Une ancienne rencontre

Homme de la foudre

Le temps passe si vite de nos jours et le jeune Nori était devenu un homme depuis plus d'une vingtaine d'années. Trahison, mutinerie, blessures, tout ceci lui était familier depuis trop longtemps. Tellement de temps que cela devenait une habitude pour notre homme.

Aujourd'hui l'Hattori se rendait dans les quartiers des plaisirs, car celui-ci, ouïe dire que l'une de ses vieilles connaissances y travaillait.
Se tenant devant la maison close où un drame apparaissait plus tôt avec les membres de son clan, l'homme s'apprêtait à rentrer à l'intérieur de la bâtisse.

Dialogue de personnage
« Il y a quelqu'un ? »


Pas de réponse pour le moment... L'Hattori n'étends pas d'humeur à patienter, s'avance jusqu'à l'accueil pour montrer qu'il était là. Les minutes passaient, encore, encore et encore. L'homme se sentait oppresser et observer dans un silence pesant. Il décidait de frapper d'un grand coup de poing sur la sonnette du comptoir, par mécontentement. Au lieu de patienter un peu plus l'homme avait réduit cette pauvre petite victime en bouillie et commençait à s'étinceler de plus belle.

Dialogue de personnage
« Je ne m'annoncerai pas une deuxième fois. Soit vous venez à moi où bien c'est moi qui vient à vous. Ma patience connait ses limites et elle en n'a que très peu ! »


Dialogue de personnage
« J'ai entendu dire qu'il y avait un Miwaku que je ne connais que trop bien dans les environs, la parfaite planque pour un exclu de son clan. »

Publié le 20 Août 2020 vers 19h

Le Maître des Plaisirs
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Quelques jours étaient passés. Il ne restait de l’ancien palais que les murs, recouverts fraîchement de nouvelles peintures ou papier peint. Le mobilier venait à peine de commencer à prendre place, alors que le Bellâtre avait aménagé son nouveau bureau au sommet de l’établissement mastodonte, qui allait devenir un centre hôtelier de loisirs, bien-être et autres plaisirs étrangers. Un diamant au cœur des quartiers du Plaisirs, qui aurait vite fait d’annihiler le nom et la réputation de l’ancien propriétaire. Il le savait, et il savait que l’Empereur, le Raikage, ne manquerait pas de le récompenser pour service rendu à son clan.

Hélas, la vermine attirant la vermine, un rat s’était précipité sur la carcasse du palais pour tenter de fermer l’endroit. Et dans quel but ? Laisser un vestige de la triste époque du Hattori invisible pour marquer le quartier de son histoire de manière indélébile ? Hors de question. Bien que cela entacherait la réputation du clan du poison, cela aurait aussi eu un effet sur les nombreuses maisons closes de la région, voir du pays. Et le proxénète devait absolument éviter que cela soit le cas, pour sauvegarder une bonne partie de ses rentes. Même s’il aurait pu survivre, cela n’en valait pas vraiment la chandelle.

Alors qu’il écumait un livre de compte, l’éphèbe se vit interrompre par une impromptue arrivée. Un autre rat ? Se demanda-t-il ennuyé. Si c’était le cas, il se demandait quelle désagréable surprise il lui réservait. Le premier avait laissé une forte impression, entre sa laideur, sa vulgarité, sa bassesse et sa stupidité. Il y avait eu bien d’autres qualificatifs pour cet être, mais gaspiller plus de temps à ressasser son souvenir aurait été synonyme de lui offrir une importance qu’il ne méritait absolument pas. Pour tenter de l’égaler, le second allait avoir beaucoup de mal.

En arrivant, le Bellâtre reconnu immédiatement, et sans même l’avoir vu, son interlocuteur. Le ton autoritaire couplé à une attitude impulsive, un brin royal… L’Androgyne ne le connaissait que trop bien, et il s’arrêta un instant, de même que son cœur. L’angoisse montait. Il laissa alors s’écouler quelques secondes pour se reprendre. De nouveau armé de son sourire agréable et faux, il s’avança pour découvrir l’imprudent.

