Apaiser les tensions

La sirène de Konoha

Le parapluie ouvert au-dessus de sa tignasse blonde, l’Intendante de Konoha traversait les rues inondées du village. Cela faisait déjà trois jours que le mauvais temps imposait sa loi sur le Pays du Feu. Était-ce un mauvais présage ou le simple reflet, plus gris et maussade, de la société du village caché des feuilles ? L’ambiance n’avait jamais été aussi électrique, même à l’aube du génocide avorté. Que ce soient les préparations militaires ou l’incident survenu aux portes du villages, tout alimentait les tensions au sein de la capitale. En tant qu’Intendante mais aussi parce qu’elle partageait la philosophie de l’ancien Hokage Shinji, elle se devait d’intervenir pour préserver l’Unité dont le Pays avait besoin plus que jamais pour faire face au danger qui pointait le bout de son nez.

Perdue dans ses pensées, la jeune femme ne remarqua pas qu’elle était arrivée au quartier Uzumaki. Ce furent les tourbillons rouges dans son champ de vision, laissés par les cheveux des nombreux passants, qui l’extirpèrent de sa réflexion. Elle ne se trouvait toutefois pas là par hasard. En effet, elle ne pouvait certes pas mettre fin à la guerre qui se préparait contre les forces de Gekido mais elle pouvait régler l’autre problème qui occupait ces derniers jours l’esprit de tous les villageois : le problème Seitô.

Shirona arriva devant la porte de la demeure du jeune genin. Elle n’était toutefois pas venue pour le voir lui. Le garçon devait certainement être encore à l’hôpital ; de ce qu’elle avait entendu, ses blessures étaient plutôt graves même si son pronostic vital n’était plus engagé. La personne qu’elle voulait rencontrer, c’était sa mère. L’Intendante avait entendu parler de la discussion houleuse entre cette dernière et Kimino, et par un heureux hasard, elle avait demandé la semaine d’après un nouveau rendez-vous au Ministère. Était-ce pour une mission ? Il est vrai qu’elle avait repris du service en tant que ninja - une aide expérimentée telle que la sienne n’était pas de refus -, mais Shirona aurait pensé qu’elle n’aurait plus la tête à servir un Hokage qui avait failli mettre fin aux jours de son fils. Quelle que soit sa raison, l’Intendante allait pouvoir en profiter pour avoir une discussion de femme à femme.

Elle frappa à la porte de la demeure, attendant par la suite que la porte d’entrée coulisse pour dévoiler la propriétaire des lieux.

Dialogue de personnage
« Mako-san. J’espère que je ne vous dérange pas…
J'ai pris connaissance de votre prise de rendez-vous à l'intendance et parce que je passais dans le coin, je me suis dit que je passerai directement vous voir. Je sais que vous avez en ce moment... d'autres préoccupations. »


Shirona remonta un peu son parapluie pour montrer son regard innocent. La pluie battait toujours autant.

Dialogue de personnage
« Je peux rentrer ? »

Publié le 20 Juillet 2020 vers 18h

La Dame de Fer

Seule dans cette grande maison qui lui paraissait bien vide depuis quelques jours, Mako Uzumaki réfléchissait. Les derniers jours avaient été particulièrement douloureux, intenses, et surtout mouvementés pour la quadragénaire. D’abord, la tension qu’elle avait ressentie lorsque Kazami Uzumaki avait franchi de nouveau les porte du village. Ensuite, les rumeurs, malheureusement trop bien fondés sur un retour proche de Gekido. Et maintenant, le retour d'une morte à la vie, et l’Hokage de son clan qui avait blessé quasi-mortellement son fils. Ironie du sort, la venue de Kazami avait mis une énorme pression sur les épaules de Kimino, qui avait déchargé ses nerfs sur son fils, mais c’était cette même Kazami qui avait réussi à le sauver. Le destin était parfois plein d’ironie.

Fatiguée, la Quadragénaire montait le dossier concernant la création de l’unité spéciale qu’elle présenterait aux trois Kage. Mais Keisan avait agi avant qu’elle n’obtienne l’aval de la création d’une telle entité. Un casse-tête qu’elle s’afférait à résoudre. Il fallait qu’elle soit au plus proche des missions concernant cet homme. C’était au-delà d’un devoir, il s’agissait d’une nécessité.

Mais quelqu’un avait toqué à la porte. Sûrement un énième membre du clan pour apporter quelque chose à son fils ou à elle. Un plat pour lui éviter de cuisiner, une friandise pour elle ou son fils, comme des chocolats, ou encore des fleurs, ou d’autres cadeaux de tout horizon. Même des civils et des membres d’autre clan c’était déplacé pour lui apporter son soutien en cette épreuve difficile. Elle était heureuse de voir son jeune fils si aimé par la population locale, mais le fait est que cela rendait encore plus important le risque de voir exploser une révolte sauvage. Il suffisait seulement d’une si petite étincelle…

Après avoir rassemblé les papiers qu’elle posa sur une étagère, elle ouvrit la porte, et reconnu l’intendante actuelle du village. Une femme, dans la fleure de l’âge, à peine vingt printemps et déjà si haut placé. La sirène de Konoha, fille d’une riche famille Chikara, et surtout à la beauté aussi légendaire que dangereuse. Mako n’aimait pas ça. Si elle était là, c’était pour elle forcément signe que les choses pour les Hokage était de moins en moins contrôlable. Ou alors l’inverse ? Elle venait car l’Hokage Kimino trônait encore dans sa tour, trop occupé à jubiler de sa toute-puissance pour venir s’excuser en personne ?

