Il était la, face à moi, une tasse de thé à la main. Son regard n'était pas aussi dur que beaucoup aurait put le penser, surtout pour un Kaguya à vrai dire. Mais même sans avoir l'air menaçant, il forçait le respect, due à son âge et à son expérience. Il était un homme respectable et respecté. L'heure était grave, en effet. La guerre approchait, les pions se plaçaient et le Mizukage perdait peu à peu la confiance de certains hommes au vu de sa relation plus que douteuse avec la fille Hattori. C'était un non-dit, mais certains ne reconnaissaient plus le Mizukage, et cette défiance provoquerait certainement mutinerie et autres actions suicidaires ou génocidaire. Il n'y avait pas à être devins, ce n'était qu'une histoire parmi tant d'autres qui se répétait inlassablement et les affres de la guerre laissait des cicatrices que l'on rouvrait à chaque occasion.
Grand père semblait être de ce qui n'accordait plus leur confiance au Mizukage. Je m'étais assis à la table, servant mon ainée avec le respect que je lui devais tout en écoutant ses paroles. Je me servais à mon tour, assis droit, mon dos se dressa d'autant plus que ma femme fut mentionné. Mon cœur cessa de battre un instant, une sensation désagréable de sueur froide le long de ma colonne vertébrale. Il voulait que je m'enfuie avec ma femme. Me jugeait-il trop faible pour combattre ? Où plaçait-il sa famille au-dessus même de la loi Kaguya et des intérêts de Kiri ? Cette question me brûlait les lèvres, mais je n'osais pas répliquer attendant le moment où je pourrais prendre la parole. Il marquait un point cependant. J'étais moins impulsif que Nowaki. J'étais moins impulsif que bon nombre de Kaguya même pour dire vrai. Je bu une gorgée de thé, reposant ma tasse à deux mains sur la table dans une respiration avant de regarder l'homme qui me faisait face, le regard sérieux tandis que j'affichais certainement l'expression la plus déterminé qu'il avait était donné de voir sur mon visage.
« Grand père. Je comprends votre sentiment à l'égard de notre clan, mais je reste un homme Kaguya, la fuite est elle seulement envisageable pour moi qui serais recruter pour partir à la guerre au côté de mes frères d'ici peu.
»
Je soupirais doucement, ne voulant ni abandonné mon clan et les miens, ni abandonner la femme qui fait battre mon cœur. Je ne pouvais me résoudre à laisser ni l'un ni l'autre sur l'instant. Je me devais de peser le pour et le contre de chaque solution qui m'étais offerte pour prendre celle qui se trouverait être la plus favorable, ou du moins, la moins pénalisante. D'un coté, une vie fugitive avec ma famille et certains de mon clan, de l'autre coté la mort et l'honneur pour ma femme. L'honneur était il seulement quelques chose que je chassais comme un sauvage, me pavanant et arborant les trophées que j'avais cueillis sur mes ennemies tel un barbare de nos terres natal de l'autre coté de la mer ? Non. Je n'étais même pas aussi sanglant que les Kaguya les plus proche de moi. Mes priorités me revinrent. J'étais un homme du clan Kaguya, mais j'étais aussi l'époux de Kazumi et je serais un jour le père d'un être à qui je transmettrai les préceptes de ma famille. Le clan Kaguya devait perdurer.
« Je ferais ce qui doit être fait pour faire perdurer le nom des Kaguya, mais je veux être sûr et certain que Kazumi sera en sécurité. Je ne pourrais me résoudre à lui faire courir un risque surtout au vu de nos traditions et de son âge. Je me refuse de la laisser entre les mains de personne qui la traiteront comme une Guerrière. »
Mon poing se serra réfléchissant aux conséquences que pouvait avoir l'absence d'enfant pour ma femme approchant dangereusement des 25 ans alors même que la situation devenait des plus tendus. Je ne pouvais pas la laisser devenir une guerrière, mais une grossesse ne se faisait pas sur commande.
Grand père, c'est la seule chose que je demande au clan Kaguya. Je n'ai jamais rien demandé et je me suis toujours battus pour avoir ce que je possédé, mais je ne veux que le meilleur pour ma femme, la future mère d'une descendance Kaguya.