Va-t-en, humain !


HRP : Le RP se déroule pas exactement à Kozan, mais dans les alentours de la ville.


Une journée glaciale. Les temps durs de l'année arrivaient tranquillement, alors que la neige recouvrait déjà les montagnes et les plaines. les températures chutaient sans s'arrêter, offrant des dures nuits à passer dans le froid. La Minashigo redoutait souvent ce moment de l'année, le plus difficile selon elle. Vivre seule, rejetée, et sans toit n'était pas une vie simple, et encore moins lorsque le froid engourdissait ses membres, une fois le soleil couché. C'était sans aucune doute sa punition, son crime étant d'être née différente, comparée à divers monstres auxquels elle pouvait ressembler. Elle faisait partie de ses Minashigo qui n'étaient pas complètement des monstres, conservant une apparence humaine, avec néanmoins plusieurs spécificités de monstre.

Une queue, des griffes, des cornes, et des écailles sur plusieurs partie de son corps, du menton jusqu'à la poitrine, sur ses jambes et bras, et également dans le dos. Plus elle grandissait, et plus ses écailles grandissaient, recouvrant de plus en plus une plus large zone. Qu'elle le veuille ou non, elle était un monstre. Le monde l'avait décidé, et elle n'y pouvait plus rien. Elle devait vivre dans ce corps, et cet esprit tourmenté. Le moindre besoin primaire trop persistant pouvait la faire dérailler. Le moindre signe de rejet pouvait déclencher un carnage sans précédent. Elle ne pouvait même pas mettre fin à ses jours, sans que sa véritable nature reprenne le dessus pour continuer de la faire souffrir.

Seule, Aïko errait dans les montagnes, s'étant installée dans une cavité rocheuse à peine protégée des intempéries, à même le sol. Une situation précaire, mais nécessaire. Elle ne pouvait pas vivre avec les hommes, sans qu'elle ne fasse un mauvais pas. Et ici, personne ne venait réellement. De toute manière, si quelqu'un s'y aventurait, il fuyait aussitôt... Sur la paroi de son lieu d'habitation, elle gravait du texte complètement sans aucun sens à l'aide de ses griffes. Les voix qu'elle entendait dans sa tête résonnait, et elle le retranscrivait. Elle-même ne comprenait pas tout, et ignorait qui était cette voix. Se moquait-on d'elle ? À cette seule pensée, que quelqu'un puisse se moquer, elle frappa violemment la paroi rocheuse, s'éclatant une écaille, et la faisant souffrir.

Dialogue de personnage
« Arrête... Ne me parle plus... Va-t-en ! »


Sa voix résonnait dans la petit caverne, ce qui la fit trembler davantage. Cette voix qui résonnait, comment pouvait-elle savoir si c'était toujours la sienne ? Et si elle était en réalité cette voix dans sa tête ? Mais alors, qui venait de demander d'arrêter ? À genoux sur le sol, elle s'attrapait les cheveux, tirant sur plusieurs de ses mèches. Elle se faisait souffrir, pour reprendre ses esprits. La souffrance la rattachait à la réalité, aussi sordide soit-elle.

Néanmoins, quelque chose d'autre attirait son attention. Au loin, elle voyait quelque chose... ou plutôt, quelqu'un approcher. Il était trop loin pour bien le distinguer parfaitement, si ce n'est qu'il semblait abaissé, comme s'il récoltait quelque chose. Aïko observait cette silhouette au loin, jusqu'au moment où il regardait dans sa direction. Son cœur manquait de s'arrêter, alors qu'elle se rabattit sur le côté de son trou dans la montagne, adossée à la roche.

Dialogue de personnage
« Il t'a pas vu... Non il m'a pas vu... Il va juste faire demi-tour. Comme tout le monde... Va-t-en... Toi aussi... »

Publié le 15 Août 2020 vers 15h

Prince éphémère

Les nuits commençaient à se faire de plus en plus froides. Tu le savais, mais toi et Kitai ne devait pas s’attarder ici. Si vous vouliez éviter les crocs de l’hiver montagnard, il fallait vite retrouver la trace de Gaikotsu Masaru. Le temps devenait de moins en moins clément, et ce n’était pas qu’une simple métaphore lorsque l’on savait que la maladie te rongeait chaque jour un peu plus.

Tu avais donc accéléré les choses. Tu travaillais la journée à mi-temps dans une clinique médicale proche, et tu travaillais également dans le bas-fond de la ville. Là-bas, en plus de soigner ceux qui ne pouvais par le faire en plein jour ou n’en avait pas les moyens, tu pouvais apprendre plus de chose sur les différents trafics, en t’intéressant notamment au matériel médical. Et tu trouverais peut-être une piste sur Gaikotsu Masaru. Cet homme n’était pas du genre à laisser ses travaux sans suite…

Mais la seule chose que tu avais pu dégoter de « fiable », notamment par sa récurrence, c’était qu’ils étaient quelques parts dans les marécages de Taki. Mais sans plus ample précisions, c’était un peu chercher une aiguille dans une botte de foin. Une quête désespérée pour un shinobi désespérée. Le destin était ironique, mais il commençait à tourner. Tu n’étais plus seul. Tu voyageais avec Kitai, et surtout, avec le Prince des Kenketsu. Et tant qu’il subsistait dans cette bouteille, soigneusement gardé par le singe qui était bien plus fort que toi, tu avais une chance de trouver une solution à ton problème.

Mais alors que tu récoltais des plantes afin d’en extraire les essences, tu entendis une voix plaintive non-loin. Instinctivement, tu tournas la tête vers l’origine du bruit. Puis, tu te déplaças prudemment rejoindre les échos de douleurs. Ils te dirigèrent vers une petite cavité rocheuse. À l’intérieur, il semblait y avoir une… Chose. La voix était féminine, et elle parlait. Pourtant, ce que tu voyais ne te semblait pas humain. Elle avait quelque chose en plus qui ne devait pas être là.

