçon était en train d'échouer ? Il avait été impuissant pour le guérir, et maintenant il se faisait rejeter de la sorte ?

« Tu ne me comprends pas. »

Rien que cette simple phrase faisait écho dans son esprit. Disait-il vrai ? Laissait-il son état prendre le dessus ? Même lui, ne parvenait plus à savoir. Il ne parvenait pas à canaliser la colère de Seitô, alors qu'il devrait pouvoir le faire. À la place, il se fit chasser. Était-il aussi inutile et insignifiant que cela ? À cet instant, le blondinet aurait donné tout et n'importe quoi pour remonter le temps, pour le protéger, voire même prendre ce coup à sa place. Tout pour éviter cette situation désastreuse. Et à la place de cela, il était là, face à lui, à l'entendre dire des atrocités les plus horribles, les unes après les autres. Il en vint même à cette déclaration. Une déclaration de haine.

Son sang ne fit qu'un tour, et une douleur sans nom lui empoigna le cœur, lorsqu'il l'entendit dire qu'il le haïssait. Il le mettait dans le même sac que tous les autres, décrétant le haïr, et voulant le voir souffrir. S'il voulait le voir souffrir, il ne pouvait imaginer le tourment qu'il venait de lui infliger. Non satisfait de l'avoir rejeté physiquement, il venait de déchaîner une véritable tempête dans l'esprit du garçon. Comme s'il était en train de perdre tout ce qu'il avait. Lui qui avait passé sa journée de la veille à essayer de lui sauver la vie, à le guérir, qui n'avait presque pas réussi à dormir la veille, qui avait pleuré toutes les larmes de son corps, qui s'est déchaîné sur un pauvre pantin avec rage, et qui sentait que les choses allaient commencer à aller un peu mieux maintenant qu'il pouvait le voir... Comment pouvait-il lui dire une chose pareille... ?

Seitô s'agitait, hurlait, faisant même tomber sa table de chevet. Il toussait, il souffrait. Et il décrivait, dans ses paroles des choses horribles, mais aussi la triste réalité qu'il imaginait. Ses espoirs avaient été réduits à néant. À cause d'un seul homme : Uzumaki Kimino. En parlant de lui, le garçon ressentait une colère sans pareille lorsqu'il l'entendit parler de lui. Qu'avait-il osé lui dire ?

Dialogue de personnage
« Quoi ? C'est ça qu'il t'a dit ?! »


Kano venait de poser cette question, avec un ton très froid. Jamais il n'aurait pensé être capable de haïr un homme à un tel point. Comment un homme comme ça pouvait être à la tête du village ? Comment pouvait-il seulement être considéré comme un homme ? Une profonde haine l'envahissait.

Néanmoins, ça n'effaçait pas pour autant tout ce qu'il avait sorti d'autre. Son poing se serrait. Il ne savait plus quoi faire, ni quoi dire. Il avait juste envie de tout exploser, comme quelques heures auparavant sur les terrains d'entraînement. Voilà ce qui arrive lorsqu'on laisse aux gens un accès direct à ses émotions, à son cœur. Ils le brisent un jour ou l'autre. Le garçon n'avait offert cet accès qu'à Seitô, et cette souffrance aujourd'hui le tiraillait. Et il ne pouvait pas lui dire. Il ne pouvait pas lui crier dessus comme il le fait lui ; il ne pouvait pas le frapper comme il aimerait frapper un certain Hokage ; il ne pouvait pas s'effondrer devant lui, comme il aimerait. Non, rien de tout ça. Il devait endurer, il devait subir. Son meilleur ami souffrait, et même s'il ignorait si lui le considérait toujours comme tel, il ne pouvait pas fléchir. C'était à son tour d'endosser le rôle de la lueur. S'il avait perdu l'espoir, alors il le retrouverait pour lui.

Kano restait dans un long et pesant silence, nécessaire pour assimiler ce qui venait d'être dit. Ce n'était pas simple pour lui, ni pour Seitô. Il se mordait la lèvre, regardant son ami de loin maintenant qu'il a été repoussé.

