Discussions belliqueuses au coin du feu


La nuit n'allait pas tarder à tomber et le froid semblait s'installer. La rivière produisait un son similaire à un brouhaha orchestré par des centaines de cris d'élan. Bref, l'ambiance ne semblait pas agréable, mais le Konohajin allait profiter de ce lieu pour établir un campement. Il savait parfaitement qu'une grotte permettait de se sécuriser assez aisément dans les environs.

Dialogue de personnage
« Cessons. Cette zone est sécurisée et hormis quelques animaux, nous ne risquons normalement rien. »

Effectivement, le pont le plus proche était à plusieurs kilomètres et la zone était clairement sauvage. De nombreuses plantes toxiques étaient visibles à chaque recoin. À l'aide de quelques conseils donnés par Kanashisa, Shimazu avait fait en sorte d'éviter plusieurs d'entre elles. Finalement, cette jeune fille avait été capable de se trouver une voie, même si celle-ci semblait peu pratiquée au sein du village de la feuille. Sautant d'une branche pour finalement arriver à quelques mètres de la rivière, le ninja reprit la parole :

Dialogue de personnage
« Afin de profiter au mieux de cette nuit, j'aimerais qu'on répartisse nos tâches équitablement. Kotaro, tu te chargeras de faire un feu. J'aimerais aussi que tu vérifies bien la grotte, évitons de nous faire piquer pendant la nuit. Kanashisa, peux-tu récolter quelques herbes sauvages dans les environs ? Ne t'éloignes pas trop, d'accord ? Ensuite, profitez de l'environnement et restez dans la grotte... »

Shimazu avait volontairement confié aucune tâche à Seijuro. Effectivement, il aimerait discuter quelques minutes avec lui avant de continuer cette mission. Il pointa du doigt la grotte, celle-ci était à une centaine de mètres de la rivière.

Dialogue de personnage
« Soyez vigilants ! La situation semble certainement idyllique, mais il est nécessaire de toujours rester sur ses gardes. Seijuro, j'aimerais que tu m'accompagnes. Je ressens un amas de Chakra dans les environs et j'aimerais vérifier que ce n'est rien de dangereux, veux-tu ? »

Le chef du clan Uzumaki ouvrit alors la marche, s'enfonçant de nouveau dans cette forêt dense... En s'approchant, il remarqua que le Chakra semblait se mouvoir dans une direction opposée...

Dialogue de personnage
« Je suis désolé de te séparer des autres de la sorte, mais j'aimerais qu'on parle... Tu es de retour depuis peu et je suis conscient que je suis quelqu'un de spécial pour de nombreux Konohajins... Pour être plus franc, Seijuro-san, j'aimerais que tu me dises ce que tu penses de moi... »


HRP : Je me lance dans un style de RP un peu brouillon, mais je suis certain que nous sommes assez organisés pour nous en sortir avec propreté. Je vais diviser, au sein du même topic, l'aventure en deux parties. Kotaro et Kanashisa pourront résumer un début de RP tranquille dans un premier temps. Moi et Seijuro, nous continuerons notre discussion. Suite à cela, nous déciderons de la suite du RP ! :D
Je n'attends pas vos réponses pour les dialogues, mais je n'ai pas trop le choix, pardon ! :0

Publié le 24 Septembre 2020 vers 15h

Le Poing Divin

Shimazu semblait avoir préparé le plan de la mission depuis quelques temps. Il s’était exprimé sur l’intérêt pour le nouveau groupe d’agir dans la discrétion la plus totale afin de frapper au cœur de la pègre sans pour autant mener à mal leur couverture, et sans pour autant entrer en confrontation directe avec les différents filons imaginables. Il avait également mentionné un point important, Konoha par le biais de ce quatuor rassemblé allait de nouveau devoir « outrepasser ses droits ». Une idée pour laquelle Seijuro n’était pas totalement indifférent. La notion de droit était bancale depuis sa définition même, dès lors que ce dernier semblait justifié en tout point, selon le degré de persuasion de sa nécessité. Il y avait-il réellement un ordre naturel pour légitimer les différentes dernières actions du monde shinobi ? Et à plus petite échelle, quelle légitimité pour les droits que se permettait d’outrepasser la hiérarchie de Konoha ? L’instinct de protection était-il un prétexte suffisant ? Depuis peu, le Junin ne pouvait s’empêcher de vouloir étirer sa vision du monde, et cette volonté passait impérativement par une étape première de remise en question de sa propre place dans l’environnement, à l’échelle individuelle, mais également en tant que particulier de différents groupes. Qu’entendait réellement Shimazu Uzumaki par cette expression ?

Le Kitto préféra se murer dans un silence, même si son regard ne pouvait que trahir un certain degré de questionnement, peut-être même de lassitude de ce genre d’ambition. Pour dire vrai, il ne savait pas réellement lui-même son degré d’accord avec ce genre de situation. Et puis… Finalement… C’était à se demander si son accord avait une quelconque valeur pour les sphères pensantes et les sphères politiques du village, sa méconnaissance des derniers événements l’empêchant de saisir la finalité de la mission du jour…

La journée se passa plutôt silencieusement, le groupe cherchant à se hâter pour progresser le plus rapidement possible avant la tombée de la nuit. Lorsque le crépuscule s’annonça de ses charmes, Shimazu prit l’initiative d’établir un camp provisoire. Distribuant des tâches de bassesse aux genins, l’homme à la chevelure distinctive de son clan semblait mettre en place un terrain propice à la discussion entre les deux plus aguerris. La présentation semblait grotesquement dissimuler, prenant à prétexte de pressentir un danger environnant. Les deux gamins, pour autant, ne semblaient pas avoir saisi la manœuvre. Les pauvres, ils avaient encore tant à apprendre de leur naïveté. Seraient-ils le lendemain de Konoha ? Bien volontaires, et bien actifs, malgré un aspect chétif, seraient-ils vraiment à la hauteur des enjeux les concernant ? Etrangement, ils ne semblaient pas soumis à l’opposition clanique qui torturait le village depuis son origine. L’aube d’un nouvel augure ?
Seijuro suivit le pas de Shimazu, s’enfonçant alors dans la densité forestière. Le Uzumadono ne tarda à exprimer le sujet de cette convocation dissimulée.

Dialogue de personnage
« « Je suis désolé de te séparer des autres de la sorte, mais j'aimerais qu'on parle... Tu es de retour depuis peu et je suis conscient que je suis quelqu'un de spécial pour de nombreux Konohajins... Pour être plus franc, Seijuro-san, j'aimerais que tu me dises ce que tu penses de moi... » »


L’attitude du Uzumaki était intéressante. Se souciait-il de son image ou se souciait-il réellement d’un sujet plus profond ? Il se savait contesté en quelques sortes sur sa légitimité, en rapport avec son lien de proximité avec la traîtresse… Les choses depuis l’absence de Seijuro semblaient avoir cependant évolué, mais qu’en était-il du problème de fond ? Seijuro voyait à travers cette interrogation, l’intérêt d’une étude en profondeur, peut-être les prémices d’une volonté à redistribuer le fondamental dans le bon ordre, et à rétablir une cohérence en l’essence de l’esprit du feu. La question était déroutante, mais le Kitto n’exprima aucune forme de malaise quant à la réflexion de cette demande. Les premières réponses surgissant naturellement étaient parfois contraires, et désordonnés, manquant de congruence sur leur enchevêtrement. Que pensait réellement Seijuro ? Le savait-il seulement ?