Habillé d’un magnifique Kimono en soie bleu et brodé d’or, richement orné de bijoux et d’apparat, et dans une démarche gracieuse, l’éphèbe se dévoila en haut des escaliers. Silencieusement, il observa le foudroyant homme quémander à le voir immédiatement, effectuant en simultanée une démonstration de force dont la victime ne serait qu’une sonnette d’accueil. L’Androgyne roula des yeux, alors que son cœur accélérait. L’homme sauvage à la chevelure noire n’avait pas un brin changé.

Dialogue de personnage
« Toujours aussi impulsif… Moi aussi, je ne te connais que trop bien… Ma petite Algue. »


La voix du bellâtre résonna dans le hall, qui sembla alors bien silencieux. Un surnom affectif, aujourd’hui moqueur, avait été adressé. D’un mouvement dont seul lui avait le secret, il déploya un magnifique éventail, avant de descendre les marches une à une. Rare était ses moments où il était si provoquant, mais le Hattori était un être particulier.

Dialogue de personnage
« Je ne me cache pas, sinon tu ne m’aurais jamais trouvé, Nori. Et « exclus » est un mot assez fort. Disons que mon intérêt est désormais ailleurs que focalisé sur mon clan. »


Il s’arrêta au milieu de l’escalier, nul besoin pour lui de ne s’avancer plus.

Dialogue de personnage
« Que me vaut l’honneur de ta visite… ? »


La tonalité du Batârd trahissait une pointe d’angoisse, qu’il camouflait derrière son éventail. Il était trop tôt pour lui pour reparler à Nori. Mais au final, aurait-il été un jour fin prêt ?

Publié le 21 Août 2020 vers 00h

Homme de la foudre

Il était bien là ! Hattori Nori se calmait peu à peu en voyant son ancien amant qu'il perdit de vu jadis. Celui-ci avait disparu sans laisser aucune trace, aucune piste. C'était comme s'il se faisait passer pour mort, ce que croyait par ailleurs l'homme Hattori pendant tout ce temps à noyer son chagrin dans des boissons fortement alcoolisées, accompagné par son meilleur ami de toujours.
Plus important, Raiko Miwaku était de retour et cela n'était pas dès plus déplaisant.

Dialogue de personnage
« Oses-tu réellement te montrer taquin avec moi, après tant d'absence et de recherche ? »


Ses étincelles disparaissaient au fur et à mesure autour de son corps. De voir son amour secret et interdit lui remettait du baume au coeur, enfin de ce qu'il en restait. Nori s'avançait à pas lent vers le Miwaku, pensant qu'il n'était que dans un rêve, mais lorsque celui-ci s'approchait de plus en plus de l'individu, un doux parfum s'émanait jusqu'à ses narines.

Dialogue de personnage
« Tu le sais mieux que quiconque pourquoi me justifierais-je ? Surtout auprès de toi. »


L'homme continuait son avancer vers son amant de toujours, leur âme était liée qu'ils le voulaient ou non. C'était ce qui plaisait et déplaisait à l'Hattori. Il aimait cet homme, mais il ne comprenait pas le sens de cet amour qu'il avait pour lui...
Nori arrivait devant les escaliers et balayait son regard sur l'homme avant de reprendre.

Dialogue de personnage
« Ton odeur... Tu sens toujours aussi bon, cher amant... »


Levant les yeux afin de croiser le regard de Raiko, le sourire narquois dans le coin de sa bouche. Il se rappelait tout les plaisirs et les doux moments que les deux hommes se procuraient autrefois.

Dialogue de personnage
« Tu seras toujours le bienvenu chez toi, si jamais tu as besoin de quelque chose, viens me voir. »


Il se retournait pour ne plus être tenter de sauter sur son amour de toujours, car celui-ci méritait bien un châtiment de son long silence et de sa non existence préméditée.

