Il va sans dire que le Raikage connaissait nos uses et coutumes. Du moins, il semblait bien connaître notre réputation, mais aussi les affaires de mon clan. Il sous-estimer peu être la différence de ma famille au sein de celui ci cependant. Nous n'étions pas des sauvages et ma branche avait vu naître une bonne partie de nos tacticiens et intellectuel, mais d'une certaine façon, il n'avait pas tort. Nous n'étions pas forcément les mieux vu et je me devais même d'avouer à contre cœur qu'il avait vu juste en me ciblant comme étant une sorte de pariât. J'avais une chance d'avoir un contrôle fin et aiguisé de mon Kenkai sinon j'aurais certainement subi le même sort que ma femme et dieu seul sait combien il m'aurait était difficile de passer à travers ces épreuves. Oui. Je n'étais pas et ne suis toujours pas une brute, un homme de corps, de coffre comme on dit. Je ne l'ai jamais été et j'en t'irais une certaine satisfaction presque malsaine et hautaine lorsque je parvenais tout de même à tuer mon adversaire. Le Raikage me complimenter ? Je ne savais pas comment réagir. Premièrement, les compliments n'étaient pas mon lot et encore moins depuis quelques années. Secondement, car je n'étais pas sur et certain de leur sincérité. Je ne souriais toujours pas, laissant le Raikage se faire à l'idée que je ne serais certainement pas aussi expressif que mon ancêtre, je n'avais pas son orgueil, je n'avais pas sa force, mais j'avais bien mieux... J'étais un faible qui avais su s'adapter et survivre à mon propre clan.
Le passé était passé. Cette phrase résonnait en moi étrangement avec la force de l'habitude. C'était ainsi que Kazumi réfléchissait aussi. Elle si souvent méprisée et insultée avait su trouver grâce aux yeux du clan qui l'avait lui-même mise à part et elle n'en tenait pas rigueur. Le passé était passé. En effet. Mais de là a à proposer un marché aussi soudain qu'alléchant... Le passé n'était peut-être pas si passé que cela. La défaite que Masashi avait dû essuyer lors de sa première tentative de soudoiment avec Mishi n'était pas encore passé. Mais même si moi je n'étais que l'ombre de moi-même je voyais au delà de ma propre vie, de ma propre survit. Je voyais les pauvres âmes de mon clan qui ne voyait plus le soleil depuis des lunes et si toutes flammes c'était déjà éteinte en moi, certain d'entre eux abritaient peut être encore des braises. Nous donner une place digne de notre clan ? Kumo nous considérait comme des animaux. Plutôt mourir que de vivre comme animaux de compagnie pour qui que se soit, pour Kiri ou pour Kumo. Jamais les miens n'accepteraient un tel marché. Pour beaucoup d'entre nous, notre place était au sommet comme nous l'avons toujours était, mais à présent, je me voyais calculer les probabilités que mon clan puisse un jour remarcher en homme libre. Alors quand bien même il nous offrirait une liberté à la hauteur de nos capacités.... Nous resterions des animaux. Il marquait un point cependant sur cette guerre inutile qui avait anéanti Kiri et blessé Kumo. Je ne comprend toujours pas après toutes ses années ce qui avait put nous conduire à une catastrophe pareille. Cette guerre n'était née que de l'orgueil et de l'entre cuisses d'une femme. Je n'avais jamais approuvé cette guerre, c'est pour cela que j'avais fui en tentant de protéger les miens.
« Cette guerre que les miens et moi-même avons décidé de ne pas faire non pas par lâcheté, mais par principe. Une guerre stérile que nous subissons encore aujourd'hui malgré notre aversion publique pour. Je suis retenu prisonnier ici depuis maintenant trois ans, mon crime étant de partager du sang avec ces animaux. Je n'ai pas combattu et pourtant me voilà ici devant vous. Je subis encore aujourd'hui les choix de mes prédécesseurs, comme Mishi. »
On pouvait notamment voir sur mon visage enfin une expression, celle du dédain. Peut-être mêlé rapidement à un découragement sans limite ni honte. Mes yeux roulés tandis que je reprenais mes dispositions et remettais mon apparent masque d'indifférence. Je savais me vendre ? J'avais fait exactement l'inverse selon moi, j'avais été outrageusement franc sur qui j'étais c'est-à-dire.... Personne. Chez nos dirigeants les gens sachant se vendre était souvent peu humble, souvent physiquement fort et il est sûr que les dirigeants ici était différent. En effet, mon grand père était plutôt filou pour peu dire mais de là à avoir tenter de nous sacrifier, nous son propre sang sa propre chair. J'étais presque soulagée de me dire que je n'aurais pas à trahir mon ainée, lui qui semblait avoir estimer que ma vie n'était pas digne d'être vécu. J'avais peu d'intérêt pour ma vie, mais il m'importait encore de choisir ce que je voulais en faire et c'est pour cela que malgré mes pensées et mes paroles suicidaire... Mon instinct me poussait à continuer d'exister.
