Je faisais face à ce moment de vide. Je devais affronter ce gouffre énorme qui habitait mon cœur . Vous savez, ce genre de troue qui fait que votre vie perd son sens, son goût, ses couleurs, tout… Absolument tout... Celui qui fait que vous vivez, mais que vous n’existez pas, ou du moins que vous avez cessé d’exister. J’en était à ce stade. Ce stade inquiétant… Ce stade qui avait fait que ma peau était actuellement en charpie, un ramassis de lambeau de chaire décollé de son ossature… Ce stade dramatique, où mes cuisses était couverte de cire séché, souvenir d’une séance de torture. Ce même stade qui avait fait que des aiguilles traversai de part en part la peau de mon ventre. Je ne m’attendais pas à ce que vous compreniez pourquoi je m’étais moi-même affligé cela. Mes réactions étaient bien trop souvent démesuré ou trop étrange pour être analyser avec sérieux. Après tout, qui pouvait comprendre qu’une belle femme comme moi saccageait son corps et qui plus est, y prenait du plaisir. Bien que pour une fois, je n’avais nullement agis de la sorte pour atteindre un quelconque nirvana… Non, aujourd’hui c’était différent ! J’avais honte, j'avais de la colère, j'avais de la tristesse, j'avais tout un tas de sentiments qui se livrait une foutue guerre en moi… Je me sentais humilier d’une façon que je n’aimais guère. Car oui, l’humiliation fait partie des jeux que j’apprécie si mon maître est talentueux dans ce rôle. Mais aujourd’hui, ma souffrance était bien plus profonde, ma souffrance n’était pas physique mais psychologique, je souffrais du cœur… Et je ne savais pas comment gérer cela, je n’étais pas habitué à ressentir ces émotions là. Je voulais crier mais rien ne sortait de ma bouche, du moins, rien d’autre que du sang. Mon seule échappatoire, ma seule forme d'expression qui me restait, c'était mes outils, du moins, c’est ce que j’imaginais, je me mutilai pour tenter d’extérioriser ce que portait mon cœur.
Encore un coup de fouet supplémentaire… Clack... j’entendis le bruit de la chaîne fendre le vent avant de la sentir contre ma chair… De tout manière, mon dos était totalement anesthésier, je ne ressentais plus rien… Peut-être que j'étais allée trop loin ?
Je lui en voulait. Je souhaitai sa mort, je souhaitai qu’elle souffre, je souhaitai jouer avec sa dépouille, geler puis brûler sa carcasse, je désirai de lui faire connaître mile et une souffrance. Je rêvais de lui crever les yeux, de lui arracher sa putain de langue. Je fantasmai de la pendre avec ces boyau. De lui trancher la tête avant de la donner à bouffer au loup. Faire de son corps un récipient à foutre. Je n’aurait aucune autre limite que celle de son corps ravagée... Et après tout cela, seulement après tout cela, peut-être que je serai satisfaite… Ou du moins apaisée…
Comment cette salope de gamine avait pu me faire ça ? Hein ? Comment ? Je l’avais acheté, sortie de sa putain d’arène, je lui avais offerte la vie ! Je lui avait offert mon amour, je l’avais chérie à ma manière ! J’avais convaincu ma sœur de la prendre sous notre toit, j’avais engagé ma parole pour quoi ? Pour qu’elle fuit à la première opportunité ? Je lui avais laissé de la liberté, je lui avait laisser le luxe de vivre une vie paisible sous notre toit ! TOUT ! Je lui avait donner TOUT ! SALOPE!
Je me sentais humilié, bête, stupide, berné par une gamine de huit ans ! Je passais pour quoi désormais auprès de ma jumelle ? Une crétine au coeur tendre qui avait apporté le déshonneur sur notre famille… Je serrai si fort mes poings que les ongles égratignaient l'intérieur de mes mains. Ce petit saignement ne représentait rien vu l'état actuelle de ma carcasse.
« CONNASSE !!!! JE VAIS LA TUER ! »
Je me redressai tant bien que mal, mon corps n’était que souffrance et saignement... Je rechutai deux fois sur mes genoux écorchés. Mes jambes étaient faiblarde et tremblaient bien trop. La douleur, la colère, la peine et la honte ne faisait pas bon ménage dans un seul et même corps. Alors, avec difficulté, je traversai le salon afin de rejoindre ma sœur. Ma jumelle. La seule dont j'étais persuadé qu'elle ne me trahirait jamais, qu'elle ne m'abandonnerai pas et qui plus est, qui me soutiendrai dans la vie. Nous avions beau être chien et chat, nous lancer des shuriken à la gueule... Elle était la seule à qui je mettrai ma vie entre ses mains...
Mon sang dégoulinait sur le sol, je m’accrochai à tout ce que je trouvai pour me permettre d’avancer… mes yeux était rougit, quiconque aurait croisé mon regard aurait fuit, changer de rue, peut-être même de village par peur que je ne l'abatte !
Je transpirai la haine et la cruauté… Je voulais qu'une seule chose : me venger !
« RAIKA ! PROMET MOI QUE NOUS LA TUERONS PUTAIN ! JE VEUX QU'ELLE SOUFFRE ! JE VEUX QU'ELLE MEURT DE NOS MAINS !
»
Aucun doute que je faisais peur à voir et que mon état devait se montrer inquiétant...