Dialogue de personnage
« Ta vie n'a pas été réduite à néant, Seitô. Tu as été blessé, mais tu as survécu. Et tant que tu es en vie, tout peut encore arriver pour changer ton avenir. Je suis peut être qu'un nouveau dans les arts médicaux, mais je peux t'assurer une chose : rien n'est insurmontable. Certains patients arrivent parfois avec des blessures que l'on pourrait penser terribles, et pourtant ils finissent par se rétablir. Ce ne sont que des handicaps. Certains en gardent des séquelles, et compensent ailleurs. D'autres en ressortent encore plus forts et motivés que jamais. Il n'y a pas de raison que ton cas fasse exception, je suis certain qu'on trouvera quelque chose pour te tirer d'affaire. Vois cela comme une épreuve à surmonter. Une épreuve difficile, mais rien d'insurmontable pour quelqu'un comme toi. Tu es quelqu'un de fort, Seitô. Tu as toujours tout donné pour progresser et pour avancer, et tu seras capable de te relever de cette épreuve. Cette blessure qui t'a été infligée, fais-en une force montrant que rien ne peut t'abattre. »


L'adolescent regardait son ami dans les yeux, supportant ce regard haineux malgré lui.

Dialogue de personnage
« Je ne te demande pas de comprendre, et de réaliser ceci maintenant... Prends le temps nécessaire pour penser à ce que je te dis. Et surtout, Seitô... »


Amorçant sa nouvelle phrase, la boule dans sa gorge se fit de plus en plus présente, et gênante.

Dialogue de personnage
« Ne rejette pas ceux qui sont là pour toi. Tu dis haïr tout le monde, mais dans des temps durs comme ceux-ci... Il faut que tu comptes sur toi-même, mais aussi sur tes proches. Ceux qui ne t'abandonneront pour rien au monde. Je pense à ta mère, à ton frère, à tes différents amis... »


Le garçon hésitait un instant, avant de continuer, puis se lançait.

Dialogue de personnage
« Et à moi. »


Un nouveau silence, bien plus court s'installait.

Dialogue de personnage
« Libre à toi de me haïr... Je suis désolé si tu estimes que je ne te comprends pas, ou que je ne peux pas t'aider. Si j'avais été plus attentif, peut-être que cela ne serait jamais arrivé. Si j'étais plus efficace, peut-être que j'aurais pu te sauver rapidement, sans qu'il n'y ait de complications derrière. Mais j'ai envie que tu saches une chose : même si tu décides de m'en vouloir, ou m'en tenir rigueur pour quoique ce soit que j'ai pu faire, je ne compte pas abandonner la promesse qu'on s'est faite. Et je ne compte pas te laisser là sans ne rien faire, je trouverai une solution pour te guérir... Je te demanderai simplement de ne pas baisser les bras, et de prendre le temps de réfléchir à ce que je t'ai dit... »


Son regard se tournait vers la fenêtre.

Dialogue de personnage
« Quant à l'homme qui t'a fait ça, il ne pourra pas rester impuni. Les hommes mauvais finissent toujours par perdre. Soit leur vie, soit leur liberté, soit ce qu'ils ont de plus cher. »


Il aurait bien rajouté "Comme dans les histoires de super-héros", mais le temps n'était pas à l'humour.

Publié le 15 Août 2020 vers 16h

L'Eclair rouge de Konoha



L’explosion.



Seitô avait explosé dans une déflagration de violence, de colère, et de haine. Il n’était peut-être plus une tornade, mais un volcan. Son cœur battait au rythme des mots déchirant. Il avait besoin que l’on ressente ce qu’il pouvait ressentir. Que l’on voit l’avenir comme il pouvait le voir. Il voulait qu’on entende ce hurlement de désespoir face à l’injustice de sa situation.

Il était là, alors que le criminel était impuni. Il n’avait même pas eu la chance de se battre pour se défendre. Il allait devoir endurer la douleur d’une rééducation incertaine, alors que le coupable pouvait continuer sa vie sans problème. Qui pouvait rester insensible face à une telle rage ? Seitô était brisé, et les différents morceaux de ce qu’il subsistait de lui ronger par la rage et la douleur, dans un abysse de haine.

