L'opération : Trompe-la-mort

Le grand jour.

Aujourd’hui était le grand jour pour son fils. Le jour de l'opération "Trompe-la-mort". Et un jour également critique pour le village. Dans le secret le plus absolu, une opération inédite allait être tentée. Seul une poignée des Membres de l’ANBU avaient été mis au courant du lieu de l’horaire. Dont deux membres racines de l’organisation, avait été demandés, et mis dans la confidence. Pour Kotaro, son rôle allait être de prendre une part active dans l’opération, en tant que source de chakra. Pour Universa, il lui avait été demandé de venir avec sa tenue d’Anbu, et d’agir en tant que chef d’équipe de la sécurité. Pour les menaces intérieures comme extérieures. Protéger et surveiller l’Eisenin.

Dans une démarche affirmée, Mako descendit jusque dans la cellule de la rouquine, seule. Cette fois, les choses était différentes. Elle n’était pas simplement la capitaine de l’Anbu, mais elle agissait en tant que Régente, en l’absence de Kimino. Son nouveau et officiel bras droit. Mais comparer aux autres fois, la Dame de Fer n’affichait aucun sourire de velours. Juste du métal.



Elle fixa l’horloge. 22h57. Elle avait encore un peu de temps pour expliciter la situation à la rouquine.



Elle croisa les bras.



Et ils allaient pouvoir rejoindre la fameuse salle, où l’avenir de son fils se jouerait.

Seitô trépignait d’impatience. Il attendait dans cette salle, au cœur d’une section recluse de la prison, un peu nerveux. Il attendait ici, aux côtés du chef de la Police et de son meilleur ami, Kano. Dans quelques heures, son avenir allait se jouer. Dans quelques jours, il allait peut-être pouvoir reprendre une vie de ninja accomplis.

Assis sur la table d’opération, les jambes branlantes dans le vide, l’éclair rouge fixait la porte avec impatience, comme si chaque seconde était des heures entières. Malgré un apparent sourire et un discours débordant de confiance, devant son implacable destin, l’Uzumaki était visiblement stressé.

Il avait passé la précédente soirée à imaginer les mille et un scénario et conséquences possibles d’une telle opération. Mille et une question en suspens. Et si cela échouait ? Et s’il récupérait, tout redeviendrait comme avant ? Qu’est-ce qu’aller devenir Kazami ? Sa mère ? Kimino, son sensei ? Tout ça pesait énormément sur ses épaules. Son état était devenu la norme, et encore une fois, sa vie allait changer de tout au tout.



L’attente était pénible. L’incertitude difficilement supportable. Même s’il avait mûri, la pile électrique avait du mal à tenir en place.

Sur le mur de sa cellule, Kazami avait compté les jours. D'innombrables traits, un pour chaque jour passé au trou. Mais elle avait compté avec encore plus d'attention les jours avant l'opération. Elle avait promis à ce genin qu'elle le remettrait sur pieds, et elle était bien décidée à le faire. Ainsi, elle ne fut pas surprise de voir Mako, là mère dudit genin, venir devant sa cellule pour la chercher. Lors de leur dernière entre vue, Kazami avait appris que sa famille avait été particulièrement touchée par Gekido et elle-même. Et depuis, elle avait vu sa fille, Hanabi. Elle était donc de bien meilleure humeur et avait prévu de tout donner pour que cette fois, les choses se passent bien. Elle l'avait promis à Hanabi. Et cette promesse était sacrée.

Mako fit son petit speech habituel et Kazami écouta attentivement. Ensuite, avant de quitter la cellule, elle fit, d'une voix calme :



Voilà. Hanabi serait fière d'elle. Et puis, Kazami pensait ses mots. Perdre quelqu'un de sa famille est terrible quelqu'un soit les raisons. Mako allait probablement pas la croire, mais au moins elle aurait tenté.



