Que les affaires commencent

Après ses retrouvailles avec Kazuna, Maeda était revenu aux cachots et avait profité de la journée suivante pour maquiller son départ. Comme Kazuna lui avait demandé il ne tua personne. Cela l'embêtait un peu car ça rendait sa disparition plus difficile, d'autant qu'il ne quittait pas le village alors il pourrait tomber au hasard d'une rue sur l'un de ses anciens compagnons. Toutefois il se consola par deux choses. La première était qu'il n'avait pas à les éliminer, même s'ils étaient plus faibles que lui il les appréciait au fond de lui. La seconde était que ses anciens compagnons passeraient la plupart de leur temps sous terre, loin du bordel de Kazuna.

Maeda était membre du clan Shinayaka et en tant que tel il devait tout au Raikage. Dans une certaine mesure c'était lui qui avait sauvé la vie du jeune garçon qu'il était il y a encore quelques années et pendant toute sa vie on le lui avait bien rappelé en lui disant qu'il devrait vouer sa vie au service du Raikage. Il n'était donc pas vraiment libre de ses mouvements. Il ne pouvait pas vraiment démissionner non plus. Toutefois, seuls les membres de son équipe seraient en mesure de le reconnaître, ça il en était certain. Alors s'il ne pouvait pas les éliminer il avait juste à les berner, et c'est exactement ce qu'il fit.

Il passa toute sa journée à falsifier un faux ordre de réaffectation. Ce genre de document n'arrivait jamais jusque dans les profondeurs des cachots alors si ses subordonnés n'y regardaient pas de trop près ils ne se douteraient jamais de rien. Une fois sa besogne terminée il montra furtivement le document à ses anciens subordonnés et transfera le commandement à son ancien bras droit. Il leur dit qu'il aurait bien aimé fêter son départ avec eux mais que le document affirmait qu'il devait partir pour une mission secrète au plus vite.

Maeda quitta les cachots en début de soirée. Une fois à l'air libre il vit le Soleil, celui-ci était en train de se coucher mais c'était quand même un événement rarissime pour lui. Il se dit que c'était peut-être quelque chose auquel il devrait s'habituer à l'avenir et commença à marcher. En route il fit détour sur détour, s'assurant toujours qu'il n'était pas suivi. Finalement il arriva au bordel deux heures plus tard.

Il passa la porte et interpella une des filles :


"Crâne d'oeuf". Kazuna avait commencé à le surnommer comme ça parce qu'il était chauve. En soit ce n'était pas grave mais ça montrait qu'il était reconnaissable comme un membre du clan Shinayaka et ça ne lui plaisait pas. Les membres de son clan devaient obéissance au Raikage et aux autorité de Kumo. Comment réagiraient-ils s'ils apprenaient qu'un Shinayaka avait déserté son poste pour travailler avec Kazuna ? Certainement mal ... D'autant plus que ce n'était pas son seul signe distinctif, il avait aussi un grand nombre de cicatrices, venant pour la plupart de son entraînement avec les autres membres du clan lorsqu'il était plus jeune, ainsi qu'un tatouage de dragon sur le côté gauche de la tête. Il allait falloir qu'il remédie à ça et vite ...

Kazuna avait une vie de rêve, loin des problèmes militaires qui avait toujours était dans sa vie. Bien qu'elle était toujours là maîtresse des masques rouges, ces dernier étaient en stand bye tant que la jeune femme n'avait pas besoin d'eux. Alors qu'elle prenait du bon temps grâce à une jeune femme sous son bureau, la belle Kazuna fut dérangé par une de ses filles qui lui dit que le crâne d'œuf était de retour. Elle envoya alors la jeune femme lui dire de monter. La vipère de Kumo n'allait tout de même pas se déplacer pour lui, et mettre fin à ce moment de plaisir tout de suite. Le Shinayaka entra alors dans le bureau.



Kazuna vit que Madea futbun peu décontenancé, de là où il était il ne pouvait pas voir la jeune femme sous le bureau. Il comprit seulement lorsqu'il la vit sortir pour déposer un doux baisers sur les lèvres de sa patronne, avant de sortir en fixant le Shinayaka de manière séductrice.



La belle Hattori designa la chaise de l'autre côté de son bureau. Une fois le jeune homme installé elle lui dit.



La jeune femme se leva alors, redressant son Kimono pour cacher le bas de son corps, que la jeune femme de tout à l'heure avait dévoilé. Elle se mit derrière Maeda, et lui caressa tendrement le crâne avec le bout de ses doigts en disant.



