Kaito était faible. Trop faible et sûrement bien dorloté par ses parents. Dans mon cas, je connaissais parfaitement la nature de mon père et celui-ci n'hésitait nullement à être désagréable et particulièrement sévère. Pour être franc, je le trouvais trop pratiquant et je commençais même à haïr cette religion qui, indirectement, provoquait malveillance chez mon paternel. Le bruit du ventre de Kaito était d'une discrétion difficilement oubliable, j'en riais de nouveau.
« Tu ne fais que manger ! Et ne me redis pas qu'un homme a besoin de ça pour grandir ! Tu verras, je serai plus grande que toi ! »
Par chance, j'étais du genre à manger pour huit et je gardais toujours quelques Onigiris dans mon sac. Ce riz entassé couvrant une garniture à base de poisson séché était particulièrement revigorant. Une recette signée Kalia. En général, les gens détestaient ma cuisine.
« T'as de la chance, j'ai des Onigiris ! Je te donne les deux derniers. »
J'avais certainement faim, mais Kaito était blessé et il ne fallait surtout pas qu'il terminé inconscient sur le bas côté de la route. Me baissant pour repositionner mon sac côté ventre, je reprenais :
« Montes sur mon dos, on ne pourra jamais arriver avant le petit matin, Kaito-kun ! Puis, tu ne dois pas trop abîmer ta jambe, tu dois devenir un combattant, non ? »
Un de mes énièmes rêves...