Faisons la fête! (Libre-Kumojin)

Toujours la même que je devais attendre pour des événements comme celui-ci. C'est vraiment à en croire qu'elle le faisait exprès. M'enfin, je ne pouvais pas vraiment lui en vouloir, car cela devait prendre du temps pour être attirante 24 heures sur 24. Par contre, je vous avoue que c'est chiant d'attendre après quelqu'un, mais tellement. J'avais tellement envie d'être à la fête et me laisser bercer par l'alcool et la danse. Hein? Une fête pourquoi ou pour qui vous dites? Honnêtement.. je n'ai pas trop pris l'information que la compagnie de disque m'a dit en compte et, franchement, je m'en battais les couilles de la raison. Certes, notre présence était demandée, mais pas en titre professionnel. Nous n'étions point des artistes tonight, mais des invités. Comme je disais souvent; si jamais les soirées n'étaient point pour mettre notre groupe en valeur et qu'on doit donner notre cent pour cent, et bien je profiterais simplement de la fête, comme toute bonne fêtarde. Boire danser, rencontrer des gens et s'amuser... ouais, c'était mon nindo de civil ça.

Booooon, enfin! Mai avait fini de se préparer. Il était tant, p'tain! Bon ok, quand je l'ai vu descendre les escaliers, j'vous avoue que j'ai baver dessus. Un peu. Elle était vraiment belle dans sa robe qui la mettait en valeur, sans trop être vulgaire aux yeux des plus prudes. Je lui souriais ,a pleine dent, ravie que mon attente fut récompensé par sa beauté, puis, tournant le talon, je sautillais sur place, excitée de me rapprocher de notre destination.



Dans mes pas, on sentait mon impatience d'arriver dans cette fête, accompagnée de la Miwaku. Quoi? Il manque une personne? Oui, c'est normal. Hitomi, mise à part si c'est pour des raisons professionnels, n'aimait pas aller dans ces genres de soirées. C'était trop chargé de.. vices, selon elle. Boarf, personnellement, je trouvais ça con de ne pas en profiter, mais je respectais sa décision. Tir, quand t'es ami avec quelqu'un, aussi longtemps que moi, bah tu le respectes, même si tu trouves ça stupide, D'ailleurs, j'trouve toujours une excuse de son absence dans les fêtes. Le plus souvent c'est ''Olala... elle est malade. Mince alors!'', mais, j'me rappel une fois, j'ai déjà sorti que son père était mort. Le lendemain, je ne vous dis pas sa tronche quand elle est venue m'engueulée, vu que les invités de la fête sont venus lui présentés ses condoléances. Haha... c'est assez drôle quand j'y pense, mais, comme je l'aime beaucoup, je me suis quand même excusée de mon geste.



Enfin bref, je m'égare. Après quelques minutes, nous étions, enfin rendues à cette soirée tant attendue. La musique et l'alcool était à son paroxysme, emportant toutes les personnes présentent dans l'ambiance fêtarde. Cela ne m'échappa aucunement, m'entraînant dans cette nuit où tout était possible. Je dansais et attirais les gens autour de moi, les entraînant dans ma folie dansante. Les troupes se regroupèrent sur moi et Mai. Je profitais de ce moment pour discuter joyeusement avec les gens et d'offrir des verres à tout le monde. Soudain, du coin de mon oeil, mon regard fut attiré par une personne. Elle était seule au bars et ne semblait point de profiter de la fête comme nous. Dans mon altruisme si légendaire, je ne pouvais laisser une âme se morfondre sur elle-même. Donc, me décalant tranquillement en dansant, je laissais Mai s'occuper de la troupe d'adorateur. Même si elle n'avait pas la même énergie que moi, je savais que je pouvais compter sur elle pour ne pas détruire l'ambiance. En quelques secondes, je prenais place sur un tabouret, proche de cette personne seule, souriante.



Je me retournai vers le Barman, toujours aussi énergique.

L'Androgyne se plaisait à voir comment ses commerces avaient prospéré depuis son départ de Kumo. Il s'amusait à voir les choix des différents régents qu'il avait soigneusement nommés. Développer des bâtiments de divertissement à l'international, de nombreuses filiales lucratives était choses compliquées pour les néophytes, mais le maître des plaisirs n'ignorait rien de cet exercice gratifiant, de voir naître et prospérer un de ses commerces, qu'il considéré tous comme l'un de ses enfants.

Les enfants. C'était une problématique qui revenait. Bientôt, il allait devoir choisir une femelle quelconque pour se reproduire, sans aucune envie ni conviction. Simplement pour laisser son empire commercial à un digne héritier. Peut-être même que celui-ci allait être plus spirituel que biologique. Après tout, sa mère avait plus offert au Hattori en tant qu'Okasan qu'à lui en tant que fils. Le bellâtre cultivant cette amertume, ne démordait pas de son ressentiment. Il s'était peut-être assagi avec le temps, mais il avait cultivé ce sentiment d'injustice et compter bien sur l'avenir pour lui offrir réparation.