Paradoxalement, c’était parce qu’il y avait son meilleur ami en face de lui qui lui avait permis d’exploser. Telle la soupape d’une cocotte-minute, même si là, la vapeur était brûlante, bien plus brûlante que d’habitude. Et son discours frappa le colérique rouquin de plein fouet. Telle une force tranquille, Kano balaya le feu de haine qui avait envahis la chambre et le cœur du Rouquin.

Et il ne resta que les cendres de la peur, de l’incompréhension, et la vision d’une terrible solitude. Il faisait n’importe quoi. Il avait dit n’importe quoi. Il ne contrôlait plus rien. Il ne comprenait plus rien. Il ne savait plus rien. Il n’était plus rien. Ou peut-être qu’il était devenu quelque chose à l’antithèse de ce qu’il voulait devenir. Les choses allaient vite, beaucoup trop vite, surtout pour son nouveau lui. Sa tête tournait, sa respiration s’accélérait sous cette pénible vision de perdre le peu de ce qui le relier à son ancien lui.

Les liens d’amitiés et d’amour qu’on avait pu avoir pour sa personne.

C’était quelque chose d’extrêmement pénible. Chaque mot de Kano ravivait le souvenir de ce qu’il était avant, de l’injustice qu’il avait subie, de ce qu’il était devenu. Sa précédente agitation avait réveillé en lui une virulente douleur. Seitô grimaça. Sa main agrippa son torse, alors que son corps cherchait de l’oxygène.

Dialogue de personnage
« Kof Kof Kof ! Kooooof ! Kof… […] »


Une quinte de toux, grasse et douloureuse, lui arracha le peu de larme qu’il pouvait encore produire. Il avait mal. Et il étouffait. De nouveau. Son électrocardiogramme qui surveillait ses battements s’agitait. Il émettait des bip constant et insupportable. Le garçon se recroquevilla sur lui-même. Il avait peur. Il était effrayé. Il ne voulait pas affronter ce monde qu’il se devait pourtant d’affronter. Il ne voulait pas se battre contre son propre corps. Et pourtant, au fond de lui, il savait que c’était ce qu’il devait faire.

Focalisé sur sa propre douleur, terrifié par l’idée de mourir, le jeune adolescent fixa désespérément son meilleur ami avant de s’accrocher avec son autre main, par la force du désespoir, à lui. N’importe quel endroit aurait pu faire l’affaire. Il s’y accrochait, comme s’il s’agissait de la dernière bouée dans ce naufrage qu’étais désormais sa vie.

Dialogue de personnage
« Ka… Kooof…no…Kofai… Kofde.. Moi…[…] »


Seitô fermer les yeux. Il tremblait comme une feuille. Il était terrifié. Rapidement, des médecins accoururent, et prirent la situation en main. Mais au moment de rompre le lien entre les deux amis, Seitô si accrocha si fort que, malgré la douleur et sa faiblesse, il s’accrochait, tétanisé, sur son ami. Entre la toux, les larmes et la panique, il hurla :

Dialogue de personnage
« NOOOOOOOOON !!!!!! »


Un non de désespoir, et surtout, de peur. Suivis d’une toux encore plus virulente, avec un peu de sang. Il avait l’impression, qu’après toutes ces horreurs qui lui avait dit, s’il le lâchait maintenant, jamais il ne le retrouverait. Il ne pouvait pas le perdre, pas lui, surtout pas après ça. Mais il sentit ensuite une douleur sur le bras. Une piqûre, pour l’endormir. La poigne faiblis, tout comme lui, mais il s’accrochait, désespérément. Alors qu’on l’allongeait de force sur le lit, il fixa Kano, d’un regard empli de tristesse, de peur, et de regret.

Dialogue de personnage
« Non…Kof… Kof.. Ne… Ko… Ne m’abandonne pas… »


L’Uzumaki sentait son corps l’abandonner, comme la dernière fois. Il avait peur… Mais avant de partir, il trouva la force de lui dire le plus important.

Dialogue de personnage
« Je… Je suis désolé… Kof… Ne… Pars… Pas… »


Et sa tête tomba sur le côté. Sa main tenait encore Kano, mais sans aucune force. Il pouvait enfin se libérer de son étreinte.

