Essayer de rassembler les morceaux

Le cas Kazami. Une histoire de longue haleine. Après la discussion avec la prisonière, un détail avait frappé après coup la Quadragénaire. La Médecin avait une fille et elle voulait se promener avec dans les rues du village ? Deux questions restaient alors en suspens : où était l’enfant ? Et, quel lien cela avait avec Gekido ? Est-ce qu’il y avait même un lien ? Quel âge avait cet enfant ? Est-ce qu’il allait bien ?

La Quadragénaire était fatiguée. Chaque jour durant, une nouvelle donnée s’ajoutait à l’équation. Il fallait qu’elle informe Kimino, peut-être avait-il plus d’informations à ce sujet. Il connaissait Kazami, bien plus qu’elle. Il fallait qu’ils abordent le sujet, ensemble, et au plus tôt.

Verrouillant la porte de son bureau comme à son habitude, la Dame de Fer grimpa les escaliers et traversa les couloirs pour rejoindre le bureau du Hokage Uzumaki. Elle toqua, attendit un signe de vie, avant d’entrer. Souriante, elle annonça.



Trêve de politesse, le velours étant fait, elle entra dans la pièce, avant de verrouiller la porte derrière elle. La dernière fois qu’elle avait fait une chose pareille, cela avait failli provoquer une guerre civile. Mais elle venait pour un sujet moins sensible, du moins, entre eux.

Affichant un air plus sérieux, elle fixa l’Hokage.



Elle s’avança, et prit place.



Elle s’arrêta pour faire une parenthèse.



Elle lia ses mains.



Elle regardait Kimino, essayant de décrypter son visage pour y induire un début de réponse.



Elle s’enfonça un peu plus dans son siège.



Egalement, où est cette enfant exactement ? Et surtout, quelles sont les motivations de Gekido de venir se venger maintenant contre le village ? Quelque chose m’échappe. Tu en sais plus ?

Encore une journée plongée dans un travail sans interruption, depuis la mort de sa femme, Kimino c'était noyé dans le travail, il valait mieux ça plutôt que ce noyer dans l'alcool. Alors qu'il avait presque réussi à ce mettre à jour de toute la paperasse, quelqu'un venait frapper à sa porte. Il priait pour que ce ne soit pas Shirona qui lui amène encore plus de travail. Il n'avait pas mis le nez en dehors du bureau depuis des jours, ne prenant une pause que pour manger et se doucher le soir.



Mako ! Quelle mauvaise nouvelle voulait elle lui annoncer. Kimino était un peu inquiet chaque fois qu'elle venait le voir dans son bureau, les chose allaient en empirant dans le village. Mais la belle quadragénaire mis rapidement fin au suspense, et cela rassura d'abord le Hokage avant d'enlever stresser. Mais où Kazami avait elle la tête ? Seul Tsubasa, Keissan et Shimazu savait pour l'enfant, tous avait gardé son secret, et c'est elle qui vendait la mèche ? Il ne pouvait pas cacher ça à la cheffe de l'Anbu, mais d'abord il répondit à son idée de soins.



Puis il devait venir sur le sujet épineux, le problème de l'enfant. Il n'allait pas mentir, si Mako venait à l'apprendre elle prendrait sans doute ça pour une sorte de trahison.



Voilà, il ne restait plus qu'à attendre la réaction de la cheffe des services secret qui allait se rendre compte que les secrets appartenait encore en grande partie aux Hokages, et principalement à Kimino, il avait régné seul tellement longtemps, cela était naturel.

L’état de Kimino était inquiétant. Il semblait fatigué, et semblait noyer son chagrin sous une tonne de paperasse encore présente. La Quadragénaire s’abstint de faire un commentaire, elle ne voulait pas le froisser, ou lui mettre plus de pression sur ses épaules. Ou disons, qu’elle lui glisserait un commentaire bienveillant à la fin de cette discussion. Le Hokage était peut-être encore terrassé par le chagrin, mais il ne fallait pas qu’il frôle le burnout avant même d’entré en zone de manœuvre critique !

