Une jumelle en crise

Masochiste

Je faisais face à ce moment de vide. Je devais affronter ce gouffre énorme qui habitait mon cœur . Vous savez, ce genre de troue qui fait que votre vie perd son sens, son goût, ses couleurs, tout… Absolument tout... Celui qui fait que vous vivez, mais que vous n’existez pas, ou du moins que vous avez cessé d’exister. J’en était à ce stade. Ce stade inquiétant… Ce stade qui avait fait que ma peau était actuellement en charpie, un ramassis de lambeau de chaire décollé de son ossature… Ce stade dramatique, où mes cuisses était couverte de cire séché, souvenir d’une séance de torture. Ce même stade qui avait fait que des aiguilles traversai de part en part la peau de mon ventre. Je ne m’attendais pas à ce que vous compreniez pourquoi je m’étais moi-même affligé cela. Mes réactions étaient bien trop souvent démesuré ou trop étrange pour être analyser avec sérieux. Après tout, qui pouvait comprendre qu’une belle femme comme moi saccageait son corps et qui plus est, y prenait du plaisir. Bien que pour une fois, je n’avais nullement agis de la sorte pour atteindre un quelconque nirvana… Non, aujourd’hui c’était différent ! J’avais honte, j'avais de la colère, j'avais de la tristesse, j'avais tout un tas de sentiments qui se livrait une foutue guerre en moi… Je me sentais humilier d’une façon que je n’aimais guère. Car oui, l’humiliation fait partie des jeux que j’apprécie si mon maître est talentueux dans ce rôle. Mais aujourd’hui, ma souffrance était bien plus profonde, ma souffrance n’était pas physique mais psychologique, je souffrais du cœur… Et je ne savais pas comment gérer cela, je n’étais pas habitué à ressentir ces émotions là. Je voulais crier mais rien ne sortait de ma bouche, du moins, rien d’autre que du sang. Mon seule échappatoire, ma seule forme d'expression qui me restait, c'était mes outils, du moins, c’est ce que j’imaginais, je me mutilai pour tenter d’extérioriser ce que portait mon cœur.
Encore un coup de fouet supplémentaire… Clack... j’entendis le bruit de la chaîne fendre le vent avant de la sentir contre ma chair… De tout manière, mon dos était totalement anesthésier, je ne ressentais plus rien… Peut-être que j'étais allée trop loin ?

Dialogue de personnage
« SALOPE ! »


Je lui en voulait. Je souhaitai sa mort, je souhaitai qu’elle souffre, je souhaitai jouer avec sa dépouille, geler puis brûler sa carcasse, je désirai de lui faire connaître mile et une souffrance. Je rêvais de lui crever les yeux, de lui arracher sa putain de langue. Je fantasmai de la pendre avec ces boyau. De lui trancher la tête avant de la donner à bouffer au loup. Faire de son corps un récipient à foutre. Je n’aurait aucune autre limite que celle de son corps ravagée... Et après tout cela, seulement après tout cela, peut-être que je serai satisfaite… Ou du moins apaisée…
Comment cette salope de gamine avait pu me faire ça ? Hein ? Comment ? Je l’avais acheté, sortie de sa putain d’arène, je lui avais offerte la vie ! Je lui avait offert mon amour, je l’avais chérie à ma manière ! J’avais convaincu ma sœur de la prendre sous notre toit, j’avais engagé ma parole pour quoi ? Pour qu’elle fuit à la première opportunité ? Je lui avais laissé de la liberté, je lui avait laisser le luxe de vivre une vie paisible sous notre toit ! TOUT ! Je lui avait donner TOUT ! SALOPE!
Je me sentais humilié, bête, stupide, berné par une gamine de huit ans ! Je passais pour quoi désormais auprès de ma jumelle ? Une crétine au coeur tendre qui avait apporté le déshonneur sur notre famille… Je serrai si fort mes poings que les ongles égratignaient l'intérieur de mes mains. Ce petit saignement ne représentait rien vu l'état actuelle de ma carcasse.