Dialogue de personnage
« Shirana-san… Non, non. Je venais de finir mon ménage, et je potassais sur un projet. Entrer, je vous en prie. »


L’Uzumaki laissa place à la Chikara, puis ferma derrière eux. La maison était soigneusement rangée, et adapté pour le retour du temps attendu blesser. Il trônait ici et là, les nombreux cadeaux et attention offerts pour lui souhaite une bonne guérison. Aucun détail ne manquait, jusqu’aux béquilles adapté à la taille de son fils, tout était soigneusement mis à sa place pour un retour dans des conditions optimales, à toute heure, du jour comme de la nuit.

Plus loin dans le couloir était encore présent l’hôtel de Shido Uzumaki, le père défunt de l’enfant, tué lors de la guerre civile, ayant combattu au côté des Chikara.

Dialogue de personnage
« Installez-vous, je vous en prie, je vais faire du thé. »


La Quadragénaire installa la jeune femme chez son salon, avant de partir dans la cuisine mettre l’eau à bouillir. Elle revint ensuite de la cuisine, quelques temps plus tard, avec deux tasses et un très bon thé Blanc à l’orange, et la fameuse theillère. Servant la Sirène, la Dame de Fer demanda.

Dialogue de personnage
« Alors, dites-moi plus précisément ce qui vous amène ici, Shirona-san ? Un problème avec ma demande ? »


Elle regardait avec un sourire amical, même si un peu forcé, la femme aux boucles d’or. Elle avait un mauvais pressentiment.

Publié le 22 Juillet 2020 vers 23h

La sirène de Konoha

Après que Mako eut l’amabilité de répondre à son invitation, Shirona pénétra à l’intérieur de la maison. Dans l’entrée, elle secoua son parapluie avant de le fermer, éclaboussant légèrement le sol du petit sas. Elle enleva ses talons avant d’enfiler des chaussons qu’elle devina réservés aux invités et avança dans le couloir. Elle qui avait l’habitude de vivre dans l’opulence familière aux élites du village fut frappée par l’atmosphère simple mais pourtant chaleureuse de la maison. On était bien loin de l’immense domaine froid et vide, rythmé uniquement par les pas pressés des servantes, dans lequel l’Intendante avait grandi.

Shirona fut également surprise par les présents que la famille Uzumaki avait reçu à la suite de l’hospitalisation du fils. Elle ne put tous les compter mais ils étaient nombreux et divers. Un mauvais présage pour l’Hokage qui semblait maintenant être celui qui avait envoyé l’enfant chéri du clan à l’hôpital. Ah, les enfants ! C’était exactement pour cette raison que la jeune femme n’en voulant pas : ils n’étaient qu’une source de problèmes.

La Sirène passa également devant la photo d’un mémorial qu’elle reconnu comme étant celui de Shido Uzumaki. Elle s’inclina devant la photo, le poing gauche fermé contre sa paume droite, en guise de respect. Rares étaient les Chikara déjà âgés qui ne connaissaient pas cet homme : il avait été un des rares à s’opposer au génocide intenté par Gekido contre leur clan.

Elle suivit ensuite la maîtresse dans le salon où elle s’installa en attendant le thé. Sans aller plus loin dans les formalités, la Dame de Fer mit les pieds dans le plat. L'intendante inspira un bon coup avant de se lancer.

Dialogue de personnage
« Tout d'abord, permettez-moi de vous souhaiter mes meilleurs encouragements pour le rétablissement de votre fils. Je sais que vous avez entendu ça 1000 fois déjà mais, au nom de TOUTE l'équipe du ministère, je souhaite le meilleur futur pour Seitô.
C'est un gamin tenace... Il l'était déjà quand il courrait partout derrière mon ancien Senseï, Shinji. »


La Sirène se souvient d'un Seitô prêt à tout pour passer quelques minutes avec l'ancien Hokage. Elle se rappelait même de quelques moments cocasses où elle lui faisait faire des tâches loufoques lui miroitant une rencontre avec son idole. Quelle belle époque, pensait-elle. Lorsqu'elle n'était pas encore submergée par toutes les tâches administratives qu'une Intendante devait réaliser, elle savait s'amuser

Dialogue de personnage
« Vous avez demandé rendez-vous pour la constitution d'une équipe avec Keisan mais ce dernier a déjà pris la liberté de... lancer un appel d'offres., si l'on peut dire ça. J'imagine que vous n'étiez pas au courant si vous n'avez pas annulé votre rendez-vous ou peut-être avez vous d'autres idées en tête »


L'Intendante leva un sourcil interrogateur. Par cette remarque, elle voulait savoir si les deux travaillaient en collaboration étroite ou cherchaient plutôt à acquérir individuellement le pouvoir.

Dialogue de personnage
« Aussi... »


Elle but une gorgée de thé avant de continuer.

Dialogue de personnage
« J'ai appris pour votre... altercation avec l'Hokage. Je comprends que tout ne soit pas simple pour vous en ce moment mais je voulais connaître votre ressenti à tout cela..
Mon rôle est d'assurer la bonne gestion du village et je ne veux qu'aucune femme se sente trahie par la République. »


Toujours souriante, Shirona attendait la réponse de son interlocutrice.