Si le clan Miwaku lui avait échappé, si sa mère était déçue par ce qu'il etait devenu, et si les Hattori ne daignait le reconnaître comme leur égal, alors il se ferait un nom par lui même.

Son esprit revint à lui lorsqu'il arriva devant un de ses bâtiments. Le vacarme assourdissant résonnant dans l'espace, les jeunes âmes se complaisant dans la débauche appelant la chose "musique". L'Éphèbe soupira. Est-ce que les bons goûts avaient-ils tous disparus sans laisser de traces ?

Il entra. Il inspecta d'un coin de l'œil la propreté qui semblait douteuse au cœur de la nuit, mais il était forcé de constater que le club était populaire chez les jeunes de l'empire. Soit. Il en prenait acte. S'avançant vers le bar, il prit place sur un tabouret, essayant au mieux de s'imbiber de cette atmosphère étrangère. Il savait, mais il ne comprenait pas pour autant. Il était un homme de raffinement évoluant dans cet environnement brutal et démunis de toute élégance... Pourtant, il s'agissait de l'un de ses enfants.

Sans qu'il ne le remarque, une jeune femme s'installa à ses côtés et lui proposa un peu de compagnie et lui proposant un verre. Hilarant quand on savait qu'il était propriétaire. Son regard d'Azur fixa le regard d'or de la fêtarde. Une Hattori ? Souriant à son habitude, il lui répondit.



La boisson commandée semblait rustique, mais le bellâtre ne démontra aucun dégoût. Il avait appris à tenir ce masque de sympathie, en toutes circonstances et en tout lieu.



Séduire était un art dont il était maître. Sans plus attendre, il se présenta dans une révérence gracieuse.



Son nom était désormais connu. Le fils de l'Okasan, désormais riche et possédant un véritable empire du plaisir. Certain connaissait son nom, d'autres ces exploits... Mais nul ne connaissait sa pensée.

Il était insaisissable.

Parfait! Il avait accepté que je reste avec lui. Enfin elle. Enfin... je ne sais pas trop. Son physique atypique faisait qu'il pouvait ressembler aux deux sexes. Mmmh.. c'est chelou. Très chelou même. Je ne sais pas si c'était vraiment une très belle androgyne ou c'était simplement l'alcool qui me jouait des tours..... Boarf, tout ça n'avait que très peu d'importance, au final hein. Il/ elle avait accepté ma compagnie et ça, c'est cool en tabouret. Bah ouais, si c'était pas le cas, l'aventure serait fini sur moi qui bouge mon boule toute la soirée. Franchement, pour vous, c'est un ennui de lire qu'une histoire sur mon cul, de toute façon.



Bref, la commande du shot pour mon compagnon arriva devant lui. Un Orgasm était déposé devant lui. Mon préféré! Toujours aussi souriante, mais envieuse de m'empiffrer de ce nectar divin aussi, je fis signe d'apporter la même chose, mais pour moi cette fois. Un truc me titilla à mes oreilles; le vouvoiement. Certes, nous ne venons à peine se connaître, cependant, nous n'étions guère des inconnus pour autant. Bah non! La preuve, on était invité dans la même soirée. Je fis un simple signe de la main sous ses dires.



Je riais joyeusement sur le coup, avant de reprendre



Mon Orgasm fut enfin prêt et se présenta devant moi, désireux d'être bu. Je souriais au Barman, le remerciant, avant de déposer les pièces demandés sur la table et de reprendre.



Puis, la personne se présenta sous le nom de Raiko Miwaku. Attend quoi? Raiko?!? Je tirais un visage d'étonnement en entendant ce nom. Bah oui! Je le connaissais. Monsieur Miwaku m'avait souvent offert ses lieux pour ses concerts, car PERSONNE des hauts gradés de mon foutu clan croyaient en mon projet musical. Dans mes débuts, j'avais longuement pensé que les Hattori étaient tous des trous du cul, pensant seulement à dominer les autres par la peur et le sang. C'est après une discussion avec ma grande soeur que j'ai compris qu'ils ont eu la chienne, au début, de financer un tel projet de grandeur et de rien gagner en retour. Nous étions quand même dans des temps troubles à ce moment là. Bon, je pouvais bien le comprendre, mais ça restait quand même chiant. J'ai vraiment galéré à avancer dans mon projet, vous savez?!? Heureusement que je fus aidée par différentes personnes, dont cet homme.