Publié le 15 Août 2020 vers 17h

Les Doigts d'Or

Le plus important avait été dit. Le Chikara avait pris sur lui pour essayer, une nouvelle fois, de redonner espoir à son ami, et de l'aider, malgré la virulence des propos qu'il lui tenait. Il avait comme l'impression de traverser un pont de corde au plein cœur d'une tempête, celui-ci pouvant s'effondrer à tout moment. Le moindre pas de travers pouvait le faire chuter dans le précipice. Néanmoins, le blondinet s'accrochait. Ses mains meurtries tenaient bon sur la corde, et il avançait pas après pas pour rejoindre l'autre rive. Il devait l'atteindre. Il devait aider Seitô.

Malgré la souffrance qu'il ressentait, en l'entendant dire des choses aussi horribles, il prenait sur lui afin de tenir bon. S'il y avait bien un moment qu'il ne devait pas céder, c'était à ce moment-là bien précis. Comment lui inspirer confiance, s'il lui montrait sa fragilité ? Il ne pouvait tout simplement pas.

Néanmoins, la suite ne fut pas du tout celle à laquelle il pouvait s'attendre. Soudainement, il agrippa le torse, commençant à tousser de plus en plus. Il était en train de s'étouffer. Sans hésitation, Kano accourut vers lui.

Dialogue de personnage
« Eh, Seitô... ! Du calme ! »


Dans ce genre de situation, il ne fallait surtout pas qu'il s'agite davantage... Mais c'était plus facile à dire qu'à faire, même Kano était à cran, et s'inquiétait.

Dialogue de personnage
« À l'aide ! Que quelqu'un vienne ! »


Non seulement l'électrocardiogramme s'agitait bruyamment, mais aussi il appela à l'aide. En attendant l'arrivée de renforts, Kano lui fit les premiers gestes de secours, pour calmer son étouffement, ses mains tremblaient d'inquiétude et d'angoisse. Redressé, légèrement penché en avant, il pressait sur son ventre tout en tapant son dos, et en le maintenant bien. Seitô essayait de lui dire quelque chose, entre plusieurs toussotements. Il le comprit...

« Kano, aide-moi... »

Il sentit autre chose. Sa main s'était agrippée à son bras, Seitô le tenait. Il comptait sur lui. Aussitôt, ses mains arrêtaient de trembler, et Kano s'appliqua davantage à sa tâche.

Dialogue de personnage
« Je suis avec toi Seitô ! Ne t'inquiètes pas, je te lâche pas... ! »


Les renforts arrivaient bien assez vite, plusieurs médecins arrivaient dans la chambre du rouquin, et virent bien assez vite le problème, sans même besoin d'explication. Les médecins commençaient donc à prendre les choses en main, alors que son meilleur ami lui tenait toujours le bras, d'une poigne de fer. Un médecin se mit entre eux, risquant de rompre ce lien, et Seitô hurla, malgré sa douleur. Kano restait bouche bée... Après toutes ses horreurs qu'il avait entendu, l'Uzumaki ne voulait plus le lâcher maintenant. Là encore, il avait besoin de lui. Et lui de même. Sans même demander aucune permission, et au vu de la situation, le garçon au bonnet attrapait le bras qui le maintenait. Ils se tenaient tous les deux, et il resta donc, bien qu'une piqûre pour l'endormir lui fut administrée.

Son ami commençait à s'endormir, et il l'écoutait parler. Ne pas l'abandonner, c'était donc ce qu'il voulait ?

Dialogue de personnage
« Je ne t'abandonnerai pas... Jamais. Je reste avec toi, Seitô... »


Sa conscience commençait déjà à le quitter, mais son ami luttait pour garder le contrôle. Il semblait terrifié à l'idée de s'endormir, et de lâcher son ami. Avant de fermer ses yeux, Seitô lui disait qu'il était désolé, et qu'il ne voulait pas qu'il parte. Cette phrase le frappa de plein fouet, si bien qu'il s'approchait de son ami encore, pour mieux le voir, bien qu'il pleurait maintenant, ne parvenant plus à se retenir.