Dialogue de personnage
« Où commencerais-je la réponse ? »


Exprimée à haute voix, peut-être pour lui permettre de gagner du temps sur sa propre réflexion, les schémas intellectualisés se jumelaient pour parfois s’opposer, une direction semblait néanmoins fleurir assez rapidement, prenant l’ascendant sur toutes les autres pistes, mais laissant cependant en son fondamental, une réelle incertitude. Ne le voyait-il que comme la même chair que la mécréance ratée du plus pur produit Uzumaki ? Le résultat et la tare de tout une haine engendrée par la plus sombre bêtise de l’orgueil ? Le frère sauveur, le prétendu grotesque héros de sa sœur, intervenant comme le divin par choix de force des liens de sang ? Une réponse qu’il aurait vraisemblablement donnée quelques 2 ou 3 années en arrière. Assortie de quelques courtoisies, et de beaucoup de véhémence. Mais, était-il toujours cet homme se nourrissant d’une prétendue soif de justice, pour parfaire la noirceur de ses sentiments ? Non… Peut-être que la sagesse avait su gracier de quelques peu les tourments du Kitto. La réflexion était aboutie.

Dialogue de personnage
« Je te vois comme la braise attisée par le vent… Une braise tantôt flamboyante, et tantôt flétrie… Fils de Konoha, mais assurément rattaché à vos tristes notions claniques de prime abord. Alors, Shimazu-san, je te vois comme le malheureux frère de ta sœur, engageant ainsi ta responsabilité à porter les actes indignes et odieux de cette sombre crétine de sœur… Je te vois comme la peau et le sang des plus sombres heures de konoha, portant au travers de ton cœur, les plus incohérents de nos paradoxes. Je crois te voir encore comme le digne potentiel successeur de la traîtrise de Kazami… L’héritier d’une pensée insensée et ridicule dans la plus sincère de ses origines. Peut-être es-tu l’incarnation même de ce vent, cherchant à attiser la chaleur et le feu des braises dont je te faisais mention. Le galvaniseur d’un futur en déperdition avec la promesse assurée d’un point de rupture, par l’immortelle bêtise de l’homme. […] »


Les propos sonnaient rudes…

Dialogue de personnage
« Mais Shimazu-san, j’aime à penser que le monde ne peut se voir fièrement et fidèlement que lorsqu’on le découvre sous toutes ses facettes et sous toutes ses formes. Peut-être est-ce là, la clef de la justesse. Alors que vois-je lorsque je regarde l’homme ? Que vois-je lorsque je m’imagine à ta place, en tes conditions ? N’y-a-t ’il pas de plus grande honte possible ?
Je te vois comme le premier meurtri de ton propre passé, celui d’un désaccord ô combien profond, t’obligeant à souffrir de choix qui t’ont été imposés. Je te vois comme la première victime des actes d’un passé inglorieux, t’arrimant à une image calomnieuse quelle que soit l’intensité de ton combat. Je te vois comme l’un des shinobis les plus réfléchis, et les plus à même d’être l’essence d’un changement profond et radical dans la structure politique, hiérarchique, éducative et intellectuelle de Konoha. Je t’imagine, comme l’espoir d’une nouvelle ère, celle dans laquelle ne naîtront plus des Uzumaki, des Chikara, des Kitto… Mais plutôt des Konohajins, animés par une flamme unique et commune, digne d’un esprit glorieux, héritage de nos ancêtres. Je t’espère comme l’amorce d’une rupture, ô combien indispensable. Puisses-tu seulement l’être… »


Laissant l’espace de quelques secondes retomber les derniers mots.

Dialogue de personnage
« Les braises attisées par le vent peuvent à la fois donner un feu flamboyant, dont l’âtre se rougeoie éternellement, exprimant l’une des beautés les plus immortelles… Mais les braises peuvent également être à l’origine de l’une des forces les plus destructrices, embrasant dans leur souffle, passé présent et futur.
»

Était-ce une conclusion suffisante ? Pourquoi ne pouvait-il se contenter d’un banal « et toi, que penses-tu de moi » ?

Dialogue de personnage
« Je crois Shimazu-san, que l’important n’est pas la façon dont je te vois, ni la manière dont mes pensées peuvent te caractériser… Je crois que la seule importance est ta propre opinion, tes propres convictions, forgeron promis de ton devenir. Alors, permets-moi de t’interroger en retour… »

Dialogue de personnage
« Qui es-tu Shimazu-san ? »

Publié le 25 Septembre 2020 vers 20h


Bien que Shimazu était conscient que Seijuro disposait d'une réputation de beau parleur, il n'avait jamais eu l'audace d'imaginer un refrain aussi ardent et bien chanté, ce Kitto était un véritable conteur et il semblait faire danser les paroles comme il savait si bien le faire avec sa propre lame. De cette exercice de ce style relativement peu exploité au sein du monde Shinobi, le Uzumaki pouvait en retirer un fait de taille ; Kitto Seijuro en voulait énormément à Uzumaki Kazami. Pourquoi ? Une relation ratée par le passé ? Des discordes entre deux caractères opposés ? Ou plus simplement, un dégoût vis à vis du massacre ? Pour le frère de la rousse, il ne pouvait pas vraiment remettre la totalité de la faute sur sa jeune sœur, Gekido était le véritable problème... Celle-ci était simplement dupe et niaise. Malheureusement pour elle, Shimazu s'était décidé à l'abandonner au profit de sa fille...

Dialogue de personnage
« Qui es-tu Shimazu-san ? »

Le fait de mélanger une telle formule de politesse avec le tutoiement n'était pas totalement dénué de sens. Seijuro prouvait ainsi une certaine maîtrise de la conversation en s'annonçant proche et distant du jeune Uzumaki. Shimazu avait l'habitude d'être dénigré, mais il ne pouvait pas vraiment considérer cela comme une attaque directe. Non, le Kitto était en train de le guider vers sa propre image. Si le roux était si inquiet vis à vis de celle-ci, n'était-ce pas simplement car il s'en voulait ? Il s'était longuement persuadé qu'il n'aurait pu rien faire, mais était-ce la vérité ? N'avait-il pas fermé les yeux ? Avait-il abandonné son village ou sa sœur durant ce terrible soir ? La vérité était plus compliquée qu'elle ne semblait l'être, Shimazu n'avait simplement fait aucun choix... Il n'était ni coupable ni victime. Il n'avait été clairement au courant de rien tout en se doutant de quelque chose... Il aurait pu être un véritable héro ou un terrible assassin. Il n'était ni l'autre.

Dialogue de personnage
« C'est une bonne question ... J'ai toujours considéré qu'il était possible de se voir de deux façon, Seijuro... L'une à travers ses propres yeux et la seconde à travers ceux des autres ... Tu n'es pas forcément au courant de cela, mais je me suis fait enlever étant adolescent. À cette époque, je détestais le Fuinjutsu... Je le considérais comme un fardeau... J'étais nul dans le domaine et mon père exprimait sa déception quotidiennement... Même sous les mains de nos ennemis, je ne fus qu'un fardeau incapable de sceller une simple cuillère, tu imagines ? »

Le chef du clan Uzumaki se mit alors à rire timidement.

Dialogue de personnage
« Puis je suis revenu... J'ai bataillé pour tout récupérer, mais je n'étais que le frère de la grande Uzumaki Kazami... Puis... il
y a tout ça... Et je suis devenu le frère d'un assassin. »

Dialogue de personnage
« Mon avis sur cette soirée est malheureusement incomplet, je ne peux m'exprimer en m'interdisant de penser à elle... Je pense qu'il est temps de passer à autre chose et de former une nouvelle génération. Je ne veux plus être le frère de quiconque, je souhaite simplement former les héros de demain... »

Dialogue de personnage
« Et ... »

Soudainement, Shimazu s'arrêta de marcher, l'énergie spirituelle venait de reprendre l'activité et elle se déplaçait à une vitesse ardente en direction des deux Konohajins. Bien que faiblesse, ce Chakra était présent sur plusieurs mètres... Appartenait-il à un géant ? Une silhouette d'animal géant commençait à se dessiner au loin et le sol se mit alors à trembler légèrement... Plus la bête s'approchait et plus il était possible de constater le type d'animal ; un chien. Il était bien plus grand et bien plus gros que la moyenne, même pour une bête de la forêt interdite, était-il le responsable des centaines d'animaux retrouvés morts dans la forêt de Konoha ?



