Le botaniste

Le Poing Divin

Seijuro rejoignait son logement en traversant le village qu’il reconnaissait tant bien que mal, malgré les quelques différences par rapport à ses souvenirs. Les bâtiments avaient vieilli par l’érosion du vent et des différentes pluies, rappelant qu’ainsi, rien n’était immuable, et que le temps finissait par caresser toute chose en ce monde. Les ruelles marchandes semblaient suffisamment animées pour entretenir un « bon vivre », mais pour autant… Il n’y avait plus cette chaleur d’antan. Autrefois, le village était prospère et promis à une douceur enivrante. Désormais, c’était un nouveau visage, terni sans aucun doute par les différents événements des dernières années. Seijuro ne pouvait s’empêcher d’imaginer que Konoha ne survivrait pas éternellement de cette façon, que l’actuel n’était en proie qu’à l’éphémère, et qu’à cette allure, aucun lendemain n’était promis à chacun. Combien de temps cela prendrait-il ? Personne ne pouvait réellement le déterminer… Et pourtant, il en était comme un ressenti tacite.

La nouveauté première, était finalement le jumelage des Kirishitan avec la population du village caché de la feuille. Désormais, le monde arborait de nombreux visages colorés, et ces derniers semblaient s’être parfaitement entichés de leurs nouveaux foyers. Moji, ce puissant guerrier était-il dans le village désormais ? La cheffe des Kirishitan, qui semblait être si redoutée était-elle, elle aussi, devenu une pièce d’articulation majeure de la politique et de la puissance armée ?

Dans le fond, il existait un ridicule quant au fait d’accueillir un nouveau peuple, alors que Konoha n’était que la terre promise de déchirure intra-clanique, et cela depuis de trop longues années. Les Kirishitan étaient-ils tenus informés des antécédents de Konoha ? Connaissaient-ils le passé trouble du clan à la chevelure de feu ? Savaient-ils que les Chikara et les Uzumaki se ressemblaient au point d’alimenter le fratricide depuis des décennies ? Et que savaient-ils du clan Kitto ? Probablement le clan le plus désuni et le plus hétérogène de tous les villages du Yuukan. Les personnalités plus inhospitalières et plus lugubres les unes que les autres… Comment une telle présentation pouvait-elle attiser l’attrait alors même que l’essence et l’âtre du village semblaient s’être consumés en même temps que la dernière tentative d’extermination clanique ?

Pourtant, les villageois souriaient. L’obscure n’était qu’une dissimulation illusoire.
Le pavillon poussiéreux de son habitation semblait avoir été victime des mêmes désagréments du temps que le reste du village. Cependant, du bois fleuri, robuste et de toute évidence récent avait été apposé pour rafistoler et rafraichir l’ornement de la vieille bâtisse. Son charme était inavouable, mais les quelques restaurations semblaient de bon augure. La main sur le poignet, un craquement du plancher extérieur se faisait entendre. Un pas souple était en approche.

Publié le 15 Septembre 2020 vers 16h

Echtaphrène Black Jaguar

Putain, c’est la lose. Je guette.

Je guette quoi ? Bah j’guette juste le temps qui passe. Et on s’emmerde un peu justement depuis quelques temps. Il ne se passe rien qui me concerne, d’ailleurs je me sens concerné par rien ni personne. Alors j’guette ouais. J’guette le passé et j’guette le futur, au point que j’finis juste par en oublier le présent. Le passé c’est la galère souvent, et ça m’agace en plus de me tordre le cœur. Ouais, j’me souviens pas de tout, et souvent j’oublie. Je sais pas si je fais exprès ou si je fais semblant, j’sais pas si c’est un filtre de mes petites cellules là-haut, mais des fois mieux vaut oublier. Ouais, parce que j’avais déjà pas grand-chose avant, mais là c’est pire. Depuis que Kusojiji s’en est allé, je crois que j’y ai perdu un truc. Pourtant je le connaissais pas beaucoup l’vioque, mais y avait un truc. Après je sais bien, c’est la loi de la nature, il était vieux, bla bla bla… bla bla bla… Mais lui il avait compris. Et lui il me voyait pas comme un barjot à foutre dans un coin. Lui il était intéressé, et lui il me parlait sans mauvais bails. Du coup, j’ai moins de bosses sur le crâne maintenant, mais je me sens vide.

Alors j’guette… J’guette ce putain de futur qui s’immobilise. Je crois qu’il essaie de me tester, ou alors il se fout de ma gueule… « Tu es prédestiné à de grandes choses »… Ouais… Mais… Là pour le moment les grandes choses sans grandement incompréhensible et grandement éloignées. Je fous rien de mes journées. On est arrivé il y a déjà un moment dans ce bled paumé, tout ça pour « sauver » le peuple d’Iwa. Mais je crois qu’ils ont pas compris qu’ici, on était finalement dans un trou à rat, dans lequel on a finit par perdre notre identité. Ils se jumellent tous les uns aux autres, prêtant main blanche pour se laisser croire qu’on se ressemble. Mais c’est faux, personne n’y pige quoi que ce soit à Mère Nature ici… Et puis, nos plus hauts ont fini par finir si bas qu’ils sont tous enterrés. Pfff… Iwa c’est le passé aussi alors finalement.

