Préméditation & Confortation des desseins

Le voici aux portes de ses promesses. Keisan occupait actuellement le plus haut poste du village. Seijuro avait décidé de placer sa confiance en cet homme, au passé encore inavoué, mais à la quintessence d’un futur florissant. Deux rôles lui incombaient :

Maintenir l’ordre entre Chikara et Uzumaki, et pour ce faire, la section Eda à laquelle il appartenait était un allié de taille. Keisan était un Konohajin d’une autre époque, déjà déviant, et plus encore dans ce nouveau Konoha méconnaissable à ses yeux, si tumultueux, houleux, et incertain. C’était pour cette raison qu’il avait souhaité devenir enquêteur, entre autres, et qu’il continuait cette tâche qu’il s’était fixée.

S’ingérer dans le processus d'élection des chef Chikara et Uzumaki. Pour mener à bien l’ouverture à la discussion, le borgne avait jugé bon que l’ensemble du village devrait élire chacun des chefs afin de diminuer les chances qu’un dirigeant subversif n’arrive au pouvoir, et renforce le sentiment de haine. Il savait que les Chikara se sentaient menacer, et feraient donc tout leur possible pour y remédier. Deux choix se présentaient à eux, mettre leur voix dans un chef Uzumaki tolérant ou au contraire, faire exploser plus encore la guerre. C’était une étape incertaine à laquelle l’ancien mercenaire ne pouvait manipuler le résultat. Cela sonnerait la fin de Konoha, ou son commencement. De l’autre côté, les Uzumaki faisait face à un choix quasi-semblable.

Il y avait toutefois une chose que le nouveau régent pouvait faire. Le choix de la paix ou de la guerre appartenait aux clans, mais il espérait pouvoir doucement imposer et manipuler la foule vers des noms. Il portait actuellement des espoirs en Uzumaki Taram qui pouvait donc être une double-alliée due à sa position dans la section d’Eda, et à l’étrange proposition que Kazami lui avait faite. Cela était plus flou à propos des Chikara : Len lui semblait plus intéressant, il était d’une force de proposition flegmatique et courageuse, malgré le contexte. Néanmoins, Qazea avait su joindre parole et acte, effleurant le statut de héro.

Apportant avec lui de nouveaux documents et rapports, le quarantenaire très occupé déboulait dans le poste de police, dans une démarche néanmoins éreintée. S’arrêtant pour prendre un café serré et noir, ce moment lui rappela la discussion avec Kazami et la mission qui s’ensuivit. Rangeant les affaires importées, il souhaitait conforter ses idées sur la chef de la section Eda. C’est dans ce but, qu’il arpentait le bâtiment, demandant où se trouvait-elle. La réponse ne tarda pas, il se rendit à son bureau, toquant deux fois avant d'ouvrir la porte, présentant en premier son visage.