Le prisonnier et l'ombre.


Korishou a des phrases bien à lui, quelques chansons ou répliques cinglantes. Le barde, artiste parmi les ninjas, aime laisser à penser qu’il chantera, encore et toujours, pour forger l’histoire. Les signes sont des notes, le chakra est, chez lui, la puissance de l’amour et la guerre un refrain aux sonorités graves. Que l’on critique ses goûts pour la débauche, la musique ou bien encore les vapeurs de l’alcool, il ne manquera pas d’user de son « Mandoline Style » pour vous prouver que l’art, c’est quelque chose de sérieux.

Un homme qui ne peut se satisfaire d’un sexe, d’une seule et unique identité. Korishou est transformiste. C’est un plaisir, mais aussi une facette de son métier. Le roux ravageur peut devenir, en quelques secondes, belle rousse ingénue et intéressée. Pas d’écran de fumée ni de chakra, juste de l’habileté et des déguisements qui font leurs preuves.

Le barde exècre l’immobilisme, il met un point d’honneur à faire vivre la matière, changer, impressionner. Celui qui peut se targuer de connaître le véritable visage de l’artiste n’est pas encore de ce monde. Exhiber ces ongles manucurés, remplir une salle de son odeur superficielle, futile senteur d’un parfum de marché. Tout est bon pour se faire remarquer et Korishou est loin de se faire prier.

Se moquer d’un monde qu’il trompe. Korishou, s’il faut résumer grossièrement, est un ninja et un barde transformiste. Encore plus simplement, un artiste aimant la musique, le sexe, l’alcool et les voyages. Nul ne peut connaître ses origines, son passé, sa famille et ses ambitions. C’est un dilettante au milieu des ninjas, l’auteur de musiques d’une époque marquée par le sang des guerres mais aussi, un homme modifiant par petites touches successives le cours d’une histoire qu’il accueille à bras ouverts. Chanter les batailles, séduire les hommes et les femmes, des plaisirs qui peuvent vous mener jusqu’aux mains des puissants. Il s’agit ensuite de trouver le bon mot, de tisser les bonnes relations pour pouvoir influer sur une histoire, à une autre échelle. Les puissants ordonnent, les ninjas exécutent mais Korishou, lui, ne manquera pas d’abuser des mots qu’il peut dire, des personnes qu’il peut influencer, des situations qu’il peut modifier.

Dans quel but ? Pour servir quelle personne ? Pour retirer quel bénéfice ?

Peut-être, simplement, pour jouir d’une vie qu’il veut maîtriser. Le crime, dans l’histoire, ne profite qu’à lui-même.

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Commençons et annonçons :

Dialogue de personnage
« « la routine tue aussi facilement que les pets qui font tomber les carpes volantes ». »


Ce sont les premiers mots du barde qui quitte sa cellule. Ses crimes sont anodins : insulte face à un noble Hattori, attentat à la pudeur (et pourtant, quel beau fessier), propagande politique outrancière en faveur du Front de la purification. Korishou, avant de quitter sa modeste cellule, ne manquera pas de faire une révérence appuyée, douteuse, en direction de son geolier. Il retrouve enfin l'air vicié de Kumo, celui qu'il aime pendant ses errances alcoolisées, celui qu'il déteste quand il mesure avec lucidité que son quotidien est loin d'être enviable. Un Miwaku, un homme aimant se transformer en femme, un barde qui ne peut plus voyager, un névrosé qui doit plier face à un Hattori.

C'est pourtant ici, en sortant de sa prison, qu'il fera une rencontre pour le moins surprenante...


Publié le 30 Juillet 2015 vers 23h

L'intendante

Hidemi s'occupait assez souvent des terroristes de Kumo. Elle n'y allait jamais réellement seule. Son ombre n'était jamais très loin.

Dialogue de personnage
« Miwaku Korishou, criminel d'un jour, mais je suis certaine que cela se renouvellera.
Ta discrétion disgracieuse semble prouver une faiblesse.. »


Les dires étaient secs, elle ne comptait pas le laisser repartir, elle hésitait même déjà à l'assassiner. Bien malheureusement, cela lui semblait bien cruel. Elle allait ainsi opter pour la discussion dans un premier temps afin de le découvrir et l'analyser. Cependant, possédant le droit de tuer, elle s'était déjà préparée à en user.

Dialogue de personnage
« Tes crimes sont importants.
Mérites-tu réellement la liberté ?
Sais-tu en user ?
Je pense que non.
Les Miwaku prisonniers sont identiques, ils imaginent qu'ils ne seront égaliser l'autre partie de la population.. Vos actes n'aident réellement pas. »

Publié le 02 Août 2015 vers 13h

Le cafard

Genichi avait suivie de plus ou moins loin Hidemi, comme à chacune de ces excursions à la prison... Suffisamment loin pour rester caché de tous et suffisamment proche pour intervenir au besoin... Là était tout son rôle, savoir jauger la bonne distance à tenir...
Aujourd'hui, c'était la rencontre d'un Miwaku, soit-disant un de ces semblables, un membre de son clan... Hm... Au regard de Genichi, cet inconnu n'était rien d'autre qu'un fardeau pour la société, sinon comment pouvait-on expliquer sa présence dans ces lieux... Cet homme à première vu ne s'apparentait en aucun cas à l'image des Miwaku que souhaiterait l'ombre!
Toujours à une distance parfaite, il se tenait en position statique, à fixer d'un regard déconcertant le jeune homme se tenant devant Hidemi... Quelle attitude allait-il adopter, peut-être allait-il tenter de duper la Hattori... au risque de sa vie ?

Publié le 04 Août 2015 vers 15h