Dialogue de personnage
« Tu sais où me trouver. »

Publié le 21 Août 2020 vers 21h

Le Maître des Plaisirs
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Disparût.



Voilà ce qui était arrivé au Bellâtre au beau milieu de l’an 7. Par lassitude, il s’était posé un matin, regardant l’horizon. Amer, il contemplait l’horizon en se demandant inlassablement comment il en était arrivé là. Sa vie lui avait échappé, filant entre les doigts de ses mains délicates. Il avait perdu de son importance à Kumo, il n’avait plus de buts, plus d’intrigue. Son amant lui avait tourné le dos, et lui apparaissait alors comme ne venant vers lui que pour chercher un brin de réconfort. La routine de ses maisons closes lui avait ôté toute surprise, tout rebondissement. Il avait fait le tour de ce qu’il y avait à faire dans cette ville, dans cette vie. Il lui était même venue l’idée saugrenue de partir lors d’une nuit de pleine lune, avec un poison lent réduisant lentement son rythme cardiaque, avant qu’il ne tire son dernier soupir dans ce monde qui n’avait rien pu lui offrir.

Il avait trente ans passé, et il n’avait réussi à rien faire de véritablement concret dans cette vie. Il ne s’était pas élevé, il n’était pas devenu quelqu’un. Et il ne pensait pas le devenir un jour en restant ici. Il était né Miwaku, alors on lui refusait les atours de la noblesse. Il était né homme, alors il ne pouvait prétendre à la direction de son clan. De part sa nature elle-même, il ne pouvait rien entreprendre sans aller à contre-courant. Et il se devait de tenter autre chose.

Alors, cette même journée, il désigna plusieurs gérants pour aller ouvrir d’autres endroits, à la recherche d’une vie meilleure. Peut-être avait-il seulement ressenti le besoin d’errer en posant sa marque un peu partout, dans chaque endroit civilisé et ayant du potentiel qu’il croisait. Cela l’avait fait grandir.

Mais aucun plaisir qu’il avait pu goûter, aucun établissement à succès qu’il avait pu faire naître et prospérer ne lui avait apporté un sentiment de satisfaction. Il était devenu quelqu’un, d’important et de riche, mais il avait encore ce vide dans son cœur, qui ne semblait pouvoir arriver à satiété. Alors, presque trois ans après son départ, il retourna chez lui, à Kumo. Là où tout avait commencé. Avec un espoir bien maigre de trouver une réponse, un sens à sa vie, dans cet abysse d’intrigue et de jeu de pouvoir qui lui était tant familier.

Mais certaines réponses pouvaient réveiller des émotions, sans qu’il ne puisse réellement savoir si elles étaient agréables ou désagréables. Un mélange fin et subtil des deux. Le Bellâtre affichait un sourire agréable à l’unique raison de ses émois.

Dialogue de personnage
« Comme si tu t’étais contenté de me rechercher… »


L’Androgyne n’ignorait pas que l’Hattori avait dû avoir moult conquêtes, et aventures, de qualité plus ou moins importantes. Il avançait vers l’oiseau bleu, d’un pas lent et assuré, comme si ce dernier pouvait s’envoler au moindre geste brusque. L’éphèbe lui, se contentait se camoufler derrière un éventail, ses émotions prudes et interdites ayant besoin de faire barrière avec cette réalité. Il sentait ce parfum sauvage et masculin si particulier, l’attirant comme un insecte serait attiré par le foyer dansant d’un feu au cœur de la nuit.

Dialogue de personnage
« Me revoir… J’imagine… »


Le ton était bercé d’une mélancolie rare, dont le Bellâtre ne faisait démonstration qu’à des gens proche. La plupart aujourd’hui décédés. Après tant de période de froid et de tension, sa mère lui manquait. Cette femme qui lui avait tant appris, et qui lui avait tant volé.

La remarque du Hattori brisa le court silence éloquent du Miwaku. Il se contenta de lui répondre d’un sourire doux.