Pourquoi je ne l'avais pas reconnu directement alors? Hé bien, vous allez trouver cela ironique, mais je n'avais jamais vu son visage. Je ne sais pas... c'était toujours ma compagnie de l'époque qui s'arrangeait avec lui. Je le pensais alors timide de nous rencontrer ou encore, il n'aimait simplement pas les ambiances de concert. Néanmoins, le voir avec moi, ce soir, c'était tout un honneur pour moi et je le fis comprendre.



Il me salua en faisant une révérence gracieuse devant moi. Pour ma part, quand il se redressa, j'optais plus pour une poignée de main, tendant ma main droite devant lui.



Il allait, lui aussi, surement me reconnaître, vu que, avec mon groupe de filles, nous avons déjà emprunté, plusieurs fois, ses scènes pour mes concerts, pendant nos débuts. J'étais aussi rendue connue à travers de l'Empire par mon talent musical, de compositrice et de rappeuse. Du coup, je levai mon Orgasm dans les airs et le présenta devant le Miwaku, toujours souriante.

Le Bellâtre écoutait la « Dame Hattori » lui demander des familiarités, alors que le brouhaha qui lui était en tout point étranger, semblait changer de rythme. Il y avait en ses établissements de multitudes de scènes pour une multitude de public, mais il n’était définitivement pas de ceux appréciant ce genre d’art, lui privilégiant une mélodie plus traditionnelle. Mais fort de son expérience, et son… « Invitée » appréciant l’endroit, il se garda de lui confier cette pensée.



L’éphèbe leva son (très) petit verre à la substance étrange, et trinqua avec l’habituée des lieux.



Imitant la jeune demoiselle aux yeux d’or, il avala d’une traite le contenant du « shot », avant de déposer son récipient sur le bar. Sucrée, et agréable en bouche, il sourit. Même pour lui, dans un endroit qui lui était tout point étranger, lui-même arrivait à trouver une note positive. Un excellent point, qu’il était important de souligner, tant les exigences de l’androgyne était haute. Dans ce monde aux goûts étranges et variés, l’établissement avait réussi le défi de trouver un divertissement à son goût : l’alcool.

Toujours souriant, il s’amusa à l’idée d’être en présence d’une Dame Hattori dissidente. Le clan du poison ressemblant à ce qu’il se faisait de l’idée de l’application d’une conscience collective chez l’être humain, avait toujours la capacité de voir naître en son sein des bizarreries. Elle aussi, ne devait pas avoir une place chère au cœur de son clan. Une raison de plus pour lui être agréable, ne serait-ce pour la remercier d’embarrasser au mieux les siens. Pensée qui resta secrète, comme de nombreuses choses concernant le Batârd.

À son nom, elle fit une grimace. Elle le connaissait, comme de nombreux autres acteurs trempant dans ce genre de milieu fêtard. Le Miwaku avait une réputation, mais avait pour habitude de n’intervenir que lors des moments clé et lors de la création du concept. Il avait de nombreux établissements, il ne pouvait se permettre de gérer l’ensemble des détails, notamment du recrutement des « acteurs » de plaisance. Alors si son nom était connu, l’inverse n’était pas souvent vrai.

Elle se présenta sous le nom de Riku Hattori. L’Androgyne dissimula un sourire amusé sous son drap drapé de soi. Il avait entendu la petite histoire de la Hattori sans talent de Shinobi, souhaitant se lancer dans la musique. Il avait même intercédé mainte fois en sa faveur, et en personne, lors de ses débuts afin qu’elle trouve toujours une scène pour elle et son groupe « Groove Heaven ». Et sa persévérance à soutenir cette étoile montante avait payée. Elle apportait un divertissement qui, alors, était totalement nouveau. Et ce plaisir avait trouvé son public. Elle avait fini par être rentable. Très rentable. Et cela n’avait pas échappé aux oreilles, ni au comptable, du Bellâtre.

Le monde et vaste, et l’Empire de Kumo aussi majestueux soit-il n’est pas encore l’égal du monde entier. Il y avait de nombreux plaisirs à découvrir, de nombreux établissement à planter, de nombreuses richesses à cultiver puis récolter… Ce furent mes principales occupations.
Le Miwaku releva sa boisson, qu’on lui avait alors de nouveau servie.



Il bu de nouveau le liquide sucré. Doux nectar. Il le retiendrait. Mais trêves de discours inutiles, l’éphèbe avait désormais un autre but.



Une vérité en demi-teinte, mais il ne fallait pas froisser la jeune célébrité pour si peu.



Un pari peu risqué, et surtout, très avantageux pour lui comme pour l’égérie à en devenir qu’il avait en face d’elle. Mais le Bellâtre savait se faire désirable, et surtout, susciter l’intérêt et la gratitude de son interlocuteur.

