Depuis quelques semaines, les amants maudit avaient pris leurs quartiers dans une maison, légèrement isolé du centre-ville de Koya, dont les propriétaires c’étaient montré particulièrement bienveillant. Ils avaient proposé, immédiatement après voir vu le ventre rond de Kazami, aux futurs parents de loger dans l’ancienne chambre de leur fils -aujourd’hui disparut- et ce jusqu’à ce que le bébé soit assez grand, assez fort, pour supporter une traversée du Désert. Gekido, méfiant comme à son habitude lorsqu’il rencontrait des étrangers, avait dû se faire une raison, après que Kazami lui est forcé la main en acceptant de bonne grâce la proposition de la femme s’étant identifié comme matrone, que cette bâtisse serait leur nouveau « chez eux ». Bien qu’humble, cette maison possédait tout ce dont Kazami avait besoin pour passer une fin de grossesse agréable et, il devait bien le reconnaître, savoir qu’une femme d’expérience était présente le rassurait. Gekido, lui, ne connaissait rien à l’accouchement. Tout comme l’autre homme de la maison, visiblement.
Gekido, afin de se montrer reconnaissant envers ceux qui les hébergeaient et s’occuper l’esprit et les mains, avait entrepris d’aider le couple. Il avait ainsi aidé à divers travaux dans la maison ainsi qu’à l’extérieur. Il avait créé un petit espace à l’extérieur de la maison afin de les propriétaires puisse se détendre, après leur journée respective, en toute quiétude. Et, ces quelques travaux, avait également permis à Gekido de ne pas trop s’éloigner de sa compagne. Il ne s’éloignait jamais loin, et jamais longtemps. Il avait tendance à traître sa femme comme une poupée de porcelaine. Ce qui, parfois, semblait énerver la jeune femme. Mais, heureusement pour lui, elle ne restait jamais longtemps.
Ce matin-là, Gekido s’était levé tôt et sans faire de bruit. Il voulait réparer l’une de ses bévues de la veille en faisant un cadeau à sa douce. Sans même faire un brin de toilette, il quitta la maison endormie et se dirigea vers le marché de Koya. Il était, évidemment, enveloppé dans sa cape de voyage et coiffer d’un chapeau, dissimulant ainsi son identité aux yeux de potentiel personne capable de l’identité. Sur place, il se dirigea vers un marchant d’étoffe et de vêtements et lui pris un vêtement repéré deux jours auparavant. Cette tunique qu’il avait repérée n’avait rien d’exceptionnelle, à commencer par sa couleur beige, mais elle était le plus vêtement de ce pauvre étale. Néanmoins, il espérait que cette attention pour sa femme lui face plaisir.
A peine rentrée, sur la pointe des pieds, il déposa directement la tunique et fit volte-face en direction de la cuisine afin de saluer ses hôtes. Et, alors qu’il entamait les discutions sur les activités du jour avec l’homme, avec qui il commençait à lier une sorte de complicité, il entendit Kazami l’appeler,
le héler. Avec toute la vitesse qu’il avait -sans pour autant détruire la maison dans laquelle il se trouvait- Gekido arriva au seuil de la porte. Retrouva Kazami, nue, en colère, avec la tunique qu’il venait de lui acheter en main. Cependant, elle ne lui resta pas en main longtemps. En effet, elle jeta -énergiquement- la tunique beige au visage du roux en lui criant dessus qu’elle était grosse et qu’elle ne rentrait pas dedans. Un impair pour Gekido qui voulait se rattraper. Il avait oublié que la morphologie de Kazami avait évolué avec sa grossesse.
Il avait voulu bien faire et cela se retournait contre lui. Soudain, il la vit fondre en larme. Décidément, depuis le début de sa grossesse, l’humeur de Kazami allait et venait sans cesse.
Gekido s’approcha alors de sa femme et la pris dans ses bras.
« Tu n’es pas grosse. Tu es magnifique. Et tu portes notre enfant… Enfant qui naîtra, en bonne santé, grâce à toi. C’est grâce à toi que nous sommes ici, entouré par des personnes qui savent y faire. Tu aurais été une mauvaise mère en me laissant refuser la proposition de nos hôtes. Et cette maison est la meilleure, puisque nous y sommes tous les deux. Et en sécurité. »
Et ça, Gekido y avait bien veillé. Souriant à Kazami, il lui embrassa le front et ajouta :
« Et puis, j'aime bien ta tenue actuelle. »
HRP : Y a eu un petite soucis avec les mini-avatar. Ils ne reflètent PAS DU TOUT les émotions de Gekido. Dommage.