Une queue.



Tu ne voyais pas bien dans la pénombre, tu n’avais que ta cape à capuche sur toi. Ta main se posa sur ta lanterne de poche, accrochée à ta ceinture. Tu aurais pu allumer la lumière, mais tu pouvais imaginer que cette « créature » parlant le langage des hommes, était là pour fuir la lumière.tu Une vampire ? L’idée te traversa l’esprit. Tu restas en dehors de la caverne.

Dialogue de personnage
« Vous… Vous allez bien ? »


Tu te risquais à entrer en contact avec la chose. Tu étais médecin, et elle avait visiblement mal. Et chaque être vivant, sans distinction, avait le droit d’être soigné.

Dialogue de personnage
« Je… Je suis médecin… N’ayez pas peur… Je peux vous aider… »


Pour la mettre en confiance, tu levas ta capuche, dévoilant des cheveux blonds, et des yeux rougeoyants. Ton regard était d’une neutralité sans faille. Ou peut-être pouvait-on distinguer un éclat de curiosité, tant cette « chose » t’intriguais.

Ta curiosité était une force autant qu’une faiblesse. Il fallait juste espérer que ce monstre ne soit pas trop dangereux.

Publié le 15 Août 2020 vers 15h


Le pire était en train d'arriver. Non seulement, elle avait été vue, mais en plus la silhouette s'approchait. Allait-elle devoir fuir de sa place qu'elle avait élu comme domicile ? Est-ce qu'il la laisserait fuir ? Devrait-elle le tuer ? Rien qu'à cette pensée, la jeune femme serrait les poings, se frappant l'arrière du crâne sur la paroi rocheuse à laquelle elle était adossée.

Dialogue de personnage
« Souffre... Reprends-toi... »


Elle s'était frappée assez fort, pour faire échapper cette idée de meurtre qui venait de germer dans son esprit. Cela peut paraître curieux pour bon nombre de Minashigo, mais Aïko n'aimait pas tuer. Elle n'aimait ni le massacre, ni le sang, et encore moins sa situation. Elle ferait n'importe quoi pour se libérer de ce corps de monstre, de se guérir de cette folie... Tout ce qu'elle voulait, elle, c'était d'avoir une vie normale. Elle voulait pouvoir être avec les hommes, avant que son physique de monstre ne la consume entièrement. Elle s'accrochait à cet espoir, qu'un jour, ce miracle lui parvienne... sans pour autant avoir la moindre idée de ce qu'elle doit faire pour obtenir ce dit miracle.

Alors qu'elle détournait le regard, elle attendit une voix. Ce n'était pas une voix dans son esprit, pour une fois, mais bien une voix venant de l'extérieur. La voix d'un jeune homme. En l'entendant, elle s'arrêta de bouger, prise de peur. Lorsque cet homme la verrait, il fuirait, comme tous les autres. Les monstres font fuir les hommes, et tout ce qu'on raconte sur les Minashigo n'aidait en aucun cas sa situation. Dans un sens, comment leur en vouloir, quand la quasi-totalité de ces monstres ne vivent que pour tuer et pour la destruction ?

L'inconnu continua, malgré son silence, se présentant comme étant un médecin. Il prétendait pouvoir l'aider ? Personne ne le pouvait. Comment un simple homme pouvait-il l'aider ? Ils n'étaient bons qu'à partir en courant, ou chercher à la tuer. Et quand bien même ce ne sont pas ses réelles intentions, comment pouvait-il l'aider sans même savoir du mal horrible qui l'avait affectée ? Personne ne pouvait aider Aïko, et surtout personne ne le voulait.

Dialogue de personnage
« N-N'approchez pas... »


Elle se risquait de le regarder, tournant son visage vers le sien. Elle le vit. Un jeune homme aux cheveux blonds, qui l'observait. Il ne semblait par armé, et ne donnait pas l'impression de lui vouloir du mal. Était-il donc sincère, en disant vouloir l'aider... ?

Dialogue de personnage
« Non... Vous ne pouvez pas m'ai... m'aider... Vous feriez mieux de partir, humain. Je... Je ne sais pas combien de temps je saurais garder contrôle... »


Parler de contrôle était un grand mot. Il pouvait voir la jeune femme détourner le regard, agitant frénétiquement ses griffes, raclant sur la roche de la caverne.

Dialogue de personnage
« Je... Je ne veux pas vous faire du mal. Et je ne peux pas... calmer ma peur... »


Elle avait peur d'autrui, mais aussi surtout d'elle-même. À cette pensée, elle l'entendit... la voix.

« Si tu as peur, alors tues-le… Son sang… Sa chair… »

En entendant cette nouvelle voix, la monstre se tenait la tête, criant de détresse et de souffrance. Elle attrapa son bras qu'elle se mit à mordre sauvagement. Elle ne voulait pas blesser quelqu'un d'autre qu'elle, et seule sa souffrance lui permettait de reprendre ses esprits.

Publié le 15 Août 2020 vers 17h

Prince éphémère

Tu écoutais la réponse de l’ingénue. Souffre… Souffrir pour réussir à pouvoir se reprendre ? C’était une chose étrange. Était-elle sous l’emprise d’un Genjutsu ? Il était vrai que dans ce cas, cela avait un certain sens. Mais tu ne voyais personne qui aurait pu être responsable d’un tel tour. Alors, ce qu’elle disait avait moins de sens.

Tu ne bougeas pas. Malgré la violence de l’image d’une automutilation dont faisait preuve l’inconnue, tu restas de marbre. Il ne fallait pas paniquer, surtout pas dans cette situation. Si elle voyait ne serait-ce qu’un indice changeant ton état émotionnel, cela pourrait faire dérailler la situation. Tu ignorais si Kitai était dans les parages. Peut-être qu’il te surveillait, pour être sûr de pouvoir accourir si jamais tu étais en danger ?

