Une entrée fracassante !

Une journée s’était écoulée depuis son retour au camp de la Légion. Après, s’être reposé quelques heures il avait retrouvé son état-major dans la tente de commandement. Tout d’abord il rappela à l’ordre ses subordonnés, en son absence le camp avait quelques peu périclité. Baissant les yeux pour certains, acceptant la critique pour d’autres, les officiers s’y attendaient. Cependant ils n’avaient pas anticipé la suite des évènements.

Masahiro les remercia de leur manque de discipline à leur grand étonnement. Cependant la surprise laissa place à la stupeur quand il leur annonça que ces vacances surprises allaient leur être bénéfique : la Légion repartait en campagne. Cette fois-ci ce ne serait pas aux confins du Yuukan mais au cœur même du fief des Kenketsu : le Prince avait été assassiné, par conséquent un certain chaos allait s’instaurer au sein du clan. Chacun voudrait prendre la place du chef historique qu’avait été le Prince. Et si la nouvelle de la mort du Prince n’était pas encore parvenue aux oreilles des officiers de la Légion elle devait déjà s’être répandue dans la plupart des coures du continent.

Leurs ennemis, quels qu’ils soient, avaient quelques jours d’avance sur eux. Cela ne plaisait pas, mais alors pas du tout au Commandant de la fameuse Légion. Perturbés par cette annonce plus qu’inattendue les officiers de l’état-major peinaient à écouter leur chef. Masahiro claqua du poing sur la table, geste rarissime du vieux vampire d’habitude d’un calme de fer. Il leur servit ensuite un discourt sur la Légion et leur rôle primordial à tous. Il s’adressa à chacun d’entre eux, les mettant tour à tour sur le devant de la scène pour leur rappeler pourquoi IL les avait choisis et pourquoi ils étaient encore SES soldats de confiance. Il conclut en leur demandant de lui renouveler leur fidélité, ce qu’ils firent tous sans hésiter.

Après s’être assuré de la confiance de ses soldats il fit amener une énorme carte du Yuukan dans la tente ainsi que des dizaines de figurines, représentant les forces en présences qu’ils connaissaient ainsi que les lieux stratégiques importants. Il leur expliqua le plan de campagne qu’il avait commencé à mettre au point depuis qu’il savait pour la mort du Prince. Chacun y alla de son commentaire, essayant de contribuer au plan, de l’améliorer de le faire avancer. Ils ne mettraient pas tout au point en une seule nuit mais c’était un bon début. Ils débâtirent pendant des heures de chaque option et bientôt l’astre Solaire pointa le bout de son nez …

Le Commandant fini par congédier les derniers de ses officiers encore présents autour de la carte vers midi. Ceux-ci repartirent sous des ombrelles tenues par leurs subordonnés personnels. A la tombée de la nuit tout le camp serait au courant. On entendrait alors les vampires et autres soldats de Masahiro s’entraîner jusqu’au lever de Soleil, on entendrait aussi les forgerons du camp martyriser leurs enclumes, préparant des armes de guerres.

Sous l’ombrelle tenue par l’aide de camp de Masahiro se tenaient le Commandant et son bras droit : Yun. Malgré l’heure tôtive les deux soldats continuaient de mettre toute leur âme dans l’élaboration du plan de campagne. Arrivant à toute jambe un soldat vint les interrompre : Une vampiresse était aux portes et demandait à voir Masahiro. Ce dernier en demanda une description au soldat et en l’écoutant il devina tout de suite qui était cette femme.


Yun le regarda, il tenta de lui faire comprendre que c’était imprudent, qu’elle pourrait essayer de l’assassiner mais Masahiro balaya ses suppliques d’une main, disant que les Aigles de Sang assuraient sa protection et qu’au moindre geste suspect Sekushi serait mise hors d’état de nuire.

Masahiro rejoignit donc sa tente, s’installa derrière son bureau et se fit servir un grand verre de sang frai par son aide de camp. Enfin, une vampirette à l’allure d’une voyageuse dit son entrée.

Pas facile de traquer un homme, lorsque l'on a pas les bonne faculté, c'est peine perdu, mais heureusement pour la belle vampire, elle avait les bonnes capacités pour ce genre de chose. Et ce n'était pas un homme qu'elle avait traqué, mais une légion. Il était facile de suivre une armée, il y avait toujours un idiot pour faire une erreur. Plusieurs jours d'observation, Masahiro était forcément encore en vie, c'était son blasons sur les tentes et les drapeau. Mais il n'était pas là elle se montrerait quand elle le verrait.

Cela prit quelques jours, mais qu'était quelques jour face aux siècles passés dans la solitude. Elle n'en voulait pas à cet homme, le prince était le responsable, et il était devenu tellement pathétique que la jeune femme avait sa vengeance.

Un beau matin, il arriva, Masahiro était là, elle avait eu raison de ne pas douter. Maintenant elle pouvait se montrer. Demander une audience. Ses hommes était nul en pistage, on reconnaissait bien les soldats trop sur de leur puissance dans ces agissement inconscients. Rapidement elle fût dirigé jusqu'à la tente du chef, c'était bien lui, après un siècle il était toujours là. Elle s'assit gracieusement sur la table de commandement et lui dit.