Alors j’guette encore et toujours. J’ai acheté une petite maison en plein centre. Et j’guette, j’guette voir le voisinage, y a souvent une petite dame que je vois danser chez elle. Il est même arrivé qu’une fois, je dis bien une foutue fois seulement, qu’elle prenne sa douche en ayant la fenêtre ouverte. Mais waouh qu’est ce que c’était bon. Hein, même pour toi, tu peux le dire que c’était bon ?
Mais non je sais bien, il y a rien à faire. Ca fait des mois que c’est comme ça, que tu me regardes sans me regarder, que tu me parles sans discuter, que tu disparais alors que moi-même je faiblis. Je ne sais pas ce qui nous est arrivé… Mais je ne te vois presque plus, je ne te ressens presque plus… Qu’est-ce que tu me fais ? Depuis tout ce temps, c’était du vent ? J’avais fini par me laisser convaincre, et puis j’avais fini par y croire… Mais toi, depuis qu’il n’est plus là… Tu te fais la malle ? J’y crois pas à tes histoires de vieillesse… Et ça fait trop longtemps qu’on se côtoie pour que tu ignores clairement que je ne verrai pas forcément l’avenir lointain. C’est toi-même qui me l’avait dit… Ils sont rare à passer la trentaine… Alors guette moi… Guette moi juste une fois…

Il avance vers moi ? C’est qui lui ? Ah… Tu crois que c’est lui le proprio de cette baraque ? Putain, depuis que je suis arrivé c’est complètement vide, je croyais que le proprio était claqué, enfin c’est ce qui se disait jusque-là.

Dialogue de personnage
« Hoy hoy hoy ! »


C’était quoi ça ? L’appel d’un sentiment de solitude ? Foutaises…

Publié le 15 Septembre 2020 vers 19h

Le Poing Divin

Alors qu'il s'approchait de l'antre de chez lui, une voix rauque retentit comme pour avertir d'une présence. Rapidement, le sabreur fit demi-tour sur lui-même, comme pour réagir à une menace soudaine. Il n'avait pas l'habitude d'être approché de la sorte. Quel fou oserait ainsi se présenter, dos à l'opposant, s'il ne s'agissait pas d'une menace ? Pourtant, la voix parlante signifiait tout l’inverse. Peut-être était-ce simplement un sot maladroit ? En se retournant, Seijuro fit face avec stupeur à un étrange personnage. Sa couleur de peau témoignait de son appartenance au clan Kirishitan, un afro ubuesque, un aspect chétif avec une maigreur constatable. Il n’était plus tout jeune, assurément. La lame instantanément dégainée, se ployant à côté de la gorge du Kirishitan.

Dialogue de personnage
« Qui es-tu ? N’est-ce pas là une drôle de manière de se présenter ? »


La scène était atypique, les deux hommes se jaugeaient, et pourtant Seijuro ne se voulait pas menaçant, il était davantage sur une présentation défensive, avec un semblant de bluff. Après tout, il était épuisé des derniers événements, et la seule chose qu’il souhaitait dans le fond, c’était de pouvoir rentrer paisiblement chez lui, déposer ses affaires et renouer de source avec ses anciennes habitudes. Il avait des gens à voir, il avait des questions à élucider. Lui, l’homme à l’afro ne l’intéressait guère, et son mode de présentation était peut-être typique des Kirishitan. Ce n’était pas très étonnant, Moji lui-même, avait été un brave type qui cependant, n’avait clairement pas les mêmes codes que les Konohajins pour se présenter.

Dialogue de personnage
« Que me veux-tu ? »


La lame de son arme était émoussée par le temps, sans la possibilité de la faire aiguiser de nouveau. Pour autant, une lame émoussée n’en n’est pas moins que le plus poignant témoin de l’activité de cette dernière. Le Kirishitan avait tout intérêt à se mettre à table rapidement. Seijuro n’était pas, dans ces conditions, l’homme le plus patient de Konohagakure.

Publié le 20 Septembre 2020 vers 13h

Echtaphrène Black Jaguar

Putain… Mais je suis où là ? C’est quoi ce village de taré sans déconner ? Et c’est qui lui, l’espèce de malade qui me menace directement avec son sabre ? Ça commence sérieusement à m’saouler de tomber sur des barges de ce genre… J’lui ai rien fait sérieux, et en deux secondes ça lui monte au crâne, et monsieur trouve pour seul manière d’établir une rencontre, que de me menacer avec son sabre, sous la gorge. Et merde… Je vais me tirer de là comment moi ?
Par contre, il y a des choses qui ne trompent pas. Son regard… Il a quelque chose ce type, ah ça oui assurément. Il n’a pas le regard plein de tendresse, rien d’hagard… Mais il n’a pas non plus les yeux d’un tueur, d’un meurtrier. Son âme… Je la perçois, et je suis sûr que toi aussi Hyotsume, tu n’y crois pas à sa prétendue menace… Ce type, il a les yeux emplis de tristesse, plein d’incertitudes… Le foutu paradoxe. Je me contente de saluer un nouveau voisin, et je suis menacé directement, et pour meilleure réaction je me retrouve à essayer de faire de la psychologie. C’est quoi l’étape d’après ? J’ouvre un institut de psychothérapeutique et je me laisse menacer par tous les tarés du coin ? Je ne sais plus ce que je dois faire… Sommes-nous seulement à notre place ici ? Hein Hyotsume.. ?

