Ce moment de pause avec Kazami avait rendu Gekido dépité, presque triste mais surtout amer. Il n'arrivait pas à accepter la défaite qu'il venait pourtant de subir, cette même défaite qui était la sienne. Celle de son idée, de son mouvement. Il n'avait doute pas su insufflé à cette révolte la vigueur nécessaire à son succès et n'avait pas su convaincre les plus septiques de ses plus proches collaborateurs qui, sous couvert d'une étique se voulait irréprochable, l'avait trahit sans sourcillé. Ainsi, il se retrouvait, à présent, avec celle qui l'avait toujours soutenu dans une situation qu'il aurait été préférable de ne pas vivre. Et, pire encore, il sentait en cette femme, qui lui assurait pourtant du contraire, une pointe de ressentiment.
Kazami lui en voulait, il le voyait. Il le sentait. Au fond de lui, de son cœur sombre, il arrivait à percevoir la déception, la tristesse et l'inquiétude de la belle rousse. Il était la cause de ses souffrances. C'était à cause de lui que, à présent, la médecin la plus réputé de Konoha se retrouvait loin de son village, de son foyer, de ses élèves et, surtout de sa famille. Elle qui, malheureusement pour Gekido, avait une relation très forte avec son frère venait d'en être arraché à peine ce dernier retrouvé. Ainsi, sans pour autant le montrer, cette dernière devait véritablement souffrir. Néanmoins, elle se trouvait au côté de Gekido, dans ses bras, prête à affronter les différentes épreuves qui se présenteraient -
bientôt- à eux.
« Je ne te mérite pas, Kazami. Je ne mérite pas une femme telle que toi. »
Cette phrase, Gekido l'avait prononcé tout en enfouissant -très légèrement- son visage dans le cou de sa belle et en ressentant, tendrement son étreinte sur Kazami. Puis, sans vraiment réfléchir, il se mit à embrasser le cou -nue- de la rouquine resserrant plus encore son éteinte, amoureuse, sur le corps de sa femme. Et, bien que la situation ne s'y prêtait guère, il retrouvait quelque peu sa joie de vivre. Kazami semblait véritablement être son moteur...