L’Hokage ne réfléchit pas bien longtemps avant d’accepter le caprice de Shirona. Ainsi, elle devenait la nouvelle intendante du village. Était-ce le poste dont elle avait toujours rêvé ? Non. La kunoichi était une femme d’action qui aimait être sur le devant de la scène ; être enfermée dans un bureau toute la journée ne lui allait pas au teint. Toutefois, ce premier poste allait lui permettre de monter dans la hiérarchie et elle pouvait même influencer les décisions des Hokage. Enfin, elle allait pouvoir s’amuser…
L’Uzumaki-en-chef lui posa ensuite une question sur le titre de « sirène de Konoha » qu’elle avait acquis. Cela la fit sourire. Elle se rappelait comment elle l’avait gagné : lorsqu’elle travaillait pour les services de contre-espionnage, lorsque Shinji n’était pas encore Hokage et qu’il dirigeait la prison, elle était connue pour faire plier n’importe quel prisonnier et lui arracher les informations les plus importantes. Aucun homme ne résistait ni à son charme ni à ses illusions.
Elle se leva pour contourner le bureau et se positionna de l’autre côté, à la droite de l’Hokage.
« Sirène parce que comme la créature mythologique, on me voit comme une terrible tentatrice. Peu d’hommes ont réussi à résister à mon attraction… Et ceux qui tombent sous mon charme finissent par souffrir, tels les anciens marins éperdument amoureux qui se jetaient contre des rochers pour un amour qui n’était pas réciproque. »
La jeune femme se pencha vers l’Hokage pour lui murmurer à l’oreille. Il pouvait aisément sentir son parfum enivrant.
« Aussi, Hokage-sama… J’ai un pouvoir extrêmement rare. Il m’a fallu des années pour l’acquérir, à force d’entraînement et de quelques parchemins interdits dérobés par-ci et par là. Laissez-moi vous montrer, mais vous devez garder le secret… »
La jeune femme se redressa pour que Kimino puisse voir son visage. Elle ferma les yeux et les réouvrit quelques secondes plus tard, une lueur émanant de ses pupilles.
« Ces pupilles, Hokage-sama, offrent des possibilités inimaginables… Plus aucune illusion n’est un secret pour moi. »
Elle enchaîna quelques mudras et prit aux yeux de l'Hokage l'apparence de sa femme. Si l'Hokage était un bon senseur, il pouvait voir la différence - notamment parce qu'elle n'avait pas le même chakra -, mais physiquement elles étaient les mêmes.
« Aucun désir ne m'échappe... Et dorénavant, je peux tous les assouvir... »
Elle s'approcha de l'Hokage pour faire mine de l'embrasser avant de se rétracter à la dernière seconde. Elle se redressa et d'un mudrâ rompa l'illusion.
« Voilà pourquoi on m'appelle la sirène de Konoha. »