Publié le 23 Juillet 2020 vers 19h

La Dame de Fer

Le respect.



C’était cette chose qui liait les individus d’un village dans un système de caste ou chacun avait conscience de sa propre valeur, de sa propre place. C’était une puissance implicite, conditionné, que l’on apprenait à ces enfants dès le plus jeune âge, car c’était cette magnifique force invisible et collective qui permettait la stabilité et la Prospérité d’un pays comme le pays du Feu.

Mais ce qui différenciait la République de Konoha de l’Empire, c’était que ce respect était à double sens. Les grands, ceux qui étaient au sommet, devaient respecter les vies des plus jeunes, des soldats qui composait le plus gros de l’armée régulière. C’était parce que l’on avait confiance en son dirigeant, que l’on acceptait les décisions et les sacrifices nécessaires au métier de Shinobi. Alors que se passe-t-il lorsque cette relation de confiance se retrouve ébranlée parce qu’un haut-dirigeant à envoyé aux portes de la mort un Genin en temps de crise ?

L’autodestruction.



D’autant plus quand le dirigeant prenait une position à l’opposé de l’apaisement. La crainte commençait à s’instiller dans les cœurs des moins zélés, la révolte dans les cœurs des justiciers, et le doute dans les cœurs des fidèles. Provoquant la discorde, affaiblissant l’unité des troupes, déjà fragilisé par la guerre civile que le pays avait vécue il y a 4 ans. Par « chance », certains pourrait dire que Seitô n’était pas un Chikara, et que cela avait peut-être empêcher l’inévitable catastrophe. Et pourtant, les deux femmes le savaient, Konoha allait nager en eaux troubles.

Dialogue de personnage
« Haha… Ces beaux jours me manquent… Seitô a toujours débordé d’énergie, mais cela ne l’empêche pas de respecter ses aînées. Lorsqu’ils sont justes, et droit, comme ce qu’on attend d’eux. Il a un sens aigu de la justice vous savez ? La volonté de Seitô est si pure et sincère, qu’il rassemble souvent les gens autour de lui. L’impact de mon défunt mari et de Shinji-dôno n’y sont pas pour rien. Même si, de fait, il peut y avoir quelques débordements, je vois bien que cette volonté ne vous a, vous-même, pas laissez indifférente non-plus, Shirona-san. »


Puis, elle s’inclina respectueusement.

Dialogue de personnage
« Je remercie sincèrement le Ministère de cette touchante attention. Seitô est toujours à l’hôpital, n’hésitez pas à lui dire vous-même en personne. Certes, c’est un enfant apprécié, mais c’est aussi un Shinobi. Ce serait un symbole et un message fort, qui en rassurait un grand nombre dans cette période troublée. »


Son sourire s’effaça lentement lorsqu’elle entra dans le vif du sujet. Chacun de ses mots sortant de sa bouche étant soigneusement choisi, soigneusement pesé. Il ne fallait surtout ne rien laisser au hasard. Son regard se faisait perçant, déterminé, lorsqu’elle répondit à la première affirmation.

Dialogue de personnage
« J’imagine que Keisan-dôno doit avoir des autorisations spéciales dont je n’ai pas connaissance, et j’admets qu’il m’a pris de vitesse. Mais je le soutien dans son initiative, bien que j’aurais voulu offrir plus de latitude aux conseils des Hokage concernant certains points, mais ainsi soit-il. »


Elle but une gorgée de thé.

Dialogue de personnage
« Si cela peut vous rassurer, l’équipe que composera Keisan n’est que le prélude d’une branche militaire bien plus grande. Mais l’urgence de la situation veut que l’on agisse vite si l’on veut affaiblir Gekido et ses sbires avant qu’ils n’arrivent à nos portes… Voyez la troupe de Keisan comme une démonstration, un avant-goût, de ce que deviendra la future « équipe d’intervention spéciale » de Konoha. Bien que le résultat final puisse être différent. C’est hypothétique, puisque j’agirais sous les ordres du Conseil, et que Keisan jouie de pouvoirs et de droits spéciaux. Mais nous aurons tout le loisir de discuter de cela lors de cette fameuse réunion. Quant au reste… »


Une autre longue gorgée s’en suivit.

Dialogue de personnage
« Je ne me sens pas trahie par la République, Shirona-san. Je suis déçue, furieuse, et j’ai peur. Mais qui n’auraient pas peur en sachant que l’on peut vous envoyer aux portes de la mort pour une erreur de protocole ? »


La dame de fer laissa un silence. Court, mais éloquent. De quoi faire réfléchir Shirona sur sa position en tant qu’intendante. Sur cette fameuse bonne gestion.

Dialogue de personnage
« Les Uzumaki ont un grand sens de la loyauté envers le Clan, ce qui est notre cas également. Mais la position de ma famille fut toujours la même : notre loyauté est acquise à la république, à l’unité du pays du Feu et des individus qui le compose. Et je pense que c’est le devoir de n’importe quel Shinobi d’être garant de cette paix, de cette stabilité, surtout depuis le « Massacre Chikara ». »


Le ton de la quadragénaire était grave, tout comme la situation. Elle pouvait presque être colérique, la situation lui tenait à cœur.