Chez les Hattori, les anciens n'étaient peut être pas sage, mais chez nous, c'était le cas et par sage, on entendait manipulateur, calculateur et décisionnaire. En somme, clairement pas des sages non plus. Mais alors que je réfléchissais à la définition de la sagesse une femme rentra dans la pièce et déposa des choses que je n'avais pas vu depuis.... Vraiment très longtemps. Du sucre. Des petites viennoiseries qui étaient natives de Kumo. On pouvait en trouver diverse imitation à travers le monde, mais c'était bien ici qu'ils étaient nés et qu'ils devaient être le meilleur. Je n'étais pas quelqu'un qui aimait le sucrer, mais après autant de temps à me nourrir de Dieu sait quoi, ces petits gâteaux me semblait plus délicieux encore. Mais j'étais chez un Hattori , un manipulateur de poison. Cette pensée me fit froid dans le dos. Il me laissait choisir ? Était ce une forme sadique de jeu pour lui ou était-il sincère. S'il avait voulu me tuer, il aurait pu le faire depuis un bon moment. Ce n'est pas comme s'il n'avait pas eu l'occasion de me transpercer le cœur d'une lame de Raiton bien connu dans le monde des ninja pour être une arme de choix chez eux. Ou un nuage de poison. Je jugeais donc qu'il ne souhaitait pas me tuer. Du moins pas maintenant. Si ses paroles étaient sincères. Je m'approchais doucement alors, saisissant une des pâtisseries, et alors même que j'allais la porter à ma bouche, le sujet de mon fils revint. Je sentais ma respiration s'arrêter et mes muscles se contracter légèrement. J'écoutais ce qu'il avait à dire avant de reprendre mon action, calmant la rage sourde qui montait en moi à ce moment. C'était une blessure grande ouverte qui continuait de me faire souffrir et il était en train de saupoudrer du sel et du soufre dessus. Mais je ne pouvais pas réagir et de toute façon même si je réagissais cela serait bien inutile. En effet, je n'avais pu voir mon fils à cause de la guerre. En effet, ce monde était cruel. Ne pas voir son fils durant des année était une chose avec laquel je pouvais en effet rentrer en empathie, mais être un empereur Hattori était certainement plus plaisant qu'être un ancien chef de clan victime de celui ci, qui à présent vivait dans la crasse d'une geôle.
« Le sujet de mon fils est difficile pour moi, Raikage-Sama. Pour tout vous dire, il est né lors de la guerre et je n'ai jamais pu le voir ni le serrer contre moi. Lors de la capture de Kumo, j'ai été séparé de ma femme qui portait alors mon fils et comme vous pouvez l'imaginer, cela fait trois ans, je n'ai aucun signe de vie. »
Je me tut l'espace d'un instant. Je n'avais pas parlé de cela depuis trois ans, évitant même le sujet avec moi-même, ne voulant affronter la possible triste vérité. La simple évocation du nom de ma femme ou de mon fils avait suffi à me pousser aux meurtres en prison. Les plaies étaient encore vives. Pour tout dire, trois ans plus tard, c'était toujours le cas.
« Ma femme était tout ce que je pouvais prétendre posséder. Elle était la seule à mes yeux et la toujours était. Avoir un fils né de cette union était inespéré, c'était l'accomplissement d'une vie pour moi. Je diffère de mes congénères sur ce point, ma famille était pour moi la priorité, non pas mon clan. Je partage avec les Kaguya du sang et un don, mais avec ma femme je partage mes espoirs, mes peurs, ma confiance, ma Vision du Monde. Le sang peut se trouver être une malédiction qui ne fait que nous asservir et nous obliger à suivre des ordres et des préceptes qui ne sont pas les nôtres. À vos paroles j'imagine que le poids du Clan Hattori vous a peser. Malgrés cela, nous restons fidèle à nos clans et nous tentons de les changer à notre façon. »
Je portais alors la pâtisserie à mes lèvres, prenant une première bouchée et redécouvrant le goût que pouvais avoir le sucre. L'eau envahie ma bouche alors que le fond et ma gorge me brûlait d'une sensation amère que je n'avais pas sentis depuis des années. C'était fin, bon, parfaitement équilibré. Je pouvais presque sentir mes pupilles se dilater de plaisir et de l'appréhension du rush de sucre dans mon sang. Je soupirais en finissant ma bouché, forçait de constater que ce genre de petite chose redonné réellement des forces.
« C'est étrange de tenir une conversation avec quelqu'un après tout ce temps, pardonnez mes paroles maladroites, mais la prison n'est pas forcément l'endroit où j'étais le plus stimulé intellectuellement. Toujours est-il, mes compliments au chef, nombre de mes compagnons de cellule tuerais pour avoir ce que je mange actuellement. »
Je prenais alors la dernière bouchée de ma pâtisserie et attrapai la tasse qui était dirigée vers moi. Cela m'avait donné soif, et le plaisir de boire autre chose qu'une eau certainement peu potable était stimulant. Mon âme et mon corps s'envoyer des signaux contraires. Lui avait besoin de ses denrées alors que mon cœur lui... N'avait besoin de rien si ce n'est de repos.
« Je ne vous ai pas attendu pour la pâtisserie, mais me ferais vous l'honneur de vous joindre à moi pour cette tasse ? Vous n'avez pas l'air de vouloir me tuer et je dois saluer ce sentiment que je n'avais pas sentis depuis des années avec les miens, alors même que vous êtes sensée être l'ennemie »
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