Toutefois, elle continua son analyse, avant de s’arrêter, attendant la réponse de son supérieur. Kimino approuvait son raisonnement, et elle espérait au fond d’elle qu’il ait raison à propos de la Kunoichi. Certes, Kazami était coopérante, et s’affichait avec la volonté ferme de faire le bien autour d’elle. Mais elle ne faisait clairement pas confianceà la Dame de fer, et la chose était réciproque ! Elle croyait même qu’elle cherchait à prendre sa place. Ridicule. Si c’était effectivement le désir de la Dame, inutile de dire qu’elle ne serait pas dans ce bureau en train de discuter avec celui en qui elle avait remis sa confiance.

Mais le reste du discours de l’Hokage eu l’effet d’une bombe. Des souvenirs, mauvais, et autres secrets tout aussi nocifs refirent surface dans l’esprit de la Quadragénaire, qui affichait un visage blême. Elle se tint alors instinctivement le ventre, écoutant Kimino lui dire que Gekido allait marcher sur la république pour récupérer sa fille. La Dame de fer déglutit. Son visage affichait une inquiétude étrange, et une anxiété qui ne lui était pas naturelle.



Elle était encore trop sous le choc pour être fâchée, comme si un fantôme du passé venait de la traverser. Pendant un bref instant, la Dame de Fer se tint le visage, réfléchissant à tout les tenants et les aboutissants de cette discussion. Et sur son visage dissimulé, on pouvait clairement lire une seule émotion : celle de la peur.

Quelques instants plus tard, la Chef des Services secrets se reprit. Elle posa de nouveau calmement la main sur son fauteuil, et fixa Kimino, l’air grave.



La Zélée était connue pour sa motivation à défendre les intérêts de la république, mais le ton de sa voix trahissait un investissement personnel. Les enfants était un sujet sensible pour la mère aimante qu’étais la rouquine.



Malgré sa dureté, la Dame ne pouvait rester insensible face à une mère désirant de voir son enfant.



Un élan de charité inhabituel. Définitivement, la Jônin agissait de manière étrange depuis cette révélation.

Mako semblait touché par la nouvelle qu'elle venait d'apprendre, c'était plutôt normal, mais il nebfallait pas qu'elle laisse ses émotions mère prendre le dessus. Certes, la situation était triste pour Kazami, mais l'enfant ne savait pas. Pour elle sa mère était Tsubasa son père était Shimazu et elle vivait heureuse. Ce n'était pas au Hokage ou à la cheffe de l'Anbu de prendre la décision de l'emmener trop souvent à sa mère biologique.



Kimino avait un côté protecteur avec cette enfant, cette petite fille. Était ce justement parce que c'était celle de Kazami, et que sa dernière visite avait fait ressurgir en lui des sentiments qu'il avait étouffé il y a de nombreuse années maintenant ?



Du garçon de ferme jusqu'au stade de Hokage, un homme devait tenir ses promesses, et Kimino comptait bien tenir celle qu'il avait fait à Tsubasa et Shimazu.



L'ordre était donné pour l'enfant, Kimino avait donc changé debsujet, jugeant qu'il n'y avait rien de plus à ajouter à ce sujet.

La Quadragénaire était une femme fière, et sûre d’elle. Mais elle savait aussi reconnaître ses erreurs lorsqu’on lui prouvait par A + B. Oui, Kimino avait raison. Cette jeune fille innocente ne pouvait être au centre des intrigues militaires et politiques du village. L’ordre de la préservation, au détriment de Kazami, avait était donné. La Dame de Fer se reprit. Ce sentimentalisme ne lui ressemblait pas, bien qu’elle ait eu toutes les raisons du monde de le faire.