Dialogue de personnage
« Je... Je ne t'en veux pas, Seitô. C'est moi qui suis désolé... Mais je ne pars pas, je reste avec toi, je ne te lâche pas... »


Il sentait sa poigne s'affaiblir, mais de son côté le médecin le tenait fermement. Et même une fois finalement endormi, il ne l'avait pas lâché. En voyant la scène, Kano eut un petit sourire, tandis qu'il essuyait ses larmes avec sa main disponible.

Les médecins lui expliquaient qu'il n'avait pas à s'en faire, que ce genre de crise pouvait malheureusement arriver s'il s'agitait trop, dans son état actuel, mais qu'il n'y avait plus rien à craindre. Son cœur reprenait un rythme normal, et paisible, alors qu'il s'était endormi. Oui, Kano pouvait enfin se libérer de son étreinte, mais il ne le voulait pas. Seitô le tenait toujours, et Kano également. Il lui avait dit qu'il ne partirait pas, alors il tiendrait sa promesse.

Une fois de nouveau seuls dans sa chambre, le garçon regardait son ami dormir. Au vu de la nuit, et de la matinée qu'il avait eu, il devait être exténué... et cela avait un côté rassurant de le voir enfin se reposer. Ayant essuyé ses larmes, il se chargeait d'essuyer les siennes également, avant qu'il ne se réveille. Pendant un bon moment, il restait ainsi, juste avec lui. Il s'était installé sur la siège à côté de son lit d'hôpital, toujours en le tenant. Il s'installait confortablement et silencieusement, ne voulant en aucun cas déranger le sommeil réparateur de son ami, si bien qu'il s'installait lui aussi, la tête sur le matelas, et toujours assis sur le fauteuil.

Dialogue de personnage
« Mh... Re-... Repose-toi bien... Seitô. »


C'était plus fort que lui. Après tant d'émotions fortes, le seul moment paisible qu'il pouvait passer avec son ami lui fit sentir ses paupières lourdes, si bien qu'il finit par s'assoupir avec lui, après bien un moment à le surveiller.

Au final, Kano s'était trompé. Leur amitié était bien plus solide et puissante que tout. Rien ne pourrait les séparer, et le garçon resterait toujours à ses côtés. Après les crises et les pleurs, la souffrance et la peur, pouvoir s'endormir auprès de lui, et avec lui, était la plus belle des récompenses, pour le Chikara. Seulement pour ce repos, il n'irait pas rejoindre le souvenir de sa mère... Puisque son subconscient resterait auprès de Seitô, et ce, jusqu'à son réveil.

Publié le 15 Août 2020 vers 18h

L'Eclair rouge de Konoha

Les ténèbres.



C’était désormais dans ces eaux obscures que naviguait l’âme intrépide et pure de notre jeune héros. Dans ce sombre abysse qui avait rendu la réalisation de son rêve plus qu’incertain, devenir la meilleure fine lame de Konoha et du monde, il avait également perdu son légendaire optimisme et sa bonne humeur. Il ne restait alors de la tornade que son côté destructeur, ravageant tout ce qui osait se présenter face à lui.

Kimino, l’hokage responsable de sa blessure et de son état, avait brutalement ramené Seitô à la réalité. Une réalité sombre, abrupte et surtout, de la pire des façons. Le jeune garçon n’avait eu aucune préparation, aucun avertissement. La sentence disproportionnée dégageait alors un sentiment profond d’injustice, pénible à tous ceux lié de près ou de loin à cette affaire. Et le village avait été marqué par une sorte de malaise intense, qui ne faisait que croître au fil des heures et des jours.

Le garçon erra dans cet abîme jusqu’au coucher du soleil. Là, il ouvrit faiblement les yeux, reprenant douloureusement conscience. Son esprit était embrumé par la forte dose d’antidouleurs délivrée par la perfusion. Mais son regard fut suffisamment vif pour observer le jeune blondinet, son meilleur ami, endormis à son chevet.