Non, tu pouvais te débrouiller seul. Tu l’avais déjà montré au cours de ces années hors de Kiri. Alors à son injonction, tu reculas d’une poignée de mètres, lentement et prudemment, tout en gardant un œil sur elle. Et tu posas un genou à terre.

Dialogue de personnage
« Je ne bouge pas. Regarde, je reste juste ici. »


Ta voix était douce. Presque juvénile. Tu lui offrais suffisamment d’espace pour pouvoir s’enfuir, si elle le désirait. Mais tu la fixais, toujours avec un regard de neutralité bienveillante. Comme si tout ce qui se déroulait était normal. Que ce qu’elle ressentait, que sa réalité, était acceptable, plausible, et partagée.

Dialogue de personnage
« N’ayez pas peur. Essayer de vous concentrer sur ma voix. Vous avez la liberté d’agir. Vous pouvez sortir, et vous aurez encore plus d’espace si jamais c’est ce dont vous avez besoin. »


Tu fixais la jeune femme, et tu affichas un petit sourire bienveillant. De ce que tu savais, ce qu’elle avait dit ressemblait fort à un délire. Peut-être était-elle une psychotique schizophrène en pleine crise ? Il fallait alors agir méthodiquement.

Dialogue de personnage
« Entendez-vous des voix, ou voyez-vous des images qui vous demande de faire quelque chose ? N’essayer pas de les chasser. Écoutez, et dites-moi ce qu’elle vous dise. Puis, reconcentrer vous sur ma voix. Je comprends votre difficulté à vous contrôler, mais vous semblez aussi humaine que je le suis, et je ne peux pas vous laisser là. »


Tu tendais la main.

Dialogue de personnage
« N’oubliez pas, concentrer vous sur ma voix. Lorsque le calme sera revenu, essayer de venir prendre ma main si vous le souhaitez. Petit à petit, à votre rythme. »


Puis, tu fredonnas une douce chanson. Tu aimais bien chanter, cela te permettait de mieux te concentrer. Peut-être que cela aurait l’effet escompté sur elle aussi. Puis, tu commenças.



Dialogue de personnage
« Pose ta tête,
Et je te chanterai une berceuse
Retourne aux années,
De loo-li lai-lay.

Et je chanterai pour t'endormir,
Et je chanterai pour toi demain,
Sois bénis avec amour,
Pour la route que tu prends.

Puisses tu naviguer loin,
Vers les lointains champs de fortune,
Avec des diamants et des perles,
À ta tête et à tes pieds.

Et puisses-tu ne jamais avoir besoin,
De bannir la malchance,
Puisses tu trouver la gentillesse,
Dans tous ceux que tu rencontres.

Puisse-t-il y avoir toujours des anges,
Veillant sur toi avec attention,
Te guidant à chacun de tes pas,
Te protégeant et te gardant,
Sauf de tous maux,
Loo-li loo-li lai-lay.

Puisses tu apporter l'amour,
Et puisses tu apporter le bonheur,
Être aimé en retour,
Jusqu'à la fin de tes jours.

Maintenant, tombe dans le sommeil,
Je n'ai pas l'intention de t'emprisonner,
Je serais juste assis pour quelque temps,
Et je chanterai loo-li lai-lay.

Puisse t-il y avoir toujours des anges,
Veillant sur toi avec attention,
Te guidant à chacun de tes pas,
Te protégeant et te gardant,
Sauf de tous maux,
Loo-li, loo-li, lai-lay.
Loo-li loo-li lai-lay. »


Tu ignorais si cela allait avoir l’effet souhaité, il ne te restait plus qu’à le découvrir.

Publié le 15 Août 2020 vers 17h


Personne ne pourrait prédire ce qui pouvait arriver, lorsque Aïko croisait la route d'un humain. À tout moment, elle pouvait perdre le contrôle, et l'attaquer. Et si jamais cela arrivait, il devrait se défendre, fuir, ou mourir. Lorsque la bête est déchaînée, son attention n'est focalisé que sur une seule chose : sa proie. En toute logique, ce jeune homme devait partir. Et c'est en toute illogique qu'il ne le fit pas. Pour une raison qu'elle ignorait, celui-ci semblait bien déterminé à rester, pour venir en aide à la monstre aux écailles. Était-ce de la folie de sa part ? Non, la seule folie était la sienne. Celle qui la poussait à souffrir, à se blesser, au risque de tuer et répandre le sang.

La Minashigo risqua un nouveau regard, en direction du prétendu médecin. Il tentait de rentrer en contact avec elle, d'établir un rapport de confiance entre elle et lui. Il posait même un genou à terre. Son sang ne fit qu'un tour.

« Position de faiblesse... »

Cette voix résonnait, alors qu'elle se tenait le crâne. Elle ne voulait pas céder, mais il était vrai que dans cette position, il pourrait difficilement réagir s'il lui prenait l'envie de lui sauter dessus.

Néanmoins, elle n'avait rarement vu un humain aussi bienveillant envers elle. Peut-être était-ce car il ne l'avait pas encore vu complètement. Il s'attendait à parler à une humaine, pas à une abomination.

Dialogue de personnage
« Si... Si jamais je sors... C'est dangereux. Pour vous... Relevez-vous, je vous en prie... »


Elle essayait bien de l'écouter, et de se concentrer sur sa voix à lui. Cela restait néanmoins dangereux. Elle ne voulait pas blesser une personne qui cherchait à lui venir en aide. Tout comme elle ne souhaitait pas qu'il la considère ensuite comme un monstre. Sa prochaine interrogation la fit néanmoins frémir. Si elle entendait des voix ? Voulait-il vraiment savoir que ces voix qu'elle entendait, lui exigeait la mort de ce pauvre médecin ? Et puis, il la considérait humaine ? C'est alors qu'il n'avait, effectivement, pas bien vu à qui il avait à faire.

