Le Hokage aux flammes vertes

C'était le grand jour, le jour redouté. Le moment de faire ses adieux définitifs à sa femme et son fils. Kimino était passé par plusieurs phases du deuil depuis quelques jours. Il avait commençait par renouer avec Mako, puis avec Kazami. Et enfin il s'était jeté à corps perdu dans son travail. Une manière pour lui d'oublier, il vallait mieux ça, plutôt que de replonger dans l'alcool. Tout le village était rassemblé, la cérémonie allait avoir lieu selon les croyance Kirishitan. Une magnifique cérémonie. Risako et leur fils furent enterrés, chacun vint mettre une pelle de terre, jusqu'à ce que la tombe soit entièrement rebouché. Puis les Kirishitan firent un jutsu qui eu pour but de faire pousser deux arbre, un grand pour Risako et un plus petit pour le bébé. Kimino s'approcha de l'arbre le plus petit. Et à laide de son doigt, il vint graver le symbole du clan Uzumaki dessus. C'était quelque chose que les Kirishitan lui avait demandé, et Kimino tenait à le faire. Cela symbolisait les deux clans auxquelles le bébé appartenait.

La journée était pluvieuse, comme souvent durant cette saison à Konoha. Kimino restait droit et fière, il ne pouvait pas se permettre de craquer devant le peuple. Pas une larme coulaient, et il espérait que le clan Kirishitan comprenne que ce n'était pas un affront. Il devait tout simplement tenir son rôle de Hokage.

Maintenant, il était l'heure des hommages. Chacun avait le droit de venir rendre ses hommages à la tombe, et de venir parler à Kimino, Tomohiko où Seth, qui était les personnes les plus proche de Risako, pour présenter leurs condoléances. Bien sûr les affaire militaire et politiques n'était en aucun cas les bienvenue en ce moment. Kimino espérait que personne n'allait venir lui parler de la nuit qu'il venait de passer avec Kazami... En tout bien tout honneur bien sûr. Mais les rumeurs pouvait être rapide dans le village. Au loin, Kimino aperçu le jeune Seito. Il avait l'air d'aller mieux, il trouverait un moyen de venir lui parler avant la fin de la cérémonie. Kimino lui devait encore des excuse, et il comptait bien l'aider à se remettre comme Risako lui avait promis.

Publié le 23 Août 2020 vers 14h

| Sang Mêlé |

Aujourd'hui n'était pas ce que l'on aurait pu appeler une belle journée, ni même une agréable journée. C'était même un moment que Kotaro aurait préféré ne pas vivre de suite. Kirishitan Risako-sama était morte. Elle était une Hokage, une Kunoichi, mais aussi une femme, une future mère. Les rumeurs allaient en effet rapidement à Konoha et le décès fut commenté de nombreuses parts, mais Kotaro n'entendit que des condoléances dans son entourage. Sa mère, bien que remontée par les agissements derniers de Kimino-sama n'avait pu retenir la moindre rancœur après ce qui venait de se passer. Elle avait longuement réfléchi à sa réaction si Kotaro avait était à la place de seito, elle avait longuement réfléchit à ce que Mako avait subit et enduré, mais à ce moment-là, elle n'avait qu'empathie et sympathie pour Kimino. Elle était elle aussi une Kunoichi, une femme et une mère. Elle avait elle aussi perdu sa moitié, mais n'osait imaginer la douleur de la perte d'une mère et de son enfant pour le mari qui ne pouvait à présent que rester stoïque face à une foule tantôt bienveillante, tantôt malveillante à son égard. Konoha tout entier était en deuil à cet instant, même les plus dissidents, certainement, ne pouvant se réjouirent d'une tel nouvelle. Forcer de constater qu'aujourd'hui, même le ciel verses ses larmes afin de masquer ceux qui ne pourraient retenir les leurs.

L'ambiance au sein même de la maison était des plus morbides. Mai, la mère avait préparé un déjeuné simple que tous prirent dans le silence le plus total, avant d'enfiler une tenue respectueuse pour les funérailles, celle que la majorité des ninjas du village mettrait certainement de toute façon. Kotaro regardait sa sœur, pas même sortit de l'académie assister à ses premiers moments officiels et solennels, se disant qu'à cet âge-là, elle aurait dû connaître la remise de diplôme avant de connaître la mort. Mais soit. La famille prit la route de la grande place du village afin de rendre leurs derniers hommages à Kirishitan Risako dans le plus grand respect des traditions des ninja de konoha après la cérémonie Kirishitan qui s'était déroulé en privé avec le clan et les proches. Il y avait du monde, évidemment elle était Hokage et plutôt apprécié du peuple, et voir que même les ennemies d'hier était présent aujourd'hui, le cœur de Kotaro se serra. Il n'était pas le plus sensible, mais encore moins le plus dur. Une mort était toujours triste, un enterrement toujours difficile, et même s'il ne connaissait pas personnellement l'Hokage, il avait pour elle le respect que son rang, sa force et sa détermination à protéger les siens, lui inspiré. Ils étaient venus de si loin, avait parcourut mer et de terre pour finalement réussir à s'intégrer tant bien que mal ici. Il ne pouvait que saluer la ténacité et la bravoure de cette femme.