Alors je le regarde ce type, fermement. J’suis plus tout jeune, et il y a plein de choses que j’ai compris sur cette vie. L’une d’entre elle, c’est de s’offrir à la mort pleinement, si je dois valser avec elle pour mes derniers instants. Je n’ai pas peur, non ! Je n’ai absolument pas peur de mourir. Et pourtant, dans cette situation étrange, je me trouve étonnamment calme. Je n’essaierai pas de détourner sa lame, dans tous les cas je ne suis pas très fortiche pour le combat rapproché, lui en revanche, il a une carrure taillée dans la pierre… Alors même si je voulais tenter quoi que ce soit, je finirai sûrement rasée comme les tristes traînées des anciens temps, qu’on punissait pour perversion de leurs corps… Ah… Ce que j’aurais les connaître ces femmes, me laisser rugir sur leur corps, pendant que seules nos sueurs crieraient d’effroi. Mec, attends ! Tu déconnes là… T’es vraiment en train de partir sur des pensées cochonnes ? J’suis vraiment un barge parfois, je comprends ces gens qui m’évitent, je crois que moi-même, je commence par ne plus me supporter. Non mais sérieusement je suis relou avec ça, j’arrête pas, mes défauts de concentration… Mère Nature, je crois que tu as fait de moi un mauvais fils.

Alors, je le regarde toujours. Je ne baisserai pas les yeux. Lui, ne baissera pas sa lame. Mais, c’était de cette manière que nous nous étions rencontrés. Il était prétentieux, un regard plein d’orgueil… Mais il était seul. Et finalement moi aussi. Il était différent tandis que moi j’étais unique. Ce moment… C’était chelou finalement…

Dialogue de personnage
« ~ Hoy hoy hoy ~
Baisse donc ta lame, guerrier. Je ne te veux aucun mal. J’imagine que tu habites ici ? Je suis Kirishitan Hadô, et je suis celui qui me suis occupé d’entretenir ces lieux durant ton absence. »


Dialogue de personnage
« Ne penses-tu pas que ta lame devrait être orientée vers une meilleure cible ? »

Publié le 20 Septembre 2020 vers 20h

Le Poing Divin

Dialogue de personnage
« « ~ Hoy hoy hoy ~
Baisse donc ta lame, guerrier. Je ne te veux aucun mal. J’imagine que tu habites ici ? Je suis Kirishitan Hadô, et je suis celui qui me suis occupé d’entretenir ces lieux durant ton absence.
Ne penses-tu pas que ta lame devrait être orientée vers une meilleure cible ? » »


L’homme à l’afro ne semblait pas se défiler, il ne semblait pas même craindre pour sa vie. Seijuro le regardait jusqu’alors avec une certaine forme de dédain. Lorsque son vis-à-vis s’exprima, le Junin changea de posture. L’homme avait raison. Que se passait-il dans la tête du Kitto pour ainsi menacer un Konohajin. Les Kirishitan n’étaient pas présents dans le village depuis longtemps, et Seijuro était loin d’être familier avec eux, et pourtant, ils étaient des konohajins à part entière. Alors, pourquoi brandir la lame sous la gorge d’un de ses compatriotes, afin de le faire ployer ? Ce n’était que l’aveu, que la confession d’une semi-perdition. Il ne savait plus quoi penser, il ne savait plus quelle était sa place. Mais qu’aurait dit Jirou s’il avait assisté à une telle scène ?

C’était donc grâce à ce quarantenaire que les lieux étaient encore proprement boisés, proprement fleuris ? La poussière ne s’était pas promise comme maîtresse des lieux, devant l’habitation abandonnée, par les efforts d’un homme que le Kitto n’avait fait que de menacer… D’ailleurs, le Kirishitan semblait s’y connaître un peu en terme floral. Peut-être pourrait-il même intéresser le Kitto qui s’était ouvert un horizon de questions. Et notamment, il était à la recherche de réponses quant à certaines légendes évocatrices d’une plante dont la floraison rescellerait de pouvoirs et d’effets uniques en son genre. N’était-ce là que le délire de quelques-uns, trop ivres pour conter la tristesse de leur monotonie ? Ou avait-ce été la confession d’une ancienne légende, dont l’essence même reposait sur une vérité qui avait tenté d’être tue ?