Elle ne trouvait pas les mots pour lui expliquer, mais restait tout de même concentrée sur sa voix, comme il lui avait indiqué de faire. D'une certaine manière, il pensait que ça pourrait l'aider, et cela se pourrait bien. Tant que les voix dans sa tête ne prennent pas le dessus, c'était bon.

Alors qu'elle se concentrait sur la douce voix de son visiteur, elle fut surprise de l'entendre se mettre à chantonner une berceuse. Une berceuse aux paroles plutôt bien ciblées, à certains couplets, au sujet de la situation d'Aïko. Elle profitait de cette mélodie, apaisant un peu sa peur et ses craintes. Elle passait sa main le long de son bras, la peau brisée sous ses dents. La douleur la brûlait, mais elle restait attentive au chant du garçon. De toute manière, ce n'était pas comme si elle n'était pas habituée à avoir des blessures comme celles-ci...

Lorsqu'il termina, la jeune femme restait silencieuse, calme. Elle hésitait. S'enfoncer dans cette cavité, ou bien se risquer à sortir en présence d'un individu humain ? Sa peur s'était peu à peu transformée en curiosité, si bien qu'elle fit quelques pas dans la lumière du jour, montrant son physique atypique à son interlocuteur. Il pouvait y voir ses écailles sur son visage, ses deux cornes ainsi que sa queue, mais aussi ses griffes.

Dialogue de personnage
« Je... Je n'ai rien d'une humaine. »


La Minashigo observait la main tendue, mais ne la saisissait pas. À vrai dire, elle craignait à tout moment de déraper, bien que la douceur de sa voix, de ses paroles, ainsi que de son chant, semblait avoir légèrement apaisé son état de crise.

Dialogue de personnage
« J'entends des voix, oui... Elles me réclament du sang, et la mort. Elles veulent que je vous tue. Mais... Je n'en ai pas envie, j'essaye de me contrôler, mais... c'est très difficile. Je ne veux faire de mal à personne... »


Prenant sur elle, elle eut le courage de relever son regard, afin de le regarder un peu plus dans les yeux. Rares étaient les fois où elle pouvait se permettre de regarder un homme dans le blanc des yeux, mais elle avait besoin qu'il voit clairement ce qu'elle était réellement, afin qu'il ne se fourvoie pas. Il devait prendre conscience du danger.

Dialogue de personnage
« Votre voix a quelque chose d'apaisant. Votre chant est profond, et sincère... Mais voyez-vous, je n'apporte que la peur, le sang et le carnage. Je n'ai aucun amour à offrir, ni même à recevoir, et personne n'est disposé à me protéger, tout comme je ne suis disposée à protéger personne. Vous êtes la première personne qui chante pour moi, mais sans doute la dernière également. Les hommes ne peuvent m'accepter pour ce que je suis... Et je ne peux que les comprendre. »


Cette fois-ci, à des pensées comme celles-ci, la voix dans sa tête ne vint pas l'interrompre. D'ordinaire, ce sujet peut mener à des crises, d'une certaine intensité. Il n'en était rien cette fois, comme si la voix de ce garçon avait quelque chose de bien plus mystique qu'il n'y paraîtrait. Était-ce seulement sa bienveillance, qu'il retranscrivait dans sa voix ? Ou quelque chose d'autre ?

Dialogue de personnage
« Et maintenant que vous voyez ce que je suis réellement, qu'allez-vous faire ? Comprenez-vous mieux le danger que je représente ? Vous pouvez partir, je ne vous en tiendrais pas rigueur. C'est d'ailleurs ce que je vous conseillerai... »


Aïko regardait le sol, d'un regard triste, tout en tenant son bras blessé.

Dialogue de personnage
« Lorsque la voix reviendra, elle ne sera pas contente de vous voir toujours en vie. Elle va me faire perdre la tête. Vous ne méritez pas ça... »


Et il était donc préférable qu'il s'en aille. C'était mieux pour tout le monde. Il devait se concentrer sur sa survie, plutôt que sur la situation désespérée de la jeune Minashigo.

Publié le 15 Août 2020 vers 22h

Prince éphémère

À la demande de la femme, tu te relevas. Il ne fallait pas l’effrayer, ni l'a stressée, alors tu t’exécutas, lentement et méthodiquement. Tu étais calme, tu n’affichais pas de peur, simplement une prudence bienveillante. Il ne fallait surtout pas que tu hurles, ou que tu laisses transparaître une émotion déstabilisante. Fort heureusement, ta personnalité rationnelle avait toujours anesthésié tes émotions. C’était uniquement en présence du Singe que tu affichais un peu plus tes émotions.

À la lumière du jour, tu vis un peu plus la créature. Malgré toi, ton regard brillait non pas de peur, mais de curiosité. Il s’agissait d’une sorte de femme-dragon, ou d’une femme lézarde. Il était difficile, même pour toi, de la rapprocher précisément d’un animal commun. Alors tu te fixas sur la femme-reptile, c’est ce qui s’y approchait le plus, les excroissances cornues en moins.

Calmement, tu écoutais la femme aux écailles s’exprimer. Elle souffrait visiblement d’un délire hétéro-agressif dissociatif, et d’hallucinations principalement auditives. Ces hallucinations lui demandaient de répandre le sang et la mort. Un classique qui était paradoxalement surprenant lorsqu’on observait la créature. Paradoxale, car c’était à la fois peu surprenant de par son apparence « monstrueuse », mais surprenante, car ce délire était relativement commun chez les hommes.

Pourtant, elle avait indéniablement un bon fond. Le sang et ses pulsions lui étaient insupportables. Cela te rassurait. Tu n’avais pas à faire à un monstre sanguinaire, enfin, pas totalement. Il y avait espoir de guérison avec elle, beaucoup plus qu’il n’y en avait avec toi.

Alors à ses questions, tu la fixas simplement, avant de lui dire.