La jeune femme n'avait pas oublié le surnom qu'elle avait autrefois donné au Shinayaka. Kazuna alluma une cigarette et commença à fumer en disant à Madea.



La jeune femme tira une fois de plus sur la cigarette avant de la mettre délicatement dans la bouche de Madea, avant de venir lui caresser le visage de nouveau.

La fille l'informa poliment que sa maîtresse l'attendait à l'étage. Il aurait du se douter qu'elle avait déjà des affaires urgentes à régler. Sans se faire prier le Shinayaka monta les marches qui menaient au bureau de Kazuna, après tout il commençait à connaître le chemin. Une fois devant la porte il entra sans frapper. Immédiatement sa nouvelle patronne cria "dehors !". Maeda se demanda si elle lui en voulait encore pour ce qu'il s'était passé la veille. Peut-être s'était-elle joué de lui et qu'elle le mettait à la porte alors qu'il avait tout quitté pour accepter sa proposition.

Sa surprise fut plus grande encore alors qu'une autre femme se glissa hors du bureau essuyant de son bras des fluides qui maculaient sa bouche. Celle-ci marcha vers lui, ou plutôt vers la porte qui se tenait toujours derrière Maeda, avec un regard de tentatrice. Elle était jolie, Maeda apprécia la vue, ne la quittant du regard que lorsqu'elle commença à descendre les escaliers. Elle était jolie mais le Shinayaka commençait à se méfier des femmes de ce bordel depuis les événements de la veille.

Puis il s'installa à la chaise que Kazuna lui désignait. Bien vite la discussion dévia sur son absence de capillarité, ou plutôt sur le fait qu'il était aisément identifiable. Maeda ne tarda pas à répondre :


Ensuite elle lui expliqua son futur rôle dans ses activités. Rien de très palpitant, mais il y aurait toujours plus d'action qu'au fin fond des cachots. Rien de très palpitant si ce n'étaient ces fameuses missions spéciales avec Kazuna. Elle était puissante, certainement plus que lui alors si elle se déplaçait des fois c'était sans doute pour faire face à des ennemis puissants. Cette situation lui convenait.

Le jeune homme n'était pas à l'aise quand la vipère de Kumo trainait trop près de lui et lui touchait le corps. Il ne savait pas trop pourquoi il éprouvait ça alors que la veille il la trouvait très désirable. Peut-être était-ce lié à ses dernières paroles de la veille ? En tous cas il se détendit lorsqu'elle lui glissa la cigarette au coin des lèvres ...

Finalement Kazuna l'informa qu'ils partaient tous les deux en mission dès ce soir. Son sang commença à s'échauffer, ça faisait un moment qu'il n'avait pas pu en découdre.

La vipère et le rat allait partir en vadrouille dans les bas fond du village. La mission n'était pas une mission spéciale comme Kazuna l'entendait. Mais plutôt un test pour Madea. Un homme avait prit une chambre, et avait tabassé une fille qui ke voulait pas faire certaine chose. Des choses qui n'était pas compris dans sa prestation. Et comble, l'homme avait pu fuir avant que la vipère ne s'aperçoive de quoi que ce soit.

Les masques rouges avait traqué et retrouvé l'homme. Il était attaché dans un entrepôt désinfecté, le Shinayaka allait devoir prouver qu'il était fait pour ce monde.

La vipère fit courirbses doigt une dernière fois avant de récupérer sa cigarette, et tout en la fumant elle se changea sous les yeux de son bras armé. La jeune femme n'avait que faire du regard de l'homme sur elle, et elle savait que l'expérience de la veille devait encore être gravée en lui. Une fois en tenu, elle écrasa la cigarette dit.



La jeune femme tendit un masque rouge au jeune homme, puis les deux sortirent pour se rendre jusqu'à l'entrepôt en question. Marchant côte à côte, la vipère prit la parole.



C'est avec ce mystère et ce suspense que les deux continuèrent la route en silence.

La vipère pianota encore un peu sur son visage puis arrêta, elle avait du se dire qu'il était temps d'arrêter. Ensuite elle se changea. Visiblement elle n'était pas très pudique. Enfin ... ça Maeda commençait à avoir l'habitude ... Il la regarda à peine. A chaque fois qu'il posait se yeux sur la moindre parcelle nue du corps de la vipère il était mal à l'aise. Une gouttelette de sueur perla même sur son front. Le venin qu'elle avait instillé en lui la veille était encore là.