Il repéra l'Hokage Kimino, qui recevait les condoléances des gens venu les lui présenter. Sur l'instant, il hésita, voyant que l'homme ne semblait verser aucune larme, mais ce constat lui brisa le cœur encore plus. Il détourna sa petite sœur de cette vue sachant qu'elle n'en comprendrait sûrement pas la signification et se dirigea avec elle, une fleur à la main vers la tombe afin de symboliquement lui présenter leurs respects. Haneko déposa la fleur doucement avant de se retourner et de serrer la main de son grand frère qui promptement la prit dans ses bras. Il était un Ninja, il ne pleurerait pas malgré que l'ambiance s'y prêtait à merveille. Mais sa sœur était une enfant, et il se devait de la ramener à sa mère qui revenait de son entrevue avec le Hokage et les proches de Risako. Kotaro lui confia sa sœur, et se mit lui aussi en route vers les personnes cher à la défunte. Il s'arrêta et s'inclina respectueusement devant chacune des personnes présente, mais une fois arrivé au niveau de Kimino, il eu l'impression de voir un peu de tristesse. Ce n'était certainement qu'un tour de ses propres souvenirs des dernières funérailles auquel il avait assisté, voyant sa mère digne, mais dévasté de l'intérieur. Il avait le même visage. Digne.

Dialogue de personnage
« Hokage-sama... Toutes mes condoléances. Je.... »


Kotaro ne sut pas comment finir sa phrase. Il savait globalement ce qu'il voulait lui dire, mais il n'avait pas la forme pour ses mots, pour que ceux-ci ne blessent pas, pour que ceux-ci ne soient pas de trop. Mais il devait lui dire. Il en avait parlé longuement avec sa mère et le ressentiment et la peur qu'il avait éprouvé pour Kimino suite au débordement avec Seito ne devait pas entacher certaines choses. Kimino avait failli ce jour-là, mais tous les hommes était faible un jour, et Kimino n'avait pas eu une vie des plus aisée. La vie continuée de s'acharner sur lui et si personne ne le soutenait, il finirait par craquer pour de bons peut être et cela ne se finirait pas en fin heureuse. Il n'était rien ni personne pour lui si ce n'est un genin de son village, un futur ninja lui aussi, mais sa mère lui répété que les compliments et les mains tendu ne venait pas que des amis, mais aussi des inconnus. Ce n'était pas de l'hypocrisie, mais bien un jeune garçon qui prennait conscience de la dur réalité de la vie de certaine personne autour de lui. Tout n'était pas rose pour lui, ni pour les autres.

Dialogue de personnage
« Je veux croire en vous. »


Et sur ces mots, il s'inclina respectueusement et s'en retourna vers sa famille. Il avait accompli son devoir de ninja, mais aussi ce qu'il considérait être son devoir d'homme malgré son jeune âge et son incompréhension de la vie.

Publié le 23 Août 2020 vers 19h

L'Eclair rouge de Konoha

Le jour fatidique était venu. Le jeune garçon avait longtemps médité dans l’abysse d’incompréhension et d’injustice qui tourmentait son âme. Il naviguait désormais à vue, ayant perdu l’un des phares de sa nouvelle vie. La seule Grande Dame de ce monde ayant traversé des épreuves similaires à ce qu’il avait vécu. Elle lui avait ouvert une nouvelle voix, une alternative salvatrice, un endroit refuge et concret, où il pouvait se réfugier.

Elle aussi avait vécu cette humiliation intérieure, de voir sa vie détruite par un être en qui l’on avait confiance. À peu de choses près. Mais les ressemblances avaient été suffisamment fortes pour remettre sur le droit chemin la tornade, qui en avait alors désespérément besoin. Mais à peine avait-il retrouvé sa volonté d’antan, que la source de sa lumière avait soudainement disparût.

C’était comme si le destin c’était de nouveau jouer de lui, le laissant de nouveau dans le noir, et avec comme seul repère son meilleur ami, qui ne pouvait pas réellement saisir l’ampleur des émotions dévastatrices enfouie dans son cœur. Mais, malgré son apparente impuissance, il était d’un soutien précieux et indispensable à l’Uzumaki. Il ne pouvait simplement pas lui offrir quelque chose qu’il n’avait pas : son expérience personnelle d’une histoire similaire.

Ce que Risako avait, elle.



Et ce qu’elle avait pu instruire à Seitô avant de s’éteindre. Elle devait surveiller ses progrès, mais elle n’en avait jamais eu l’occasion. S’il avait été confronté à ses propres démons suite à une mort imminente, il subissait en peu de temps celui de la perte d’un être cher, qu’il appréciait profondément. Démons qu’il avait déjà combattus difficilement lorsque son père était décédé. Il se retrouvait alors entre deux fronts, qui gagnait sans peine la bataille, et qui avait peut-être gagner la guerre.

Mais il se devait d’accomplir quelque chose avant de s’avouer vaincu.



Le jeune Genin avait alors demandé l’aide de son plus précieux pilier, le dernier mat tenant de son bateau partant à la dérive, de son navigateur inexpérimenté, mais dont la volonté de le sortir de la tempête avait était suffisamment forte pour le maintenir à flots jusque-là. Il demanda l’aide à celui qui l’avait le plus côtoyé en cet état pitoyable, ne montrant que des semblants d’améliorations, encourageant, mais terriblement lent. À son meilleur ami d’hier, d’aujourd’hui et de demain, un Chikara du nom de Kano, qu’il avait surnommé aux doigts d’or.