Kazami tiqua un instant. Kotaro serait-il aussi content qu'elle ? Probablement pas. La dernière fois qu'ils s'étaient vus, lorsqu'elle était arrivée aux portes du villages, il n'avait pas l'air très heureux. Elle eut un petit moment de stress tandis qu'elle emboitait le pas de la régente. Kotaro était plutôt du genre calme, il n'allait pas lui crier dessus comme Kimino l'avait fait. Elle inspira profondément pour se donner un peu de courage.
Lorsqu'ils arrivèrent dans la salle, Kano et Seito étaient déjà là. Kotaro, plus discret, était en retrait.



Elle sourit aux deux genins puis tourna son attention vers Kotaro. Son sourire devint un peu plus gêné, mais elle fit quand même.



C'est tout ce qu'elle réussis à lui dire. Elle voulu lui parler de Qazea, mort au combat, pour qu'ils partagent leurs peines mais elle n'était pas là pour ça. Mako n'allait pas la laisser tergiverser.

Enfin. Le jour J était finalement arrivé. Après des mois de galère, l'état de Seitô allait peut-être pouvoir être rétabli, pour de bon cette fois. Durant la journée qui venait de s'écouler, Kano n'avait pas utilisé son chakra, si ce n'était un échauffement avec l'exercice de sa sensei avant de partir pour le bloc opératoire de la prison. Le garçon était anxieux, car tout allait se jouer durant cette nuit. Il lui avait promis de l'aider, et avait tout donné pour faire partie de ceux qui assisteront Kazami durant l'emploi de sa technique. Il avait fait ses preuves durant les entraînements, mais c'était maintenant qu'il allait devoir mettre en pratique ce qu'il a appris. Son contrôle du chakra était bien loin supérieur à ce qu'il était quelques mois plus tôt, il avait fait de réels progrès, malgré ce que quiconque pouvait penser.

20 heures, le début de la soirée. Il était passé prendre son meilleur ami quelques heures avant, afin de s'assurer que tout était en norme pour lui, que ce soit physiquement ou mentalement. Il était visiblement stressé, en même temps qui ne le serait pas dans sa situation ? Et encore, il se portait même mieux que ce qu'il aurait pu s'imaginer. Le blondinet le rassurait durant les dernières vérifications, et l'accompagnait dans le lieu où tout allait se jouer. Ils attendaient donc dans cette salle, peu de temps avant l'heure du rendez-vous. Une autre personne était présente, on leur avait expliqué qu'il serait présent pour les assister. Kano tiqua. Kimino ne devait pas participer ? Où était-il, pourquoi n'était-il pas mentionné, ni présent ? La situation l'agaçait. Non pas qu'il ne faisait pas confiance en cette autre personne, mais il n'aimait pas quand les choses ne se passaient pas comme prévues.

Il tendit néanmoins sa main à leur partenaire d'opération.



Le garçon gardait un air sérieux, il devait rester le plus concentré que possible sur ce qu'il allait suivre. Notamment lorsqu'une inconnue venait s'ajouter à l'équation.

Il ajoutait à son meilleur ami.



Le garçon confirmait ses propos, comme pour lui apporter plus de confiance.

Et effectivement, Mako et Kazami arrivèrent toutes les deux dans la même salle. Les voir arriver étaient à la fois un soulagement, mais également une montée de pression significative. Si elles étaient là, c'est qu'on allait pouvoir débuter. Kazami venait les saluer en première. La revoir était toujours un plaisir pour lui, bien qu'il était cette fois bien plus sérieux. Il n'avait toujours pas eu cette occasion de la voir seul à seul, mais il s'imaginait bien que vu sa position de prisonnière... et de lui qui n'était qu'un simple Genin, obtenir une telle opportunité allait être complexe. Il espérait qu'après cette opération, qu'on puisse commencer à lui pardonner, ou ne serait-ce qu'y penser. Le garçon avait cet instinct, qui lui clamait qu'il fallait la libérer, instinct qui était devenu certitude après leurs quelques rencontres.



Ce genre de question pouvait s'avérer délicat vu sa position, certes... mais elle se devait d'être en forme, plus que quiconque. Il lui posait cette question à elle, mais aussi à Mako qui était arrivée avec, son regard regardant les deux à la fois.