Dialogue de personnage
« CONNASSE !!!! JE VAIS LA TUER ! »


Je me redressai tant bien que mal, mon corps n’était que souffrance et saignement... Je rechutai deux fois sur mes genoux écorchés. Mes jambes étaient faiblarde et tremblaient bien trop. La douleur, la colère, la peine et la honte ne faisait pas bon ménage dans un seul et même corps. Alors, avec difficulté, je traversai le salon afin de rejoindre ma sœur. Ma jumelle. La seule dont j'étais persuadé qu'elle ne me trahirait jamais, qu'elle ne m'abandonnerai pas et qui plus est, qui me soutiendrai dans la vie. Nous avions beau être chien et chat, nous lancer des shuriken à la gueule... Elle était la seule à qui je mettrai ma vie entre ses mains...
Mon sang dégoulinait sur le sol, je m’accrochai à tout ce que je trouvai pour me permettre d’avancer… mes yeux était rougit, quiconque aurait croisé mon regard aurait fuit, changer de rue, peut-être même de village par peur que je ne l'abatte !
Je transpirai la haine et la cruauté… Je voulais qu'une seule chose : me venger !

Dialogue de personnage
« RAIKA ! PROMET MOI QUE NOUS LA TUERONS PUTAIN ! JE VEUX QU'ELLE SOUFFRE ! JE VEUX QU'ELLE MEURT DE NOS MAINS !
»

Aucun doute que je faisais peur à voir et que mon état devait se montrer inquiétant...

Dialogue de personnage
« Zanshi doit mourir ! »

Publié le 09 Juillet 2020 vers 22h

Maîtresse
1

Voilà quelques jours que la petite garce avait mis les voiles, nous laissant en plan ma soeur et moi alors que nous lui avions offert gite et couvert. Ca n'allait pas se passer ainsi, ça non, jamais on ne traîte ainsi des Kumojins, et pire des Hattori. La gamine ne savait décidément pas à qui elle avait eut à faire. Je dominais le salon depuis le futon, allongée sur le flanc droit, mon coude placé en équerre pour maintenir ma tête et dans laquelle commençait à s'aligner les images de notre futur plan de vengeance. Notre meute allait la retrouver sans mal, cette petite traînée mal odorante, et alors elle comprendra, oh oui elle comprendra mais il sera déjà trop tard. Elle n'aura plus l'occasion de contempler un seul lever de soleil une fois sa paire d'yeux entre mes doigts. J'avais si hâte de les faire tourner que ma main libre mimait déjà le geste.

Frustrée, j'attrapa un kunaï et regarda mes yeux d'or au travers le reflet du métal. Cette arme si petite, de la taille du poignet de cette peste, qui était lui-même relié à son bras. Plus pour longtemps fort heureusement. Il nous fallait des nouveaux porte-gobelets et l'avantage avec les mains d'enfants c'est qu'elles étaient plus facilement maléables. J'envoya l'arme se planter contre le mur d'en face, déchirant l'air sur son passage et faisant craqueler la paille derrière la cloison murale. Ce doux son qui allait bientôt me rappeler celui du craquement des os de notre future victime. Os qu'on allait prendre soin de briser un à un jusqu'à la laisser à moitié morte.

L'autre moitié allait de toute façon nous servir comme gagne-pain pour les prochaines semaines, grâce à la vente de ses organes non-vitaux et dont l'extraction se fera par nos soins, dans la souffrance la plus insoutenable. Elle rêvera alors d'être tuée ou même de se suicider mais certainement pas en avalant sa langue pour chercher à s'étouffer, on lui aura coupé depuis bien belle lurette ! Avant de lui coudre les lèvres bien entendu, car les pleurnichardes non-merci, je tenais à mon audition.

Bien entendu il y àvait des étapes à respecter dans un tel processus, du travail de pro ça ne s'improvisait pas. Sa bouche devait être fonctionnelle pour lorsqu'elle passera au bordel de Kumo et que l'entièreté de ses orifices tourneront comme le soleil sur un cadran. Et nous offrirons ses dents, préalablement arrachées à la pince, en collier à Kazuna.

Et alors qu'elle nous suppliera d'abréger ses souffrances ... Je pense qu'à ce moment on pourra se permettre de lui insérer un scolopendre dans l'oreille pour qu'il visite sa jolie petite tête bien remplie, avant que son corps putride ne finisse là où il mérite d'être aux ordures. Même à mes loups je ne leur donnais pas pareille carcasse.