HRP : Laissons Kanashisa / Kotaro pour la suite ! Haha Vous pouvez faire 2 RP's chacun ;) On tentera de lier le RP ensuite ! (ou vous, possibilité d'entendre un truc je pense)

Publié le 28 Septembre 2020 vers 17h

| Sang Mêlé |

Kotaro avait le souffle court, ses poumons légèrement douloureux, mais les plus difficiles pour lui était de ne surtout rien laisser paraître. Il avait beau être un Shinobi, plutôt bon en Taijutsu pour son âge, il n'en restait pas moins un Genin qui n'avait jamais du suivre le rythme de deux adultes entraîné et habitué à se déplacer sur de longues distances des heures durant. Il suivait le rythme des deux Juunin devant lui, sautant de branche en branche, délicatement, faisant à peine trembler celle-ci, ne dérangeant ni les feuilles ni la vie qui se faisait a son rythme sur son chemin. Si Kotaro avait une telle agilité, c'était qu'il tendait à se déplacer naturellement dans des gestes souples, à telle point que bien souvent, on lui trouvait une ressemblance aux félins lors de ses déplacements. Il était encore débutant, mais ses mouvements étaient chorégraphiés à demander le moins d'effort et à produire le maximum de fluidité dans ses gestes, enchaînant sans la moindre difficulté les mouvements, mais ce qui péché était son endurance. Car bien que les gestes ne lui demandaient que peu de réflexion et que son instinct lui permettait d'économiser sur le mouvement en lui-même, il devait tout de même produire l'effort de propulsion et de réception à chacun des mouvements et la était le problème.

~ Le soleil commence à tomber... Nous ferions mieux de nous arrêter...~

Le décor changeait petit à petit, de scène familière à de plus en plus étrangère. Vous n'étiez pas si loin que cela de Konoha, et pourtant à partir d'un moment, tu avais commencé à sentir une différence notable dans la faune et la flore. Les animaux sauvages, partiellement effrayés par l'activité humaine se faisait plus présente autour de vous au fur et à mesure que vous avanciez. Il n'était pas courant de voir des animaux comme des meutes de loups ou encore des cerfs dans leurs habita naturelle proche de Konoha. Ici, ils étaient plus nombreux et cela prouvait bien que vous étiez loin de toute présence humaine sédentaire. Mais alors que vous vous approchiez d'une rivière, Shimazu annonça l'arrêt du groupe. Kotaro avait vu juste. Pour lui cette mission allée être un teste, pour ses supérieurs évidemment, mais surtout vis a vis de lui-même. Il se devait de mettre en pratique tout ce qu'il avait mis tant de temps à apprendre, il devait être constamment vigilant et remplir son rôle de sentinelle autant que ses coéquipiers. Tout c'était bien passé, heureusement, mais maintenant, il était temps de se poser et non de se reposer. Premièrement, il fallait sécuriser les environs, deuxièmement établir des tours de garde et ensuite peut être parvenir à dormir. Réussir à dormir, car en effet, le bruit de la rivière était des plus déplaisant, un mélange de brouhaha de matin de marché, de cri d'animaux sourd et camoufler et de le grondement menaçant d'un torrent. Ajoutez à cela le froid, la nuit qui s'installer et bientôt la scène presque bucolique allait devenir un véritable tableau qui donne froid dans le dos. La grotte n'ajoutait évidemment rien de plaisant, et même si c'était l'endroit le plus sûr pour passer la nuit, c'était aussi l'endroit le plus propice à une embuscade, animaux sauvages et insecte en tout genre. Tu n'avais pas peur de tout ça, mais ce n'était pas pour autant que tu voulais t'y frotter après une journée entière à te déplacer.
Bien Senseï.

Dialogue de personnage
« Je t'accompagne quelques instants Kana-chan, il me faut du bois. »


Kotaro devait donc à la demande de son senseï, débarrasser la grotte de tout élément indésirable ainsi que faire un feu. Pour un manipulateur du Katon pour lui ça ne serait pas une chose difficile, mais il n'était pas question de faire preuve de frime. Il avait, comme tout ninja digne de ce nom, dans sa pochette une pierre à feu qui serait suffisante pour enflammer un petit tas de feuille. D'ailleurs, avant de s'occuper de la grotte, il devait récupérer de quoi faire du feu. Branches sèche au sol, écorce d'arbre et si possible même, quelques peluches d'arbre qui ferait un très bon nid pour un départ de feu. Kotaro savait le faite sans problème et c'était sa mission actuelle de faire du feu et débarrasser la grotte, mais... Laisser une ninja médecin connu pour en plus ne pas être là plus doué offensivement toutes seules ? Il ne devais pas outrepasser ses responsabilité et désobéir. Mais pourquoi ne pas ramasser des branches et autre en gardant toujours un œil sur la demoiselle. Il n'avait pas besoin de la suivre comme un chien, juste de rester a porter d'aide si elle en avait besoin. Il suivit alors la demoiselle de loin, ramassant branches et herbes sèche qui pourrais servir de combustible rapide au démarrage du feu. Cette ambiance lui était plutôt agréable finalement, bien que le froid commençait à pénétrer sa veste de façon désagréable.
L'odeur de la nature, les sons pour le moins étrange. Il regardait dans la direction de l'apprenti Eisenin occupé à chercher des plantes. Elle était une Shinobi, elle devait s'occuper d'elle-même, être indépendante pour ne pas être un poids pour son équipe. Mais Kotaro avait de l'affection pour elle. Depuis son retour au village, les gens n'ont eu de cesse de la traiter étrangement. Tantôt comme une morte, tantôt comme une revenante. Pour lui, elle était là et bien vivante. Il n'avait pas connu la Kanashisa d'avant, mais il était frère d'armes dorénavant et il la protégerait. Évidement il n'y avait actuellement aucun danger immédiat et ce n'était la que les pensées héroïques d'un enfant n'ayant encore jamais connu son premier combat à mort. En réalité, les choses seraient certainement différentes, mais Kotaro fantasmer sur le ninja qu'il serait.

Dialogue de personnage
« J'ai suffisamment de bois Kana-chan, je retourne à la grotte. »


Kotaro prévenait la demoiselle pour ne pas l'effrayer de sa disparition. c'était une chose dont il avait lui-même une sainte horreur. Parler puis se rendre compte qu'il est bel et bien seul sur les lieux, ridicule dans son monologue. Ou même, la simple impression de ne pas avoir vu ou sentit les choses disparaître à vrai dire. La nuit tombée de plus en plus, il ne restait qu'une heure ou deux tout au plus de lumière naturelle. Il avait le bon rythme et débarrasser la grotte ne serais pas si long que ça. Ses bras chargés, il Jetas les fruits de sa fouille au sol en regardant une dernière fois en direction de son amie.

Publié le 07 Octobre 2020 vers 16h

Another

La route jusqu'au premier campement fut difficile pour la jeune Eiseinin. Les épreuves physiques comme celle-ci n'étaient pas trop son domaine. À l'Académie, elle avait un peu négligée les testes d'endurance. Certes, elle ne mettait point un gros bâton dans la route de ses coéquipiers, mais elle n'était clairement pas la plus rapide non plus du groupe. Néanmoins, malgré son retard, Kanashisa essayait tant bien que mal de suivre le rythme des deux sensei, habitués de se déplacer rapidement et discrètement dans des lieux hostiles. Au fils qu'ils avançaient dans cette forêt, plus les traces de présence humaines disparaissaient. Elles se faisaient beaucoup plus rare, ne laissant que la nature dominée. Les animaux élus domiciles dans ce paysage verdoyant semblaient très nerveux de la présence du groupe dans leur territoire. Ils s'affolaient en cris, créant un brouhaha naturel. Normalement, se sentir autant observer et entourer, Kana aurait tombé dans une grande crise d'angoisse, cependant, elle était très calme. À croire que la nature sauvage ne la dérangeait pas plus que ça. Elle était loin d'être sereine, certes, mais la rouquine semblait savoir vivre dans cette nature abondante.