Dialogue de personnage
« Ma position est claire, nette, et irrévocable. Je ne resterai pas les bras croisés alors que mon fils fut blessé quasi mortellement, avec potentiellement de graves séquelles, par un Shinobi, aussi haut placé soit-il. Nous avons des lois, des règles qui nous structurent et nous assure à tous nos libertés et nos droits, et tous devons-nous y soumettre, les protéger et les chérir, c’est notre devoir. Que se passerait-il si un Hokage agissait impunément, violait les règles dont il est garant, sans risquer l’ombre d’une sanction ? Afficher une telle attitude en temps de crise n'est que pure folie. »


La Dame de fer posa sa tasse sur la table. Il était temps de mettre cartes sur table.

Dialogue de personnage
« Il ne s’agit pas que de moi, de Seitô, ou même de Kimino. La question dépasse même le clan Uzumaki, elle est nationale, universelle. L’ensemble des Genin peuvent s’identifier à cet incident... Voir même des Chûnins, des shinobis de la feuille, ou même des civils. Sois, le plus gros de notre armée et de notre population ! Une crise de confiance à l’ombre de la guerre… Nul ne sait exactement la portée que cela va avoir, les conséquences de cet acte… »


La catastrophe… Son regard seul transmettait ce message. Nul besoin de mot. Elle s’était fait comprendre…

Dialogue de personnage
« Et donc, cela nous fait autant de personnes pouvant quitter l’armée régulière, pouvant stopper leur soutien essentiel pour vaincre les menaces extérieures, refusant de servir un homme qui n’a que du mépris pour le soldat qu’il a quasi-tué, ou pour sa mère, venue clairement le tester en le faisant prendre conscience de son acte, qu’il a rétrogradée Chûnin avec des justifications clairement bancales, avant d’envoyer paître. Pas une ombre d’excuse, pas un soupçon de remords en public. Ce n’est pas une attitude apaisante, c’est pure folie dans une telle situation. C’est irresponsable. »


Elle se craqua nerveusement les doigts.

Dialogue de personnage
« Que se passeraient-ils si tous ces ninjas mécontents, si à cause de ce malaise, ils quittent l’armée ? Refuse d’obéir aux ordres ? Qu’elle est la prochaine étape ? Les menaces ? L’exécution ? Une escalade infernale de violence, de peur et de répression ? Non, je m’y refuse. Je refuse de voir des Konohajin verser le sang de Konohajin encore une fois. Justice sera rendue, sans parlotte ni fioriture. »


Elle fixa Shirona.

Dialogue de personnage
« Voilà ce qui dicte mes actions. Ce projet d’unité d’élite pour décharger les instances, rassurer la population, la provocation de Kimino pour le tester et le mettre à l’épreuve afin qu’il fasse ses preues, et bientôt la demande d’assemblée Uzumaki que je vais soumettre à l’Uzumadôno sous peu afin de dissiper les doutes du clan, et créer une feuille de route commune. Tous n’ont qu’un seul but : maintenir cette stabilité. Préserver la république de Konoha. Promouvoir l’unité. Vaincre Gekido. »


La dame de Fer et sa main, dans un gant de velours. Elle était là, dans sa splendeur, du haut de ses quarante et un printemps. Elle était là, la stratège de l’époque. Son regard était lourd, elle posait d’énorme responsabilités sur les épaules de l’intendante. Un coup direct.

Dialogue de personnage
« Vous êtes jeune, belle et séductrice. Il serait même tentant de croire que vous n’avez eu qu’à écarter les cuisses pour obtenir votre poste. Mais je ne suis pas dupe, vos questions, votre regard. Vous n’êtes pas bête intendante. Vous aurez un rôle à jouer. Vous pouvez choisir d’être l’assistante de Kimino, des Hokage, ou l’intendante de Konoha. Mais ce choix n’appartient qu’à vous. Et il va falloir choisir, vite et bien. Vous devez sentir que vos prochaines décisions, vos prochaines paroles, et tout ce que vous allez faire dans les prochains jours va avoir une énorme influence sur l’avenir de la nation du feu. »


Elle se redressa, fixant la jeune intendante d'un sourire de velour.

Dialogue de personnage
« Maintenant que vous avez toutes les cartes en main, Intendante Shirona-san, qu’aller-vous faire ? »


Elle avait tendu une main, il fallait maintenant savoir si elle allait avoir un retour.

Publié le 24 Juillet 2020 vers 22h

La sirène de Konoha

C’était avec une pointe d’admiration que Shirona écoutait la Dame de Fer s’exprimer. Celle-ci parlait avec une telle aisance et une si grande assurance que cela surprenait la Sirène. Elle comprit vite ce qui pouvait les différencier : ce n’était pas la puissance mais l’expérience. Shirona avait beau être Intendante à seulement 20 ans, elle manquait de connaissance sur le monde. En grandissant dans l’ombre des Hokages successifs, elle n’avait appris que les différents codes et protocoles qui régissaient la société mais n’avaient aucune idée des maux qui la rongeaient. Cependant, aussi expérimentée que Mako était, elle ne devait pas se laisser intimider. Il en allait de la sécurité de la République.