L'ennui avec cette histoire c'est qu'elle avait bien plus affecté ma soeur que moi. Et une fois n'était pas coûtume, dépitée par la fuite de la malpropre, Reika s'enferma plusieurs jours dans sa chambre, ne laissant paraître que des gémissements de douleurs de derrière sa porte. Je ne voulais pas l'interrompre, elle devait se faire violence, c'était sa faute après tout. Et si elle n'avait pas eut se comportement, croyez-moi que ça aurait été une autre main que la sienne à l'autre bout du fouet.

Lorsque le cadavre ambulant, alias ma jumelle, sorti finalement de sa piaule, je vis l'état dans lequelle cette putain l'avait mise. Elle avait osé faire ça, en défigurant Reika, elle me défigurait moi, mon visage, mon corps, et ça c'était impardonnable.
Redressant mon buste pour m'asseoir sur le futon j'invita Reika à se joindre à mes côtés. Sans un mots, je la laissa prendre place et l'enlaça dans mes bras. N'allez pas croire que je m'adouçis ou que je fais du zèle avec ce geste, mais à ce moment là il fallait que je remplisse mon rôle de soeur aînée, plus âgée d'une minute.

Dialogue de personnage
« Elle est déjà morte Reika. Mais elle l'ignore encore. »


Tel un réconfort, mais avec un voix aussi froide que le métal. Cette salope avait réussi une chose, nous rapprocher encore plus ma soeur et moi. Jamais elle ne pouvait imaginer quel enfer de givre allait s'abattre sur sa gueule.

Publié le 17 Juillet 2020 vers 19h

Masochiste

J'étais blotti contre ma sœur, la tâchant de mon sang. Aucun doute que le futon serait bon à balancer, tant il servait d'éponge à mes hémorragies. J'écoutai la froide voix de ma soeur, m'annonçant religieusement que cette saloperie de gamine était déjà condamné à mort. Mais la savoir morte m'importait peu ! Ce que je désirai c'était la savoir souffrante, agonisante par nos mains d'experte. Elle voulait connaître le purgatoire cette petite pétasse déjanté ? Elle allait être foutrement servi! Mon esprit bouclait sur les mille et un supplice que je souhaitais la voir endurée, tel un mantra, ces idées me permettait de ne pas perdre totalement pied... J'avais beau être une sacrée psychopathe, bien que ce trait de caractère était nettement moins présent que chez ma sœur, j'avais une partie de moi sensible, instable, peut-être même inquiétante... Je gérai difficilement mes émotions. En réalité, je ne les gérait pas, je les subissais. C'était d'ailleurs l'origine de ma passion pour la douleurs. J'avais très tôt commencer à m'infliger mille tortures lorsque mes émotions débordaient... Finalement, oui, je pense pouvoir dire que j'ai toujours été une personne instable...

Dialogue de personnage
« Sa mort ne me suffit pas Raika ! Je veux plus que ça ! Je veux lui faire subir une tempête de givre ! Je veux lui faire connaître les mêmes souffrances que je m'afflige depuis si longtemps... Je veux qu'elle devienne UN PUTAIN D'EXUTOIRE ! »


Je n'avais pu m'empêcher de finir ma phrase en criant. J'étais à deux doigts de finir en larme. Des larmes de colère, des larmes de hontes, des larmes de haine, des larmes de déception. J'étais pas triste de l'absence de cette gamine... Elle aurait pu crever dans le salon sous mes yeux que ceci ne m'aurait pas ému. Non, ce qui me détruisais de l'intérieur, c'était le fait que cette pute c'était joué de moi. Avait profité de ma bonté, elle avait abusé de nous... Et ça, jamais je ne pourrai le pardonner !

Dialogue de personnage
« Je te jure que notre meute la traquera sur tout ce putain de continent ! »


Je n'arrivai pas à redescendre en pression alors que mon corps, lui, me suppliait de se reposer, de se panser, d'avoir du répit... Mais, non, je ne pouvais pas lui accorder cela... Du moins pas encore... J'enlevai l'une des aiguilles encore présente à mon ventre. Et nerveusement, je la plantais sur ma cuisse, l'enfonçant d'un centimètre avant de la retirer et recommencer, encore et encore...