Dialogue de personnage
« Groseille et Lilas… Tu as toujours eu don fait d’apprécier le parfum que je porte, sans jamais en saisir la véritable essence. »


Mais la signification de ce dernier devait sûrement lui échapper. C’était un art que l’on réservait à ceux qui devait apprendre à séduire. Le lilas symbolisant la beauté juvénile, les premières émotions amoureuses, d’autant plus lorsqu’il est violet. La groseille sauvage était quant à elle, un fruit rafraîchissant, doucement sucrée et légèrement acide, et extrêmement prisée en période estivale. Parfais pour l’accompagnement. Alors, on pouvait comprendre la signification subtile du compliment du Hattori. Ainsi que toute l’ironie de la situation.

Lorsque l’on connaissait un peu plus l’histoire de l’amour interdit qui liait les deux hommes, cette alchimie et attraction constante entre ces deux êtres, on pouvait alors comprendre à quel point ce compliment lui faisait plaisir, et le faisait souffrir. Vivre dans l’ombre, même jusque dans sa relation, tel était son destin. Et c’était ce qu’il avait fait partir.

Lorsqu’il eu terminé, l’éphèbe descendit des escaliers, laissant son amant de toujours derrière lui. Il s’avança vers le comptoir, ou il fixa la victime du Hattori.

Dialogue de personnage
« J’ai besoin de quelque chose. »


La voix résonnant dans le hall faisait peser un lourd silence dans le hall. Éloquent, et suscitant le dévorant désir d’en savoir plus. Lentement, et à sa manière bien particulière, le Bellâtre se retourna vers l’homme qui lui avait volé tant de nuit. D’un mouvement habile, il ferma son éventail.

Dialogue de personnage
« D’une nouvelle sonnette ~ »


Il se cacha ensuite gracieusement le visage avec son bras drapé de soie. Un simple sourire taquin sur son visage. L’Androgyne souffrait, mais il se montrait sous son plus bel atour. Il ne fallait rien laisser transparaître dans ce monde sombre, dont il avait tant de fois dépeins la cruauté.

Dialogue de personnage
« Est-ce pour moi, où est-ce pour toi que tu es venu jusqu’ici ? »


La question était lourde de sens, lorsqu’on savait que le Hattori pouvait faire preuve d’un terrible égoïsme. Tout comme le bâtard pouvait en faire preuve. L'histoire, entre eux, ne rencontrait jamais son point final.

Publié le 22 Août 2020 vers 21h

Homme de la foudre

Raiko se payait clairement la tête de Nori, entre le traiter d'algue et se moquer pour la sonnette... Cela continuait à irriter notre homme et il le camouflait très mal, voir pas du tout.

Dialogue de personnage
« Aucun problème pour ta sonnette. Prends donc ceci pour compenser la casse. »


Il donnait une bourse de Ryô à son bel oiseau bleu en la lançant sur le comptoir. Il s'apprêtait à repartir lorsque le Miwaku lui posait la question de savoir si c'était pour lui même ou pour son amant que celui-ci était venu ici. Hattori Nori savait très bien que s'il disait la vérité c'était son propre clan qui le déshériterait sur le champs, mais d'un autre côté il ne voulait blesser encore plus celui qu'il pensait haïr de tout son être. Les sentiments étaient bien compliqués à gérer et l'homme ne pouvait, dans une telle société, avouer les siens envers celui qu'il aimait. Combien de temps encore devrait-il se sacrifier aux yeux de son clan ? Quand pourrait-il enfin vivre un amour sans toutes ces conditions ridicules inculquées par les siens ?
Les Hattori avaient pour réputation de sauter tout ce qui bougeait et de procréer seulement entre eux. C'était l'une des obligations de Nori et celle-ci le rendait malade à ne plus pouvoir en dormir certaines nuits. Il n'osait avouer que sa venue était pour son bien aimé et par son égo il ne cédait pas à la vérité et lui mentait, encore une fois...