Reproduisant le schéma de présentation du jeune blondinet, il lui serra également la main. Mako lui avait fait une rapide explication de la situation avant de lui demander de participer à l'opération de son fils. Un peu septique lorsqu'elle lui avait demandé de participer, les explications l'avaient cependant convaincu. Il n'était là que pour "assister" l'opération en fournissant du chakra. Fort heureusement car il n'avait aucune connaissance en irou-jutsu et n'aurais jamais prétendu pouvoir remplacer Kimino à cette tache. C'était fort malheureux d'ailleurs que le kage doivent s'absenter juste avant une opération visant, finalement, à réparer une de ces erreurs. Bien qu'il y avait plusieurs facteurs pour sa défense.

Les bras croisés, observant de temps à autre les deux adolescents. Une certaine tention régnait dans l'air. Après tout, c'était le destin de shinobi du jeune Seïto qui aller se jouer sur la table. Quelle ironie quand son destin reposait entre les mains de l'une des principales criminelles du village. En retrait, lorsque les deux femmes entrèrent.



C'était la première fois depuis son retour qui lui adressé la parole. Lorsqu'elle, c'était rendu, le Kitto ne lui avait pas adresser la parole. Accomplissant seulement sa mission. Il avait quelques fois hésité à lui rendre visite, non pas pour laisser couler la haine envers la voie qu'elle avait choisie. Mais plutôt essayait de comprendre ce qui l'avait motivé. Lui avait fait penser que ce chemin était le bon. Mais il c'était abstenu. Il n'y avait sans doute rien à comprendre et c'était mieu ainsi. Puis, ce n'était clairement n'y le lieu n'y le moment pour ce genre de discution.

L'Uzumaki dormait paisiblement lorsque que sa supérieure direct, Uzumaki Mako vint le réveiller et lui demander d'être le responsable de sécurité pour l'opération de son fils. Compréhensible cela étant, après lui avoir parlé de ce qui se passait il ne put refuser, il aimait beaucoup son fils et espérait qu'il se remettent. La date prévue il avait enfilé une armure et son masque et se dirigea rapidement en prison, il voulait fouillez les lieux et vérifier que le lieu était entièrement sécurisé. Des années d'apprentissage dans la traque lui avait permis de voir n'importe qu'elle détail peu importe le lieu ou il se trouvait. Il avait méticuleusement fouillée chaque partie du lieu ou se déroulerait l'opération et l'extérieur pendant des heures durant. Il avait la direction de la sécurité et ne laisserait rien passer, si quelqu'un oserait toucher a un cheveux des personne présente dans cette pièce il n'hésiterais pas à tuer. Vérification terminée, il se plaça dans l'ombre pour n'être vu de personne si quelqu'un dérangerait l'opération il aurait la malchance de se prendre des Kunai en pleine poire sans savoir d'où viendrait les projectiles. Kitto Kotaro était la première personne qui arriva sur le lieu de rendez-vous, arrivée a son niveaux il lui murmura légèrement sur son passage le plus bas possible pour n'être entendu que de lui.


Le Kitto ne s'était arrêté mais l'Uzumaki savait qu'il avait compris le message. Il ne montra aucun signe à l'arrivée des adolescent, non plus à l'arrivée des deux femmes dont l'une était Uzumaki Kazami. Les deux femmes présente sur le lieu de rendez-vous, le patient de l'Eisenin aussi, sa mission pouvait commencer, la logique voudrait que ce rendez-vous soit tenue secret mais peu importe le secret cela pouvait toujours fuiter et il était présent pour protéger à tout prix la jeune femme Uzumaki tout comme la surveiller. Un seule geste suspect de sa part et elle aurait droit à connaitre le froid absolue. Tout ce qu'il espérait c'était que l'opération réussisse et que le jeune Genin s'en sorte.

