Rapport de Mission #592

L'ingénieur

Fraîchement rentré de l'expédition en forêt, Azukiyo fit route jusqu'au bâtiment centralisant tout le corps administratif de Konoha. Il escaladait les marches du grand escalier deux par deux, motivé par le devoir d'effectuer son rapport. Bien sûr, la nouvelle de la mort de l'Uzumaki n'allait pas être des plus délicates à annoncer ; et même si il ignorait les rapports qu'entretenait le Hokage avec la Shinobi ou même si il la connaissait ; cela n'était pas moins un membre du clan Uzumaki. Et Chikara sait à quel point ces clans sont à l'image d'une deuxième famille.

Une fois grimpé là haut, il traversa les nombreux couloirs sans prêter attention aux autres employés. De toute façon la plupart savait qu'il était préférable de laisser passer un Shinobi car il était rarement là en simple passage. A cela se rajoutait la réputation austère d'Azukiyo auprès de certains, ce qui lui rendait service dans un sens.
Le Jônin arriva devant la porte du bureau du Hokage et frappa fortement contre le bois de celle-ci, annonçant sa présence avant d'entrer.

Dialogue de personnage
« Kimino. »


Lance-t-il en guise de salutations.

Dialogue de personnage
« Nous venons apporter le rapport sur la mission de la mort de Kirishitan Sawako et la disparition d'Uzumaki Kara. Il s'avère que nous avons repéré un individu louche infiltré dans le village voisin. Après interrogatoire, celui-ci a avoué avoir tué l'Uzumaki. L'homme a opposé de la résistance et l'affrontement qu'il a déclenché s'est soldé par sa propre mort. »


Voilà pour les faits. Maintenant le Chikara souhaitait apporter sa vision des choses.

Dialogue de personnage
« Cet homme était visiblement un tueur de Shinobi, engagé pour cette tâche ou juste de passage pour trouver sa future cible. Quoi qu'il en soit, il était entraîné à tuer mais ne revendiquait pas d'agir sous la bannière d'une nation. »

Publié le 21 Mai 2020 vers 17h

Le Hokage aux flammes vertes

Kimino ne tenait plus dans son bureau, il savait que d'une minute à l'autre Azukiyo ou Seth viendrait lui faire leur rapport sur les recherches de Kara. Il ne faisait aucun doute que cela allait se solder par un échec, trop de temps était passé. Depuis plusieurs nuit, Kimino rêvait de Kara, de l'odeur et du goût de sa peau, il n'avait que très peu de doute sur ce qui avait pu se passer entre eux maintenant.

Dialogue de personnage
« Azukiyo. »


Le Hokage répondit à la salutation du Chikara, cela aurait pu être un manque de respect de la part de quelqu'un d'autres, mais la relation entre eux était étrange, une sorte de respect mutuel non avoué. Le Hokage écouta attentivement les dire du Chikara, et so cœur se sera à l'annonce de la mort de sa plus vieille amie. Mais il se contenta de simplement serrer les mâchoires devant Azukiyo.

Dialogue de personnage
« Bien, on peu considéré que la mission bien qu'elle laisse un goût amer, est un succès. »


Le Hokage se sentait bien impuissant depuis qu'il était justement devenu l'homme le plus puissant du village. Il ne pouvait plus partir en mission et ses amis, qu'ils auraient protégé autrefois mourraient. Dans un élan de confiance, le Hokage s'ouvrit un peu à Azukiyo, espérant qu'il ne le rembarre pas comme d'habitude.

Dialogue de personnage
« On ne s'imagine pas le fardeau d'être Hokage. Je pensais qu'une fois à ce poste, on avait un réel pouvoir pour changer les chose... Dans un sens c'est le cas, mais en mission je pouvais plus facilement protéger mes compagnons. Je n'ai jamais laissé personne derrière, depuis que je suis l'homme le plus puissant du village, les Konohajin semble tomber les un après les autres... »


Le Hokage sembla hésiter quelque seconde et dit à Azukiyo pour qu'il comprenne pourquoi le Hokage était dans cet état.