Le plan était plutôt simple : lui ramener un sabre bien précis de sa collection. Le dernier sabre que son père lui avait offert avant de partir au combat. Et un Kunai, offert par sa mère. Collectionneurs d’arme sentimentale, ils n’étaient pas de la meilleure qualité, mais on pouvait savoir au combien cela lui tenait à cœur. Puis, il arriva à la cérémonie. Dans une tenue cérémonielle, mais de guerrier. La tenue était noire et rouge, brodée d’or. Elle avait des épaulettes et diverses protections d’un rouge éclatant, et le symbole Uzumaki brodé au niveau du cœur. C’était une belle tenue, adaptée, mais dénotant avec la plupart des individus. Loin d’être confortable, il avait souffert pour la revêtir, mais y était parvenu, au prix de nombreuses larmes et râle de douleurs.

Car il venait en tant que Shinobi, et en tant qu’épéiste, à celle qui lui avait ouvert une voie différente avant de s’éteindre.







Lorsqu’il arriva pour faire ses adieux à celle qu’il avait juré de remonter la pente pour la servir, l’Uzumaki se leva difficilement de son fauteuil roulant, tenue par Kano. Il tremblait légèrement, pousser des gémissements douloureux, mais affichait un regard dur, mêlant colère, tristesse, respect, et douleur. Lentement, mais sans jamais broncher ou faillir, il fit un signe de tête compris, avant de récupérer son sabre, son Kunaï, et une béquille.

Fronçant les sourcils, l’Uzumaki avança droit devant, sans jamais regarder en arrière. Il boitillait, lentement et difficilement, entre le silence étrange et des murmures de questionnements. On lui fit naturellement place, ouvrant alors un sillon entre lui et la tombe de la Kirishitan.

Chacun de ses pas lui semblait lourd.



Les premiers étaient teintés de mélancolie.



Il se rappelait alors les bons moments, des rires et des aventures qu’il avait pu vivre avec son meilleur ami et ses proches. Ses yeux devinrent humides, sa gorge serrée par l’émotion. Chacun de ses pas était une mission ridicule, comme retrouver des chats perdus, ou arracher des mauvaises herbes, mais même dans ces moments ennuyeux, il avait trouvé le moyen de rire avec son camarade et coéquipier de toujours. Il se rappeler ces bons jours, d’entraînements avec Seiji, et des aventures avec le clan Chikara. Mais ces jours heureux lui semblaient si lointain désormais…

Les suivants étaient douloureux.



Son souffle lui rappela alors sa blessure. Il se souvenait des douze secondes les plus pénibles de sa vie. La douleur effroyable qu’il avait ressentie. La peur qu’il eût subie. C’était à ce moment précis que sa vie avait basculé, que la tempête avait frappé. Fort, et sans prévenir. D’une personne qu’il admirait. De son Hokage, et membre de son clan. Une trahison virulente, d’autant plus que ce dernier ne ressentait aucun remords, aucun regret, et n’avait eu aucune sanction. Une situation dure, pour le justicier dans l’âme qu’était le rouquin.

Ceux d’après étaient profondément malheureux.



L’Uzumaki arriva alors devant la tombe de la Kirishitan et de son fils. Il s’arrêta devant, l’air dégoûter, furieux, triste. Il aurait voulu hurler dans le ciel, crier son nom, demander à un Dieu, s’il existait, de la ramener sur-le-champ. Il n’avait pas le droit. Il n’avait pas le droit de le mettre, de nouveau, en face de l’implacable et incorrigible injustice. Le destin se jouait de lui depuis trop longtemps, il suffisait. Il était temps que quelqu’un mette un point final à cette torture interminable.

Il s’agenouilla, tout aussi frêlement, au pied de la tombe. Il ne put s’empêcher de retenir ses larmes, tout en déposant son sabre et son Kunai, accroché à la garde. Ceux suffisamment proches, ou suffisamment habiles pour lire sur ses lèvres purent comprendre un

Dialogue de personnage
« Maître Risako, je suis désolé… Je ne sais pas si j’y arriverais sans vous. »


Le rouquin déposa alors son sabre au pied de l’arbre. Comment pouvait-il forger une arme, sans feu d’espoir et trempé par la tristesse profonde et inconsolable ? Comment pouvait-il accomplir ce qu’il avait promis alors qu’elle était aussi injustement partie ? La mission qu’il avait acceptée lui semblait alors trop dure, trop douloureuse, trop compliquée. Impossible. Il ne pouvait alors qu’échouer, et perdre ce qui restait de lui.

Dialogue de personnage
« Désolé… Et Adieu. »


Le jeune homme fit alors un dernier geste respectueux, serrant les paumes de ses mains et s'inclinant, les larmes se mêlant avec la pluie.

Puis, il se releva. Il trébucha un instant, avant de reprendre sa route toussotant. Son regard croisa celui de l’Hokage. Il ne put s’empêcher de se demander pourquoi elle était partie, et pourquoi lui était resté ? Pourquoi le destin continuait de s’acharner sur lui, impitoyablement, pour le laisser au fond ? Quel était le foutu sens de cette mauvaise et douloureuse blague qu’était devenue sa vie ?

Il serra les dents. Mais il baissa les yeux, avant de reprendre son chemin. Son regard s’arrêta sur Kano. Il lui fit un faible sourire hochant la tête, mais changea de direction. Alors qu’il devait le rejoindre, il s’éloigna à l’opposé, les gens s’écartant vers son passage.

Il avait accompli son devoir, sa dernière volonté propre.

Maintenant, il allait errer, loin des gens, loin de cet endroit, le plus loin possible.