Lorsque Kazami prit la parole, la Dame de Fer s’arrêta un instant, sans la regarder. Pour une fois, elle était… Agréablement surprise. Il fallait dire qu’elle ne s’attendait absolument pas à avoir des excuses de sa part, surtout ici et maintenant. Pendant un instant, elle replongea dans un souvenir lointain. À une autre époque, avant le déluge de la guerre civile. Un monde disparut. Un monde qui semblait presque antédiluvien. Et si elle revenait encore plus loin, lorsque les Uzumaki sont rentrés au village, les choses étaient encore différentes. Elle n’avait qu’un peu plus de quarante ans, mais elle avait déjà vécu dans trois mondes différents. À la mort de Gekido, elle espérait que cela marquerait définitivement le début d’un nouveau monde… Plus serein.

Elle tourna légèrement le regard, et fixa la rouquine. Malgré elle, elle ressentait un soulagement, comme si un poids s’enlevait de ses épaules.



Et elle reprit la route. Il était trop tôt pour remercier la spécialiste de l’Iroujutsu, mais si l’opération de ce soir réussissait, elle le ferait sans hésiter. Sur le chemin, elle croisa ce qui semblait être manifestement Universa. La Capitaine de l’Unité spéciale connaissait par cœur les masques de ses membres racines. Uzumaki Universa, un pervers notoire dans sa jeunesse. Au début de leur relation mouvementé, Mako avait presque eu envie de le castrer. De lui arracher les testicules, de les plonger dans son propre caca, avant de lui avait avaler tout cru tant il avait violé son intimité. Mais il n’eut rien de tout cela. Au final, la relation s’était apaisée, et Universa était devenu un ami, une personne de confiance sur lequel la Dame de Fer pouvait s’appuyer.

Puis, elle ouvrit la salle. Sans surprise, ils étaient tous présent. Et sans surprise, elle arriva pile à l’heure. La Quadragénaire était inflexible, jusqu’au respect des horaires. En arrivant dans la salle, elle salua Kotaro d’un mouvement de la tête. Un autre membre secret de l’Anbu, mais aussi chef de la police de Konoha. Puis, son regard vint se poser sur les deux Genin. Et enfin, elle afficha un doux sourire, celui d’une mère aimante. Rassurée. Elle s’approcha d’eux. À la réponse de Kano, elle lui ébouriffa les cheveux.



Il avait tellement grandi… Bientôt, elle ne pourrait plus l’atteindre aussi facilement. Puis, elle s’approcha de Seitô avant de lui faire un câlin. Certes, il avait 15 ans, et certes, il poussait des jérémiades teintées de honte, mais elle était sa mère, et il resterait son enfant même après la fin. Il y avait des choses bien plus fortes que les normes sociales.



Après cette courte étreinte qui avait dû lui paraître des heures, la Dame de Fer se recula et observa le nombre important d’ustensiles. Elle inspecta également la propreté et le caractère impeccable de la pièce. Tout était parfait, presque aseptisé. Les services de nettoyages de l’hôpital étaient manifestement de vrai « cendrillon » lorsqu’il s’agissait de désinfecter un lieu avant et après une opération.



Elle savait que l’opération allait être lourde en chakra. Mais la question était : à quel point ? La Dame de Fer était une vétérant, mais son apparence bien conservée n’était pas uniquement dû à de la chance, mais à un sceau, habilement camouflé par du fond de teint. Bien sûr, elle n’allait pas se transformer en une vielle mamie édentée en cas d’épuisement, mais il était certains que quelques rides allaient s’incruster dans sa peau, et certains de ses cheveux rouges allait tourner au grisâtre. Mais tout ceci n’allait être que temporaire.

La Dame de fer toussota légèrement. Un rhume ? Maintenant ? Elle espérait que non. Après cette opération, elle voulait organiser un véritable festin. Et souffrir de dysgueusie pour cuisiner était un véritable handicap… Enfin, elle espérait également que cela n’altère pas le bon déroulé de l’opération.

Kano semblait confiant, mais Seitô était toujours aussi stressé. Quoi de plus normal pour un adolescent d’être en état de tension lorsqu’il se retrouve face à son destin ? Il n’y avait rien de plus terrifiant. L’inconnu, l’incertitude… C’était déstabilisant. D’ailleurs, la présence des Anbu dans le couloir ne lui avait pas échappé. Et que faisait le chef de la police de Konoha ici ? Trop de monde important. C’était comme si on craignait une attaque imminente… Alors qu’ils étaient au fin fond d’un des lieux les plus sécurisés du village de la feuille. Est-ce qu’il se tramait quelque chose ?