Dialogue de personnage
« Je vais vous soigner. Voilà ce que je vais faire. Je connais vos symptômes. Vous souffrez d’un mal que l’on nomme : Délire hétéro-agressif dissociatif, avec présence d’hallucinations auditives. Un traitement à base de neuroleptique, typique ou atypique semble adapté, puisque vous souffrez peut-être de schizophrénie. Il faudrait que je passe un peu plus de temps avec vous pour comprendre la nature de votre mal, afin de vous prescrire un traitement avec une posologie adaptée. »


Ton regard changea, tu entrais dans des explications scientifiques. Ta « véritable nature », lorsqu’on te connaissait un peu mieux.

Dialogue de personnage
« L’anxiété joue aussi énormément sur la présence des symptômes positifs. Je pourrais également vous prescrire des anxiolytiques pour ce problème, si vous le souhaitez. Ou un traitement à base de phytothérapie, comme de la Passiflore ou de l’extrait de camomille et tilleul. »


Tu reposas ton regard sur elle.

Dialogue de personnage
« Vous me semblez bien plus humaine que bon nombre d’humains que j’ai rencontré. Certes, vous avez subi des transformations physiques importantes, mais en supposant que celle-ci n’incombe aucune modification majeure de votre métabolisme, engendrant des incompatibilités psychopharmacologiques, je devrais être capable de vous soulager. Du moins, d’éteindre ces voix envahissantes. »


Dialogue de personnage
« Et puis, mise à part votre apparance physiques, vous disposez du langages, et d'un raisonnement qui semble tout à fait proche du notre. »


Mais une question te brûla les lèvres.

Dialogue de personnage
« J’aimerais savoir… Connaissez-vous l’origine de vos transformations ? Une substance pour vous soulager ? Possédez-vous et utilisez-vous le chakra ? »

Publié le 16 Août 2020 vers 15h


Ses mots résonnaient en elle, faisant naître un sentiment bien étrange. Alors qu'elle pensait qu'il ne voulait que la soigner pour son bras, il commençait à lui parler plus en détail, avec des mots bien trop compliqués qui échappaient à sa compréhension, de ce mal qui lui hantait l'esprit. Elle le fixait alors. Elle qui ne cherchait qu'à guérir de ce mal, est-ce que cet homme pouvait lui apporter la solution à son épineux problème... ?

C'était difficile à déterminer. Elle avait toujours été seule face à ce problème, et jamais personne ne lui a apporté ne serait-ce que l'espoir d'en guérir un jour. Néanmoins, ce garçon semblait posséder des connaissances qui la dépassaient. Bien qu'elle ne comprit même pas la moitié de ce qu'il racontait, elle pouvait déterminer que lui, savait de quoi il parlait. Elle baissait les yeux au sol, te tenant le bras.

Dialogue de personnage
« Je... Je dois vous avouer que je n'ai pas compris tous les termes que vous avez employé. Mais il est vrai que lorsque je me sens anxieuse, ce phénomène a tendance à se produire. À moins que ce soit l'inverse, que ce phénomène entraîne mon anxiété... je ne sais pas trop. »


Elle n'était sûre de rien. Dans cette vie, tout lui semblait incertain, elle n'avait même pas le contrôle complet sur sa propre vie. Tout ce dont elle était sûre, c'est que la souffrance qu'elle ressentait était bien réelle.

La suite de ses paroles était perturbante. Entendre cela d'un humain avait un côté apaisant, mais un autre complètement amer. Elle, plus humaine que bien d'autres humains ? Les autres humains n'avaient ni cornes, ni queue, ni écailles... Et si elle était plus humaine qu'eux, pourquoi c’était elle que l'on rejetait sans cesse ? Cela n'avait pas de sens. Elle l'écoutait entièrement, se mordant la lèvre, le goût de son sang se répandant lentement dans sa bouche.

Dialogue de personnage
« Excusez-moi de devoir vous contredire, mais je n'ai rien d'une humaine. J'imagine que vous me dites ça pour me rassurer, et c'est louable de votre part... Mais les faits sont là : je possède des cornes, une queue, des écailles sur ma peau et des griffes aiguisées. Vous autres, humains, n'avaient rien de tout ça. Les hommes me rejettent, parce que je suis différente. Parce que je suis un monstre. Je ne peux vivre au sein de votre société, car on m'en chasserait aussitôt. Et si jamais quelqu'un daigne m'accepter, je finirais par exposer sa vie à un terrible danger, celui que je représente. Tout le monde n'est pas aussi compréhensif que vous l'êtes, médecin. »


Elle soupirait doucement, affichant une mine un peu plus triste.

Dialogue de personnage
« Je parle malheureusement en connaissance de cause... Ma famille m'a abandonné à cause de ma différence. Une vieille femme m'a élevé, mais j'ai attenté à sa vie, avant de m'enfuir. Et depuis, les hommes me fuient en me voyant. Je suis condamnée à devoir vivre seule... »


Elle repensa un instant à ses interrogations. Elle était bien déterminée à lui dire toute la vérité, malgré le léger grognement qu'elle pouvait entendre retentir dans sa tête. La bête était pour l'instant calmée, si on partait du principe qu'elle n'en était pas une...

Dialogue de personnage
« Je suis née comme ça. Il ne s'agit pas d'une transformation... mais bel et bien de mon véritable corps. Je ne me transforme pas en monstre, j'en suis une... Connaissez-vous le terme Minashigo... ? Si cela vous parle, j'en suis une. Le destin a décidé de me faire naître avec cette maladie, et j'en paie les conséquences chaque jour qui passe maintenant. Aucune substance n'a jamais su me soulager... À ma connaissance, il existerait des champignons de chakra sur les plages noires, capable de nous soulager... Mais je n'en ai jamais vu la couleur, et le lieu est surveillé par de nombreux Kenketsu, qui cherchent à nous éradiquer. »


En comptant cela, elle s'adossait à la paroi rocheuse, risquant un regard tourné vers le médecin devant elle.