Dialogue de personnage
« Kara... C'était ma plus vieille amie... Elle était plus qu'une amie pour moi... »


Il n'y avait plus de question de fierté ici, et le Chikara venait d'avoir la preuve que le Hokage lui accordait une confiance aveugle. Cela allait être un choc pour ce Chiara de l'ancienne génération de voir qu'un Uzumaki lui faisait aveuglément confiance.

Publié le 21 Mai 2020 vers 18h

L'ingénieur

Le Hokage confirmait au même instant son avis identique à celui du Jônin sur le résultat de la mission. Malheureusement pour les pertes, le dossier de la mission était à présent bouclé et Azukiyo allait pour prendre congé de son supérieur lorsque celui-ci étaya son ressenti sur sa prise de poste. Le Chikara ignorait comment celle-ci s'était officiellement déroulée, étant en voyage lors cet évènement, mais depuis son retour il avait eut quelques occasions de constater les décisions du chef du village, ainsi que de le voir à l'oeuvre dans une lutte d'égo, lorsqu'Azukiyo rentra au pays.

L'homme au bras reconstitué fut d'abord surpris de la confession que lui faisait l'Uzumaki. "Il nous fait quoi le rouquin ? Une dépression ? Un peu jeune pour la crise de la quarantaine." Pensa-t-il en premier lieu en fixant le Hokage d'un regard interloqué. Mais le Jônin allait de surprise en surprise en écoutant les déboirs de Kimino et la confiance abrupte qu'il plaçait en Azukiyo. Non pas que le Chikara était indigne de confiance, c'était un Chikara quand même, un homme d'honneure. Mais c'était aussi pour cette même raison qu'Azukiyo ne comprenait le geste de l'Uzumaki. Leur clan s'opposaient depuis des générations ; et même si les querelles avaient cessées, les blessures du passés, elles, restaient sous forme de plaies ouvertes. Oh bien sûr Kimino luttait contre cette guerre civile qui n'amenait que le déchirement de Konoha, mais cela n'empêchait pas à la pillule d'être difficilement digérable pour les plus anciens.

Azukiyo tourna le dos au chef du village. Il porta une main contre le bois de sa prothèse, lourd fardeau que le destin de ces batailles clanniques lui avait laissé, alors que l'idée de lui répondre sèchement lui traversa l'esprit. Va pleurnicher auprès de ton oncle, aurait-il pu dire à une certaine époque. Mais Azukiyo viellit, enfin mûrit, lui aussi. Depuis son retour il fut contraint de travailler avec des Uzumaki et des Kirishitan, des personnes qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, qui auraient pu le trahir à la moindre occasion (c'est ce qu'auraient fait certains Uzumaki de son temps) mais à la place une confiance et un esprit d'équipe s'installa instinctivement. Tous ces gens rencontrés, ils n'étaient plus de tels ou tels clans, mais comme lui, des Konohajins. "Bordel."

Le Jônin souffla bruyamment par les narines avant de se retourner et d'attraper une chaise en bois. Il la souleva du sol pour faire tomber la parepasse qui siégeait dessus sans ménagement et la reposa d'un coup sec, le dossier face au bureau. L'homme enfourcha l'assise et plaqua ses avant-bras sur le dossier avant de foudroyer le Hokage du regard. Il allait devoir trouver les mots justes.

Dialogue de personnage
« Ecoute gamin. »


C'était pas gagné.

