Tu étais dans les terres du Yuukan, croisant la route de nombreuses âmes en perdition. Certains étaient humains et d'autres avaient perdu depuis longtemps toutes traces de leur humanité depuis des décennies déjà. Les terres que tu parcourais, tu connaissais leurs réputations, tu savais qu'elles n'étaient ni riche ni accueillante, elles n'étaient en réalité que misère et poussière depuis que les vampires avaient déserté. Des terres sans foi, sans lois, sans maître. Une anarchie sociale couplée à une terre meurtrie et souillé. Entre humains et vampires, créature du jour ou de la nuit, ces terres n'avait de réellement vivant que son bétails. Mais toi, tu étais bel et bien humain et ta raison ne t'avais pas encore quitter. Tu n'avais pas d'attache ici et tu savais que tu n'y avais pas ta place. Ton ventre gargouillais alors, réclamant son dû, te rendant presque nauséeux tant la sensation l'habitait depuis longtemps. Au loin, tu apercevais un village, ou du moins un endroit habité ou les âmes de ces pauvres gens ne semblait garder d'humanité que par l'espoir de vivre mieux sous peu. Les conflits ninja avait ravagé ces terres et les marchands n'avait que de pauvre étalé. Tu marchais, te demandant comment venir en aide à ces gens, mais tu avais toi aussi besoin de te sustenter. L'argent n'étant pas un problème particulier pour toi.
« Bonjour mon ami, je souhaiterais vous acheter deux brioches aux haricots s'il vous plaît. »
« Cela fera 4 ryo s'il vous plaît. Vous n'êtes pas d'ici vous... »
« En effet, je voyage. Gardez la monnaie mon bon ami. »
4 ryo, c'était indécent. De l'a où tu venais, 8 ryo la pièce aurait était un prix acceptable, mais les finances ici était autres. En lui, en donnant 10, tu l'aurais sans pour autant le prendre en pitié. Il aurait un petit surplus aujourd'hui et s'il n'abusait pas, il pourrait réinvestire ce surplus dans ses prochaines brioches et commencer à faire fructuer son commerce. Parfois, c'est en commençant petit que l'on grandis et chaque action aussi ridicule soit elle pouvait engendrer de grands changements.
Tu voyais alors les gens s'appeurer, tu tournais machinalement la tête vers la source de tout cela et tu ne vis d'abords que deux yeux rouge rubis. Un vampire ? Il en existait donc encore sur ces terres. Ses paroles étaient belle, pleines de sens et d'espoir mais tu avais déjà vu tout cela. Il n'était ni bon ni mauvais, il n'était qu'un recours, et certainement bien le seul, aux gens de ces terres. Des âmes soumises aux pulsions de leurs corps, pauvres créatures effrayés et effrayantes qu'était le clan de vampire. Les Kenketsu. Longtemps craint, jadis exterminé aujourd'hui ombre planante sur Cha. Son discours fini, tu restais là à le regarder, intriguais par ses paroles. Le prince était mort, mais lui voulait se soulever contre. La fidélité des vampires n'était plus si certaine donc. Le monde Shinobi allait devoir faire attention mais toi, en bon Sekken que tu étais, tu ne t'en preoccuperais pas. Tu serais aussi fluide que l'eau du courant glissant entre les rochers, se faufilant dans les interstices de paix que ce monde pouvait offrir. Tu ne serais jamais alliené ni en guerre, ton corps comme ton âme était bien trop libre pour cela. Mais voila qu'il venait vers toi, te questionnant.
« Je ne suis qu'un humble voyageur en perdition sur ces terres. Shinzui est mon nom. J'ai pu écouter vos paroles et me rendre compte que le Vampire se rapproche de l'homme. »
Tu regardais le vampire qui te faisait face, en souriant.
« Papillon voltige
Dans un monde
Sans espoir. »
Ton sourire inscrit sur tes lèvres mais une lueur de douceur dans tes yeux.
« Je vous vois ainsi. Voltigeant sur les ruines de Cha, cherchant à rendre l'espoir d'une once de vie à l'homme au sol mourrant. »
Tu rangeais les deux brioches que tu venais alors d'acheter dans ta sacoche. Tu n'avais que peu de possession et tu n'étais chargé que comme un voyageur, aucune évidence de richesse ou quoi que ce soit sur toi. Tu te fondais dans le décors de ce village et pourtant il t'avait repéré.
« Mais plus que d'espoir, ces gens ne demande que rédemption pour des crimes qu'ils n'ont jamais commis envers un dieu absent ou sourd à leurs pleures. Il vous faudra être juste, mon ami. »
« Le papillon bat des ailes
Comme s'il désespérait
De ce monde »