Seijuro se souvenait… Trois braves gaillards, écoutant un vieil ivrogne, sur des contrées très éloignées. Des contrées où les shinobis ne sont ni la force pensante, ni la force militaire, mais des désignés comme tant d’autres. Des terres où finalement, la recherche semble s’être dissoute pour laisser place à des vies de débauche, sur les sols si prolifères. En outre, Seijuro s’y était éternisé probablement quelques mois, tout au plus… Mais ce soir-là, soupant en solitaire dans une taverne dite aussi ancienne que les premiers hommes, il avait laissé son écoute s’échapper pour finalement être captivé par cette légende du vieillard. Une ancienne plante, jadis toisant le sommet d’une colline enneigée où les seuls rares puissants rayons de lumière étaient autorisés à pénétrer l’enceinte céleste, gorgeaient alors de leur pleine vitalité la neige éternelle qui fondait alors en quelques rares sphères pour laisser apparaître une terre si riche, et si unique en son essence… Le vieillard racontait également, que certaines formes de loup étaient ainsi attirées par l’odeur de cette terre nouvelle à laquelle ils n’étaient pas habitués à humer la délicate odeur. Transportant alors sur leur pelage poussières et promesses d’autres terres. Une délicate fusion imprégnant le sol, afin de miraculeusement faire naître des années plus tard la rarissime plante qu’il appela Hikari ōkami no tane. Il s’écroula alors à la suite de cette désignation, ivre, baignant alors dans les vomissements sanguinolant que son corps rejetait. Les trois braves hommes se mirent à rire à foison, écrasant la tête du vieillard dans son propre dégorgement, l’insultant au passage de « vieux fou », « d’illuminés » et autres termes indécents. Seijuro était intervenu, car le vieillard semblait pâlir, mais le mal avait été fait. Il avait fini par inhaler ses excrétions putrides, dégradant brutalement sa fonction ventilatoire, et le plongeant dans un état qu’aucun des hommes de ces lieux n’auraient su gérer. La violence semblait être une constante universelle.

Le Junin fixait toujours Kirishitan Hadô, la lame toujours brandie. Quelques secondes tout au plus s’étaient écoulées. Il finit par rompre. La lame s’abaissant délicatement, comme pour un signe de révérence à une nouvelle rencontre. Les premiers instants s’étaient soldés d’une situation au ridicule insondable. Les suivants seraient plus nobles.

Dialogue de personnage
« Mes excuses. Je suis Kitto Seijuro. Je reviens d’un long périple, vieux de trois années. »


Il détourna le pas, et pénétra dans l’enceinte de son habitation. Poursuivant alors la discussion, comme pour inviter son nouveau convive à le suivre.

Dialogue de personnage
« Milles remerciements de vous être porté gardien de ces lieux Hadô-san. »

Publié le 23 Septembre 2020 vers 14h

Echtaphrène Black Jaguar

Eeeeh ? Quèsaco ?
Je crois qu'il est vraiment pas net lui... Un coup il veut m'buter, et l'autre coup il s'excuse et veut m'inviter chez lui. Non mais t'as cru que j'allais rentrer chez toi ? Sale fou. J'suis sur que t'es un de ces barges qui invitent leur proie chez eux, pour mieux les buter dans les conditions les plus atroces. On appelle ça comment ? Ah ouais, un psychopathe. Mon pote, j'te jure je le vois, t'es un psychopathe. Ahah, AHAHAHAH t'as vraiment cru que j'allais rentrer ? Alors... Alors... Pourquoi j'suis en train d'avancer pour rentrer ? Mais putain j'suis encore plus con que ce que je pensais. On est faussement gentil avec moi une demi seconde et boum j'rentre dans le piège. Pourtant c'est pas comme si j'étais pas au courant, j'les vois tes putains de chicots d'araignées, avec la toile qui se tisse autour de toi. Tu m'as pris pour qui ? Tu nous as pris pour qui merdeux ? L'instinct animal, tu l'auras jamais autant que moi, qui que tu sois, et d'où que tu viennes ! T'as capté ça minot ? J'espère bien que c'est rentré dans ton putain de petit crâne. Ici c'est moi le prédateur, toi... T'es quoi ? T'es qui ? Un type aux yeux pas communs... Tu dégages un truc boy.


En fait, j'sais pas quoi penser... J'sais pas si t'es juste ce taré qui va encore tenter de me buter, ou si t'es cette âme en perdition. Ca se voit vraiment qu'il y a un truc... Mais t'sais l'môme... J'suis pas d'ceux qui vont te lâcher comme ça parce que t'as l'air dangereux. Tu crois en la nature gamin ? Mère Nature c'est un concept t'sais... La nature c'est un héritage, c'est ce qui nous dicte en chaque instant en un lieu, pour une action précise. T'appellera ça comment toi dans ton langage d'attardé ? Le destin ? Ouais... C'est sûrement quelque chose comme ça. Alors t'sais, même si j'aurais bien envie de m'pisser dessus parce que t'as ton air de caïd... Moi j'crois à ce putain de destin, et j'crois que si t'es revenu aujourd'hui, et que j'étais là précisément, c'est qu'on nous a prévu un truc en commun. La lune est pleine, j'essaie de voir dans le noir, mais dans les ténèbres rien n'est plus dangereux que d'y croire. Alors... Alors pourquoi tes yeux m'appellent autant ? Pourquoi tes putains de blessures crèvent le coeur d'un simple coup d'oeil ? Hyotsume... Il me brise ce gosse, j'te l'jure y'a un truc déchirant putain...