Bref, leur voyage dura plusieurs heures avant que le groupe, très silencieux malgré l'inexpérience des deux genin, s'arrête devant une grotte, près d'une rivière. La nuit allait bientôt surgir et le froid hivernale d'antan semblait ressurgir, à nouveau. La grotte était un endroit parfait pour se reposer, mais il fallait éloigner tout potentiel danger dans les alentours. Pour sa part, Kanashisa avait bien guidé ses coéquipiers pour éviter certaines plantes aux toxines dangereuses. Son sensei donna les ordres à suivre pour préparer le camps. Kotaro était chargé d'allumer un feu et de vérifier la sureté de notre nouvel abris pour la nuit. Kana, elle, devait récolter des herbes dans les environs, sans trop s'éloigner. La kunoichi fit qu'un léger hochement de tête sur les dires du rouquin, avant de partir un peu plus loin, accompagné de son compagnon du clan Chikara. Ils laissèrent les deux adultes seul à seul.

Malgré que le jeune bronzé n'était guère très loin de la demoiselle, l'ambiance des lieux rendait la ninja assez paisible, savourant le moment de recherche et de solitude. Elle observait chaque plante et fleur qui pourront être utile. Certaines avaient des propriétés curatives, d'autres pouvaient servir de très bons ingrédients. Cependant, sa recherche principal fut de trouver une fleur et/ou une plante à forte odeur. Kana voulait utiliser cette astuce pendant la nuit. Grâce à l'odeur forte que dégagerait les plantes, les faisant fumés tranquillement, cela pourrait éloigner plusieurs bêtes sauvage.

Soudain, alors que Kana était perdue dans ses recherches, Kotaro annonça son départ de ses lieux. Kanashisa hocha la tête, avant de lui signaler qu'elle avait bientôt fini ses recherches de son côté. Résultat: la récolte avait été fructueuse et remercia même le Chikara pour les fruits qu'il avait trouvé de son côté. Elle prit quelques minutes pour trier les fruits comestibles et non, puis, avant que le crépuscule envahisse les lieux, la kunoichi rejoignit son coéquipier au campement. Il semblait avoir finit de sécuriser l'endroit où qu'ils allaient se reposer. La demoiselle, prenant une grande respiration, sortit de son sac de voyage, un petit carnet. Sur la page couverture, un nom était écrit, suivit d'un titre ''Pour: Haneko. Les bases de la médecine florale''. Les joues de la rouquine prirent un teint rougeâtre, puis, gênée, elle interpella le shinobi, en tendant le carte à deux mains devant lui et gardant la tête baissée.

Dialogue de personnage
« V-voila, Kotaro-san. C'est euhm... c'est pour.. euhm.. pour H-Haneko-ch-chan. J'ai.. j'ai refais une copie p-pour el-elle. T-toutes mes connaissances sont euhm.. sont dedans. »

Publié le 07 Octobre 2020 vers 16h

| Sang Mêlé |

Kotaro avait fini la première étape de sa mission et se dirigeait vers la grotte. Récupérer du bois était une chose plutôt simple qui ne lui avait pas prit trop de temps, de ce fait le soleil était encore suffisamment haut dans le ciel pour lui permettre de voir encore un petit peu. Le genin profiterais de cette aide de l'astre pour inspecter la grotte avant qu'elle ne soit trop sombre pour y pénétrer sans l'aide d'une source de lumière de sa création. Sa seconde mission était donc plus complexe bien qu'elle n'était pas non plus d'un niveau difficile, il devait simplement se montrer vigilent pour ne pas laisser un prédateur se terrer dans le fond de la grotte. C'était un abri naturel parfait pour des animaux de grande et moyenne taille et bien qu'elle n'était que très peu profond, un ours aurait très bien put se cacher en son sein, dans le meilleur des cas, car un ours est simple à deloger, une meute de loup serait bien plus problématique. Il n'avait pas spécialement peur des animaux sauvages, il savait qu'avec le chakra, il était plus puissant, mais il ne négligeait pas la nuisance que cela pouvait représenter.

Dialogue de personnage
« Bon, voyons. »


Kotaro posa le bois bien sec devant la grotte tout en dégageant le sol de ses feuilles et branche. À l'entrée de la grotte, le sol n'avait déjà plus d'herbe et était principalement rocheux. Il allumerait le feu une fois la grotte sécurisée pour éviter un accident de feu de forêt en laissant une flamme nue sans surveillance, c'était la moindre des choses que de tenter par tous les moyens de ne pas enflammer la forêt dans laquelle ils étaient. Kotaro pénétrait alors dans la grotte, ne voyant pas grand chose de particulier aux premiers abord. Quelques insectes ici et là, mais bien heureusement pas grand chose de dangereux. Pour les insectes, il aurait très bien pu utiliser une technique katon est littéralement anéantir tout ce qui était vivant et en surface a ce moment la, mais s'il n'y avait pas d'urgence, il préférait économiser son chakra et puis pour faire fuir les insectes, le feu était efficace, mais les plantes l'était sûrement plus et avec eux, il y avait Kanashisa. Si Kotaro connaissait la base des plantes utiles, il n'en était pas du tout un expert. La citronnelle éloigne les moustiques, la lavande pour les guêpes et la sauge éloigne à peut prêt tous les mauvais esprits si on en croyait les légendes mais ses connaissances en herboristerie s'arrêtaient là. Sa coéquipière saurait quoi faire brûler en temps et en heure.

Tandis que Kotaro avançait vers le fond de la grotte, un bruit attira son attention. Un couple de renard, rien de bien méchant donc, mais ils ne pouvaient pas rester là. Kotaro regardait les deux renards qui semblaient alors effrayé, rien de plus normal à vrai dire. Il soupira et fit simplement un geste brusque dans leur direction pour les faire fuir. Les renards n'était pas des animaux très combatifs face a plus grand et fort qu'eux, il était plus charognard que chasseur et en cette période, il n'était pas forcément des plus agressifs. Les deux animaux quittèrent alors la grotte sans plus de raffut, mais quelques choses d'autre fit monter la pression sanguine du jeune Chikara. Un bruit sourd et roque, rien de ce qu'il avait déjà pu entendre dans sa vie venait de faire trembler les feuilles des arbres alentour. Ce n'était donc pas de lui que les renards avaient eu peur ? Il sortit rapidement de la grotte bien qu'il en était proche, cherchant Kana du regard avant de se précipiter vers elle, elle semblait tenir dans ses mains quelques chose ressemblant à un livre mais ce n'était pas le moment. Kotaro n'avait littéralement pas écouté, ni même vraiment entendu la demoiselle.

Dialogue de personnage
« Kana-chan ! Tu as entendu ça n'est-ce pas ? »


Il sortit un kunai de sa poche restant vigilant ne sachant pas s'il s'agissait d'un éboulement, d'une crue soudaine ou de quoi que ce soit d'autre, mais rien de bon n'était à prévoir d'un son pareil. Il n'y avait pas de traces des Senseï à ce moment la qui plus est. Il savait alors que s'il y avait un souci, il devrait défendre Kanashisa seul, car elle était la ninja médecin, mais aussi une coéquipière et qu'elle devait pouvoir compter sur lui. Il respira un bon coup, calmants les battements de son cœur, aux aguets de chaque mouvement qui pourrait sembler suspect. Il fallait réagir vite.