Dialogue de personnage
« Ka…Kano ? »


Le flamboyant Genin n’avait plus vraiment la force de hurler envers son meilleur ami. La tempête était passée. Il ne restait alors plus qu’une douce pluie de tristesse, et un vent de nostalgie désespérée poussant les voiles de sa vie.

Dialogue de personnage
« Tu… es resté ? »


L’Uzumaki se redressa dans un râle douloureux. Mais sans aide, il n’y arriva pas. Grimaçant face à son incapacité, il demanda timidement.

Dialogue de personnage
« Tu vas bien… ? »


Sa voix trahissait un sentiment de culpabilité. Il avait peur de la réponse de son ami. Est-ce qu’il lui en voulait ? Il l’ignorait, mais n’allait pas tarder à le savoir.

Publié le 21 Août 2020 vers 16h

Les Doigts d'Or

L'épuisement. Après avoir passé une bonne partie de la veille à s'occuper de lui, la soirée à attendre le verdict, une nuit d'angoisse où il n'a presque pas fermé l’œil, et une journée tout aussi remplie... Le garçon était arrivé au bout de ses forces, si bien que le sommeil l'avait finalement gagné. Lui qui était habitué à dormir bien plus que nécessaire, il était arrivé à la limite que son corps pouvait le supporter. La situation s'était enfin apaisée, et Kano avait sombré, tout en maintenant la main de son ami, au repos également. Se voulant présent pour lui, il ne le lâchait pas, étant donné qu'il l'avait tenu avant de perdre connaissance, comme s'il avait peur que le Chikara s'en aille et l'abandonne. Il ne tenait pas à lui faire ressentir cela.

Les deux garçons ignoraient combien d'heures s'étaient écoulées, alors qu'ils dormaient tous les deux. Le rouquin fut le premier à se réveiller, puisqu'il entendit sa voix l'interpellait, alors qu'il dormait. En entendant sa voix, le blondinet sortit de ses songes lentement, se frotta les yeux, et regarda Seitô avec un petit sourire.

Dialogue de personnage
« Bien sûr. Pourquoi je serai parti ? Je te l'ai dit, je ne compte pas t'abandonner... Quoiqu'il advienne. »


Le garçon tenait à ce qu'il n'ait aucun doute sur le fait que Kano n'avait aucune raison, ni envie, de l'abandonner. D'ailleurs, il soulevait un peu son bras qui le maintenait, comme pour le lui montrer, puis le garçon le lâchait enfin pour s'étirer un peu. Il n'avait pas dormi autant qu'il en avait besoin, néanmoins cette petite sieste lui avait fait le plus grand bien.

Seitô essayait de se relever, puis il lui demandait ensuite s'il allait bien, mais il semblait évident que le rouquin était gêné, à voir son attitude et l’intonation de sa voix.

Dialogue de personnage
« Je vais bien, ne t'inquiètes pas pour moi. Là, laisse-moi t'aider. »


En disant cela, il l'aidait à se redresser, faisant bien attention de bien maintenir son corps afin qu'il n'ait pas à forcer plus que nécessaire.

Dialogue de personnage
« Je suis content de te voir réveillé en tout cas. Tu as pu un peu te reposer ? Si tu as besoin de quoique ce soit, n'hésites pas à me demander, d'accord ? »


Kano lui adressait un petit sourire se voulant réconfortant, mais il semblait néanmoins que le garçon était gêné. Se sentait-il coupable de ce qu'il a dit plus tôt dans la journée ? Ou était-ce autre chose ? Tout à l'heure, il s'était excusé, et ne voulait pas l'abandonner. Il devrait sans doute clarifier cela...

Dialogue de personnage
« Eh, Seitô... Je ne t'en veux pas du tout pour ce que tu as dit tout à l'heure. Tu étais en colère, tes mots ont dépassé ta pensée, et moi je ne t'ai pas aidé pour te calmer. Je... Je ne voulais pas te pousser à bout. Excuse-moi. Enfin...Ne nous prenons pas trop la tête pour ça. L'important, c'est de se concentrer sur toi, et ton rétablissement. Tu peux compter sur mon soutien ! »


Dans un sens, le Chikara aussi était gêné de ce qu'il venait d'arriver. À vrai dire, le garçon ne savait même pas si l'Uzumaki avait encore des souvenirs du moment où il a commencé à perdre connaissances, où Kano était en larmes. L'a-t-il entendu ? Il ne savait pas vraiment, et il ne savait pas non plus s'il voulait savoir...