La main se serrant la poitrine du plus fort qu'il le pouvait, Hadô s'écroula, les deux genoux au sol, alors qu'il venait tout juste d'entrer.

Pourquoi ? Pourquoi...?! Pourquoi maintenant ?!! C'est ça qui te parle toi aussi ? C'est c'que t'attendait connard ? Putain... J'sais même pas si j'suis heureux ou si j'suis en colère après toi, triple connard... Mais si t'es là... Si t'es là... C'est que toi aussi tu l'comprends hein ? C'est que toi aussi tu le ressens si fort la douleur de son âme... Mais, ça veut dire que t'entends pas la mienne... C'est quand même une putain de blague de me partager avec un égoïste comme toi... Un égoïste... Alors...

Les larmes coulaient sur le visage du Kirishitan.

Pourquoi tu décides encore de venir faire ton âme chevaleresque bordel de merde ? Pourquoi je n'aperçois tes formes qu'à travers ma tête... Pourquoi je ne t'aperçois que quand il s'agit d'un autre... J'ai mal, je te jure que j'ai mal depuis que le temps nous sépare... En fait des fois j'ai peur que... Tu partes... Alors, même si je t'en veux... J'crois que c'est le moment pour toi... T'as tes raisons, et t'sais quoi pour une fois j'vais pas faire chier, fais c'que t'as à faire... Juste... J'suis heureux que tu sois là... Vraiment... Je...

Ferme donc un peu ta gueule. Je t'ai assez entendu. Je t'ai assez entendu depuis des années Hadô. T'es vraiment plus con que ce que tu sembles. Ca fait 2ans, ça fait 2ans que t'as pas pris la peine de réfléchir, de trouver un soupçon de réponses à tes interrogations. Je ne sais pas encore ce que je fous avec toi. Il va falloir que tu comprennes que je suis le fruit de ta haine, et pas le fruit de ta peine, sombre sot.

Il se tenait accroupi, avachi, à quatre pattes, la cambrure de son dos aplanie et le torse bombé. Ses doigts crispés semblaient mimer un aspect bestial, tandis que son regard était celui d'un animal curieux de découvrir une scène à laquelle il assistait pour la première fois.

Maintenant fermes la Hadô. Si je suis là, effectivement ce n'est pas pour rien. Mais, je crois que même dans deux cents ans t'auras toujours rien pigé. Alors, je vais faire l'effort, juste pour célébrer ce que t'appelles nos retrouvailles trou du'c...
Ouais, lui là... Lui là c'est pas le même que dans tout ce foutu village de merde. Lui, il a pas qu'un regard qui te frappe cow-boy. Lui, il a cet instinct profond, qui t'attrape... Il a cette aura autour de lui... Une aura qui me fait tout de suite comprendre qu'il n'est pas commun, bien loin de là. Je crois qu'il sait des choses... Je crois qu'il a vu des choses pour nous Hadô. Putain, imagine si j'étais tombé avec un type dans son genre, crois-moi... Crois-moi que tu comprendrais enfin à quel point j'étais puissant.


Dialogue de personnage
« Il n'y a pas que "lui" dans ce corps Seijuro. Mais j'crois que c'est pas un truc du genre qui va t'étonner. Qu'as-tu vu au travers de ces yeux aussi arrogants ? Qu'as-tu vu pour narrer la profonde tristesse de cette terre à travers un simple foutu regard ?! »

Publié le 24 Septembre 2020 vers 00h

Le Poing Divin

L’autre s’écroula au sol, des larmes dans les yeux. Le premier se tenait debout, n’accourant nullement, il fixait l’étrangeté de la scène avec curiosité. Le second était agenouillé, la main portée au cœur, comme brimant la cruauté de ses propres émotions. Que faisait-il ? Et pourquoi changeait-il soudainement de posture ? Il ressemblait à un homme, mais un homme aux instincts primitifs. D’où venait-il pour être aussi instable ? L’instant d’avant, brave gaillard, l’instant suivant, fiévreux de sa psychose animalière. Se croyait-il plus impressionnant de la sorte ? Son corps n’était toujours que sécheresse chétive, avec des galbes musculaires plutôt longilignes. Mais, le regard de Seijuro plutôt que de s’obscurcir, s’attisa d’intérêt. Peut-être était-là un signe du destin, lui qui ne pouvait s’épanouir que dans l’éventail des possibles, l’imaginaire d’un arbre du futur aux milles et unes infinités de potentiels. Il découvrait, alors qu’il rentrait d’une longue expédition, un homme peu commun, qui semblait receler quelques secrets en lui.