Dialogue de personnage
« Je suis entrain de vriller Raika, encore une fois... Et tout ça à cause de cette puterelle ! »


C'était mon problème ça. Ca avait toujours été mon soucis. Je me laissai dévorer intérieurement par certaines de ces foutues émotions. Et tout ce qui me dévorait intérieurement, se répercutait physiquement. Raika avait déjà assisté à plusieurs de mes crises psychotiques, toujours créer par un élément déclencheur telle qu'un abandon, une défaite, une humiliation... Et généralement, c'était pas chouette à voir, du moins, mon corps en charpie n'était pas beau à voir...

Dialogue de personnage
« Voilà, exactement comme quand Maman... Enfin tu sais très bien ! CONNASSE DE ZANSHI et son putain de Shinigami sama ! »

Publié le 18 Juillet 2020 vers 15h

Maîtresse
1

Reika, ma chère Reika, tes paroles étaient vaines à mes oreilles tant je te comprenais et partageais ton sentiment de vengeance. Nous avions été bafouées et cette enflure d'être aussi ridicule que méprisable méritait un châtiment dont seule la mort était synonyme de libération. Mais avant qu'elle ne puisse goûter à la douceur du toucher du voile funèbre, elle allait passée de très très longues et insurmontables heures de torture.

Je laissais quand même ma jumelle geindre de son incompétence face à cette petite conne qui l'avait abusé et baver son venin plus toxique de n'importe quel poison Hattori. Travaille ta rage "petite soeur", elle ne te rendra que plus forte.
De nous deux elle avait toujours été la plus ... sensible ? Ou du moins portée par ses sentiments, qu'ils soient négatifs ou non. Elle partait toujours dans les extrêmes et vivaient ce qu'elle ressentait à 200%, aussi bien dans l'intimité que dans les missions. Mais cela n'avait jamais nuit à notre réputation ou notre duo ; car la "gentille Reika" ne l'était véritablement qu'avec moi et c'était ainsi que je me coltinais parfois son côté gamine collante qui m'horripilait par dessus tout, mais sur lequel je ne pouvais rien faire. Elle était ainsi et je l'aimais ainsi.

Et puis, il fallait bien qu'une de nous deux ressente quelque chose. Elle avait probablement absorbé toutes les émotions durant notre conception, si bien qu'il n'en restait aucune pour moi. Je ne pouvais l'expliquer qu'ainsi, car je ne ressentais rien. Ni douleur, ni peur, ni joie, ni amour. Je mimais parfois des sentiments au travers ceux de ma soeur, mais la plupart du temps ceux-ci sonnaient faux. Je ne pu trouver parfaite copie que dans la colère, une vague sensation que je comprenais vaguement, ou du moins cet espèce de sentiment de supériorité acerbe que de nombreux Hattori possèdent et qui je pensais me seyait plutôt bien.

Mais allez savoir d'où nous tenions ces particularités, pas de nos géniteurs en tout cas. Filles d'un Hattori ivrogne, de passage entre deux tournées de bars, venu se rincer la nouille entre les cuisses d'une nympho du même clan et qui disparu sagement après l'avoir fouraillé salement. De toute façon, existait-t-il un autre moyen que de prendre son pied autrement, avec ces objets sexuels mis à disposition au bordel à la rigueur ? La baise propre c'était dans les contes pour enfant. Mais la plus digne résidait avec ceux du même sang, ainsi la lignée restait pur. Manque de bol, pour assurer la descendance ma soeur et moi c'était problématique. On ne fait pas un arbre avec deux trous. Cela ne nous empêchait pas de parfois prendre du bon temps ensemble, mais avec cette conscience que nous sommes les premières et les dernières.

Alors que j'étais perdu dans le fil de mes pensées, Reika fit mention de mère, faisant diriger celles-ci vers la dernière fois que nous l'avons vu. Cela remontait à plusieurs années, facile une vingtaine, nous étions âgées de cinq ou six ans tout au plus lorsqu'un tragique accident se produisit au sein de notre maison. Une journée comme beaucoup d'autres, où Reika et moi nous nous amusions et où notre mère était pour une fois présente. Reika avait demandé à notre charmante génitrice qui de ses deux filles elle préférait ; imaginez alors notre surprise quand celle-ci répondu joyeusement : Ma chère Raika, je vous aime toutes les deux pareil.