Jusqu’à que ses propres forces le quitte, il ne s’arrêterait pas.

Sans but, sans espoir, et sans épée, il se dressa, seul mais fièrement face à l’inconnu.

Publié le 23 Août 2020 vers 21h

1

Zackley comme tous les Kirishitan loyaux au clan avait été peiné de la perte d'une d'un de leurs plus grands arbres. Car symboliquement, les grands Kirishitan étaient considérés comme tel, de puissants et majestueux arbres dont les racines nombreuses irradiaient la terre. Toutes les racines de ces arbres étaient autant de membres du clan. Risako avait rejoint mère-nature. Elle rejoignait désormais le cercle des patriarches dans l'au delà, ce cercle d'ancêtre qu'il était possible de contacter par des pratiques mystiques connues d'une poignée de Kirishitan, les plus anciens notamment mais surtout les chamanes, les sorciers, les grands prêtres.

Zackley inspira un grand coup avant de relâcher l'air comprimé dans sa poitrine d'un souffle puissant. Le regard porté vers le ciel tandis que les pelles chargées de sable ensevelissaient le corps de la guide et de son enfant, le Kirishitan se posaient maintes questions. Quel serait l'avenir du clan ? Qui en prendrait les rennes ? Auraient-ils un guide capable de remplir la charge de Salomon ou encore de Risako ? Un Pasteur se dégagerait-il des rang des manieurs du Mokuton ? Forcément... Mais quand ? A présent que le clan se trouvait dans un village -République à trois têtes, les Kirishitan pourraient se voir sans protection pour peu que la puissance d'un Hokage se s'agrandisse trop tandis qu'eux en seraient encore à se chercher.

Des Kirishitan venaient de produire des techniques et de créer des arbres sur les tombes des deux décédés. Zackley baissa les yeux. C'était bien, même s'il aurait été préférable de planter un petit arbre qui prendrait le temps de grandir et de gagner en puissance en prestance, en majesté tel que le ferait mère nature. En repensant à tout cela, Zacley se mit en tête de parler à son cousin Kuma et à certains Kirishitan plus ou moins proches des anciens. Pourquoi pas Seth et justement...

Il repasserait se recueillir sur la tombe de Risako plus tard, lorsqu'il y aura moins de monde... Pour l'heure, il ne lui restait plus qu'à présenter se condoléances à son mari. S'approchant de l'Hokage, Zackley lui dit alors :

Dialogue de personnage
« Mes condoléances Hokage Sama... Je suis Kirishitan Zackley... Risako était pour nous tel un Sycomore. De son ombre protectrice elle couvrait notre clan... Dans l'épreuve, comme dans vos charges au niveau du village, vous avez mon soutien. »
S'inclinant sans exagérations il présenta également ses condoléances aux Kirishitan Seth et Tomohiko après quoi il se retira.

Publié le 25 Août 2020 vers 00h

La sirène de Konoha

Elle était installée sur un petit tabouret et contemplait son reflet dans le miroir. Avec précaution, la Sirène apposait la touche finale à son maquillage : un rouge à lèvre couleur sang qui faisait ressortir ses lèvres pulpeuses. Elle prit ensuite une noisette de crème entre ses doigts et l’appliqua sur ses jambes nues, libérées par la fente de sa robe. Elle observa son reflet une dernière fois et sourit. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas été aussi heureuse. Pourtant, ce jour-là, l’ambiance n’était pas à la fête. Le village était en deuil. Encore une fois, la République perdait une de ses figures de proue. Risako avait trouvé la mort sans avoir eu la chance d’enfanter avant, emportant par la même occasion le seul enfant de l’Hokage en disgrâce Kimino. Beaucoup voyait dans cet évènement un tragique accident qui ne laisserait pas indemne le Pays du Feu. Shirona y voyait l’occasion de porter du noir, sa couleur préférée.

La jeune héritière sortit de sa demeure et fut surprise par le silence qui régnait maintenant sur les rues tristement vides du quartier Chikara. On n’avait pas connu un tel calme depuis le génocide avorté. Tous semblaient accablés par la situation. Mais pas Shirona. En réalité, cette dernière ne connaissait que très peu celle qui était la cheffe des Kirishitan. Tout ce qu’elle s’avait d’elle était qu’elle lui avait laissé le souvenir d’une plante verte au Ministère : jolie à la lumière du soleil mais plutôt inutile. Shirona était peut-être de mauvaise foi - elle était devenue Intendante quelques jours après que le départ de Risako suite à sa grossesse -, mais elle n’avait jamais eu de sympathie pour les femmes qui avaient du pouvoir et ne changeaient rien au monde qui les entourait.

L’Intendante finit par arriver aux funérailles en retard mais eut la chance d’assister à la fin de cérémonie. Elle leva un sourcil lorsque des membres du clan Kirishitan firent pousser des arbres sur les tombes des défunts. Elle laissa échapper sa pensée dans un murmure inaudible :

Dialogue de personnage
« Je ne savais pas que les corps des Kirishitan servaient aussi d'engrais... »


Elle s'approcha des deux tombes et s'inclina légèrement en guise de respect. Lorsqu'elle se releva, elle aperçut du coin de l’œil Kimino. Elle aurait aimé discuter avec lui, le réconforter, mais ce n'était ni le lieu ni le moment. Elle aurait sa chance une prochaine fois.