Le rouquin n’eut pas le temps de répondre à ses interrogations, que sa mère et le médecin de légende entrèrent dans la pièce. Pile à l’heure, comme d’habitude. Malgré son stress apparent, avec une agitation nerveuse flagrante, la tornade de feu fit un sourire flamboyant à Kazami et à sa mère.



Il poussa un petit ricanement, en prenant une pose clairement fanfaronne et exagérée. Ironique et pétillant, en plus d’être effronté, presque arrogant. L’Ancien Uzumaki Seitô était de retour ! Enfin, presque. Il ne lui manquait plus qu’un corps viable pour être un Shinobi, et il redeviendra comme avant. En un poil plus mature. Mais il fallait également dire que la pression palpable le poussait presque à faire le pitre, pour décrocher ne serait-ce qu’un sourire de la part des individus présent.

Sauf que sans qu’on puisse lui répondre, sa mère lui fit un gros câlin. Gêné, l’Uzumaki tentait, en vain, de rompre l’étreinte.



Après cet instant de tendresse inadaptée, mais bienvenu tant la pression était grande, l’Uzumaki se tourna vers Kazami, qui allait devoir présenter le déroulement de l’opération. Il se mit alors dans un garde-à-vous parfait, et bien évidemment exagérée.



Avant de lui faire un petit clin d’œil, dans un sourire pétillant. Détendre l’atmosphère lui semblait une priorité.

Le regard de Mako changea pendant quelques secondes. Loin du regard dédaigneux qu'elle pouvait afficher d'habitude. Etait-ce un regard ... surpris ? Kazami jugea que c'était une bonne chose. Kimino étant absent, c'était probablement elle qui avait repris les reines du village. Elle était actuellement à la place que Kazami occupait lorsqu'elle était au village. D'abord légèrement envieuse, elle se rappela alors à quel point ce poste était difficile et était bien heureuse de s'en être débarrasser.
Kano et Seito étaient tout souriant, comme à leur habitude, tandis que Kotaro restait impassible. Difficile de savoir ses sentiments sur un visage si peu émotif. Kazami vit également un ninja de l'ANBU qu'elle ne sut reconnaitre. Mako agit comme une mère-gâteau ce qui décrocha un regard interloqué à l'eisenin. Etait-ce vraiment une seule personne ? La double personnalité était probablement un diagnostic qui lui pendait au nez ...



Kazami poussa la table d'opération et tout le matériel sur les côtés. Aujourd'hui, ce n'était pas le bistouri qu'elle utilisait mes ses capacités héréditaire. Un fuinjutsu puissant que seul un Eisenin peut maîtriser. Autrement dit, actuellement, elle était la seule. Kimino aurait pu, mais il avait abandonné la voie depuis longtemps au plus grand regret de sa sensei.
Elle plaça alors chacun à sa place, et une fois que tout lui semblait parfait, elle posa un genou à terre. Elle pris une profonde inspiration ... Bien qu'elle était rarement stressée, elle sentait son coeur battre à la chamade. Elle jouait beaucoup dans ce jutus. Et même si elle avait confiance en ses capacités de ninja-médecin, elle ne pouvait s'empêcher de craindre l'échec.
Au terme de son inspiration, sa détermination revint, écrasant tout autre sentiment. Elle posa sa main au sol, concentra une grosse partie de son chakra Irou.



Le sceau se dessina sur le sol. Il entourait le patient avec délicatesse, puis rejoignait Mako, Kano et Korato.



Kazami commença à infuser son chakra dans le sceau, tout en gardant un oeil sur son patient et ses participants. Un aura rougeâtre commençait déjà à l'entourer, et semblait aller se fondre dans le sceau.