Dialogue de personnage
« Nous devons trouver les Senseï. »

Publié le 07 Octobre 2020 vers 16h

Another

Alors que Kanashisa étirait légèrement ses bras un peu plus, lui montrant le livre, son compagnon demanda à la demoiselle si elle avait entendu un bruit, armé d'un kunai. La Kunoichi hocha négativement la tête, un peu perplexe sur la réaction de son coéquipier. Comme elle venait d'arriver, la rouquine ne pouvait guère nier l'inquiétude du Chikara, approuvant les dires de ce dernier. Il est vrai que, s'il avait vraiment un problème proche d'eux, il serait plus judicieux de rejoindre leurs supérieurs. Un peu angoissée, Kana remit le livre dans le sac, se disant qu'elle lui donnerait plus tard, puis, aida Kotaro à pister le déplacement des deux jonins. Enfin, ce n'était guère trop compliqué. Malgré que le crépuscule s'approchait peu à peu, on pouvait encore distinguer les traces de pas au sol et puis, comme la faune avait élu domicile dans cette partie de la forêt, les traces de pas n'étaient guère biaiser par d'autres. Les deux jeunes ninja arrivèrent, à leur destination, quelques minutes après leur recherche, non loin du groupe de jônin. Pour sa part, quand elle vit la bestiole gigantesque devant eux, Kanashisa déglutit un peu, paniquée de voir un tel monstre ici. Elle se demandait même comment ses capacités allaient être utiles pour eux, en ce moment même. Néanmoins, tel un bon ninja, elle sortit ses kunais, puis, se cacha légèrement près d'un arbre, prêt à agresser la créature de projectiles.

Publié le 07 Octobre 2020 vers 16h

Le Poing Divin

Shimazu Uzumaki était un homme bien étrange. Son discours n’était pas semblable à celui de ses confrères claniques. Il était le fils de son père, mais il semblait n’avoir été qu’un rejeton source de déception. Il confessa assez facilement son enlèvement au cours de son adolescence, qu’il semblait avoir vécu comme une nouvelle source de manquement. Les mots qu’il choisissait étaient évocateurs de sa propre mésestime, et le ton qu’il utilisait ne semblait pour autant aucunement être dramatique. Non, bien au contraire, il ne faisait qu’exprimer son opinion, tout en essayant d’assouplir ses propres tourments. Finalement, son discours ressemblait à celui d’un homme cherchant encore à trouver une voie dans laquelle il se sentirait âme et être. Se sentait-il inutile ? Exprimant une forme de désarroi, pour l’homme qui « n’était que » au travers des autres, sans source profonde d’expression personnelle. Était-ce alors la véritable raison pour laquelle, il avait posé cette question ? Était-ce alors pour cela qu’il cherchait à comprendre la pensée d’autrui ?

Dialogue de personnage
« Puis... il y a tout ça... Et je suis devenu le frère d'un assassin. »


Le frère d’un assassin. C’était une tournure à la poésie équivoque. Il en était peut-être ainsi le début et la conclusion du message. « Tout ça ». Une habilité pour définir l’indescriptible. Une forme de tristesse tendre s’échappa du regard du Uzumadono. Seijuro ressentit dans le fond de son âme, une forme de compassion pour le pauvre homme qu’il tutoyait dans le crépuscule tombant. Il ne possédait, de toutes évidences, pas la même noirceur d’âme que celle de sa sœur, et il semblait se promettre à un destin plus digne de ses prédécesseurs. Saurait-il seulement s’élever au-delà de ses flux négatifs pour désamorcer les séquelles de son passé ? Il se souhaitait devenir « formateur des héros de demain ». Mais selon toute vraisemblance, il restait cet homme fragile, fragilisé par les propos d’un père probablement mal-aimant, tenu pour ignoré des actes de ses confrères. Quelle source d’inspiration pouvait-il ainsi promettre à la jeunesse ? Quelle image espérait-il ainsi fonder en leurs esprits et en leurs âmes, tandis que lui-même semblait n’être qu’à mi-chemin des bonnes questions à se poser ?

Seijuro l’écoutait attentivement. Il avait toujours apprécié ces moments de confession les plus intimistes, car il en découvrait de la nature profonde des choses. Bien au-delà des tristes limites sociales, claniques, politiques. La confession de l’expérience de deux vies, se partageant pour définir un point de conciliation, un point d’entente, ou à l’inverse, une désunion informelle. Konoha était une sphère rassurante d’un certain point de vue, mais les décisions hiérarchiques tendaient profondément envers une monopolisation dissimulée des pouvoirs, sous le joug d’un partage équitable. Triste fable. Les hommes pouvaient-ils encore espérer ce genre de situation à l’intérieur des murs ? Il en était de toute évidence, un bras de fer pour savoir quel clan finirait par prendre la possession décisionnelle.

Mais soudainement, le roux s’arrêta alors en plein discours, alors que la terre se mit à gronder dans une trémulation incessante. Le chef de l’escouade détourna le regard envers une direction que le Kitto suivit d’instinct. Une ombre se mit à pourfendre l’obscurité naissante pour laisser place à une créature surprenante. Un canidé géant et à deux têtes était apparu. Sa taille était telle qu’il en atteignait aisément la cime des arbres. Sa forme et son apparence étaient monstrueuse, pour autant, la bête était haletante, un regard déchirant et criant à un vide inconnu. Ses yeux parlaient d’une peur, une peur de méconnaitre l’avenir, un instinct probablement primitif, au tutoiement du dernier moment. Était-ce par instinct qu’elle s’était dirigée en cette direction ? Cherchant désespérément les âmes les plus proches, pour un dernier espoir de venue à l’aide. La respiration lourde, la dernière ruée semblait avoir entamé en grande partie les réserves d’énergie de l’animal, le pas chancelant, l’équilibre tourmenté, la dernière scène pour un colosse s’apprêtant à s’effondrer.

Les deux gamins surgirent alors du repère improvisé, chacun tenant fermement un kunai entre leurs mains. Etaient-ils aussi absurdement aveugles ? Leurs comportements transgressaient leurs sentiments apeurés. Cette même peur suggérait à l’animal un désespoir soudain, comme la détresse d’une dernière lamentation, celle d’avoir rencontré pour dernière compagnie, des vies inhospitalières. Quels crétins !

Seijuro se rua d’un bond à proximité des deux genins. Attrapant avec ferveur leurs poignets respectivement armés afin de les faire rompre leurs étreintes. Les deux kunais tombèrent au sol.

Dialogue de personnage
« Kotaro et Kanashisa, c’est bien cela ? Cessez de faire honte à l’esprit de Konoha, et tâchez d’observer plutôt que d’agir grotesquement. Ne voyez-vous pas la souffrance ? Est-ce donc cela que l’on vous apprend désormais sur les bancs de l’académie ? »


Il les repoussa tous deux avec une certaine forme de mépris afin de leur faire comprendre leur bêtise et de faire entendre sa colère. Les shinobis n’étaient plus aussi vertueux que durant son enfance. Quelle sorte de futur pourrait-on encore espérer quand le premier réflexe de l’homme était celui de s’armer ? Les yeux illuminant la nuit, le Jônin s’approcha de la bête, le pas souple et l’intention la plus bienveillante. La bête sembla s’offusquer et vint frapper le plus violemment possible l’homme qui lui faisait face. Le coup était puissant, mais Seijuro ne souhaitait pas répondre à la violence par la violence. Il reçut le coup qu’il tenta de contrer avant d’être projeté plusieurs dizaines de mètres plus loin. Il se releva, et commença à nouveau sa démarche. Le chien géant frappa de nouveau, et encore plusieurs fois. Seijuro se releva à chaque coup, restant passif. Une plaie apparente laissa échapper un filet de sang, à la couleur rouge inégalable. Le regard de l’homme n’était que compassion, tandis que celui de la bête se chargeait de tristesse. La dernière avancée du Kitto eut une finalité différente. La bête était épuisée, et elle s’allongea comme pour témoin de son accalmie. Des couinements de désolation s’échappaient à chaque seconde. Seijuro était désormais accolé à l’animal. La bête garda son calme tandis qu’elle esquissa une léchée sur la plaie du Kitto. L’index accolé à son pouce, le Jônin brisa d’une pichenette le sort apposé sur le cou de l’immense animal.

Dialogue de personnage
« Shimazu-san… »


Comme pour lui partager cette découverte. C’était de toute évidence, le coup d’un Uzumaki. La main caressant la tête de l’animal qui semblait vivre ses derniers instants, le Jônin s’exprima à haute voix, pour que les deux idiots puissent audiblement l’entendre.