Publié le 25 Août 2020 vers 22h

Le Conseiller des Ombres
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Les nuages sinistres menaçaient Konoha d’une averse, en y déployant une ombre céleste, voilant le village. La triste nouvelle s’était répandue plus frénétiquement qu’une rumeur, avec plus de force qu’une annonce. Une figure de la République venait de passer l’arme à gauche. La mort de Kirishitan Risako était d’autant plus virulente qu’elle avait accouchée d’un mort-né. Une double peine pour son mari, L’Hokage Uzumaki. Le peuple craignait ses réactions, s’inquiétant de son état. Un verre à la main, le borgne connaissait les penchants alcooliques du roux veuf. Il était également en mesure de ressentir la douleur de la perte d’une femme, d’une épouse.

L’ancien paysan avait traversé ce malheur. Depuis ce jour, à ce moment précis, cette épreuve l’avait, définitivement changé, à jamais. Une longue décadence, l’avait amené aux portes du mercenariat, animé par la haine, des tavernes mal famés aux rixes endiablées, ancré d’une odeur permanente de fumée et d’alcool. Aujourd’hui encore, il gardait les cicatrices de son deuil. Une habitude à boire, à fumer et à ajuster le cache-oeil qu’il avait acquis. Avachi, le quadragénaire déposait son verre, laissant en suspens sa session alcoolisée inachevée, porté d’une inspiration soudaine. Se décollant du fauteuil sans prêter garde à ses cicatrices de feu, Keisan réalisait que la douleur s’estompait grâce à la douce ivresse.

Prenant la route d’un bar, puis d’un autre et d’un énième, l’ancien régent s’attaquait désormais aux restaurants dans lesquels il répétait le même schéma. Le veuf y avait passé sa journée, desaoulant tout en convainquant les commerçants. Il n’avait guère eu besoin des droits spéciaux dont il jouissait. Le bon sens et la bienveillance avaient été des atouts amplements suffisants. Plus une seule goutte d’alcool ne serait vendu à Uzumaki Kimino. Les taverniers avaient été les plus faciles à faire entendre raison, témoin des déboires précédant la tragédie de la purge du couple maudit. Le chef du clan Kitto était probablement l’une des rares personnes restantes à connaître les états d’âmes du Hokage, éreinté par le travail et fatigué d’un peuple qu’il trouvait pénible.

Le nouvel membre du clan des veuf et des veuves, nombreux à Konoha, lui avait fait comprendre qu’il n’aurait pas la volonté d’affronter Gekido si cela continuait. Cet aveux, devançait le trépas de sa compagne. Sa détermination était mise à rude épreuve et le borgne devait accomplir son rôle, sa fonction. Il n’échapperait pas à cet enterrement, à ce cimetière dans lequel trop de personnes reposaient. Envers ces habitants de la Feuille, il se sentait coupable. L’ancien mercenaire, las de sa longue mission, de ses interrogatoires musclés, avait réclamé un poste d’enquêteur au Hokage Uzumaki Gekido, plus proche des gens, loin des prisons, tandis que celui-ci était derriére l’affreux acte prémédité de la purge.

En s’approchant de la vérité, il avait peut-être déclenché de manière prématurée l’immondice. Suspectant le kage déchu de porter un grand mal, il avait interrogé et présenté ses condoléances aux familles Uzumaki. Par équité, il avait également rendu visite aux Chikara victime du fléau qui avait ravagé Konoha. L’empathie de l’ex-régent était réelle, traversant à nouveau son deuil. Aujourd’hui était semblable. En arrivant au lieu des pleurs et des prières, audibles avant même de voir la tombe de Kirishitan Risako, entourée par une foule, le borgne rejoignant la longue queue qui s’était dessinée. Il y voyait notamment Seitô, observant pour la première fois son réel état. Inquiétant. Son tour était arrivé. Devant la tombe, l’intimité n’était pas facile à obtenir. Pour y remédier, le Kitto posait un genoux à terre, sur le côté, déposant une main sur les ornements.

Dialogue de personnage
« On ne sait jamais parlé, mais je suppose que puisque vous avez trouvé l’amour ici, c’est que c’était une bonne place pour vous. Je ne connais pas vraiment vos coutumes non plus, alors pardonnez-moi si elle ne convient pas, mais je viens d’un endroit ou nous cultivons des terres gelées, alors… »


Alors il prenait le risque de prononcer à voix basse la manière dont on rendait hommage aux morts dans sa terre natale. Jamais des champs ne seront cultivés dans le cimetière de Konoha avec des conditions aussi drastiques, où des trous rectangulaires servaient de berceau pour protéger les cultures du mistral et du gel.

Dialogue de personnage
« Puisse votre corps rejoigne la terre, qu’elle absorbe votre force, s’en nourrisse et la restitue dans l’hiver, protégez nous de la famine, afin que ceux que vous aimez ne souffrent pas. Merci. »


Il était important qu’il lui rende hommages, au nom des Kitto. Keisan en avait bien conscience. Et pourtant, même si la mort de la Kirishitan n’était pas sa préoccupation, il le faisait avec dévouement. Même si cela ne l’affectait pas, le veuf ne pouvait rester insensible. En dehors de toutes autres raisons, s’il était venu, c’était pour Uzumaki Kimino. Ne sachant quoi lui dire, il se remémorait du chemin parcouru jusqu’ici, ce qui l’avait amené à Konoha, ce qui l’avait fait tenir. Il y avait forcément quelque chose en communs, leur peine était similaire bien qu’accordée à différentes personnes. Qu’avait en semblable Mako, Kimino, les veufs Chikara comme Uzumaki comme son propre cas...