Dialogue de personnage
« J'ai déjà croisé d'autres personnes dans mon cas... la plupart d'entre eux se laissent aller à leur pulsions, semant chaos et destruction... sans aucune retenue. Nous sommes physiquement des monstres, et la folie nous guette tous... mais je pense que dans le fond, nous cherchons tous à notre manière d'en guérir. Moi la première... Si j'essaye tant bien que mal de ne pas céder, c'est... pour... hgn... »


Sa tête la lança soudainement, comme si un violent et strident son lui traversait les tympans. Elle se tenait frénétiquement la tête, et souffrait, si bien qu'elle lâchait un hurlement, comme celui d'une bête...

Publié le 01 Septembre 2020 vers 15h

Prince éphémère

Dialogue de personnage
« Les deux phénomènes peuvent se nourrir l’un l’autre. Vous êtes anxieuse, et à raison, de vous risquer adopter ce genre de comportement hétéro-agressif incontrôlable pour vous. Et cela vous stress. Le stress accentuant le risque de vous voir perdre le contrôle, vous êtes plus anxieuse, etcetera. C’est très humain, tout ça. »


Tu fixais la jeune femme, qui physiquement, devait être dans la vingtaine. Enfin, dans l’hypothèse que sa transformation physique extraordinaire ne détraque pas le processus naturel de vieillissement ? Tant de possibilité, tant de potentiel, tant d’avancée que tu pouvais faire dans tes recherches. Tu essayais tant bien que mal que de réprimer cette pensée égoïste, mais malgré toi, tu ne pouvais t’empêcher de ressentir une légère excitation à travailler sur un nouveau type de corps humain, et donc potentiellement, un nouveau type de chakra.

Mais les inquiétudes de la jeune femme t’étaient totalement compréhensible. Personne ne pouvait voir ce genre de curiosité d’un autre prisme que celui de la peur. Tu écoutais son histoire, essayant de comprendre le tenant et les aboutissant de sa maladie. Elle dit être née comme ça, avec ces excroissances. Une malformation génétique ? Congénitale ? L’hypothèse d’une mutation n’était pas à écarter. La maladie, ou les êtres humains atteint de cette dernière, était donc des « Minashigo », les orphelins. Puisqu’il en était ainsi, tu reprendrais ce terme.

Les champignons de Chakra, par contre, tu connaissais. Et la dame se trompait. Certes, il y avait une forte concentration de ce type de champignon extrêmement rare aux alentours des plages noires, mais pas seulement. L’hypothèse la plus populaire était qu’ils pouvaient pousser de manière aléatoire, tant que l’environnement était sombre, humide, comme des grottes et des cavernes. Ceux proches des plages noires étaient donc idéales.

Également, l’effet de ces champignons était une confusion mnésique importante, et un changement momentané de la nature du chakra. Tu le savais, car tu avais étudié un long moment, et encore aujourd’hui, la question de la nature du chakra. Et ces champignons étaient une bonne piste en tant que réactif pour provoquer un changement la nature profonde du chakra. Et donc, guérir des maladies du chakra. Mais tout cela n’était qu’hypothèse. Par contre, éradiquer par les Kenketsu ? Tu en glisserais, au moment voulu, un petit mot au Prince.

Mais soudainement, la Minashigo se tint la tête. Tu fis un petit mouvement en arrière, avant de lui demander.

Dialogue de personnage
« S’il vous plait, regarder-moi, et concentrer vous sur ma voix. »


Tu n’aimais pas utiliser ton chakra, mais cette fois, tu n’avais pas le choix. Tu libéras une partie de ton intense chakra, mais de manière diffuse dans tes cordes vocales. Une illusion transmise par ta voix.

Dialogue de personnage
« Imaginez que nous sommes sur une plage, le doux son de la mer vous berce. Le sable fin et chaud sous vos pieds chatouille vos orteils. Une douce brise d’été se lève, et caresse votre visage. L’environnement est paisible, tout comme vous. »


L’illusion était désormais construite. Alors, tu lui demandas.

Dialogue de personnage
« Allez-y, ouvrez les yeux. »


Si elle le faisait, elle pouvait découvrir ce monde imaginaire, fruit d’une dépense de chakra assez conséquente. Une utopie dans un monde brutal, et violent. Peut-être qu’elle pourrait alors se sentir mieux. Et continuer la conversation.

Dialogue de personnage
« Ça va mieux ? »

Publié le 04 Septembre 2020 vers 12h


Le médecin pensait que c'était très humain, de ressentir ce qu'elle ressentait. Et ses paroles faisaient sens. Elle était comme piégée dans un cercle vicieux, une boucle infernale mettant en scène son angoisse et ses crises, les deux étant indissociables l'une de l'autre. Et c'était étrange de l'entendre dire que c'était humain de ressentir cela. Alors que, presque toute sa vie, on lui a répété sans cesse qu'elle n'avait rien d'une humaine.

Cependant, alors que la Minashigo lui contait les réponses à ses questions, sa tête la lança soudainement, dans une douleur sans pareille. La bête réclamait du sang. Elle réclamait la mort, et le chaos. Cette douleur était provoquée par la confrontation entre ces deux entités, entre la bête et Aïko. La jeune femme voulait garder le contrôle, tandis que la chose tentait de renverser la cadence. À de nombreuses reprises, elle avait fini par céder, et elle ne voulait pas que ce jour-là connaisse ce même dénouement. Elle ne voulait pas reprendre connaissance, le sang sur le visage et les mains, avec un cadavre ou plus à ses pieds... ou plutôt, des parties de cadavre.

Elle se tenait la tête, dans une vive douleur.