Dialogue de personnage
« Les animaux n’aiment pas la violence, ils ne chassent que lorsqu’ils ont besoin de se nourrir. Et par-dessus-tout, ils ne blessent jamais sans une bonne raison. Tâchez d’apprendre le partage de la vie, avant d’imaginer l’ôter à la première occasion. »


Il n’était pas rude dans le ton de sa voix. Il en voulait davantage aux structures éducatives, plutôt qu’à ces deux mômes qu’on envoyait dans la gueule du loup.

HRP : J'ai un peu anticipé sur le fait que vous lachiez vos kunais, bon vous me pardonnerez.

Publié le 08 Octobre 2020 vers 18h


Réussir une mission signifiait généralement de faire confiance à ses camarades et pour l'occasion, Shimazu ne pouvait guère se plaindre... Le Kitto venait de vaincre cet énorme animal tout se chargeant de prendre une allure relativement cool mêlant le courage à la poésie. Malgré tout, comme à l'habitude des Kitto de ce village, il en fit trop... Se chargeant de faire la leçon à des jeunes se démenant plus que quiconque pour outrepasser les difficultés de ce fichu village.

Dialogue de personnage
« Bon, tant ... »

Une fumée blanchâtre fit alors son apparition, le chien disparu immédiatement, comme absorbé par un Fuinjutsu... Le Shinobi connaissait cette manière de procéder propre au village de Konoha, il s'agissait d'une invocation. Le plus perturbant dans cette histoire était que celle-ci n'était nullement référencée à Konoha... Comment se faisait-il qu'une telle bestiole existe dans ce cas ? Et puis, pourquoi était-elle rappelée maintenant ? L'invocateur cherchait-il à la dresser ? Ce combat était-il une défaite à ses yeux ? Shimazu sonda les parages et il eut la surprise de constater qu'aucune énergie spirituelle n'était repérable dans les environs, du moins hormis celles des Konohajins présents... Le roux fixa instantanément le Kitto :

Dialogue de personnage
« Il y avait un autre Chakra tout à l'heure... Un individu était ici... »

Le Uzumaki rejoignit le groupe d'un pas lent tout en continuant son monologue :

Dialogue de personnage
« Devrions-nous veiller ici ? Si il y avait vraiment quelqu’un, cet homme s'essayait à quelque chose d'anormal.. Je n'ai jamais vu une telle chose avant aujourd'hui. »

Kitto Seijuro se sentait-il idiot après un discours aussi infécond ? Il venait clairement de défendre la faim de sang d'un ennemi de Konoha. Qui pouvait être aussi fou pour S'attaquer de la sorte au grand village militaire de la feuille ? Et qui pouvait créer un tel lien avec un animal sans l'aide des dresseurs du Hokage ? Réaliser un Fuinjutsu d'invocation n'était pas simple et dresser un animal l'était encore moins. Mais l'homme avait trouvé quelque chose de très dangereux qui mesurait quasiment 4 mètres de haut !

Publié le 08 Octobre 2020 vers 20h

| Sang Mêlé |

Il venait tout juste d'arriver au niveau de leurs Sensei, Junin d'expérience, ils sauraient certainement quoi faire face à un danger potentiel comme celui-ci. Un chien d'environ 4 mètres à vu d'œil, possédant deux têtes, en bref une créature qu'aucun des deux genin n'avaient jamais vu et auraient certainement préféré ne jamais voir. Possédant le corps d'un humain et subissant toute la fragilité de celui-ci, il était naturel de s'armer face à un colosse de poil comme celui-ci. C'est ça que l'on apprenait aux shinobis aussi, être prévoyant, ne pas laisser d'ouverture et défendre sa vie et celle de ses frères d'armes. Il avait appliqué à la lettre ce qu'était un shinobi. Il n'était qu'en formation et c'était un fait, manquait d'observation, c'était aussi une chose, mais le jeune genin refuserait d'admettre avoir mal agit. Ils n'avaient pas attaquaient, ils se tenaient tout deux prêts à répondre mais pas à entamer une quelconque action violente, sous-estimant bien trop leurs propres forces pour se lancer tête baisser dans un assaut qui aurait put leurs être fatal. Le kitto se précipita vers eux, les désarmant et les rendant donc vulnérable, ce qui aurait put les exposer à la menace.

Mais ce n'était pas ce qui allait propulser le jeune basané dans une colère froide. Non. C'était la remarque qui suivait sur l'esprit de Konoha ainsi que le dénigrement des valeurs inculquées aux jeunes dans le village. Il est vrai que Konoha avait vécu de lourdes chose et que cela avait forcément une répercussion sur le village, cependant l'hypocrisie même des paroles était bien trop difficile à supporter pour le garçon qui avait vu sa famille se faire détruire par le clan rival et qui maintenant se battait pour en protéger une représentante. C'était trop pour lui qu'un membre du clan des lâches, ayant fui le village au moment des conflit, ayant abandonné son clan face à un ge=énocide de plus en plus planant. Il n'avait pas le droit de parler de l'esprit de Konoha, pas après avoir fui le village. Qu'il est lui-même fuit ou non, les Kittos était toujours aussi démissionnaire dans l'histoire de konoha et c'était pour lui l'hôpital qui se foutait de la charité.

Dialogue de personnage
« L'esprit de konoha ? Vous voulez dire abandonner votre propre village avant le génocide de l'un de ses clans fondateur en ne réagissant pas. C'étaient ça les valeurs de votre époque ? Fuir par la suite et oser se prétendre du village de la feuille en revenant en temps de paix. »


Il l'avait soufflé à voix basse, se disant que si le kitto l'entendait, ça lui ferait une belle jambe. Kanashisa aurait certainement pu l'entendre, mais lekitto ? Ce n'était pas le genre du garçon de réagir ainsi et il était plutôt du genre à accepter les réprimandes sans sourciller, désireux de toujours faire mieux pour progresser. Il était un garçon joyeux, polit et appliqué, mais salir ainsi l'enseignement de ses précédent sensei, la mémoire de son beau-père, le travail de sa mère mais aussi et surtout les efforts des jeunes des deux clans rivaux... Il voyait trouble. Konoha était tout pour lui et il donnerait jusque ça vie pour la défendre, mais il fallait savoir être réaliste et balayer devant sa porte. Il regarda d'un air neutre l'homme se faire balayer mainte et mainte fois par la bête. Souffrante certes, mais dangereuse tout de même. Au fond de lui, il cherchait à se calmer, mais les paroles du Junin avaient touché une corde bien trop sensible pour qu'il puisse le faire aussi rapidement. Au bout d'un moment,Seijuro s'approcha de la bête et le libéra finalement... Entamant une seconde moral. Cette fois-ci, kotaro ne souffla pas sa désapprobation et s'exprima clairement.

Du moins, il tenta car l'animal disparu dans un nuage de fumée, bien distinctif des invocations. Chose qui était... Propre au clan Uzumaki de konoha. Il avait une sorte de petit sourire en coin, voyant que l'homme s'était prit pour un messie de la cause animal et s'était simplement laisser avoir par un jutsu et donc... une arme ninja. Il avait baissé sa garde, avait exposer des genin à un danger en agissant en garde forestier plutôt qu'en ninja. Oui, ôter une vie était une chose à réfléchir, mais c'était une chose que les ninjas faisaient quotidiennement pour se nourrir sur le terrain. c'était une chose qu'il se devait d'être prêt à faire malheureusement, humain ou animal si celui-ci représentait un danger pour leur sécurité. Chien à deux têtes ou ours, Kotaro aurait participer à l'abatage de l'animal si celui-ci les avait attaqués. La philosophie de samouraï ronin vagabondant dans les marais de fleur de lotus, c'était jolie pour la poésie, mais sur le terrain la réalité n'était que prose. Shimazu fit le même constat certainement, indiquant qu'un autre chakra avait était perçu plus tôt, mais indiquant bel et bien que l'animal invoqué était un danger potentiel.