Dialogue de personnage
« On ne sait jamais ce dont la vie nous réserve et parfois on saisit des occasions qu'on pense inespérées pour notre avenir alors qu'on les regrette lourdement des années plus tard. Il ne faut jamais regretté nos choix. Et toi encore moins. Ce sont eux qui nous forgent. Et toi encore plus. T'es pas juste un type qu'on a affublé d'un chapeau -moche en plus- pour être le drapeau du Village ni le bouc-émissaire. Chacune de tes décisions peut nous envoyer à la mort. Exactement comme un chef d'équipe ; à la différence que lui, il tuera moins de subordonnés. Et pourtant en sachant cela, on continue de t'écouter causer, on revient tous les jours pour repartir au front se prendre des shuriken dans l'cul. Tu crois qu'on fait ça pour quoi ? Pour toi ? Va pas croire gamin. Pour Konoha ? Non plus. Tu veux savoir mon avis ? Konoha je m'en tamponne comme de la dernière moisson. Le village ne serait pas là que ça changerait rien à ma vie. Parce que Konoha, c'est pas un pays, c'est pas un village, c'est un peuple. »


Il pointa Kimino du doigt en appuyant son regard.

Dialogue de personnage
« Et toi gamin, t'es notre putain de dernier rempart. Si on tombe tous, c'est pour nous protéger tous. Si on tombe tous, c'est à toi que revient la charge de refonder un nouveau peuple. T'as jamais laissé personne derrière ; et si tu tournais la tête pour regarder par ta putain de fenêtre tu verrais que derrière toi c'est pas un tas de cadavres, ce sont des gens, qui compte sur toi comme tu peux compter sur eux. Alors ne nous claque pas entre les doigts parce qu'un bras je sais réparer, mais pas un rouquin dans ton genre. »

Publié le 21 Mai 2020 vers 19h

Le Hokage aux flammes vertes

Le Chikara n'avait pas envoyé promener le Hokage, et encore mieux, il l'avait aidé à se motiver. Preuve une nouvelle fois que Azukiyo était un homme de confiance. Il était temps de mettre les choses à plat entre les deux.

Dialogue de personnage
« Merci, je pense que j'avais besoin de ça. La sagesse de l'âge sans doute. »


Oui, il fallait bien que les deux se lance quelques piques, mais c'était devenu une sorte de jeux entre eux, ce qui serait bizarre maintenant, c'est qu'il soit trop poli l'un envers l'autre.

Dialogue de personnage
« Tu sais, Tomohiko à dit à Risako qui tu étais je cite "trop cool" que pour les sauver du temps tu avais utilisé des flammes bleues.
Je le sais depuis ton retour, j'aurais emprisonné n'importent qui d'autre pour l'exemple, j'ai simplement etait voir le gamin pour y dire de ne plus jamais dire ça à personne. »


Kimino se leva, et fit face au Chikara, les deux ne c'était jamais montré de respect depuis leur rencontre. Le jeune Uzumaki tendit la main à Azukiyo pour lui serrer la main et lui dit.

Dialogue de personnage
« La première fois que l'on s'est rencontré je t'ai prit pour un vieux con. Tu m'as prit pour un petit con. J'aimerais mettre ça derrière nous. »


Kimino allait dire quelque chose qu'il regretterait sans doute, car Azukiyo le balancerait sans doute à Gokoro pour le blesser.

Dialogue de personnage
« Ne va pas lui répéter ! Tu es un bien plus grand shinobi que mon oncle... Je vois les efforts que tu fais pour oublier la guerre civile. »


Kimino lui tendit la main avec plus d'insistance, les deux allait devenir des hommes de confiance l'un pour l'autre. Et leur équipe pourrait vite devenir invisible. (Et valoir une engueulade de la part de Gokoro à Kimino.) Mais maintenant qu'il était Hokage il y réfléchirait peut-être à deux fois.