Les enfants avaient toujours été la faiblesse de la Kunoichi. Elle ne pouvait s’empêcher de trop les protéger, d’essayer au maximum de les préserver de la violence du monde Ninja. Pourtant, elle savait cela impossible. Car il devait être la future génération. Plus tard, lorsqu’elle serait trop vielle pour se battre, elle savait que ça serait eux, les protecteurs du village. Mais son amour pour eux lui sommait de se battre jusqu’au bout.

Le petit discours de Kimino sur les ordres et du côté non-naturel des choses fit sourire la Quadragénaire. Elle n’aurait pas cru cela possible il y a quelques mois…



Il n’y avait pas besoin de plus. L’Hokage n’avait pas besoin d’utiliser ses privilèges pour quérir son obéissance. Puis, dans un ricanement, elle lança un peu plus amusée.





Un moment de détente appréciable dans cette atmosphère nerveuse et angoissante. La Dame de Fer savait se montrer agréable et détendue lorsqu’elle se sentait en confiance. Et nul doute que tous deux en avaient besoin. Le sujet étant clos, l’Hokage changea de sujet, et reprit sur une note bien plus sérieuse : la sécurité du village, et l’absence prolongée d'Imawara Uzumaki.



La Dame de Fer se mua dans un silence, réfléchissant au cas Imawara.



Puis, elle se leva de son siège, avant d’annoncer en levant un doigt.



Elle leva un second doigt.



Elle s’arrêta dans un sourire agréable.



Des informations importantes avaient circulé entre eux en peu de temps. Le duo Uzumaki était d’une rare efficacité.

Kimino pensait que tout était réglé, et il manqua de s'étouffer avec sa salive. Shinji et les Kitto étaient de retour ? Serieusement ? Et tout ce temps avait pu se dérouler avant que quelqu'un ne vienne l'informer ? Le Hokage aurait hurlé en temps normal, mais il avait la.preuve que l'Anbu pouvait le décharger de son travail, et que le village commençait enfin grâce à ce groupe à avoir une sécurité convenable.





Cela serait une tellement bonne nouvelle, le seul ninja du village abpresque atteindre le niveau de Gekido, celui qui pourrait régler tout les soucis du village avec Kimino et Azukiyo en renforts.



Sur ces paroles le Hokage repris son travail, il irait à la rencontre de Shinji plusbtatd, si il ne viens pas à lui avant.

Il n’y aurait donc pas de membre de l’ANBU mobilisé pour tenter de retrouver Imawara. Pas de mission de sauvetage. Il avait décidé d’être seul, il demeurerait seul. Tel était le verdict de l’Hokage. Et la Dame de Fer ne pouvait être en désaccord : il avait fait fit des ordres, il devait assumer les conséquences de ses actes.



La Quadragénaire n’eut besoin que peu de temps de réflexion à propos de Kitto Seijuro. Et elle devait malheureusement répondre par la négative.



Il devrait s’en passer. La Dame de Fer était consciente que l’on allait devoir choisir qui affronterais les sbires de l’Hokage Fou, et quels shinobis allait devoir affronter ce monstre terrible. Elle n’avait pas peur de lui, seul. Mais lui avec des alliés, cela allait être une autre affaire.



La Dame ne connaissait que trop bien le nom du jeune Chikara, meilleur ami de son fils, et qui avait passé de nombreuses nuits à la maison. Elle l’appréciait plus que nécessaire, elle le considérait même parfois comme son troisième fils. Et surtout, il apportait un apaisement et un appuie non-négligeable pour Seitô. Et d'autant plus lorsqu'il avait pris cette position de le soigner, envers et contre tout.



Même si pour elle, elle avait bien vu que Kano avait remué ciel et ter… Bon, Livre et canapé pour tenter de trouver une cure à son fils.



Elle lui lança un regard autoritaire.



Suivis d’un agréable sourire.



Un ordre ? Dans un sens, oui. Elle ne lui laissait guère le choix. Il devait être en pleine forme pour assurer pleinement ses fonctions.