Les mains de la Sirène se crispèrent sur sa tasse de thé lorsqu’elle entendit l’expression « branche militaire ». Là était donc la volonté des deux camarades : imposer leur volonté sur les forces armées de la République dont Hokages étaient pourtant les seuls chefs. Shirona pouvait mettre sa main à couper que si Kimino avait donné carte blanche au vieux borgne, c’était pour trouver une solution face au problème Gekido et non pour réorganiser la protection du village.

Dialogue de personnage
« J’ai confiance en Keisan pour gérer la crise actuelle et nous éviter un conflit armé… C’est un tacticien dont les mérites sont connus de tous et sur qui on peut se reposer.
Toutefois, j’ai du mal à voir l’intérêt d’une telle équipe d’intervention spéciale, notamment entre les mains d’une Chûnin. Le Ministère a déjà entre les mains de nombreux Jûnin compétents pour exécuter les missions les plus périlleuses et assurer la sécurité de tous les citoyens de la République… »


L’Intendante sourit à la jeune femme avant de prendre une autre gorgée de thé. Cette petite pique qui se voulait plus taquine que méchante allait ramener son interlocutrice à la réalité : l’implacable hiérarchie militaire au sein de la capitale. Aussi grands pouvaient être ses inspirations, elle ne pouvait pas outrepasser ses droits et devait se rappeler que chacun à Konoha avait une place bien précise à laquelle il devait se cantonner.

Dialogue de personnage
« Laissez-moi vous expliquer quelque chose…
La République est peut-être une démocratie mais l’armée ne l’est pas. L’autorité y suit un parcours linéaire et il est très difficile, voir impossible, de la contester. Ce qui est arrivé à Seitô est injustice et irréparable mais avec tout l’amour qu’il peut recevoir des habitants de ce village, les soldats comme vous et moi devons, sous serment, une loyauté aveugle à l’Hokage. Pourquoi pensez-vous que les déserteurs sont exécutés ? Quel message cela enverrait si nous laissions nos soldats s’en aller librement ? »


La prophétie dystopique de la Dame de Fer était irréalisable. Les ninjas qui osaient défier l’autorité de leurs supérieurs pouvaient se compter sur les doigts d’une main et si l’armée venait à se diviser ainsi, le village plongerait une nouvelle fois dans une guerre civile. Or, trop de gens avait perdu des proches lors de la précédente. C’était un scénario que personne ne voulait envisager à nouveau.

Dialogue de personnage
« Croyez-le ou non, si je suis arrivée où j’en suis aujourd’hui, c’est grâce à mes compétences. Lorsqu’on grandit dans une famille telle que la mienne, on nous met sur les épaules, et cela dès le plus jeune âge, une pression inimaginable… Servir le village, c’est protéger le clan et donc sauvegarder nos intérêts. A 5 ans, je savais déjà manier un kunaï. A 8 ans, j’étais déjà capable de lancer un genjutsu. A l’Académie, je n’avais pas d’autre choix que d’exceller. En tant que kunoïchi, je dois être la meilleure pour garder l’honneur de ma famille intact… »


Elle se leva pour continuer pour son monologue.

Dialogue de personnage
« Nos clans n’ont connu que peur et souffrance. J’ai la République au cœur car elle nous permet à tous de nous épanouir. Et pour cela, je serai toujours de son côté. »


Dialogue de personnage
« Je comprends votre colère, Mako-san, et elle est totalement légitime. Malheureusement, comme vous l’avez dit vous-même, nous sommes à l’aube d’une guerre. Le village a connu trop de divisions pour les continuer dans un moment tel que celui-ci. Je vous en prie, attendez la fin de la tourmente pour réclamer justice ! »


Ainsi, au lieu de serrer la main tendue de Mako, elle préféra s'incliner par politesse Le service qu'elle demandait à une mère blessée était grand mais il n'y avait pas d'autres alternatives.

Publié le 26 Juillet 2020 vers 18h

La Dame de Fer

Les informations étaient intéressantes. Décevante, mais la Dame de Fer devait prendre en compte l’ensemble des points de vue. Mais voilà, Shirona n’avait aucune surprise. C’était une femme lisible, comme dans un livre ouvert. Elle était à cet âge où l’on avait une croyance aveugle dans le système, dans l’ordre établis. Elle était à cet âge où la moindre prise de recul était un synonyme de trahison.

La quadragénaire sirota son thé. Sa main faillit briser la tasse lorsqu’elle annonçait le futur -bien noir- qu’elle envisageait en cas de rébellion des plus jeunes éléments : La répression par la peur. C’était là, la pire des décisions possible. Un régime entretenu par la peur était un régime voué à l’échec. Certes, le contrôle des masses était efficace à cour terme avec cette méthode, mais il y aurait un jour ou les gens n’auraient plus rien à perdre, et alors, ils n’auraient plus peur… Et dans ce cas…

Mako écouta toutefois jusqu’à la fin de son monologue. Elle retira sa main, sans frustration, un simple sourire sur son visage. Ça y est, elle avait l’ensemble des réponses qu’elle voulait. Ça venue n’était qu’une tentative désespérée d’empêcher l’inévitable. Paradoxalement, elle se reconnaissait dans Shirona. Une femme belle, avec un caractère fort, suivant le protocole à la lettre. Mais les années lui avaient offert ce qui manquait cruellement à l’intendante du village : la sagesse. Mais il fallait que jeunesse se face… Cette idée lui décrocha un sourire, et même un doux rire.