Dialogue de personnage
« Tu sais bien qu'en tant qu'Hattori il n'y a que notre intérêt qui compte, celui des autres nous n'en avons que faire. Même si parfois il peut y avoir quelques exceptions à la règle, mais je te rassure que ce n'est pas le cas. »


Les mots qu'ils venaient de prononcer, notre Hattori voulait les détruire pour les remplacer par "je veux vivre avec toi" ou "devient l'homme de ma vie à jamias". Mais à encore, ces idées étaient inimaginable. Ce que ne savait pas Raiko, c'était que les rumeurs qu'il entendait aux sujets de Nori concernant ses conquêtes étaient fausses et toutes inventées pour que l'Hattori ne soit pas découvert aux yeux des siens et des autres. Cela ne faisait que trop de temps que l'homme espérait le retour du Miwaku, malgré tous les potins de sa potentielle mort.
Mais le bel oiseau bleu était bien là, devant lui. Rien que de le savoir en vie, cela soulageait l'Hattori.

Publié le 24 Août 2020 vers 15h

Le Maître des Plaisirs
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Les Miwaku avaient pour tradition de choisir un ou plusieurs arts à maîtriser. Celui de l’éloquence, de la discussion, et de la maîtrise des codes sociaux en était un à part entière, et c’était celui que maîtrisait avec talent et grâce le Bellâtre. Son entraînement avait commencé dès son plus jeune âge, par sa mère. Ensuite, il avait dû faire preuve de résignation, alors que l’attache maternelle s’occupait d’autres enfants, par devoir en tant qu’Okasan. Il avait pu alors côtoyer les grands, la lignée royale du clan Hattori, et il était alors le seul Miwaku en tant que tel à avoir réussi cet exploit.

Sa vie était alors prédestinée à l’intrigue, à la loyauté insaisissable, à prêter oreille aux puissants. Tantôt agissant pour lui-même, tantôt pour le clan des Devins, tantôt pour le clan Hattori, et tantôt pour l’Empire, sans jamais afficher ses intentions réelles. Il avait évolué dans ce climat brumeux, étrange, qu’il avait entretenu. « L’équilibre » lui murmurait sa mère. « Le jeu », lui répondait intérieurement son fils.

Dans un geste lent et maîtrisé, l’oiseau bleu se faufila derrière le comptoir. Il avait cette habitude de se déplacer comme l’eau. D’être comme l’eau. Il prenait forme, se montrait d’un visage minutieusement choisi en fonction de l’interlocuteur. Il se fondait, et adopter les bonnes attitudes plaisante, où déplaisantes, en fonction de son objectif inconnu de tous. Nombreux étaient les hommes qui paieraient une fortune pour les connaître avec précisions. Mais c’était également toute cette incertitude, ce sentiment de savoir qu’il pouvait filer entre les doigts, qui le rendait si attractif. Et il le savait.

D’un simple regard, il fixa la bourse, bien trop généreuse, s’écraser sur le comptoir. Et il écouta la réponse du Hattori, qui était lente et méthodique, comme si réfléchit pour enfoncer une lame de rasoir dans son cœur. Le regard de glace de l’éphèbe ne quittait pas la bourse, mais il n’afficha pas un autre sourire. Il prit une profonde inspiration, diffusant la douleur dans son cœur, avant de soupirer un…

Dialogue de personnage
« Je vois… »


Le bellâtre n’avait aucune expression sur son visage. Il avait désormais suffisamment d’expérience pour cacher toute expression n’ayant pour origine que ses émotions. Impulsives, et souvent jouant en sa défaveur, les expériences douloureuses, notamment lors de ces interactions avec son amant, avait autrefois eu raison de nombreux pleurs silencieux au cœur de la nuit.

Dialogue de personnage
« Une dernière chose »


Affichant un sourire mélancolique, il fit signe d’approcher au Hattori. Lorsqu’il fut suffisamment proche, le Bellâtre se pencha, puis lui susurra à l’oreille.