Dès que le verre de Monsieur Miwaku fut levé, nous trinquons ensembles, dégustant la boisson d'une traite. J'écoutai ensuite les dires de mon compagnon de beuverie qui me tira un rire assez joyeux. Il n'avait pas tort; Beaucoup de personnes n'avaient point cru à mon projet artistique et beaucoup avait regretté de m'Avoir rit au nez. Je pensais notamment à ma soeur qui, avant, était dégoûtée de ma simple existence. J'étais faible et inutile à ses yeux. Son rejet avait beaucoup coûté pour notre relation. Néanmoins, aujourd'hui, notre relation était beaucoup plus saine. C'était surement dû au fait que je ramenais beaucoup d'argent au foyer ou encore que j'ai su à me faire respecter quand même. Bon, je me fais toujours engueuler autant quand je reviens de mes soirées, extrêmement pété par l'alcool et les cheveux en pagaille. Mais ça.. c'est une autre histoire





Je recommandais un deuxième verre de shooter, avant de reprendre.



L'orgasme vint, à nouveau vers moi et je le prenais, à nouveau, d'une traite. Ensuite, je tournai vers Monsieur Miwaku, un peu pensive.



Je grattais un peu ma tête, avant de reprendre



Je fis une mine légèrement boudeuse par l'affirmation que je venais de donner, avant de secouer la tête et reprendre mes esprits. L'alcool commençait vraiment à me remonter à la tête.

Les projets de la jeune femme étaient nombreux. Elle semblait ne pas avoir encore atteint le sommet de sa gloire. Il y avait en elle encore la flamme de la créativité, l’élan qui faisait d’un homme un artiste. La raison de son succès ? Elle avait cette flamme. Le Miwaku n’avait fait qu’investir en elle pour la voir grandir, jusqu’à devenir une véritable étoile. Une étoile qui porterait la signature de l’oiseau Azurée. Une étoile qui lui appartenait, et qui ferait grandir, par sa lumière, l’Ombre du Roi des Abîmes.



Vint alors la suite… Les projets du Bellâtre ? Oh il y en avait. Beaucoup à vrai dire. L’éphèbe n’était pas revenu à la vie par simple plaisir… Mais lesquels ? Nul ne le savait. Les plus bêtes penseraient qu’il souhaitait simplement devenir le Marquis du Crime, en ralliant sous une même coupe les 4 barons. Une réalité en soit. Mais pourquoi ? C’était là que résidait le mystérieux voile silencieux de l’oiseau bleu. Il ne l’avait dit à personne. Et personne ne devait le savoir. Tous allaient le découvrir en même temps.



Il lui fit alors un simple clin d’œil.



Dans un mouvement avec son éventail, le Miwaku se leva de son tabouret.



Le paon fit alors une gracieuse révérence.



Avant de s’éloigner et de disparaître, telle une brise hivernale, dans les rues du quartier des plaisirs de la capitale impériale.

Malgré qu'il soit le roi des plaisirs et des arts, Monsieur Miwaku ne connaissait pas une tendance, assez discrète en ce moment; Le Voguing. Honnêtement, en voyant le style gracieux de un de mes investisseurs, il était clair qu'il en sera séduit. Cette danse était tellement.. technique mais à la fois magique à voir. Savoir qu'il ne connaissait pas me faisait sourire d'avantage. J'me foutais pas de sa gueule, mais vraiment pas. C'était seulement que ça me rendait encore plus heureuse de savoir que je pouvais encore le surprendre, une autre fois. Puis, alors que je prenais un autre verre, Monsieur Miwaku dit un truc pas trop bête. Trouver une escorte pour aller dans les autres contrés. Moui.. cette solution me plaisait plus que d'attendre qu'ils se tirent la couverture entre Konoha et Kumo, cependant, il ne fallait pas oublier que notre grand empereur devait quand même approuvé mon projet.



J'écoutais ensuite attentivement les projets de Monsieur Miwaku qui étaient toujours les même; investir dans les petites compagnies pour les propulser au sommet et en retirer profit. En y repensant, ma question était un peu obvious pour un investisseur important comme lui, néanmoins, j'espérais peut-être entendre un autre projet. Je ne sais pas moi, genre, devenir peintre ou autre. M'enfin, sous son départ, je le saluais d'un grand sourire.



Le laissant partir, j'allais rejoindre Mai au dancefloor, lui racontant ma rencontre avec enfin ce Monsieur Miwaku. Surprise, elle m'engueula quasiment sur le fait que je l'avais laissé avec tous ces fans, car bon, je crois qu'elle rêvait de le rencontrer aussi. Désolée, je ferais attention la prochaine fois! Par contre, profitons bien de cette soirée qui s'offre à nous.