Dialogue de personnage
« Je reconnais bien là la fougue de la jeunesse ! Vous êtes bien à cet âge où vous croyez si fort au système actuel que sa moindre amélioration vous terrorise et vous terrasse d’un seul coup ! Et même si ce dernier est à bout de souffle et prouve encore qu’il est incomplet ! »


Riant de plus belle, elle posa sa tasse sur la table. Replaçant ses cheveux, un air doux sur le visage.

Dialogue de personnage
« Vous m’entendez, mais vous n’écoutez pas, Shirona-san. Je vais reprendre en essayant de répondre à votre angoisse. Ouvrez votre esprit à la possibilité que mes intentions soient bonnes pour la république. »


Elle regarda la jeune intendante, et reprit calmement.

Dialogue de personnage
« Le fait est que vous faites confiance à Keisan, tout comme moi, et Keisan me fait confiance. Savez-vous pourquoi ? Parce que j’étais une Jûnin autrefois, il n’y a pas si longtemps. Et certes, je suis aujourd’hui que Chûnin, mais un grade administratif, que je respecte bien évidemment, ne m’a pas dépossédé de mon expérience et de mes faits d’armes. Si tout les Chûnin se contentaient du strict minimum, surtout en temps de guerre, il n’y aurait pas de Jûnin compétent aujourd’hui. Et si le système actuel était aussi efficace que dans la théorie, alors nous n’aurions pas cette discussion toute les deux aujourd’hui. »


Son sourire était doux, mais son regard transperçait la jeune Chikara. D’une main douce, elle l’invita à se poser sur le canapé, à ses côtés.

Dialogue de personnage
« Et détrompez-vous, ce qui arrive à Seitô est une injustice réparable. Et il y aura réparation, je m’en assurerai. Afin que l’ordre et la paix persistent, nous réparerons tout cela, en temps et en heure. J’ai confiance aux Hokage et à mon Chef de Clan pour prendre les mesures nécessaires, en temps voulu. L’urgence n’est pas de rendre justice, mais de faire le nécessaire pour que celle-ci se face dans des conditions impartiales et juste, que ce soit pour Seitô ou pour l’Hokage Kimino. Car c’est la Loi qui permet l’existence dans un état de droit, et nous devons maintenir cette image pour ne pas sombrer dans une anomie sans nom. Vous comprenez ? »


Elle lui prit la main, telle une mère à sa fille. Puis, elle détacha sa barrette, laissant ses cheveux retomber sur son visage. Cela la changeait, il devenait moins accueillant. Et surtout, beaucoup plus effrayant. La dame de Fer enlever son gant de velours. Il était temps de lui apprendre.

Dialogue de personnage
« Une loyauté infaillible, certes. Une loyauté aveugle, certainement pas. Vous devriez le savoir plus que quiconque. Car c’est par loyauté aveugle et sans sens que nous avons payé une lourde tribu il y a 5 ans à peine. »


Dialogue de personnage
« Vous pensez m’impressionner avec votre cursus scolaire alors que vous avez grandi dans des murs protecteurs ? Vous voulez un bon point ? Une gommette peut-être ? Je suis née et j’ai évolué hors des murs protecteurs du pays du feu. Vous avez évolué pour sauvegarder votre image, j’ai évolué pour survivre et faire survivre mon clan. Grandissez. Vous n’êtes plus à l’école. Vous êtes intendante. Votre rôle n’est plus de suivre aveuglément les ordres, mais de conseiller. Si vous ne vous vous en sentez pas capable, vous n’avez rien à faire à votre poste, et je ne saurai trop vous conseiller que de démissionner. »


Elle lâcha la main de l’intendante. Son regard était toujours dur.

Dialogue de personnage
« Exécuté, vous dites ? Gekido est toujours en vie. Kazami aussi. Et d’autres également. De nombreux déserteurs ont échappé au fameux travail des Jûnin « excellents », poussant l’Hokage au surmenage. Peut-être que si les Ninjas faisaient plus attention à servir la république qu’à suivre des ordres sans jamais prendre d’initiative, nous n’en serions pas là aujourd’hui. »


Dialogue de personnage
« Alors au lieu de votre « Méthode terreur » faites d’exécution aveugle, et d’acquisition de l’obéissance par la peur, qui n’apportera rien de bon au moral de nos armées, je vous propose une réelle alternative. À vous et aux Hokage. Ce que je propose, c’est justement une unité répondant aux trois Hokage, de manière équilatérale et équivalente, et qui aurait pour but la neutralisation des menaces extérieures. »


Elle se leva à son tour. Elle se voulait oppressante, portée par le poids des âges, et de l’expérience.

Dialogue de personnage
« Comprenez bien, cette unité est une nécessité, car elle offrira du leste aux Hokage, et une marge de manœuvre cruellement manquante à notre village pour neutraliser des menaces urgentes. Elle ne remet pas en cause ni la hiérarchie, ni les fondements de notre république. Elle garantit la sécurité, elle protège, et rassurera tout le monde de savoir que l’élite du village s’organise pour reprendre les choses en mains. Et c’est ce ça que nous avons besoin : de sécurité, d’organisation. Pas d’un régime de la peur, qui nourrira ce malaise ambiant dans lequel nous évoluons. Et oui, ce n’est l’idée que d’une « chûnin ». »


Puis, elle croisa les bras, fixant toujours Shirona de son regard implacable.