Dialogue de personnage
« Je ne t’ai pas demandé d’or, je t’ai demandé une sonnette. »


Avant de s’éloigner, farouchement. N’affichant qu’un sourire malicieux. Il fallait mieux en rire qu’en pleurer.

Publié le 24 Août 2020 vers 20h

Homme de la foudre

Nous y étions, Hattori Nori prononçait les mots qu'il haïssait et qui rendait probablement Raiko mélancolique. Celui-ci lui faisait signe de s'approcher, ce que faisait l'homme. Il ne voulait guère de son argent, mais bel et bien une sonnette. Il y tenait vraiment à cette pauvre sonnette ? Qu'il en était ainsi, il aura la plus belle des sonnettes... La réaction farouche de l'homme Miwaku ne surprenait plus l'Hattori, car celui-ci avec toutes les horreurs qu'il a pu dire et disait encore justifiait le comportement du bel oiseau bleu emprisonner dans sa propre cage.
C'est avec le cœur lourd, mais le pas léger que notre homme se retirait le poing serré et sortait de la bâtisse. Avant de passer par la porte, il chuchotait au plus bas ces derniers mots comme emporter dans le vent et contradictoire avec les précédents.

Dialogue de personnage
« Je suis sincèrement désolé, mon bel oiseau... »


L'homme aux cicatrices ne voulait pas partir, il aurait aimé rester auprès de celui qu'il avait perdu de vue depuis bien trop longtemps maintenant. Il ne supportait plus l'idée de lui faire du mal et devait à tout prix trouver une solution pour vivre au côté de son amour éternel. Cet air triste sur le visage de Raiko lui donnait l'envie de le consoler par mille baisers et tendres caresses. Voici la façon théâtral et la plus dramatique que sortait Nori Hattori de la maison close de son amant, de son très bel amant...

HRP : Tu voudras faire un rp pour que Nori apporte la sonnette au Bellâtre ou ce n'est pas la peine ? Mdr

Publié le 24 Août 2020 vers 22h

Le Maître des Plaisirs
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Un dernier regard s’échangeait entre l’Oiseau et l’Homme au sang bleu. Le Bellâtre souriait, à défaut de pleurer. Avec le temps, il avait perdu la force de pleurer, mais la douleur n’avait jamais faibli, elle. Il s’était juste habitué à sa présence, et il la saluait comme une vieille amie. Un homme de l’Ombre, c’était ce qu’il était, et il allait en demeurer ainsi, tel était la volonté des Hattori, les Seigneurs de Kumo.

Bien que dans son esprit, une question restait en suspens. Pourquoi continuer ce jeu après toutes ces années et nuits volées ? Quel était le but du membre du clan du poison ? La finalité de cette histoire secrète ? Nul doute que l’éphèbe en observerait les tenants et les aboutissants, d’ici un futur, plus ou moins proche, plus ou moins lointain.

Sans un bruit, alors que son très cher ami faisait demi-tour, l’Androgyne se retourna et s’appuya sur le comptoir. Silencieux, il écoutait les pas de son amant résonnant dans cette immense propriété de luxe. Lorsqu’il quitta les lieux, l’éphèbe poussa un long soupir de soulagement, sentant une énorme pression quitter ses épaules. Chaque entrevue avec le Hattori était agréablement difficile. Un paradoxe le poursuivant depuis toujours. Dans cette décompression, une larme s’échappa et coula sur sa joue, tel une preuve que laisserais un assassin après un meurtre.

D’un revers de son bras drapé de soie, le Bellâtre essuya l’unique preuve du méfait de son amant. Tel un éternel complice, un partenaire de crime, qu’ils commettaient tout deux : s’aimer l’un l’autre. Puis, il reprit son sourire faux, et reprit ses occupations. Le spectacle ne pouvait s’arrêter.

Publié le 25 Août 2020 vers 20h