Dialogue de personnage
« Pour trois. C’est ce que ta vie vaut désormais. Ne les gâche pas. J’ai vingt ans derrière moi pour savoir ce dont je te parle mais je ne peux toujours pas te donner de conseil. Alors je t’empêcherai simplement de te détruire. Reste l’homme que tu es vraiment. »


Le barbu lui tapotait l’épaule deux-trois fois, en signe d’encouragement, de soutiens, avant de laisser la place au prochain, et présenter ses condoléances aux Kirishitan.

Publié le 25 Août 2020 vers 23h

Les Doigts d'Or

Comme si cela ne suffisait pas aux différents malheurs du village, il a fallu que le destin soit une nouvelle fois cruel avec les habitants de la feuille. Aussi surprenant et inattendu que cela puisse être, Kirishitan Risako les avait quitté. L'Hokage des Kirishitan avait fait une fausse couche, emportant avec elle dans la mort son enfant. Un réel coup dur pour le village, mais une bien triste réalité. Le garçon pouvait difficilement rester insensible à cela, et il était évident qu'il se tiendrait prêt pour ses funérailles.

Il n'y irait pas seul néanmoins, puisqu'il allait y accompagner son acolyte de toujours, Seitô. De ce qu'il sait, sa mort a été un véritable coup dur supplémentaire pour lui, car elle semblait lui avoir redonné courage et foi en l'avenir. Pourquoi le destin était-il si cruel ? Il n'en savait trop rien. Dans ce genre de situation, il était bien compliqué pour lui de trouver les mots adéquats, n'ayant même pas su comment aborder la mort de sa propre mère au moment voulu. Toujours est-il qu'il se sentait prêt à s'y rendre, alors c'est naturellement qui l'emmena.

Nombreux Konohajins s'étaient rassemblés, tous venus en hommage de la Kirishitan. Kano ne la connaissait pas personnellement, mais il était mal à l'aise. Il avait souhaité tous les malheurs du monde à Kimino, mais en aucun cas il aurait voulu qu'un tel scénario ne se produise. Cette femme et son enfant n'étaient coupables de rien...

Dans la foule, il aperçut son père. Leurs regards ne s'étaient plus croisés depuis bien plusieurs jours maintenant, et il ignorait où il était parti depuis l'hospitalisation du rouquin. Lui aussi semblait mal à l'aise. Ce genre d'événement avait le don de leur rappeler des souvenirs enfouis, datant d'il y a quelques années maintenant. Kano l'aperçut en train de s'approcher d'eux, et c'est naturellement que Kano fit avancer le fauteuil roulant de Seitô plus loin, ne tenant pas à adresser la parole à son père. Pas ce jour-là, du moins.

Le blondinet ne savait pas comment réagir, il se contenta de simplement se recueillir. Il serait hypocrite d'en faire plus selon lui, alors qu'il ne connaissait pas personnellement cette femme, mais il se recueillit tout de même, en guise de respect et de hommage en leur Hokage défunte. Il laissait faire par contre Seitô. Le Chikara ignorait ce à quoi il pensait, ce dernier s'était tut dans un silence de marbre, pesant, Il savait tout de même qu'il comptait lui faire offrande d'un sabre et d'un kunai. Différentes interprétations possibles, mais qu'en était-il réellement ? Le garçon lui demanderait après coup.

Après un petit moment, il vit son ami revenir, mais celui-ci lui sourit et changea de destination, partant seul. Son air se raffermit, ne comprenant pas vraiment de quoi il en découlait. Même s'il ignorait ses raisons, il était hors de question de le laisser seul. Pas dans cet état. Pas avec Kimino dans les parages. Pas avec des pensées aussi moroses au vu de son état. Sans réellement hésiter, Kano se mit à le suivre. Il le rattrapa sans bien trop de mal, et posait une main sur son épaule. Il aurait pu le suivre discrètement, mais le garçon voulait rester honnête avec son ami. Et puis, il devait bien se douter que le Chikara le suivrait.

Dialogue de personnage
« Ne m'oublie pas. »


Il lui disait cela avec un petit sourire, s'apprêtant à marcher à ses côtés. Dans son état, il préférait ne pas le laisser marcher seul, il pouvait s'effondrer à tout moment. Mais avec lui à ses côtés, il lui servirait de pilier.

Publié le 26 Août 2020 vers 14h

Le Hokage aux flammes vertes

La journée était pesante, trop pesante pour Kimino. Mis face à ses erreurs, la mort de sa femme, de son fils. La blessure de Seito, la haine de la plupart des Konohajin à son égard. Le Hokage n'était pas dupe, il le savait la plupart des ninja ne le respectait plus... Et c'était à juste titre. Depuis ce qu'il avait fait à Seito, et sa prise de pouvoir qui commençait à ressembler à Gekido... Le Hokage n'en pouvait plus de tout ses hypocrites venu présenter leur condoléances. Certes, il y en avait quelque un qui semblait être sincère, comme Keisan bizarrement... Mais maintenant que la cérémonie avait pris fin, il n'allait pas rester à attendre le défilé des condoléances. Donc sans un mot le Hokage se leva et parti.

