Le quarentenaire était convoqué dans le bureau des Hokage. La dernière fois qu’il ne s’était pas rendu de lui-même au coeur du ministère, c’était le déchu kage Uzumaki Gekido qui l’avait affecté à l’Eda lors de son retour à Konoha, tout en lui faisait part de remontrances. Le borgne s’était risqué à prendre la température de ce nouveau village, qui avait bien changé vis à vis de ses souvenirs, avec son bras droit et partenaire : Kazami. L’ancien mercenaire n’avait lors jamais été réellement apprécié par les hautes instances, contrairement aux étages inférieures. Le temps lui avait toutefois donné raison. Il avait occupé le siège sur lequel Kimino trônait pour lui en faire hériter la nouvelle République. L’Hokage en place ne s’attardait pas. Les deux hommes allaient à l’essentiel.
« Bonjour Kimino. Ravis que tu autorises l’ensemble de mes campagnes. Je représenterai Konoha sur les terres de Koya, ou devrais-je dire Suna, lorsque le moment viendra. J’ai pris de l’avance, avec les effectifs restants, ça ne sera pas simple. »
Le conseiller avait déjà pris les devants, s’en même s’en cacher. Kimino avait été prévenu mais ne savait pas à quoi s’attendre. Une charge lui avait été ôté de ses épaules. Après la mort de Kirishitan Risako, faisant de l’Uzumaki un veuf, le barbu était stupéfait de la force qu’il déployait encore. Le village était en deuil et comprenait la douleur de l’une des figures de Konoha. Dans l’ombre, le chef du clan Kitto lui avait apporté un soutien temporaire bien avant, contenant quelques fratries rousses. Aujourd’hui l’affaire était réglée, faisait de son opposante Uzumaki Mako la chef de l’ANBU.
« Allons, j’ai à te parler également, ne coupes pas court à la conversation. Et puis, tu sais bien que j’ai toujours eu à disposition cette carte, plus encore maintenant que j- »
Le Kittodonô s’était brusquement stoppé, à peine l’idée pensée et la syllabe prononcée. Foutu sceau. Sa langue n’était plus aussi libre. De son oeil pourpre, il pouvait faire voler en éclat cette protection qu’il avait acceptée, souhaitée, mais l’assurance qu’elle offrait était trop précieuse. Le vice-capitaine de l’ANBU lâchait un petit ralement, tout de même contrarié que le silence prônait sur la parole, qu’il aimait tant user.
« Tu as lu mes rapports de prison, il n’y a pas que Koya. Nous pouvons aussi trouver des accords ailleurs. Parlant de prison, j’ai déjà enclenché une procédure de soin pour Seitô, en la personne d’Uzumaki Kazami. Ca ne sait pas bien passé, comme je le pensais. Son savoir est vital et je veux que Kano en hérite. Il en a les capacités, et je pense, plus encore. Il fera un excellent directeur d’hôpital à l’avenir. Kazami ne doit jamais sortir de prison, ni parler a ces deux là. Méfies-toi d’elle. Tu es bien placé pour savoir que sa langue n’est que venin et manipulation. Elle pourrait tirer parti de Seitô, il est trop instable actuellement. J’ai appris pour les visites.. étranges.. Que ce soit clair, vous êtes des Uzumaki toi et Mako, ce comportement pourraient se retourner contre vous. Durant mon absence, interdits toutes visites avec les personnes trop influençables, et de manières générales, les Uzumaki et les Chikara. »
L’ancien régent était convaincu qu’il n’avait pas besoin d’étayer ses propos quant à l’enjeu politique que représentait ces visites.
« Kano soignera Seitô. Cela renforcera leur lien. Pour la première fois, j’ai vu Kano motivé. Je suis conscient que c’est un caprice. Mais ces deux-là le méritent. Je te l’ai déjà dit.. Ils sont l’avenir. »