Menteuse.
Incapable de différencier les jumelles l'une de l'autre. Reika fut choquée par cette nouvelle et, incapable de répondre, me laissa prendre les devants pour assumer cet affront que mère nous faisait. Une dispute aurait peut-être éclatée, en passant par des sanglots et avec comme finalité un pardon accordé. Ca aurait pu se passer ainsi si le sang n'avait pas tapissé le sol de sa couleur écarlate. Notre mère venait de se faire attaquer sous nos yeux de petites filles. Un Kunai planté dans son dos et encore fermement maintenu par la silhouette derrière elle. Notre regard d'enfant souillé par ce meurtre qui venait de se produire mais qui avait étrangement une réponse en écho à l'erreur que la mère venait de commettre.

La scène était morbide. Le corps de la femme tomba à terre, stupéfaite de se faire ainsi trahir par des membres de son propre clan, de sa propre famille. Et de mon regard aussi froid que neutre, j'assistais, impuissante, à la mort approchante de celle qui m'avait donné la vie. Mais au fond de nous, nous savions qu'elle le méritait, et au fond d'elle notre mère en était tout aussi consciente.

Et alors que je retirais l'arme du corps, je la tendis à ma jumelle pour qu'elle finisse ce que j'avais initié, ce qu'elle fit d'un geste vif qui trancha la gorge de mère. Il ne fallait pas jouer avec nous. Nous ne l'aurions peut-être pas tué. Ou pas de si tôt.

Qu'elle aille pourrir au diable cette bouffeuse de queues.

Publié le 22 Juillet 2020 vers 20h

Masochiste

ATTENTION, CE RP PEUT CHOQUER

Contient des scènes d'auto-mutilation et des pensées suicidaires.





Mes yeux rougis par des heures de souffrance et à un manque de sommeil accumulé sur plusieurs jours, fixaient ma cuisse. Je l'a piquait avec une putain d'aiguille sans être capable de m'arrêter, je l'a regardait s'enfoncer dans ma chaire, encore et encore. Ce qu'il est nécessaire de savoir, c'est qu'une aiguille ne blesse pas; elle afflige simplement la douleur. Cette même douleur qui en d'autres situations m'aurait fait grimper au rideau de plaisir. Aujourd'hui, elle ne me faisait rien... Et si cette putain d'aiguille venait chercher mes veines hein ? Je me mis à faire glisser le piquant de mon instrument sur mon avant-bras, suivant le tracé de mes veines. Jamais, je n'avais franchi cette étape, celle qui consistait à me rapprocher de la mort. Non, ce que j'aimais, c'était souffrir, ne pas prendre le risque de mourir. Mais, actuellement, je me sentais vide, entièrement vide, peut-être que me trancher ces saloperies de veine serait ce qui me permettrai de quitter cet état lamentable dans lequel je me trouvais. Mon regard était tout aussi inquiétant que mon état général. Je fixai cette aiguille, l'imaginant déchiqueter ma peau et finir par en sortir les veines de mon avant-bras... Absorber dans cette idée déjantée, je ne réalisai pas que la pointe de l'instrument entamait ça descende, pénétrant tout doucement dans ce putain d'avant-bras...


Je me figeai lorsque mes yeux agrippèrent les traces de sang sur le sol. Mes traces de sang... Je les suivis jusqu'à moi avant de réaliser que le futon était désormais imbibé de se liquide si essentiel à la vie. Je me découvrais nue contre ma jumelle, dans ses bras... Et je finis par regarder mon bras... L'aiguille s'était arrêtée dans celui-ci, laissant un léger filet de sang sortir. J'avais atteint la veine, il ne me suffisait que de la trancher pour arrêter tout cela. Un simple coup net, précis et radicale comme j'en avais mis de nombreux. Comme à maman que j'avais égorgée... Cette simple idée me fit remonter un léger rire bloquer au niveau de ma gorge. Cette salope méritait de mourir, elle préférait la bite à ses filles... Connasse... Je me concentrai à nouveau sur cette fichue aiguille avant d'amener mon regard sur Raika... Je la trouvais belle, tellement belle... Son regard si dur était merveilleux... Mon regard implorait sa pitié, son pardon pour le geste que j'étais en train de faire... J'étais sérieusement en train d'envisager de me suicider pour une salope de gamine attardé ? Non, je ne pourrais jamais abandonner ma "grande sœur"... Je vrillai complètement, mes pensées se mélangeaient entre la volonté de souffrir, trouvant en mon corps un exutoire, celles de vouloir tuer Zanshi ou encore celle de vouloir embrasser ma jumelle tellement je l'aimais... Saloperie d'émotion !


