A l’entrée de la prison, le garde Uzumaki et Kitto voyait s’approcher la silhouette d’un homme réputé dans les services de protection de Konoha. Keisan. Il avait entretenu d'excellentes relations, avec l’ancien chef de la section Rutô et de l’Eda, Shinji et Taram. Il était étrange, pour qui connaissait personnellement le barbu, de voir que les personnes qu’il appréciait gravissait la hiérarchie du village. Présentant la permission de l’Hokage, les deux gardes s’écartaient, le laissant s’engouffrer dans les geôles. Au premier gardien Uzumaki croisé, l’enquêteur demandait :
« Bonjour. Vous pouvez m’apporter les rapports d’interrogatoires d’Uzumaki Kazami ? »
D’un hochement de tête, l’archiviste de la prison fouillait dans la nomenclature de ses dossiers. La discussion menée par le borgne, agrémentait la recherche du geôlier, ainsi que sa journée. Assez rapidement, l’enquêteur déviait sur ses compétences de sceau, et pour cause, il souhaitait qu’il l’accompagne durant l’interrogatoire. Dubitatif, Keisan le convainquait, partageant avec lui ses soupçons : un Fuinjutsu dissimulé sur le corps de la désertrice génocidaire. Le dossier lui était tendu. Dans le silence, il parcourait les informations. Quelques minutes plus tard, il demandait une salle, dans laquelle se trouverait Kazami. Composant quelques mudras, il activait sa pupille derrière son cache-oeil, tout en le gardant clos. L’ex-régent entrait. La porte se fermait. Un applaudissement, saccadée et lent venait accueillir la fugitive. L’entrechoc des deux mains décèlerait, se faisant plus rare, plus gênant.
« A croire que vous n’avez jamais lu mes rapports. »
La mission officieuse que l’ancienne bras-droit de Konoha lui avait confié, consistait à prendre la température du clan Chikara, juste avant la tentative de génocide. A moins qu’il ne s’agissait que d’un moyen d’avoir détourné son regard, sur ce qui se passait réellement. C’en était plaisant de la voir privée de tout pouvoir. La rousse et le barbu avaient un rapport belliqueux, parental et de non-dit. Le dossier cacheté claquait sur la table. Le chef du clan Kitto lui faisait ainsi comprendre qu’il possédait tout ce qu’il y avait à savoir.
Il connaissait déjà sa réaction.
« Mesures particulières. Gardez les sous-vêtements et faites le vous-même, ne me faites pas appeler des gardes. Souhaitez-vous avouer quelque chose qui ne figure pas dans ces dossiers ? Que vous auriez oublié ?.. Et ne prétendez pas ne pas en connaître son contenu. »
Il se plaçait devant l’Uzumaki, semblant examiner l'ensemble de son corps. Il appelait à certaines présentations, comme dos, cou, plante des pieds. Des zones dissimulées, à la recherche d’un sceau. Il réitérerait, cette fois-ci, cache-œil en moins, arborant une cicatrice, et un œil mauve unique. Si un sceau invisible avait résisté jusqu’ici, il n’en était plus rien. Le quadragénaire avait vouvoyé Kazami. Une attitude commune sur lesquels les deux ninja s’étaient mis d’accord après leur querelle. Le passé du mercenaire se ravivait dans ces situations. Un respect, même à quelqu’un qui méritait la mort ou la subissait. Pour Keisan, Kazami allait mourir.
« Vous pouvez reformer le Sceau des Prisonniers. »
En regardant le garde.