Dialogue de personnage
« Nous sommes sur nos gardes au moins maintenant, a moins qu'au prochain assaut quelqu'un ne nous désarme encore... Si d'autres " animaux " se décident à nous attaquer, c'est que nous sommes une cible. Dans tous les cas, il se passe en effet des choses étranges... Un chien à deux têtes ? Une invocation ? Vous savez ce que cela signifie, j'imagine. »


Et kotaro ne l'ignorait pas totalement non plus. Les invocations étaient une technique des konohajin, peut répandu certes, mais de notoriété publique parmi les shinobis. c'était donc un konohajin ou du moins un ancien shinobi du village qui avait certainement invoqué cette chose. Mais évidemment tout ne pouvait pas être aussi simple. Il devait réfléchir, mais de toute façon il n'était qu'un genin sans expérience sur le terrain et le savait bien. Dans une situation pareille, il lui était difficilement concevable de savoir quoi faire et il n'avait d'autre choix que de mettre de coter son ressentiment récent pour ne pas nuire à la mission plus qu'il avait déjà pu le faire par ses précédents propos.

Dialogue de personnage
« J'attends les directives. En attendant, sachez que la grotte est prête et qu'un feu peut être allumé dans la seconde. »

Publié le 09 Octobre 2020 vers 17h

Another

Alors que les deux enfants s'étaient armés d'un simple kunai, assez méfiants face à une bestiole à deux têtes qui semblaient, certes, déboussolées, mais assez dangereuse, le jônin du clan Kitto se rua d'un bond pour atterrir entre les deux adolescents. Pendant ce petit laps de temps, Kanashisa fut légèrement soulagée par la présence de ce dernier. Selon ses pensées, il était surement venu pour les protéger et les épauler dû aux dangers éminents devant eux. Cependant, la Kunoichi fut surprise que le shinobi prit leurs mains et serra fortement pour les désarmer. La demoiselle, serrant les dents sous la douleur du poignet, lâcha son kunai dû à la pression sur son poignet. Elle sentait très bien les ongles du ninja incrustés sa peau déjà fragilisée par ses nombreuses crises d'anxiétés d'antan. Une blessure se forma, laissant un petit filet de sang couler de son poignet. Sous son geste, Kana observa Seijuro, confuse de son acte et ce dernier se permis de mettre en doute leur enseignement à l'académie, crachant son venin sur leur volonté. Il était vrai que, étant genin depuis, environs, deux années, Kana n'avait point le même sens d'observation qu'un jônin expérimenté. C'était bien pour cela qu'ils avaient des sensei, pour apprendre un peu plus sur le terrain quand ils prendront le flambeaux. Néanmoins, elle ne trouvait point cela anormal que sa réaction envers une créature à deux tête qui pouvait t'arracher le corps en un coup d patte, c'était d'être sur ses gardes et de prévoir une défense. Même si la rouquine était très spirituelle et était assez proche de la nature, ô grand jamais elle aurait pensé que cette chose était en détresse.

M'enfin, de son point de vu, il semblerait que la rouquine n'était point la seule à avoir un manque d'expérience, d'avoir un manque d'observation. En effet, Seijuro, qui semblait vouloir transpiré de la sagesse et qui semblait expérimenté, semblait, lui aussi, manquer cruellement d'observation. Pas envers l'ennemi, non, mais bien envers les alliés. Le venin du Kitto avait grandement affecté son pauvre coéquipier Chikara qui, dans une colère froide, rétorqua au sensei sa lâcheté d'avoir abandonné le village en conflit et de revenir au moment de paix. Kotaro avait soufflé ses mots à voix basses, mais Kana était assez proche pour entendre les dires du Shinobi. Elle tourna légèrement son regard violet vers le jeune Shinobi. Elle affichait un regard compatissant en son égard. Il était vrai que le clan Kitto avait abandonné les konohajin à leur sort, ne voulant point prendre partie et elle pouvait comprendre l'adolescent sur son amertume envers ses dires. Kotaro avait surement perdu, lui aussi, des personnes chers pendant ce génocide. Elle pouvait comprendre et sentir la colère du garçon. D'ailleurs, pour sa part, Kanashisa fut un peu affectée aussi, car il essayait de remettre en question tous ses efforts et son travail en tant que ninja médecin de Konoha. Il salissait et crachait sous un douloureux souvenir. Certes, elle était loin d'être la meilleure kunoichi au village, mais elle ne pouvait nier que sa réaction était seulement naturelle, surtout avec une situation pareille.

Au moment que la demoiselle tourna la tête pour fixer le Kitto, celui-ci décida de s'approcher doucement de la bête qui, d'un coup de queue, balaya le jônin. De son corps, certes entraîné, mais frêle pour une créature de cette taille, virevolta sur plusieurs mètres. Kana fut choquée de voir un tel événement sous ses yeux. Non seulement que ce n'était point prudent de sa part de s'approcher de cette créature dans cette façon, mais, en plus, elle ne se doutait point que le ninja allait subir de graves blessures s'il continuait ainsi. Cependant, extrêmement borné pour que sa solution marche, le jônin n'abandonna guère sur sa méthode. Non, il recommença plusieurs fois cette tentative pacifique désespérée, mais, au bout de la troisième fois, la Uzumaki porta la voix pour que ce dernier l'entendre.

Dialogue de personnage
« Seijuro-sensei, Arrêtez! Votre solution est futile et vous allez finir par vous blesser gravement à force. »


Malgré ces sages paroles, le Kitto continua encore et toujours. Du sang commença à couler sur le côté de son visage, laissant la kunoichi complètement pétrifiée à l'idée du pire. Selon elle, même si son action était très osé, la Kunoichi devait agir et vite. Sur le coup, elle lança un regard de détresse à son sensei, dû à la situation, avant de regarder rapidement autour. Non loin, elle trouva la Pesta, une plante toxique qui, à partir de sa sève, provoquait une grave irritation de peau. Pour la récolter, il fallait être bien vêtu pour ne pas que le venin ne touche la peau. Néanmoins, le temps était précieux, en ce moment, et elle n'avait guère le temps de s'équiper. La ninja décida alors de bouger rapidement pour lui porter secours, cependant, par miracle, la bête se calme. Elle laissa même le jônin annuler le sceau dans son cou, avant que ce dernier ne fasse la morale sur la non-violence des animaux. La rouquine qui, pour l'instant, n'avait montré aucun signe d'agressivité sur son visage, laissa paraître son mécontentement dans son regard. Il était vrai que certains animaux ne cherchaient point l'affrontement et certains ne faisaient que défendre leur territoire, mais les actions du Kitto était, pour elle, irresponsable. Il aurait pus bien mourir pour cette grande bestiole de quatre mètres qui ne faisaient aucunement partie de ce territoire, de base. Oui, c'était clair dans sa tête. D'autant plus quand cette dernière disparut dans une fumée blanche, comme si son maître l'avait rappeler. La créature ne venait aucunement de cette forêt et quelqu'un d'en était servie comme arme. Peut-être était-ce une bestiole d'entraînement? Peut-être que quelqu'un s'en servait pour nous ralentir dans notre avancée? Enfin, dans tout les cas, les désarmer ne fut guère le meilleur mouvement à faire dans cette situation.

Shimazu, qui avait été silencieux dans ce temps, demanda au groupe s'ils devaient veiller ici, vu qu'il avait senti un autre chakra un peu plus tôt. Laissant tout de même son coéquipier dire son avis, la demoiselle prit la parole.

Dialogue de personnage
« Je crois le mieux c'est de se reposer dans la grotte que nous avons sécurisés, car, si jamais la personne ou la chose est toujours dans le coin, il serait mieux de l'affronté sur une tête reposer que en plein milieu de notre route. La fatigue peur beaucoup jouer sur notre perception du terrain et notre maîtrise de soi. Peut-être faire des tours de garde, durant la nuit, serait une bonne idée.. »


Voyant qu'elle avait attiré l'attention de ses coéquipiers, les joues de la rouquine prirent un teint rosé, avant de laisser paraître une expression de malaise sur son visage.