La jeune femme s'allongea nonchalamment sur la table en continuant de discuter.



Elle était envoûtante, tentatrice, séductrice. Elle avait un talent que le gros des troupes n'avaient pas. Et elle arrivait avec des information sur le Prince, là où tous avaient échoué.



Elle se retourna pour s'allonger sur le ventre, face au visage de l'homme. Son décolleté ne laissait que très peu de place à l'imagination, elle n'y était pas allé par quatre chemin, restait à voir la réponse de Masahiro maintenant.

Sans même le saluer Sekushi s’assit sur son bureau. Ce genre de familiarité déplaisait au plus haut point au Commandant qui se fendit d’une mine quelques peu dégoutée, cependant il avait voulu pendant longtemps recruter Sekushi pour le compte de la Légion. Il la savait capricieuse, elle avait sacrifiée bon nombre de vies sur le chemin de l’ambition et du pouvoir, il valait mieux ne pas la vexer. Toutefois aucun de ses soldats ne ferait ça, si jamais elle rentrait dans les rangs de la célèbre Légion de Fer et de Sang elle devrait éviter ce genre de faux pas, au risque d’en subir les conséquences ...

Masahiro en maître des intrigues reprit vite le contrôle de ses émotions. Pour un court délais ... L’ancienne intrigante lâcha une bombe : selon elle le Prince était en vie ! Le Commandant resta interdit jusqu’à ce que Sekushi le lui fasse remarquer suite à quoi il recouvra ses esprit pour observer la jeune vampire. Il découpa chaque syllabe, scruta chaque trait de son visage à la recherche de quelque chose, à la recherche d’un indice qui démonterait ce qu’elle venait de dire. Mais malgré tous ses efforts il ne vit rien. Il avait été maître espion pour le Prince pendant des siècles il savait déceler le mensonge même chez des personnages aussi manipulateurs que la vampiresse qu’il avait en face de lui. La chose était donc certaine, Son Souverain était en vie.

L’autre profita que son esprit était en pleine ébullition pour s’étaler elle et ses généreux attribus encore plus sur son bureau. Elle soulevait de plus deux points tout à fait valide : la faiblesse actuelle de ses soldats et le manque de talent certain dans le domaine d’expertise de Sekushi. Le premier point était lié au fait que la Légion venait de terminer une campagne contre les Minashigo de la région, les Plages Noires leurs étaient toutes à fait acquises, cela les faisait se relâcher plus que de raison. Le deuxième point n’était pas fondamentalement faux, cependant Shun, le maître pisteur de sa troupe d’élite, les « Aigles de Sang » était de retour il aurait dû la détecter. Menfin ... il avait dû le protéger pendant plusieurs jours d’affilé, il avait dû baisser sa vigilance à l’entrée du Camp ... À moins que Sekushi ne se soit améliorée ? Il espérait que ce soit la deuxième option, d’autant plus qu’elle lui proposait de travailler pour lui. Enfin.

Se prenant au petit jeu de la belle vampire il se pencha vers elle et de son index il releva la menton de la femelle vampire :


Il se leva ensuite de son siège et se plaça à l’entrée de sa tente, observant ses soldats ainsi que le paysage environnant. Droit et les deux bras croisés dans le dos il réfléchit. Si le Prince était vivant alors il n’avait plus besoin de retrouver son Héritier. C’était pour cela qu’il avait demandé à son bras droit de former une équipe d’élite. Toutefois cette équipe pouvait aussi servir à retrouver le Prince.

Sans même se retourner il dit à Sekushi :


Le ton avait drastiquement changé, soudain le ton approprié pour la coure et ses intrigues avait été remplacé par celui drastiquement plus froid d’un officier face à un subordonné. Masahiro fit venir son aide de camp et lui dit de s’occuper du nouveau décurion comme il fallait. Il lui trouverait une tente, un repas chaud, et lui remettrait son matériel, s’il faisait preuve de zèle peut-être même qu’il lui ferait visiter le camp.

Les choses devenaient intéressantes ... Cette journée avait été riche en information, d’abord il avait appris par un espion que Hatsuharu était politiquement hors jeu, puis il avait commencé à mettre au point un plan de conquête, enfin il avait recruté une de ses cibles importantes et il savait désormais que le Prince était en vie.

Le pouvoir, c'était ça qui donnait du plaisir à Sekushi, et en étant promo de la sorte, la jeune femme venait de prendre énormément de plaisir. Tellement que seule elle se serait sans doute laissé aller sur la table. mais pas question de tel familiarité face à son nouveau commandant. Les chose était clair, et le ton était devenu bien plus militaire tout à coup. La jeune femme se leva avec grâce et sensualité, chose qui était naturelle chez elle. Puis elle passa tel une mise au niveau de Masahiro. Elle était tellement séduisante et envoûtante. Et elle savait qu'il était l'un des seuls à ne pas être sous son charme. Pour preuve, l'aide de camp la regardait déjà comme une homme affamé regarderais un steak. La belle avait l'habitude et se contenta de passer devant lui en disant.



La belle fit rapidement le tour du campement, pour le plus grand plaisir de l'aide de camp qui ne lâchait pas les courbes de la belle des yeux. Celle ci rejoignit alors sa tente attendant les prochain ordres.