Dialogue de personnage
« Il n'y a pas que "lui" dans ce corps Seijuro. Mais j'crois que c'est pas un truc du genre qui va t'étonner. Qu'as-tu vu au travers de ces yeux aussi arrogants ? Qu'as-tu vu pour narrer la profonde tristesse de cette terre à travers un simple foutu regard ?! »


Elle était là, l’amorce d’une réponse. Le second était une de ces atypies les plus frappantes, les plus marquantes que le Junin n’ait rencontré dans le village de Konoha. Était-ce un trouble de schizophrénie ? Non, ça n’y ressemblait franchement pas. Les propos discordants entre les deux présentations… Il s’agissait bel et bien de deux esprits partageant cruellement un seul et même corps. Par quel principe cela était-il possible ? Était-ce encore un coup d’un Uzumaki du village, qui serait intervenu pour déposer un sceau sur le corps du brave ? Non, ce n’était pas possible, pas en présence d’un Kitto, le Kirishitan ne serait pas en mesure d’user du pouvoir de ce dernier… Seijuro, main sur le front comme signe de réflexion, cherchait dans sa mémoire tous les éléments qui pourraient lui permettre de trouver une réponse. Qu’était-ce donc que cet homme ? En avait-il déjà entendu parler ? Il lui semblait si fortement que oui, mais d’où provenait ce doute ? Qui avait-il pu croiser qui aurait pu évoquer cet étrange mécanisme ?

Il ne répondit pas dans l’instant aux propos agressifs de celui qui s’apparentait être le « deuxième » propriétaire du corps de Hadô. Il était trop investi dans sa recherche… Il essayait de retracer les informations, les visages, les légendes… Non rien… Il fixa alors le regard de son autoproclamé voisin. Il inspirait une certaine forme d’authenticité. Il ne jouait pas un jeu. Il n’était pas prétendu félin, il en était la transgression humaine par son comportement. La posture de son corps, les commissures labiales semblant se mouvoir comme les babines d’un de ces prédateurs, ses doigts recroquevillés, le dos en voussure. Le village et les autorités étaient-ils informés qu’un être aussi étrange résidait à l’intérieur des murs ? Personne ne s’y était pourtant intéressé ? Quels avantages, quels inconvénients d’une telle situation ? L’avait-il choisi ? N’étaient-ils que deux êtres dans ce corps ? Etaient-ils encore davantage ?

Un flashback, plutôt une image sembla illuminer l’esprit de Seijuro. Il y avait eu cet homme, dans un village marchand reculé… La présentation n’était pourtant pas la même, mais l’évocation sembla pourtant frappante. Un vieillard dont la richesse morale avait fait de lui, pour les gens du village, un « sage ». Les villageois n’avaient eu de cesse que de louer sa grande bravoure, et son pacifisme inénarrable. Lorsque le Junin avait vu l’homme dont il était question, il lui était apparu de toute évidence qu’il n’était pas un « illuminé », mais qu’il n’était pas non plus franchement « humain ». Son comportement authentique, si proche de la nature décrivait un respect mutuel, une sagesse ancienne promise au partage de son existence. Lui aussi semblait se mouvoir bien étrangement, sans certitude de caractéristique, peut-être se rapprochait-il d’un comportement voisin de celui de pachyderme ? Existait-il un lien de corrélation ?

Il fixa de nouveau l’énergumène.

Dialogue de personnage
« Je n’ai vu que la bêtise humaine, et sa brutalité. J’ai vu le sang se scinder de trahison. J’ai vu l’action de l’homme au travers son existence, ou tout du moins en partie. Alors j’ai simplement décidé d’étendre mon regard vers un horizon plus lointain. J’ai vu des rancœurs, j’ai vu des pardons. Mais j’ai surtout et également vu des prétendues légendes se confondre de réalisme, avec la réalité même. Peut-être ai-je finalement vu un monde différent du leur. »


Dialogue de personnage
« Mais vous, qu’êtes-vous ? »

Publié le 28 Septembre 2020 vers 01h

Echtaphrène Black Jaguar

Mais j’suis mort là. « MDR » ! J’en peux plus ! J’suis au bord du bord des larmes tellement tu vas me faire péter un câble de rire. T’as cru quoi toi ? Tu te fais la malle pendant j’sais pas combien de temps et tu re-pop comme ça d’un jour à l’autre, et hop hop hop tu tapes la p’tite causette avec monsieur le chelou du clan kiki j’sais pas trop quoi. Attends… T’as pas compris ? J’ai dit « MDR ». Tu sais quoi ça me tord tellement le bide en deux de rire, que j’crois qu’il y a l’appel de la nature pour dans pas trop longtemps. Ouais ! Fais-moi rire encore une seule fois, oses donc ressortir à nouveau un seul mot, et je crois qu’il va sortir comme la pantoufle de verre de Cendrillon, sa majesté, mon caca.