Une fois habillée elle eut l'air d'une vraie guerrière. Maeda se sentit tout de suite plus à l'aise. Elle lui confirma qu'il devrait porter un masque à l'avenir. Cela ne le dérangeait pas, d'autant que c'était son idée et ce masque pourrait même le cacher des rayons du soleil le temps qu'il s'y réhabitue. C'était aussi un soldat qui savait obéir aux ordres. Si Kazuna, sa nouvelle maîtresse, lui ordonnait de porter un masque alors il s'exécuterait.

D'ailleurs leur mission du soir consistait à montrer qu'il savait obéir aux ordres. Maeda n'avait aucune idée de ce qu'il allait devoir faire. De toute façon peu lui importait, il était déterminer à montrer ce qu'il savait faire à Kazuna. Il exécuterait chacun des ses ordres sans poser de question.

Ils marchèrent un moment. C'était la première fois qu'il sortait avec son masque et celui-ci ne le dérangeait pas particulièrement pour voir ou pour bouger. Parler avec serait peut-être un peu plus compliqué mais il n'était pas bavard donc au final ce masque ne changeait presque rien pour lui ...

Enfin ils s'arrêtèrent devant un entrepôt.

C'est de manière étrangement silencieuse que Kazuna marcha jusqu'à l'entrepôt. La jeune femme avait pour intention de tester son nouvel homme. Elle allait lui demander de tuer sous ses yeux un hommes qui avait causé du tord à son affaire. Elle aurait pu le faire tuer par n'importent quel masque rouge, ou le tuer elle-même. Mais elle devait voir si elle avait bien fait de recruter ce Shinayaka, s'il n'était pas justement venu pour infiltrer le bordel, et voir si la jeune avait arrêté de comploter contre le gouvernement.



Les deux pénétrèrent alors dans l'entrepôt, où se trouvait seul sur une chaise un homme attaché. Il était déjà bien amoché, mais Kazuna voulait voir ce que le Shinayaka avait dans les tripes, elle n'allait pas lui expliquer qui il était.



Kazuna croisa les bras et laissa le Shinayaka en retrait. Il allait comprendre s'il n'obéissait pas, que Kazuna ne c'était pas mise en tenu pour l'homme dans l'entrepôt, mais pour Madea si jamais celui-ci venait à désobéir.

Les deux acolytes rentrèrent dans le lugubre entrepôt. Enfin ... Lugubre. Les cachots de Kumo étaient lugubres et le bordel de Kazuna l'était tout autant. Toutefois le lieu était sombre et l'humidité dans l'air était très importante. A l'intérieur il y avait un homme enchaîné. Il avait l'air d'avoir été passé à tabac. Il était assis sur une chaise, attaché, la tête vers le bas.

La première chose qui le frappa fut que comme lui, l'homme n'avait pas un poil sur le caillou. Maeda commençait à se douter où Kazuna voulait en venir. Tout ceci n'était qu'un test pour lui. Cette sale vipère voulait voir s'il lui était vraiment fidèle. Ses doutes furent confirmés lorsqu'elle lui ordonna de tuer l'homme chauve.

Il se tourna légèrement vers Kazuna. Ses yeux se plissèrent légèrement derrière son masque couleur sang. Il était quasiment sûr que l'homme en face de lui n'était autre qu'un Shinayaka. C'était extrêmement pervers de la part de Kazuna. Cependant c'était très habile. Si Maeda acceptait de tuer l'un des siens ça signifiait pour elle qu'il était totalement acquis à sa cause. L'ancien gardien de prison aurait-il seulement le cran d'éliminer un ancien compagnon, l'un des membres de sa famille de substitution, d'éliminer quelqu'un avec qui il avait grandi ?

De plus Kazuna était en tenue de guerre. L'homme attaché n'était plus une menace. S on attitude ne voulait sans doute dire qu'une chose : s'il n'était pas assez convainquant il y passerait aussi.

L'homme casqué grogna pour signifier qu'il avait compris. Il se retourna vers celui qui était certainement une ancienne connaissance et composa quelques mudras. Instantanément les propriétés physiques de son bras changèrent pour lui permettre de devenir élastique. Il le fit lentement grandit jusqu'à l'homme puis il continua en l'encerclant de son bras. L'homme sur la chaise se réveilla, il avait du être assommé, en sentant sur son corps une présence étrangère. Il mit peu de temps à réaliser ce qu'il se passait et commença à hurler à cet homme masqué dont il ne connaissait pas l'identité qu'il était un traître et que c'était impensable de faire ça à un de ses anciens compagnons. Maeda ne flancha pas, à vrai dire il ne réagissait même pas aux paroles du Shinayaka.