Le garçon était en attente d'une réaction de sa part. D'une certaine manière, même s'il ne pouvait décemment plus lui demander s'il allait bien, vu que la question pouvait être très mal interprétée, il pouvait utiliser de moyens détournés afin de voir comment il se sentait après cela.

Publié le 22 Août 2020 vers 16h

L'Eclair rouge de Konoha

La frustration était grande. Incapable de se redresser seul, l’Uzumaki avait eu besoin d’aide, que Kano lui avait gentiment offerte. Mais être réduit à cet état de dépendance lui était difficilement supportable, et son impulsivité pathologique, en plus de son hyperactivité faisait de lui un cocktail explosif. Mais il n’avait plus la force de hurler. Pire, il était honteux, mal à l’aise, par rapport à ce qui était arrivé.

Dialogue de personnage
« Tu aurais eu mille raisons de partir… »


Et la première étant qu’il lui avait demandé, sous un coup de sang. Jamais il n’aurait fait ça auparavant. Il ne comprenait plus trop comment il en était arrivé là, l’ensemble de ses souvenirs étant flou. Il avait agi sans réfléchir, et sans savoir le pourquoi du comment, lui avait hurler dessus de partir.

À la question de Kano, l’Uzumaki prit le temps de s’inspecter. Son corps lui semblait lourd, tout comme sa tête et ses paupières. Il avait également mal, malgré la forte présence de morphine dans son corps. Son esprit était comme dissocié : il se sentait comme spectateur de la scène, sans aucun contrôle sur sa propre vie, impuissant. Pourtant, il savait qu’il était aux commandes, mais il agissait comme sur un mode automatique, sans jamais pouvoir reprendre le contrôle manuel. Il ne se comprenait plus, tout ça lui semblait étranger et familier à la fois.

Le Chikara enchaînait malgré tout, et Seitô avait réellement du mal à suivre. Qu’avait-il dit exactement ? Il s’était laissé divaguer à ses pensées, si bien que le contact avec l’extérieur lui avait semblé plus difficile que jamais. Il n’avait alors compris que les derniers mots de son meilleur ami. Il eu alors un temps de latence, une sorte de silence qui lui était nécessaire pour réorganiser ses idées. L’anxiété augmentait. Il éprouvait énormément de mal à organiser tout ce qu’il devait lui dire.

Dialogue de personnage
« Ou...Oui… Je n’ai pas le choix. »


L’Uzumaki répondit par la fin. Il ne savait plus trop par quelle réponse il devait apporter, alors il se contenta de se débarrasser, en premier, de la chose la plus évidente : les dernières remarques. C’était l’effet de récence.

Dialogue de personnage
« Oui… Mais tu aurais toutes les raisons de partir… J’ai été horrible… Je suis désolé… »


Telles la tornade, ses réponses était en désordre. Il répondait de ce qu’il se souvenait de plus ancien, le début de la conversation. C’était l’effet de primauté. Il savait qu’il y avait un milieu, mais il lui était impossible de reprendre le fil. Cela lui arrivait autrefois, mais seulement lorsque le nombre d’informations étaient bien plus importantes que là. La fatigue, peut-être ? Il tourna la tête vers la fenêtre…

Dialogue de personnage
« Je… Je suis fatigué. Donc… »


Il devait reconnaître sa propre médiocrité.

Dialogue de personnage
« Je n’ai pas suivi… Excuse-moi… »


Son regard se fixa dans le vide. Sans énergie. Sans envie. Sans élan vital. Il déprimait, ne se reconnaissant presque plus. Il détestait cette situation, cette sensation d’impuissance, où il n’était plus le héros de sa propre histoire, mais un simple spectateur. Pour preuve de son mal-être, une simple larme coula de sa joue, qu’il n’avait plus la force de cacher.

Publié le 26 Août 2020 vers 21h