Dialogue de personnage
« Pour vous informer, la question fut déjà réglée avec Keisan. Ce que j’expliciterai lors de mon entretien avec l’Uzumadonô d’ici quelques jours. Le but n’est pas de bêtement acculer Kimino, mais de lui venir en aide. Je suis peut-être furieuse, mais j’ai encore l’amour de mon clan. Et malgré ce qu’il a fait, il reste et demeure un Konohajin, un Hokage, et un membre du clan Uzumaki. Un allié, autrement dit. »


Ses bras étaient crispés. Ce choix, pourtant qu’elle savait être le meilleur, coûtait visiblement énormément à la mère Uzumaki.

Dialogue de personnage
« J’accepte naturellement d’attendre, et je repose ma confiance dans les sphères compétentes pour faire ce qui doit être fait. Kimino m’a peut-être enlevé mon fils et mon rang, deux erreurs en très peu de temps, car cela lui enlève une Jûnin d’expérience et de talent. Mais je ne vais pas rester les bras croisés et attendre que cela se passe. Il faut agir, maintenant. »


Elle jaugeait l’intendante de son regard de femme zélée.

Dialogue de personnage
« Alors maintenant, j’ai espoir que vous m’accordiez vous aussi la faveur de me soutenir dans mon entreprise à cette fameuse réunion. Et j’ai foi et confiance en vous, en tant que supérieure, pour prendre cette décision forte. Parce que c’est maintenant que Konoha et que les Hokage ont besoin de conseils, d’idées, de marge de manœuvre pour réussir. Ils sont forts, respectés, mais ce sont des hommes. Et il faut les soutenir activement, c’est ça, notre devoir en tant que Shinobi. »


Son regard était toujours de fer, brillant de la volonté du feu.

Dialogue de personnage
« Alors maintenant, si vous avez écouté et non pas entendu, je vous repose la question. Qu’est-ce que vous comptez faire, Shirona-san ? »

Publié le 26 Juillet 2020 vers 21h

La sirène de Konoha

Dans un premier temps, les réponses de l’Intendante firent sourire l’Uzumaki. Shirona avait l’habitude : ce n’était pas la première fois, sous prétexte de son jeune âge, qu’on ne la trouvait pas sérieuse. Dans un second temps, Mako sourit moins. Prenant les airs d’une mère qui gonderait son enfant tumultueux, elle réprimanda Shirona. Par respect, mais aussi sous le coup de l’intimidation, cette dernière l’écouta jusqu’au bout. Elle le reconnaissant : son tempérament était aussi flamboyant que la couleur de ses cheveux.

Shirona se posa aux côtés de la mère de Seitô sur le canapé, lui prenant la main pour l’écouter terminer son monologue. C’était maintenant à son tour de prendre une voix grave, regardant son interlocutrice dans les yeux avec une sincérité rare.

Dialogue de personnage
« Mako-san, c’est justement parce que vous avez grandi en dehors de ces murs que vous ne saisissez pas la situation. Je suis une privilégiée certes, mais j’ai été habituée aux hautes sphères de la République dès le plus jeune âge et j’ai été éduquée dans le seul but de les diriger plus tard. Vous avez une idée fausse du Pays du Feu… »


Shirona le savait : des forces politiques mais aussi économiques, dont la Chûnin devait certainement ignorer l’existence, œuvraient chaque jour pour corrompre un peu plus la République. Elle le savait parce que sa famille participait à ce jeu malsain depuis des générations. C’était ainsi qu’ils avaient fait fortune et c’était comme cela qu’ils la conservaient.

Dialogue de personnage
« Il n’y a pas d’Etat de droit à Konoha parce qu’il n’y a pas de démocratie. Pourquoi pensez-vous que nous sommes aujourd’hui si éloignés de la pensée dessinée par Shinji-sama lors de son discours d’investiture ? D’un seul Hokage pour diriger la République, nous sommes passés à trois et personne ne sait vraiment pourquoi et comment ils sont nommés.
J’étais une fidèle partisane de la volonté d’Unitié souhaitée par Shinji mais les élites de ce village, qui tiennent d’une main de fer les différents clans, ont vite compris qu’ils devaient placer leurs pions pour assurer leur influence. Même le clan Kirishitan a réussi à se faire une place dans le processus de décision et ce n’est pas un hasard si Kimino et Risako sont mariés… »


La 4ème République était au pire une oligarchie protégée par une dictature militaire, au mieux un régime dont l’instabilité politique l’empêchait d’avancer au profit du pouvoir civil qui détenait toutes les cartes.

Dialogue de personnage
« Shimazu est un homme bon, et vous obtiendrez certainement justice dans une assemblée populaire, mais pensez-vous qu’une peine sera appliquée ? L’Hokage a des alliés partout, une partie du clan Uzumaki serait prête à mourir pour lui et le clan de sa femme lui apporterait sans aucun doute tout son soutien. A un moment ou un autre, vous vous retrouverez dans une impasse et c’est plus que votre grade que vous risquerez de perdre… »



Celle qui avait une loyauté aveugle envers la République, ce n’était pas Shirona mais Mako. Pensait-elle que les lois de ce pays protégeraient un homme aussi puissant et orgueilleux que Kimino face à une mère de famille désabusée ?