Toutefois, plus il hurlait, plus il faisait entendre sa voix et plus il montrait son visage. Au bout d'un moment Maeda parvint même à le reconnaître : cet homme était Tomosada. Il ne le connaissait pas particulièrement bien mais ils avaient été élevés ensemble. Tomosada avait toujours eu un comportement instable et il n'avait jamais été parmis les plus brillants des Shinayaka. Ça n'étonnait pas tellement Maeda de le voir finir comme ça.

A mesure que le temps passait son bras s'allongeait et avait fini par enserrer totalement Tomosada. Avant de commencer à réellement serrer Maeda prit la peine de dire :


Puis il commença à serrer. Petit à petit les os de Tomosada cédaient sous la pression du bras élastique enroulé comme un serpent autour de lui. A chaque fois le bruit était affreux mais Maeda tint bon. La fin était proche pour Tomosada, il était inconscient mais Maeda sentait qu'il était encore en vie. Il se tourna de nouveau vers la vipère de Kumo, attendant son ordre pour l'achever.

Le jeune homme semblait un peu dérangé par la demande de la vipère, mais il ne dit rien, se contenta de s'avancer vers sa proie. Kazuna voulait voir quel genre d'homme était le Shinayaka, un simple jouet élastique à la botte du Raikage ? Ou de l'argile brut que la jeune femme allait pouvoir modeler à sa guise. Elle allait rapidement être fixait.

Ne lâchant pas les deux protagonistes des yeux, la belle Hattori ressenti un léger frisson, celui-ci ce déploya dans son entrejambe, et remonta le long de son corps tout entier jusqu'à atteindre le sommet de son crâne. C'est la vision du bras élastique venant s'enrouler comme un boa constrictor autour du corps de l'autre Shinayaka.

À chaque fois qu'un os craquait, la jeune femme ressentait le frisson un peu plus intensément, la vision de la souffrance de cet homme donnait un réel plaisir à Kazuna. La jeune femme ressenti même une vague tellement importante qu'elle poussa un petit gémissement quand l'homme perdit connaissance.



La jeune femme était un peu essoufflé, est ce qu'elle venait d'avoir une sorte d'orgasme en regardant un homme se faire assassiner de manière extrêmement brutal et douloureuse ? Oui ! Cela démontrait bien à quel point son esprit était tordu et malade, et Maeda n'aurait pu faire autrement que de remarquer que la jeune femme semblait atteindre le septième ciels alors qu'il achevait l'homme. Une fois les soupirs et gémissements passé, la beauté de Kumo reprit ses esprits, et avec un petit sourire à la fois sadique et enjôleur elle dit.



C'est tremblante et quelque peu mouatte à cause du bonheur qu'elle venait de vivre que la jeune femme vint se coller contre le dos de son nouvel homme. Cette poitrine qui avait fait tourné tant de tête, collé contre le dos de Maeda, la tenancière de maison close vint caresser le torse de l'homme avec sa main valide, lui susurrant sensuellement.

Le signal que Maeda attendait avait enfin été donné par Kazuna. Il était un peu étrange, en fait c’était la voix de Kazuna qui était étrange. C’était comme si ... comme si elle prenait du plaisir ... Maeda se tourna vers elle pour vérifier sa pensée et ce qu’il vit l’horrifia.

Sans plus attendre il se dépêcha d’achever Tomosada. Décidément la vipère de Kumo était différente de tout ce qu’il connaissait. Prenait-elle vraiment du plaisir à le voir torturer ainsi l’un des siens ? À voir son corps tout tremblant et son visage recouvert de sueur c’était bel et bien le cas ...

Quand Kazuna se plaignit de sa rapidité il rétorqua :


Un frisson parcourut l’échine de Maeda lorsque Kazuna se colla à son dos. Cette espèce de malade était derrière lui et il ne l’avait même pas senti arriver. Mais qu’est-ce qu’il était en train de faire de sa vie ? Il avait déserté son poste pour servir une sorte de folle qui lui demandait de tuer ceux de son espèce ...

Toutefois il ne put s’empêcher de sourire derrière son masque quand la tenancière du bordel lui annonça qu’il faisait désormais partie de la famille.

Puis ils prirent tous les deux le chemin du retour. Une fois au bordel Kazuna lui trouva une chambre. L’ancien Shinayaka s’effondra sur son lit après avoir verrouillé la porte. Il alluma une cigarette et réfléchit à ce qu’il s’était passé ces derniers jours. S’il était encore en vie à la fin de cette journée c’était sans doute parce qu’il avait satisfait les désirs de sa nouvelle maîtresse. Désormais s’il voulait continuer à survivre il allait devoir faire tout ce que ce démon, auquel il avait vendu son âme pour un peu d’action, lui ordonnerait ...