Dialogue de personnage
« Enfin... j-je crois hein... jeee.. je ne fais que.. que supposer. Mais euh.. je.. je crois que c'est la meilleure s-solution. Enfin, vous voyez.. »


Le regard de la rouquine fixa le sol, embarrassée par cette attention, puis, elle hocha doucement la tête au dire de son compagnon. Avant de le suivre, elle leva la tête pour fixer Seijuro, d'un visage neutre.

Dialogue de personnage
« Je vous apporterais les soins nécessaires à notre campement, Seijuro-sensei. À moins que vous sentez une faiblesse importante, comme des étourdissements ou des nausées. »

Publié le 13 Octobre 2020 vers 06h

Le Poing Divin

Un nuage de fumée blanche vint faire disparaître l’immense animal.

Un kuchiyose ? Le jônin n’était pas sans méconnaître l’existence de ce type de jutsu. En revanche, il était rare de croiser le fer avec des shinobis maîtrisant cet art particulier. Cette fois-ci, il était évident qu’un konohajin, actuel ou renégat était de la partie. Le premier sceau ôté par le Kitto était l’œuvre d’un Uzumaki, mais à quoi ce dernier avait-il réellement servi ? Le chien géant semblait être souffrant, de toutes évidences. Il semblait également en opposition avec l’accord tacite et l’entente habituelle des maîtres invocateurs et de leurs terribles créatures. Qu’en était-il réellement dans cette situation ? Et puis, bien au-delà de ces maigres réflexions, qui était l’homme derrière cette invocation ? Un chien géant à deux têtes, ce n’était pas commun. Était-il réellement possible d’invoquer un animal aussi grand ? Quelles pouvaient être les limites d’une invocation ? Shimazu avait perçu un chakra distinct au cours de l’épopée, avant que ce dernier ne se disperse. Quel avait été le but de cet homme ? Asservir l’énorme canidé, ou il y avait-il un but dissimulé derrière cet aspect de mascarade ?

Le Chikara affichait un visage humilié, arrachant derrière des traits grossiers, un langage inapproprié par la confession d’un murmure à demi assumé. Ce n’était-là que l’attitude pathétique d’un lâche, et il était de toute conscience que la hauteur de ses mots ne saurait que recouvrir l’impertinence de ses réflexions. Il n’était pas demeuré, mais la stupidité insondable semblait s’être appropriée d’un esprit aussi vide et malléable que le sien. Le Kitto, dans le silence apaisant de la forêt, entendit faiblement les propos tenus. Délaissant le mépris d’un regard pour seule réponse au nouvel idiot désigné, son discours était cependant intéressant, et demeurait en un point essentiel du village…

Une nouvelle vague de conciliation clanique semblait s’appesantir depuis quelques temps au village, et le sang-de-bourbe devait probablement se réaffilier à cette pensée nouvelle, en vue de son comportement douteux envers la kunoichi qui accompagnait le groupe. Alors une accalmie, promesse d’une nouvelle ère de paix était-elle envisageable ? Entre Chikara et Uzumaki ? Le fléau des rancœurs, héritage d’un passé tortueux, était-il si simple à effacer ? La remontrance prononcée à l’encontre des Kitto n’était que réponse évidente, à l’articulation de cet état d’incohérence.

Mais ce jeune garçon, jusqu’à quel degré pouvait-il s’être enlisé dans une stupidité pareille ? Connaissait-il seulement les affres du passé ? Connaissait-il seulement l’histoire du lieu sur lequel il s’était vu naître ? Réduire le clan des Kitto à un acte de lâcheté devant la pire expression du conflit entre Chikara et Uzumaki… Il était ignorant en tout point que les Kitto n’étaient pas les semblables de ces mercenaires décérébrés, voguant uniquement pour un pacifisme devenu inespéré suite à la trahison Uzumaki. Alors oui, tant étaient partis, de leurs libres arbitres. Mais que faisait le rejeton peureux lorsque tant de Kitto s’étaient dressés pour repousser et compromettre le génocide, s’alliant à une partie de Chikara désireux et capables, s’alliant également à certains Uzumaki dont l’innocence n’était pas à remettre en doute ? Que faisait-il si ce n’est geindre dans un coin, le visage ensanglanté par le sang de ses pairs, qu’il devait avoir vu périr de ses yeux, et spectacle devant lequel il n’avait pu constater que l’ampleur de toute sa faiblesse ? Qui était-il pour oser se permettre de juger un moment durant lequel l’odeur nauséabonde de sa propre impotence avait probablement coûté la vie à plusieurs des siens ? Il n’était que la pensée prépubère et sous-cortiquée d’une dichotomie héroïque, dont les seuls protagonistes portent le foulard de son courant de pensée. Sombre idiot… Pleurerait-il encore la prochaine fois ? Ou reporterait-il le mépris sur autrui pour mieux déroger de sa propre responsabilité ? La haine qui avait rongé certain Uzumaki n’était pas aussi diffuse, et d’une image en noir et blanc, s’émerveillait l’expression d’un gris si difficile à appréhender. De même, que les Kitto n’étaient pas tous des lâches, les Chikara n’étaient pas tous des faibles, et les Uzumaki n’étaient pas tous des meurtriers.

Et pourtant, il y avait également une part de vérité dans ses propos. Même si Seijuro avait combattu ce soir-là, il en était ainsi la triste image des Kitto, et peut-être même une caractéristique. Possédait-il le même sang que ces lâches partis, à la pensée vagabonde, cherchant désespérément une paix illusoire ? Peut-être était-il réellement temps pour le peuple aux yeux étincelants de se réveiller d’une neutralité trop affirmée. Ces jeunes enfants étaient nécessiteux d’avoir un modèle différent de ce qu’on semblait leur apprendre. Peut-être que le village de Konoha nécessitait par lui-même, une prise de position des Kitto, afin qu’ils puissent s’appuyer et croire en l’assistance de tous les clans qui composent le village caché des feuilles. A cette pensée, le mépris du Jônin envers le Chikara sembla s’atténuer… Il grandirait, et seules les vérités lui feraient changer de posture quant à toutes ses réflexions entachées d’erreurs.

Le sabreur finit par se rapprocher du groupuscule, lorsque le Uzumadono évoqua son doute quant au fait de rester dans les environs pour la nuit. Les deux genins s’étaient attelés à la tâche de préparer un lieu de repos, et ils devaient espérer tous deux pouvoir ainsi en profiter. Le danger semblait n’être plus présent désormais. Un état d’alerte du groupe rendrait une nouvelle tentative plus infructueuse. Seijuro acquiesça. Ramassant les deux kunais qu’il avait fait tomber des mains des deux adolescents, pour leur remettre en main propre, profitant de l’instant :

Dialogue de personnage
« Shimazu-san, restons ici le temps de prendre un peu de repos. Je m’occuperai de surveiller les parages. »

Dialogue de personnage
« Kanashisa-san, c’est bien cela ? Prends plutôt quelques instants à soigner vos poignets, à Kotaro et toi-même. Je suis désolé pour cela, je ne tenais pas à vous blesser »
.

Détournant le pas, et n’attendant aucune approbation de l’un ou de l’autre, le Jônin disparût dans les épais feuillages de la forêt interdite. Un sentiment de culpabilité semblait l’étreindre. Il avait blessé deux enfants, par sursaut d’orgueil. Il en était peut-être là, l’action la plus insensée.
La nuitée se passa sans encombre, et après quelques heures de repos, le groupe semblait se mettre de nouveau en mouvement. Prenant soin d’effacer les dernières traces de leur passage. Aucune trace d’activité malgré les multiples rondes du Jônin. Shimazu semblait ne pas s’être alarmé également d’une présence tierce dans les environs.

Publié le 13 Octobre 2020 vers 14h