Ce jeune effronté se reposait sur la rive de l'océan, profitant alors du l'agréable chaleur du sable ainsi que de la brise marine. Se servant de ses bras comme d'un oreiller, Ego était allongé sur le sol, tandis qu'une de ses jambes posaient un de ses pieds à terre, il fermait les yeux et affichait un air pensif. La cheffe de son village lui avait parlé d'un garçon nommé Soren qui allait devenir son partenaire ainsi que d'un maître qui serait là pour les orienter. Cela l'interrogeait beaucoup de savoir comment sont ces gens avec qui il va voyager pendant un long moment. Un rictus pouvait se lire sur le visage du garnement, il s'était entraîné dans la périlleuse forêt d'Eden afin d'être fin prêt pour ce grand jour, où il allait devenir un des pacificateurs de son village, cela le faisait sourire de savoir qu'il allait enfin pouvoir traverser cette vaste étendue d'eau. Se redressant alors pour se mettre en tailleur, ouvrant difficilement ses yeux à cause du soleil qui l'éblouissait, il resta quelques secondes assis, les yeux à moitiés ouverts, essayant de s'adapter à la lumière ambiante. Ensuite, il se leva complètement, avant de contempler l'horizon crépusculaire pendant un instant, Ego désirait se promener avant de rentrer chez lui. Enfonçant alors ses deux mains dans ses poches, il traversait alors la plage pour arriver à de nombreux sillons, il avait encore au moins un kilomètre avant de rentrer au village.
« Il commence à se faire tard, mon ventre grogne, je vais rentrer. Je me demande si ces deux petites tornades ont laissés Maman se reposer, ils sont presque impossible à canaliser. Enfin, quelque part, je me vois en eux, j'étais comme ça, il y a pas si longtemps. Notre mère est vraiment courageuse de nous élever seule. »
Les paysages d'Iwa sont toujours magnifiques, l'humidité, la fraîcheur ainsi que la verdoyance de certaines zones, faisaient frémir le jeune garçon et les lieux rocailleux ou désertiques le motivaient toujours pour se dépasser.
Environ quinze minutes plus tard
À force de vagabonder de lieux en lieux, ses mollets avaient doublés de volume. De plus, il découvrit de nombreux raccourcis, lui permettant de gagner considérablement du temps. Une fois arrivé au village, il fit le constat d'un attroupement de personnes qui se dirigeait visiblement, tous vers la même direction. En effet, les Kirishitans se rendait tous au grand sanctuaire d'Eden, quelque chose d'important devait s'y tramer, il s'agissait surement d'un discours de Salomon ou encore une chorale en l'honneur de Mère Nature. Intrigué par tout ces gens qui fourmillaient dans les ruelles, il décide, par curiosité, de suivre le mouvement de foule et d'aller voir ce qu'il se passe. Arrivé à destination, beaucoup de ses confrères étaient rassemblés ici, ils étaient tous d'une humeur solennel, il chuchota alors à l'oreille d'un aîné qui était plongé dans les dires de Salomon.
« Excusez-moi? Pourquoi tant de gens se sont rassemblés ici? »
L'homme semblait être dérangé par Ego, parce qu'il lui répondit de manière condescendante. N'aimant pas ce genre de comportement, il empoigna le col du type, tout en le fixant d'un regard noir et il lui demandait de résumer brièvement la situation sinon ça allait mal se terminer pour lui. Intimidé, l'aîné lui raconta tout dans les moindres détails. Mais cette scène semblait avoir attiré l'attention des gens aux alentour, c'était désiré, d'un tempérament désinvolte, il voulait inconsciemment se faire remarquer. Il comprit alors tout, il se mit alors à avoir un sourire en coin, c'était le grand jour, le jour où il allait enfin pouvoir partir en mission afin d'imposer l'hégémonie de leur clan. Ego fut interpellé par une partie de l'annonce du pasteur, proposant alors de rejoindre la nouvelle élite, il lui fallait saisir cette occasion, bousculant alors la foule, pour arriver au même niveau que l'adolescent au maquillage guerrier. Dos à la foule, un pas en avant par rapport à elle, il avait déjà l'impression de faire preuve d'un courage que les autres n'avaient pas. Il était détendu, enfin pour l'instant, la présence de Salomon, ne le rendait pas plus nerveux que cela. Néanmoins, l'excitation pouvait se lire sur son visage, ses poings se serraient, si il était choisi pour participer à cette excursion, son rêve allait enfin devenir réalité.