Il avait vu Seito partir, et le jeune Kano le rattraper. Il devait des excuses à ses deux jeunes hommes, mais Seito était celui qui allait les avoir. Le Hokage ne mis pas longtemps à rattraper le jeune Uzumaki. Depuis qu'il l'avait frappé, il allait beaucoup moins vite. Mako devait avoir la preuve que les paroles de Kimino n'était pas fausse. Il allait s'occuper de son fils, et le faire devenir meilleur qu'il n'était avant.

HRP : Rp pour clôturer.

Publié le 28 Août 2020 vers 10h

La Grenouille de Konoha

Aujourd'hui était une journée spécial. Une journée de deuil et de larme. Aujourd'hui était une journée de recueillement et d'introspection. Aujourd'hui était une journée d'entraide et de pardon.

Ike avait quitté très tôt le domicile de ses parents, le sien à présent, ce matin là et c'était dirigé, en toute hâte, vers le Temple. C'était là-bas qu'il passerait le plus clair de son temps avant la cérémonie d'adieu en l'honneur de Risako et de son enfant, mort né, Yari. Ce nom avait été donné à l'enfant par Kimino lui même, juste après que le décès du nourrisson soit constaté. Une responsabilité de plus pour le Hokage mais également épreuve de plus. Ike avait-été mis dans la confiance puisqu'il participerait à la cérémonie en tant d'envoyé du Temple pour la cérémonie. Mais avant cela, il devait s'occuper de préparer les corps et c'était pour cette raison que l'ancienne Grenouille se rendit au Temple ce matin là, pour préparer les corps avant leur mise en terre.

En arrivant au Temple, une atmosphère particulière se dégagea. Une atmosphère de travail plus intense qu'auparavant. Tout ceux qui se trouvaient présent au Temple pour la préparation de la cérémonie arborait un masque de sérieux et de concentration. Mais, derrière ces masques, certains n'arrivaient pas à cacher leur tristesse. Après tout, Risako était une femme très apprécié.

Ike se mit alors au travail. Par respect pour la compagne de Kimino, et Kimino lui-même, il avait demandé à s'occuper de l'enfant. C'était d'ailleurs pour cette raison que l'on lui avait communiqué le prénom du nouveau-né décédé. Ce fut alors avec le plus grand soin qu'il nettoya l'enfant, le parfumant légèrement à l'aide d'eau de rose et l'emmaillota dans un linge propre et soyeux. Lorsqu'il le reposa dans le berceau qui servait à son transport, Ike eut l'impression que l'enfant dormait simplement. Paisiblement.

***


Ike était habillé de son costume de cérémonie en soie noir et portait un masque mortuaire. Comme convenu avec les membres de la cérémonie, il accompagna le cortège funèbre jusqu'au lieu afin d'y déposer le jeune bambin dans sa maison de l'éternel. Cependant, il devait également s'assurer que rien, ni personne ne provoquerait d'incident. En allait de l'honneur du Temple. Tout devait se passer dans la tranquillité la plus absolu.

Nombreux furent les personnes à se présenter à cette enterrement préparé conjointement. Et, à de nombreuses reprisent le Kitto eut l'impression qu'il devrait intervenir. Cependant toute la cérémonie se passa correctement. Il n'eut qu'a rester là, debout prêt de la dernière demeure de la femme du Hokage et de son fils à attendre que ce dernier ne décide à partir. Lorsque ce fut fait, il s'inclina devant les deux arbres.

Dialogue de personnage
« Trouvez-votre chemin dans cette ultime voyage. Puissiez-vous veiller sur Kimino .. et sur Konoha. »

Puis, comme le voulait la tradition, il alla se présenter à la personne ayant ordonné ses funérailles et s'inclina à nouveau

Dialogue de personnage
« Veuillez accepter, au nom du personnel du Temple, nos plus sincère condoléance, Hokage-sama. »

Celui alors, sans un mot que le Hokage pris congé du Kitto.

Publié le 28 Août 2020 vers 12h

Another

HRP : Music que j'ai utilisé pour mon post: https://www.youtube.com/watch?v=hJbWdA-BZvA


Les nouvelles de la mort de l'hokage du clan Kirishitan, femme du fameux Kimino, Hokage des Uzumaki, s'étaient propagées rapidement dans le village. Peu à peu, d'oreille en oreille, les nouvelles vinrent à la kunoichi qui fut d'attristée de l'apprendre. Personnellement, elle ne connaissait pas cette hokage qui avait perdu la vie, avec un enfant encore dans son ventre. Cependant, une mort était toujours triste, toujours déchirant pour les personnes les plus proches du défunt. Ayant déjà côtoyer le deuil d'une perte, la rouquine ne pouvait que être empathique envers les konohajin. De plus, selon les rumeurs et les dires des villageois, elle n'entendit que des paroles bienveillantes à l'égard de Risako, la défunte hokage. On disait que c'était une femme forte, droite et qui pensait pour le bien de son peuple. C'était, en conclusion, une bonne Leader. C'est sur cette pensée que Kana choisi le fameux bouquet de Jacinthe violet, au lieu du Chrysanthème. Il était clair que cette femme n'allait point être oublier, au vu de son titre et de ses exploits. Elle voulait seulement lui souhaiter un bon repos dans le ciel, de vivre en paix dans le monde des esprits, accompagnée de son fils. Elle prépara aussi des fleurs de Soucis pour les personnes en deuil, dont son Hokage. Pour ses habits, la rouquine, avec l'aide financière de la docteure âgée, elle opta pour une robe cérémonielle noire, avec une cape à capuchon, aussi noire que la robe. Son capuchon cachait son identité, ne montrant que la partie inférieur de son visage et sa chevelure flamboyante tressée. Des petites roses noires décoraient les cheveux de la jeune adolescente. Quand l'Uzumaki fut enfin prête à prendre les devants, elle quitta sa maison pour aller rejoindre le lieu d'enterrement de la famille de Kimino.