Dialogue de personnage
« Non... Non... Tu ne m'auras pas cette fois... ! »


Elle parlait à cette chose qui vivait en elle. Elle ignorait s'il s'agissait réellement d'une entité, ou bien d'une seconde personnalité... toujours est-il qu'elle tentait de résister, sans savoir si elle y parviendrait. Si elle échouait, ce jeune médecin allait probablement... À cette pensée, elle secouait la tête, ne voulant pas y penser.

Elle parvint à l'entendre. Il voulait qu'elle le regarde. C'était risqué. Trop risqué. Si elle le regarde, la bête pourrait l'inciter à lui sauter dessus. Mais si elle ne faisait rien... qu'adviendrait-il de lui ? Devait-elle lui faire confiance ? Confiance... un mot si amer, rien qu'à la pensée. Et pourtant, il le fallait bien.

Elle s'y risquait alors, le regardant et écoutant sa voix. Elle ressentit comme une pulsion, mais qui fut néanmoins interrompue par la douceur de sa voix. Sa voix avait décidément quelque chose de mystique. Tout à l'heure il l'avait calmé en un chant, et maintenant une simple parole lui faisait cet effet... ? Non, ce n'était pas ça. C'était plus qu'une simple parole. Alors qu'elle l'écoutait, elle parvenait à ressentir chacun de ses mots comme s'ils étaient réels. Le son de la mer, le sable chaud sous ses pieds, une brise sur son visage... elle le sentait, comme si c'était vrai. Et lorsqu'il lui dit d'ouvrir les yeux, elle n'en revenait pas, si bien qu'elle eut un léger mouvement en arrière. Un sursaut de panique, mais rapidement calmé par l'état paisible de ce lieu. Elle n'en revenait pas... et sa crise s'était estompée.

Dialogue de personnage
« Je... je... »


Il n'y avait pas de mots pour décrire ce qui était en train de se passer. La jeune femme observait le médecin, d'un air ne pouvant cacher sa surprise.

Dialogue de personnage
« Jeune homme, je... Comment avez-vous fait ça ? C'est... magique. Irréel. »


À sa question, elle hochait la tête.

Dialogue de personnage
« B-Beaucoup mieux... Je me sens apaisée. C'est le mot. »


Elle touchait le sable, et il semblait réel pour elle, ressentant la chaleur de celui-ci dans le creux de sa main. Elle se retournait vers lui.

Dialogue de personnage
« Je... Je ne sais pas quoi dire. Merci. Puis-je faire quelque chose pour vous remercier ? Je ne compte plus depuis combien de mois je ne m'étais pas senti aussi... bien... »


Elle rêvassait un instant avec ces paroles, puis secouait légèrement sa tête, en se reprenant.

Dialogue de personnage
« Oh, j'y pense... Je n'avais pas pu terminer mon explication. Je voulais juste ajouter que si j'essayais autant de ne pas céder... c'est qu'au fond de moi, je garde l'espoir d'un jour guérir... et de pouvoir être, moi aussi, une humaine... »

Publié le 04 Septembre 2020 vers 21h

Prince éphémère

Tu souriais, d’un sourire sincère et apaisé, lorsqu’elle t’indiquait aller mieux. Finalement, cette dépense de chakra était loin d’être inutile, et tu ne la regrettais point. Cet instant magique étant probablement au prix de quelques minutes de ta courte vite, peut-être même juste qu’une fraction de seconde. Ce n’était pas juste de l’énergie spirituelle, mais du temps. En sacrifiant le temps de ton existence sur terre, tu pouvais créer des petits miracles, comme cette illusion, qui avait eu manifestement l’effet escompté.

Elle allait beaucoup mieux, et cet environnement, ta technique n’y étais pas pour rien.



Dialogue de personnage
« Je vous ai menti, je ne suis pas que médecin… Je suis aussi un Shinobi, et je dispose du chakra. Je suis un Eisenin… »


Ton regard était doux, une lueur mélancolique brillante dans ta pupille. Tu étais heureux, mais à la fois triste, car tu savais que tout ceci était éphémère, comme ton existence. Rien était fait pour durer, et même la maladie des Kenketsu n’y pouvait rien. Tu étais maudit, condamné, et tu cherchais désespérément une délivrance à ta malédiction. Alors tu étais heureux, heureux d’avoir pu soulager par ces quelques instants de ta vie, la souffrance d’une personne qui, comme toi, était en proie à sa propre malédiction. Un fardeau différent… Mais également pénible.

Dialogue de personnage
« Vous n’avez pas besoin de me remercier. Vous voir comme vous êtes maintenant est déjà une belle récompense. J'aimerais juste connaître votre nom ? »


Et c’était la vérité. Du moins, elle ne pouvait rien faire pour toi. Pas dans son état. Mais peut-être que sa maladie te permettrait d’en savoir un peu plus sur ton propre état, et constituerai une étape importante dans ta quête de victoire contre le fanitisme. Car la finalité de ton voyage, c’était ça : trouver une solution à ton chakra, bien trop pur pour ce monde, et surtout pour ce corps.

Dialogue de personnage
« Comme je vous disais, je suis un médecin. Et je me suis spécialisé dans les maladies du chakra. Où disons qu’actuellement, c’est mon principal sujet d’étude. »


Tu fixais la Kunoichi, la voix douce mais le regard sérieux. Tu avais nul besoin de l’ennuyer avec la raison de ton choix. Il fallait simplement qu’elle comprenne que tu pouvais l’aider.

Dialogue de personnage
« Je connais les champignons de chakra. Ils sont recherchés pour leur propriété amnésiante, mais également car il change momentanément la nature du chakra. C’est un peu comme lancer une pierre dans une rivière calme. Les ondulations modifient momentanément la surface de l’eau, avant qu’elle ne revienne pas au calme. C’est une bonne analogie. »


Tu croisais les bras, la regardant toujours avec un air sérieux, et amical.