Dialogue de personnage
« Nous partageons la même pensée Mako, j’en suis sûr. Aussi impossible que votre projet puisse paraître à mes yeux, je vous soutiendrai. Mais plus que du soutien, vous aurez besoin de protection. Croyez-le ou non, vous rentrez dans un jeu dangereux et quand bien même vous gagnerez, vous finirez pas être comme eux»

Publié le 27 Juillet 2020 vers 20h

La Dame de Fer

En cet instant, il n’y avait plus simplement deux femmes de clans différents, mais deux femmes d’un même village. L’Uzumaki s’afférait à transmettre sa vision, sa volonté, à Shirona. Elle lui répondit d’un ton grave, aussi grave que la situation dramatique et tumultueuse dans laquelle était plonger le pays du feu.

Son discours rassura alors Mako, qui rattacha ses cheveux. Elle était rassurée de voir que Shirona était bien loin de l’archétype de jeune fille pourris gâtée. Elle avait su rencontrer et s’inspirer des bonnes personnes, notamment en celle de Kitto Shinji. Jamais la république du pays du feu n’avait été autant prospère et calme que sous son règne. Elle regrettait ce temps de paix, et elle avait eu cette admiration pour ce jeune dirigeant, qui avait dû quitter ses fonctions pour rattraper son clan déserteur…

Mako était consciente des risques. Elle était consciente qu’elle risquait de perdre son honneur, le lien avec son fils, et peut-être sa vie dans cette entreprise périlleuse qu’était de remettre en question le statut de la république. Mais elle ne pouvait supporter la vision de son fils évoluant dans cette rancœur pour ce monde qui l’avait envoyé aux portes de la mort. Elle ne pouvait supporter ces images, encore fraîches dans sa mémoire, de division ayant mené à la guerre civile. Elle était une femme, elle était une mère… Et son instinct lui interdisait l’immobilisme.

Elle prit alors les mains de Shirona.

Dialogue de personnage
« J’en suis consciente, Shirona-san. Mais c’est l’immobilisme qui autorise des situations aussi extrêmes. Ne rien dire, ne rien faire, ça serait comme accepter la situation actuelle. »


Elle plongea son regard dans celui de l’intendante.

Dialogue de personnage
« Si ma mort est une nécessité pour voir la république évoluer dans un sens favorable, si elle est indispensable au bien commun, alors je respecterai mon serment que j’ai fait il y a de nombreuses années, en tant que Ninja. Je suis prête. »


Elle serra les mains de Shirona.

Dialogue de personnage
« Mais je ne suis pas dupe, ni folle. Il a des alliés, mais tous ne sont pas aussi fidèle qu’il aimerait le croire… Petit à petit, je place moi aussi mes alliés sur ce grand plateau politico-militaire, et je suis une femme avec une certaine notoriété. Rien n’est impossible, et ensemble, nous réussirons. Nous mettrons de l’ordre dans ce chaos. Et votre soutien sera indispensable à la réussite de cette entreprise… »


Elle libéra ensuite l’intendante.

Dialogue de personnage
« Faites-moi confiance Shirona-san. Renseignez-vous. Vous comprendrez bien vite que le pouvoir n’a jamais était mon but, je ne le vois que comme un outil. Un outil parmi d’autres pour servir la république. Et si un jour, malgré tout, je deviens comme eux… »


Elle fit un sourire.

Dialogue de personnage
« Je vous fais confiance pour me rappeler à l’ordre, voir à prendre les mesures nécessaires pour me sauver de moi-même. »


Elle était venue en ennemi, et elle repartirait en allié. Car l’arme, le piège, le plus puissant d’Uzumaki Mako n’était pas une technique ninja, mais bien sa verve acérée.

Publié le 02 Août 2020 vers 16h

La sirène de Konoha

Il suffit de quelques minutes pour que la Sirène tombe sous le charme de la Dame de Fer. Elle voulait croire en sa sincérité et en sa foi. Peut-être était-elle ce dont la République avait besoin pour renaître de ses cendres ?

Dialogue de personnage
« Vous pouvez compter sur moi pour vous épauler. »


Elle rendit son sourire à Mako. Par cet échange, leur alliance était maintenant nouée.

Dialogue de personnage
« J'ai confiance en vous pour redresser la République. Il faut tout d'abord s'occuper de sa figure de proue, les Hokage, car sans elle le bateau chancelle... »


Elle prit une dernière gorgée du thé devenu froid au fil de la discussion.

Dialogue de personnage
« Toutefois, si vous venez à être aussi corrompus que les autres, si vous venez à trahir le Pays du Feu, alors je vous montrerais pourquoi je suis devenue la plus jeune Junin de Konoha... »


Elle laissa échapper un petit rire.

Dialogue de personnage
« Et croyez-moi, ce n'est pas pour mon beau sourire... »


Elle se releva ensuite avant de prendre la main de la maîtresse de maison pour la serrer en guise de remerciement.

Dialogue de personnage
« Vous savez quoi faire maintenant, Mako-san. Nous nous reverrons bientôt, j'imagine... »


Elle s'inclina une dernière fois et prit la porte.. Elle était venue en pensant rencontrer une ennemie et repartait, le sourire aux lèvres, avec une alliée.

HRP : RP fini pour moi !

Publié le 28 Août 2020 vers 13h