Les présentations étant faites avec le chef de la police, le petit groupe attendait donc patiemment la suite. Une fois que tout le monde était là, et fin prêt, chacun échangea à tour de rôle des paroles. Le garçon essayait de rester concentré sur l'objectif de cette journée : au fond de lui, il était stressé. Non pas qu'il doutait de ses capacités, ou de la technique de Kazami, c'était simplement qu'aujourd'hui était sous le signe du renouveau, pour son meilleur ami aux cheveux roux. Et il fallait que tout soit parfait. Kano n'accepterait pas une réussite à demi-teinte, où on lui dirait qu'il va mieux, suivi d'un "mais". Vous savez, le fameux "mais" qui veut tout dire, et qui est souvent plus à prendre en compte que la bonne nouvelle initiale. Comme la dernière fois, où il a été sauvé MAIS avec des séquelles.

Ce coup-ci, il n'y aurait pas de tout ça. Le blondinet tenait à ce que cette opération soit une pure réussite, sans accroc. Il supportait déjà mal de voir que ses plans d'origine étaient tombés à l'eau, car le Hokage n'était pas présent comme cela avait été prévu, laissant un arrière-goût amer au garçon. Le Chikara était convaincu que Seitô aurait aimé qu'il soit là, au fond de lui. Et puis, il le connaissait, savait ce qu'il valait, et aurait donc été rassuré de l'avoir à leurs côtés. Tant pis...

En tout cas, cela ne calma pas la fougue de son ami, qui après avoir traversé toutes ses épreuves avait retrouvé le sourire. Sans qu'il ne fasse gaffe sur le coup, Mako s'approchait de lui en lui ébouriffant les cheveux. Son petit Chikara préféré ? C'était... un peu gênant. Flatteur, mais gênant... Il aimait beaucoup Mako, et savait que ce sentiment était réciproque. Si sa mère n'était plus de ce monde, il pouvait tout de même la considérer comme étant la seconde à ce rôle, étant la figure maternelle qu'il identifie le plus.



Il était gêné, mais lui adressa tout de même un sourire. Par contre, la suite fut plus marrante, puisque Seitô avait le droit à un câlin de sa part, devant tout le monde. Cela avait un côté mignon et attendrissant, mais aussi comique de le voir se débattre, ce qui lui décrocha un petit rire.

Néanmoins après tout ça, il était nécessaire de passer aux choses sérieuses, puisque la réelle chose allait pouvoir commencer. Kazami donna ses premiers ordres, et chacun s'exécutait. Seitô était allongé sur le sol, et la fameuse technique allait pouvoir enfin commencer. Le garçon était impatient de voir son ami guérir, mais également de voir et de participer à cette technique dont il a tant attendu. Un grand et complexe sceau recouvrait le sol de la salle, et rejoignait chacun d'entre eux, avec l'Uzumaki en son centre, allongé sur le sol. Kano regardait son ami, un regard confiant et bienveillant, puis se concentrait sur les explications de sa sensei. Transmettre son chakra calmement, de façon continue ? Cette description lui rappelait bien évidemment l'exercice qu'elle lui avait confié. Ce parchemin où il devait insuffler du chakra en continu, avec contrôle et précision, tout en gardant un rythme constant. C'était la mise en pratique de cet exercice. Le Chikara adressait un sourire compris à Kazami, il savait exactement comment s'y prendre, après s'être tant entraîné. La question restait à savoir, combien de temps il en serait capable.



L'adolescent ne perdit donc par un instant, et de manière coordonnée avec les autres il commençait à insuffler son chakra dans le sceau qu'elle avait formé. Son chakra se libérait de lui, pour rejoindre sa partie du Fûinjutsu. Celui-ci avait, depuis peu, prit une teinte de plus en plus verte au fil des jours, et de ses entraînements auprès de Kazami, ainsi que personnels. Il ignorait ce que cela était exactement, sans doute une simple spécificité de son chakra ou de l'art qu'il pratiquait. À vrai dire, Kano ne s'était pas posé encore beaucoup de questions là-dessus, ayant été focalisé sur son entraînement et la guérison de son meilleur ami. Son chakra pouvait être vert si cela lui chantait, du moment qu'il parvienne à le sauver. Et puis, de toute manière... cela avait un certain charme.