Dialogue de personnage
« J’aimerais vous aider. Mais pour cela, j’aurais besoin de vous étudier. Je pourrais vous faire un rapide examen maintenant, afin de mieux comprendre ce qui vous arrive. Cela consistera à un simple contact prolongé avec moi. Est-ce que cela vous va ? »


Tu devais avoir une réponse avant de commencer tes examens du chakra. Voir un peu son ADN, comprendre comment s’organiser son corps. Une fois l’analyse faite, tu aurais plus d’éléments pour agir. Et si son chakra était impur… Tu aurais une piste pour rendre le tien moins intense et incandescent.

HRP : Si tu acceptes, j'utilise cette technique.

Publié le 05 Septembre 2020 vers 12h


Ce jeune homme était une bonne âme. Quelqu'un de bien. Il n'avait pas peur, ou alors ne le montrait pas, et aidait la jeune femme malgré le risque qu'elle représentait. À tout moment, sa folie aurait pu prendre le dessus, pour l'éclater contre la paroi de la petite grotte. Mais le garçon était doux dans ses paroles, et impactant dans ses actions. Il avait réussi, par un tour de magie, à la calmer et lui montrer la paix intérieure, lui ayant fait ressentir également cette douce sensation qu'elle ne connaissait que trop peu. La bête serait calmée pendant quelques temps, après ça. Aïko se sentait même presque... humaine ? C'était un peu présomptueux de sa part de le penser, mais dans un sens...

Apparemment, il n'était pas un médecin, mais un shinobi. Des shinobi, il y en avait tant dans ce monde. La plupart du temps, elle les évitait d'autant plus que les autres hommes. Mais lui se disait être un spécialiste dans la médecine, et les maladies du chakra. Ce n'était pas le même genre de shinobi qu'elle ait put rencontré par le passé.

Dialogue de personnage
« Vous êtes une bonne personne... Je me prénomme Aïko. C'est le nom que m'a donné la première femme qui m'a aimé. Et vous ? Puis-je connaître le vôtre ? »


Elle écoutait ce qu'il expliquait, concernant les champignons de chakra. Elle ne comprenait pas forcément toutes ses explications, mais comprenait l'essentiel. Ces champignons pouvaient donc l'apaiser... mais momentanément. C'était donc risqué d'autant prendre de risque que pour un bien-être de courte durée. Elle le savait. De toute manière, elle ne pourrait jamais mettre la main dessus, tant les plages étaient bien gardées.

À sa demande, elle sentait ses poils s'hérisser. L'examiner ? Un contact prolongé ? En temps normal, elle aurait refusé... mais maintenant qu'elle était calmée, peut-être qu'elle pouvait accepter ?

Dialogue de personnage
« Je... D'accord. Je vous fais confiance, faites. »


Le jeune homme effectua donc son affaire. Elle était gênée, peu habitué à ce que quelqu'un n'entre en direct contact physique avec elle. Elle avait associé le contact physique humain à la violence et la mort, mais pas à ça. C'était différent, cette fois... Mais la jeune femme était inquiète. Inquiète de ce qu'il pouvait voir et comprendre, par l'intermédiaire de son analyse.

Dialogue de personnage
« J'y pense, mais... Du coup pour les champignons de chakra, vous me les déconseillez ? De ce que je comprends, ce n'est bel et bien que temporaire, donc pas une solution sur le long terme... Et en plus, ils sont rares et dangereux à approcher. Ça n'en vaut pas la peine... »


Elle le regardait avec patience, attendant sa réponse. Ou plutôt ses réponses.

Dialogue de personnage
« Alors... qu'est-ce que ça donne ? »

Publié le 10 Octobre 2020 vers 14h

Prince éphémère

Dialogue de personnage
« Je m’appelle Rei. Gaikotsu Rei. C’est le Patriarche de ce clan qui m’a nommé ainsi… »


Tu fixais la demoiselle avec un sourire. Elle n’avait de monstre que l’apparence. Elle était malade. Tu étais médecin. Tu te faisais un devoir d’essayer de lui venir en aide. Tu n’avais pas vraiment d’autre utilité dans ce monde. Le combat n’avait jamais été ta tasse de thé. L’analyse de la Minashigo était surprenante. La caractéristique de son ADN inconnue. Elle semblait comme être le fruit d’une étrange mutation. Il était trop tôt pour tirer une quelconque conclusion à cet échange, c’était après tout le début de tes recherches.

Dialogue de personnage
« Mhh… Difficile à dire. Trop tôt pour conclure. Mais j’ai l’impression d’avoir à faire à une mutation. Votre organisation génétique est vraiment particulière. Comme si vos cellules pouvaient se modeler d’elle-même. C’est fascinant. »


Tu fixais la Minashigo.

Dialogue de personnage
« Difficile d’en dire plus pour l’instant. Mais je vais vous prescrire des anxiolytiques pour régler votre souci d’angoisse, et des antipsychotique pour vos problématiques hallucinatoires. Il faudra respecter la dose. Anxiolytique trois fois par jour, deux pilules lors de crises, et antipsychotique une fois par jour, à la même heure si possible.

Comme je vous ai dit, les champignons de chakra sont une piste comme une autre… »


Tu regardais le soleil, tu devais rejoindre la ville, reprendre ton service. Tu tendis alors des boites de médicaments de ton sac.

Dialogue de personnage
« Je suis désolé, mais je dois y aller. Voici les médicaments dont je vous ai parlé, l’antipsychotique et l’anxiolytique. Tâcher de trouver un moyen pour vous les procurer. Avec ça, vous devriez pouvoir tenir deux mois. »


Tu lui fit un sourire.

Dialogue de personnage
« Ce fut un plaisir, Aïko. J’espère que vous irez mieux lorsqu’on se retrouvera. Je vous souhaite une belle continuation, mais j’ai des patients qui m’attende à l’hôpital.

Au revoir. »


Et tu repris la route. Tu étais heureux, tu avais aidé quelqu’un.

Publié le 23 Décembre 2020 vers 21h