La journée était pluvieuse et assez lourde, comme les konohajin. La nature était surement affectée par cette triste nouvelle et cette lourde énergie que le village entier transmettait. Tout autour de Konoha subissait le deuil. Néanmoins, même dans une énergie aussi négative, la cérémonie, très touchante et déchirante pour certains, était magnifique à voir. Même si Kana ne partageait que très peu la croyance des Kirishitan, elle ne pouvait nier que la route vers un repos éternel était captivant et symbolique.

Après la cérémonie d'enterrement, nous pouvions enfin voir les trois personnes proches des défunts pour partager leurs peines. Néanmoins, malgré son envie de voir et d'apporter sou soutien moral, il y avait beaucoup trop de personnes présentes, ce qui paralysa la demoiselle, en plein milieu de la foule. Elle essaya de se cacher, attendant que les personnes quittent pour pouvoir donner ses sincères condoléances.

Soudain, l'arrivée d'une personne troubla encore plus la jeune demoiselle, prise dans son angoisse. Son regard rubis fut attiré par la chevelure rouge de son ami Seitô, accompagné de Kano. Intriguée et voulant le rencontrer, Kana se déplaça tranquillement pour arriver au bord de la masse de personne. Elle observa son ami, remplit de courage, se déplaça vers la tombe de la Kirishitan, avec l'aide de ses béquilles. Voyant le jeune se déplacer, les personnes le laissaient passer, y compris Kanashisa qui observait attentivement le blessé, les sourcils légèrement froncés. Son énergie... n'était pas comme d'habitude, aussi lumineux, attirant. Il était lourd, très lourd. Il était triste, ce qui inquiéta la ninja. Comme prévu, Seitô alla devant la tombe naturelle des défunts et fit une offrande de deux armes. Tout semblait si... sombre autour de lui. C'était étrange de ressentir cette énergie. Était-ce une simple intuition ou la flamme qui brûlait en lui était si faible? Au vu de sa réaction, il était peut-être un des proches de cette Risako. Kana entendait le désespoir de l'enfant qui, après ses excuses et un adieu, quitta les lieux. Kana, de son côté, aurait bien voulu le retenir, lui parler et partager sa peine avec lui, mais, comme à son arrivé au village, son corps refusait de lui obéir. L'anxiété avait, encore une fois, gagnée la bataille, la faisant noyer dans le jugement de ses actes. Certes, elle avait bien levé la main, voulant tiré la manche de ce dernier, mais la rabaissa aussitôt, baissant son regard sur le sol. Avait-elle le droit de réagir ainsi envers lui? Après tout, n'était-ce point à cause de son retour s'il vivait autant dans le crépuscule?

Après cet événement qui chamboulait le coeur de la grand kunoichi, d'autres personnes partageaient la peine des trois représentants, puis, remarquant que les lieux étaient de moins en moins occupé, Kanashisa pris son courage à deux mains et s'approcha des tombes des défunts. Devant les arbres, elle s'agenouilla et déposa la fleur de jacinthe sur la tombe de Risako, tandis qu'elle mit un Chrysanthème blanc sur l'arbre de l'enfant. Ensuite, Kana observa longuement l'épitaphe du petit défunt, intriguée.

Dialogue de personnage
« Yari... quel magnifique prénom qu'ils ont donné. »


Et dieu merci qu'il avait un nom! Une âme ne pouvait mourir sans identité. Selon ses études dans ce domaine, un esprit sans nom devint une âme dérangée ou un monstre. Certain devient des Yokai, d'autres des esprits errant dans notre monde, en recherche d'identité pure. Néanmoin, ce petit être pouvait rejoindre le repos éternel, sans problème. Il pouvait vivre une vie parfaite dans le ciel avec sa mère. D'ailleurs, sous cette pensée, la jeune femme rejoignit ses mains et prit pour les âmes de ses Kirishitan. Elle espérait que leurs âmes rejoint le jard'in d'Eden et qu'ils connaissent une vie éternellement paisible et calme, que les gens perdus d'autres fois les accueils à bras ouverts, qu'ils puissent protéger et guider ceux encore vivant par le ciel. Elle promit que leurs âmes n'allaient point être oubliés et qu'ils pouvaient rejoindre le repos tant attendu.

Suites à ses prières qui duraient quelques minutes, Kana se redressa pour se diriger vers les trois hommes. Les Soucis en main, elle arrêta devant chaque homme pour leur offrir la fleur, avant de faire une révérence. Les fleurs avaient un halo de chakra autour des pétales. Selon elle, cela permettait de s'imprégner de l'énergie et de saisir le message. Le message pour le Soucis était très simple; elle partageait leur peine. Tout simplement. Néanmoins, elle garda un silence total, trop anxieuse pour prendre la parole. Et puis, de toute, les mots étaient inutiles pour la situation. Elle avait néanmoins essayé de partager ses pensés à son Hokage. La bouche légèrement entrouverte, elle resta légèrement figer, pendant quelques secondes, avant de faire une révérence et de quitter les lieux, les joues rouges par la gêne.

Publié le 30 Août 2020 vers 15h