Son chakra s'écoulait donc continuellement dans le sceau, à rythme régulier. Kano était satisfait de voir que son entraînement avait porté ses fruits ; en situation réelle, il réussissait d'autant plus que sur son parchemin d'entraînement. Respirant doucement, et calmement, il parvenait à garder un équilibre dans le chakra qui s'écoulait. Le plus dur sera de gérer l'activation du sceau présent dans son dos, c'était là la seule inconnue qui se présentait réellement à lui.

Sans surprise, Kazami ne tenta pas de poursuivre une conversation avec le Kitto. Peu de monde arrivait généralement à savoir ce qu'il ressentait. Il avait pris l'habitude d'être impassible en toute situation. Pourtant, il était partager avec une colère sourde a son encontre et la joie de revoir une vieille amie. La stèle des trahi qu'il visitait régulièrement lui revenait sans cesse à l'esprit et il ne pût s'empêcher de fixer la traîtresse de son regard tandis qu'elle préparait son jutsu. C'était quand même un sacré coup du destin que certains membres du village ait finalement besoin de ces capacités après toute la souffrance qu'elle avait entraîner avec Gekido. Car, quelles que soient les raisons qui l'avaient pousser à agir. C'est la souffrance qui en à résultée que l'histoire retiendra. Peut-être qu'elle espérait la rédemption en aidant ce jeune Uzumaki, ironiquement dans cet état par le disciple de cette même kunoichi.


Murmura-t-il lorsqu'il entendit le jeune Chikara prononcé ces mots alors que les participant du jutsu se mettait en place aux instructions de Kazami. Certes, elle lui avait appris certaines techniques afin qu'il puisse soigné son amie, bien qu'il y avait sans doute des médecin bien plus compétent pour se charger du traitement de Seïto a la place d'un apprenti, mais le Kitto aurait plutôt pensez que la relation entre un Chikara et Kazami serait plus conflictuelle. C'était surprenant.

Se concentrant, le chef de la police commençait à laisser diffuser son chakra. Contrôler son propre flux de chakra de façon continue était un exercice simple pour lui. Habitué avec l'usage de son dojutsu, il avait du juste ajuster la quantité désirer pour la manœuvre. Il n'était qu'un réservoir à chakra pour l'opération

L’Opération commençait. Après un instant ou l’ensemble du matériel fut écarté pour laisser à son fils l’occasion de se poser à même le sol. Quelques instants plus tard, chacun à sa place, Kazami effectua les mûdras pour son Jutsu. Le FuinIrou no Jutsu. Un nom simple, efficace, qui illustrait bien l’effet dudit sceau. Enfin, effet supposé. Le regard de la Dame de Fer fut extrêmement attentif quant aux différents symboles qui se traçait sur le sol. Il n’y avait aucune raison que Kazami trahisse sa confiance, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être inquiète. Elle-même était trop consciente de la puissance réelle d’un Sceau Uzumaki. D’ailleurs, n’avait-elle pas fait le serment de bannir de son répertoire des techniques interdites par le village ?

Les explications de Kazami étaient claires comme de l’eau de roche pour l’experte en Fuînjutsu qu’était la Dame de Fer. Il s’agissait d’un sceau à diffusion à progression rapide. Un exercice d’autant plus facile, qu’elle était également une Ninja senseur de talent. D’ailleurs, elle allait mettre à profit son expertise sensorielle pour guider les différents membres dans la tâche. Peu avant le début de l’exercice, elle emboîta les consignes de Kazami pour indiquer son rôle.



Mako activa ses dons de senseur. Les exercices étaient tout deux assez basique, et suffisamment en lien pour qu’elle soit efficace dans l’accomplissement de cette tâche.Une fois le niveau de base choisis par Kazami, elle énonça les corrections nécessaires à chacun pour que tous transmettent le chakra à son fils au même rythme. Du niveau de Mako, une simple aura bleue. Bien maîtrisé, et sans fioriture. La Dame de fer visait toujours la même chose : l’efficacité.