Je restai bloqué l'aiguille dans mon bras, prononçant ces simples mots à ma sœur, tel un adieu ou bien une déclaration d'amour, je n'en savais trop rien:

Dialogue de personnage
« Je t'aime Raika ! »


Et alors, doucement, je retirai l'instrument de ma veine, pour venir le planter définitivement dans ma cuisse... Là où elle aurait dû rester....

Publié le 25 Juillet 2020 vers 22h

Maîtresse
1

/!\ La suite contient des scènes explicites et non-censurées /!\



Alors que mon esprit vagabondait dans de lointains souvenirs, je ne pouvais remarquer la détresse physique de ma jumelle pourtant accolée contre moi ; celle-ci utilisant son corps comme un exutoire à sa tristesse et à sa honte.

J'ignorais pourtant en rien le mal qui la rongeait, et une odeur me tira de cette torpeur infantile qu'on appellait l'enfance. Une odeur que je ne connaissais que trop bien, celle du sang. Une goutte ou deux suffisaient à raviver en moi des sens cachés, un instinct enfoui mais constamment présent. Mes yeux d'or fixèrent la trace de ce liquide pourpre avant de remonter jusqu'à son origine. Un bras, qui n'était pas le mien malgré son apparence trompeuse.

Mon regard fixa un moment l'aiguille qui s'apprêtait à scinder la veine apparente en deux, puis se posa sur la propriétaire de cette folie, dont le geste était pourtant figé dans le temps.

Dialogue de personnage
« Qu'est-ce que tu attends Reika ? Vas-y. Fais-le. Tranches-toi cette veine et succombe comme notre putain de mère. Fais-lui honneur et va la retrouver pour la défoncer une fois de plus. Fais-moi ce plaisir et une fois là-bas tu la salueras de ma part. »


Des pensées terrifiantes me direz-vous ? Futile. Parce que je sais qu'elle n'aura jamais les couilles de passer à l'acte. Car au fond de nous, nous savons toutes les deux que ni notre catin de mère, ni cette connasse de Zanshi ne daignait à ce que l'ont meurt pour elles. Personne n'était digne de sentir le sang des jumelles couler autre que pour le clan Hattori. Jamais une des Reines de Givre ne s'abaissera à un tel acte, encore moi Reika pour qui mon coeur battait uniquement.

Elle était mon ciel étoilé dans la nuit, mon astre chassant les ténèbres, je ne me sentais moi qu'avec elle. Je n'étais moi qu'avec elle. Ensemble nous étions plus que parfaites.
La déclaration de Reika sonnait comme un appel, résonnant avec toutes ses convictions, sa rage et son envie de vengeance mais celles-ci restaient bloquées devant ce mur de sentiments de honte et de culpabilité.

Habituellement je traîte quiconque de faible celui qui écoute ses sentiments et se laisse guide par eux. Les sentiments c'est bon pour les fragiles qui se trouvent des excuses pour leur médiocrité. Mais pas ma Reika. Ses sentiments sont sa force, elle ressent amour comme haine, mépris comme dégoût, elle est un orchestre en symbiose avec son corps.

Je me devais de faire parler son envie de vengeance, de meurtre, qu'elle grandisse en elle pour détruire ce mur futile qui accordait trop d'importance à cette traînée de Zanshi.
Ma main soutenant son bras mutilé, je porta délicatement sa peau écorchée à mes lèvres pour me délecter de ce sang si pur, cet esprit de colère qui s'extirpait vicieusement de son corps.

Et alors que ma langue glissait sur mes lèvres décorées de cette couleur vive, mon visage s'approcha lentement de celui de ma jumelle pour lui rendre son dû. Son amour comme son sang, tout lui reviendra. Elle mérite aussi bien mon coeur, mon âme, que mon corps.

Dans un baiser aussi intense que langoureux, mes bras passèrent dans son dos aux multiples cicatrices pour l'attirer contre moi, comprimant nos deux généreuses poitrines face à face. Et dans un soupir d'excitation, mes dernières pensées allèrent vers celle avec qui je voulais tout partager.

Je ne te le dirai peut-être jamais Reika. Mais bordel, je t'aime.

Publié le 28 Juillet 2020 vers 20h