Publié le 21 Mai 2020 vers 19h

L'ingénieur

Sauf si le Hokage faisait preuve de sarcasme mais les mots d'Azukiyo semblait avoir porter leur fruit. Tant mieux car celui-ci n'aurait pas su quoi ajouter ; il n'avait jamais eut à affronter ce genre de situations de détresse de la part d'un ... individu ? collègue ? ami ?
De tout ça, Azukiyo n'en avait jamais vraiment eut, et même si les missions données se faisaient généralement en équipe, ses longs voyages avait fait naître un sentiment de plénitude lorsqu'il était seul. Le Shinobi préférait nettement le langage des armes à celui des mots ; c'était un homme de guerre. Non pas qu'il s'en vantait, mais l'époque et les années l'avaient ainsi forgé, il ne pouvait changer ça, donc il ne reniait pas ce côté de lui.

L'homme n'avait jamais non plus eut de part paternel ; et l'aventure avec Tomohiko lui avait rappelé pourquoi. Un gamin à charge c'est pas son truc. Même si il ne pouvait qu'avouer avoir ressenti comme un sentiment de fierté lorsque le garçon luttait pour leur survie. Sans doute que ce dernier lui rappelait le Jônin durant les missions quand il avait le même âge. Et en parlant de ce gamin ... Oh le p'tit batard qui est allé le poucave par inadvertance sur l'utilisation d'un art interdit. Azukiyo qui voulait pourtant profiter du fait que Tomohiko était dans les vappes pour agir en toute discrétion, le garçon n'était probablement pas totalement inconscient.
Tant pis, ce qui était fait, était fait. Azukiyo cacha sa surprise au Hokage, serrant simplement le poing gauche dans un frottement d'os et de bois. Il attendait la sentence normalement apportée à ceux qui utilisent cette forme dangereuse de l'affinité Katon.

Mais la réponse de l'Uzumaki fut une plus grande surprise encore. Azukiyo écarquilla les yeux face à la décision de l'Hokage. Décidément, soit il était réellement devenu fou, soit conscient que sacrifier un Jônin était loin d'être la meilleure idée par ces temps difficiles. Il regarda patiemment le chef du village se lever puis lui adresser ce qui pourrait être vu comme un acte de paix ; une proposition à enterrer la hache de guerre. Pas seulement entre les deux ninjas, mais d'une certaine façon une poignée de main symbolique pour lier deux clans au passé tumultueux.

A une certaine époque, le Chikara aurait balayé la main tendue par un revers de la sienne, d'un geste vif et peu amical. Mais les temps changent, les gens aussi probablement. Et comme dit Kimino, si il voulait ne plus paraître pour un vieux con, il valait mieux faire quelques efforts. Quel délice il aurait pu ressentir si il avait répondu : je ne t'ai pas pris pour un p'tit con, tu es un p'tit con. Là est toute la nuance.
Mais le Jônin n'en fit rien et se contenta d'afficher un léger rictus satisfait. Et il empoigna fermement la main du Hokage.

Azukiyo resta silencieux, laissant le rouquin terminer de conclure cet accord. Bien sûr qu'il était un plus grand Shinobi que Gokoro ! Meilleur en tout d'ailleurs. Fallait-il seulement préciser ce qui était évident ?
Le compliment fit à nouveau sourire le Jônin, bien que la suite le fit disparaître tout aussi rapidement qu'il était venu. Oublier la guerre civile ? Comment le pourrait-il ? Ce ne se sont pas que des histoires de querelles et de désaccords qui ont mal tourné. Il y a eut des trahisons, des vols, des meurtres, beaucoup de pertes et dans les deux camps. Et même si le Jônin mettait tout celà sur le compte des erreurs du passé, il ne pourra certainement jamais pardonné à Gokoro de lui avoir pris ce qu'il avait de plus cher.

Son bras ? Bien plus que ça. Sa chair, son sang, sa descendance. Fruit d'un autre amour que celui porté à son katana. Un amour qui a fuit la guerre civile pour se réfugier le temps que les choses se tassent. C'était il y a des années, et malgré ses nombreux voyages pour tenter de retrouver sa compagne et son enfant, les recherches infructueuses et l'absence de nouvelles le condamna à imaginer le pire pour les deux.

Publié le 23 Mai 2020 vers 10h