De quoi ? Ça te gêne de parler de caca ? J’y ai pourtant mis les formes p’tit enfoiré… Tu aurais préféré que je parle d’un étron liquidien ? D’une débâcle bien foireuse, en repensant à ton abandon ? Tu me fais quoi là ? Tu m’calcules pas depuis des mois, depuis tellement de mois qu’on peut parler d’années… Alors il t’faut quoi ? Un monument pour que tu puisses venir me causer ? Un élogieux honneur antédiluvien érigé à ton nom, monsieur Hyotsume ? Triste merde… T’sais… Parfois j’me dis qu’j’aurais préféré être différent, de n’jamais t’avoir connu, de n’jamais avoir été parasité par une sombre merde comme toi. Parce que toi tu t’en fous. OUI TU T’EN FOUS !! Tu t’en branles complètement du mal que tu fais subir, toi et ta maudite gueule de merde, y’en a que pour vous, ton propre petit intérêt ! C’est comme aujourd’hui… Tu ressors de nulle part, et t’oses essayer de reprendre le d’ssus sur moi ? J’te l’dis, et là j’crois que tu me mets vraiment en colère… Ca va pas le faire comme ça Hyotsume… Non ça va pas l’faire ! Tu crois que j’vais te laisser te pointer comme tu veux, et traficoter tes magouilles sans rien dire ? Mon pote, j’crois que t’as oublié que c’était moi, le propriétaire premier de mon foutu corps. Alors, tu vas m’foutre le camp, et quand tu seras prêt à causer avec moi, on discutera. Tu m’fous la gerbe… En fait, j’crois que c’est juste ton putain d’égoïsme qui m’fout la gerbe… Et aujourd’hui, juste… Tu pues. C’que tu captes pas mon gars, c’est qu’on est deux, et que tu ne vivras pas sans moi, tout comme j’vivrai pas sans toi… Sauf que moi je l’ai pas demandé cette vie sans toi… Tu pues… Mais vraiment… Et la ta puanteur j’la veux pas aujourd’hui… J’préférerai souffrir de dysgueusie. T’imagines, le comble pour quelqu’un avec autant de flair…

Tu seras jamais jamais jamais libre… Et j’le serai peut-être jamais non plus… Sauf que c’est pas tombé du ciel… Alors j’suis pas d’accord. Non, j’suis juste pas d’accord avec ça. J’vais juste m’isoler de toi, et toi tu vas piquer un somme pendant un moment s’tu continues. J’suis sûr que tu le regretteras… T’sais qu’il y a rien d’éternel dans cette foutue vie de merde… Et j’crois que tu l’sais encore plus que quiconque, je l’serai pas pour encore une éternité moi, éternel. Le temps nous est compté… Tu t’prends pour un jaguar noir, digne, majestueux… Mais r’garde toi juste un instant… r’garde toi juste une fois. T’as perdu tes crocs, t’as même plus de griffes… Tu crois que toi aussi tu vivras éternellement ? J’y crois pas, j’crois que tes cycles de réincarnations ont une date de péremption, et là, t’es plus qu’un vieil édenté revanchard d’une vieille époque. J’suis peut-être juste le dernier Hyotsume… J’suis peut-être juste le foutu putain de dernier ! Alors disparais… DISPARAIS J’AI DIT, SALE ORDURE !!!


Il était allongé, au sol. Le corps quasi inerte. La face écrasée. Ses testicules le démangeaient. C’était la première fois qu’il venait de refouler Hyotsume. Sa colère était grande. Mais, l’homme debout de l’autre côté de la pièce n’avait assisté qu’à des phases transitoires. Il ne pouvait pas comprendre.

Dialogue de personnage
« ~ Hoy hoy hoy ~ J’suis vraiment navré pour ça… ça arrive parfois… M’enfin j’sais pas si c’est hyper hyper important. »


Dialogue de personnage
« C’que je suis ? ~ Eeeeh ~
J’suis ce qu’autrefois les anciens de mon peuple appelaient un échtaphrène. Les médecins disaient que c’était des troubles psycho et tout le blabla habituel. Mais en fait, c’est juste que j’suis jamais vraiment tout seul tu vois… »


Dialogue de personnage
« ~ Yoooooo ~ j’crois que ça suffit de parler de moi et de l’autre. J’suis pas complètement fou tu sais, l’ami… C’est l’histoire de Mère Nature tout ça. Elle m’a confié une tâche et j’crois que j’la comprends trop encore… Mais on a tous un point de départ et une finalité, non ? »


C’est quoi cette sensation… J’me sens vide… J’me sens complètement vidé. Et pourtant, j’ai cette envie de danser… J’vois leur corps, je vois ce feu… Je les entends… Leurs rires… Où est-elle partie, cette époque ? J’veux y retourner… J’veux juste m’laisser porter à nouveau… J’veux… J’veux juste me sentir à nouveau en vie…

Dialogue de personnage
« ~ Seijuro-kun ~ J’suis sûr que Mère Nature nous confie une tâche commune ! »


Il s’était redressé, se tenant assis en tailleur. Il arborait un grand sourire.

Publié le 01 Octobre 2020 vers 20h

Le Poing Divin

Dialogue de personnage
« C’que je suis ? ~ Eeeeh ~
J’suis ce qu’autrefois les anciens de mon peuple appelaient un échtaphrène. Les médecins disaient que c’était des troubles psycho et tout le blabla habituel. Mais en fait, c’est juste que j’suis jamais vraiment tout seul tu vois… »


Un échtaphrène, c’est comme ça que Hadô et son second semblaient se définir. Que voulait-il dire par là ? Les anciens de son peuple semblaient accorder ce trouble à une affection psychiatrique ? Était-il soumis à des affections psychotiques ? Souffrait-il d’un dédoublement simple de la personnalité ? Alors pourquoi supportait-il cette dénomination ? Pourquoi se définir par son affection plutôt que par ce qu’il semblait pourtant vouloir assumer à demi-mesure ? Son grain chétif masquait une volonté dissimulée sous un regard de feu. Il semblait pourtant évident qu’il n’était pas juste un de ces insoumis, il s’opposait à un mécanisme monotone dont l’engrenage s’avouait comme une antique évidence. Il les appelait « les anciens de mon peuple ». Seijuro y pressenti un détachement, un certain recul par cette confession. Qu’étaient véritablement les Kirishitans ? Moji et son inouïe faculté de senseur, associée à sa maîtrise élémentaire du bois, les racontards de certains Kirishitan leur promettant la maitrise d’un élément floral, et lui… Lui qui semblait animé par deux esprits, de nature fondamentalement différente…

Dialogue de personnage
« Mais on a tous un point de départ et une finalité, non ? »


Ça, c’était une évidence pour le Junin du village de Konoha. Il avait été élevé dans cet esprit depuis sa plus tendre enfance. Son courant de pensée se rattachant à une profonde affection pour l’agnosticisme. Il s’en détachait néanmoins, comme pour confesser une évidence, se soumettre à la pensée que le destin était source de début, et de finalité. Il y avait dans son esprit également une dichotomie permanente faite de choix. Chaque choix engendrait en chacun une voie de l’arbre des possibles, une infinité de destins pour un seul choisi par les décisions à tout moment de la vie. Alors, il y avait, pour lui, ce point de départ, au commencement de la vie, basée sur l’environnement et une génétique. Puis, une vie de choix, des actes décisionnels pour modeler une vie, dans un sens ou dans un autre. A chaque choix proposé, une seule possibilité à choisir entre deux. Se rapprochant simplement d’une définition par le bien et par le mal. Le Kitto était de cette rigidité. Puis, il y avait ces grandes étapes de la vie, celle qui fonderait en l’honneur, et qui écriraient dans l’éternité le nom des promus, pour en murmurer la légende jusque dans les contrées les plus éloignées. Une légende soutenue par la force d’une destinée à laquelle il n’était possible de se soustraire. Seuls les choix en aval permettaient d’orienter le choix final. Une légende qui perdurerait aussi longtemps que la mémoire de l’homme serait sauvegardée. Peut-être, était-ce là, dans ses plus intimes convictions, son ultime espoir. Être de ceux que le destin aura choisi pour l’y promettre comme l’un de ses élus, l’un de ceux dont le nom aura l’immense honneur d’être remercié par l’humanité, pour des dizaines d’années. Avoir un impact positif dans la grande histoire de l’Homme.

Dialogue de personnage
« ~ Seijuro-kun ~ J’suis sûr que Mère Nature nous confie une tâche commune ! »


Était-ce là seulement possible ? Ce que lui, le Kirishitan semblait appeler « Mère Nature » n’était autrement défini par Seijuro que le « Destin ». Le destin promettait-il une réunion de leurs deux âmes, voire de leurs trois âmes, pour une action qui définirait un peu plus chacun des protagonistes ? Il y avait-il alors, une place pour ce vide espoir dans les heures sombres que vivait le village ? Quel impact leur rencontre du jour pouvait-il avoir pour l’avenir de tous ces autres ? L’homme n’était que pauvrement fiable. D’un instant à l’autre, ses sursauts de personnalités, ses sursauts d’âme le rendant diamétralement en opposition avec ses propres convictions. Quel homme étrange… Seijuro s’était assis en tailleur face à ce nouvel étrange compagnon.

Dialogue de personnage
« Le destin des hommes est une énigme, depuis l’instant où le premier d’entre nous est apparu. Je partage votre idée, notre rencontre est une décision qui nous dépasse. Que certains l’appellent « hasard », « Mère Nature » ou tout autre chose encore… J’imagine que chaque instant n’est pas seulement de l’essor d’un aléa permanent. »


Une idée germait déjà dans l’esprit du gardien de Konoha.

Dialogue de personnage
« Avez-vous déjà entendu parler d’une plante désignée sous le nom de Hikari ōkami no tane ? »

Publié le 03 Octobre 2020 vers 20h