En route pour Suna

Nous avions quitté Kumo et l'étendu de son empire en plusieurs longs jours de course effrénée. Les montagnes si caractéristique de la région nous était désormais invisible alors que face à nous, s'étendait la plaine de Kusa à perte de vue. Les étendues de prairie étaient magnifiques et bien que très différentes de nos paysages, elles étaient envoutante. Mais ce qui caractérisait cette région n'était pas que la beauté des vues qu'elle offrait. Non, c'était davantage la criminalité qui régnait sur ces terres. Appartenant à aucun des deux puissances militaires de notre monde, les divers bandits avait élu domicile en ces terres agréables à vivre et dont personne ne régnait en maître. Bien évidemment, Konoha aurait pu intervenir pour sécuriser la zone, où même Kumo, mais il se dit que les braconniers fournissent en fourrure les deux villages...



Nous avions progressé rapidement sur les terrains Kumojin, malgré les différences de dénivelé qui ne nous facilitait pas la tâche. Mais ici, le grand plat régnait ce qui nous permettrai d'accentuer davantage notre cadence. Bien sûr, ce gain de vitesse serait compensé par le temps nécessaire pour chasser, désormais, nous en avions terminé des auberges, des lits confortables et des repas préparé. Heureusement pour nous, cette région était réputée pour abriter de nombreux animaux, ce qui nous faciliterait la chasse.

Je me remémorai, cette nuit, où nous étions dans la plaine de Kusa, Hidemi et moi. Nous avions pour mission d'escorter la descendance de Masashi...Je me rappel encore de ses paroles, m'expliquant que les ninja perdait du terrain face au samouraï, que nous devions ne plus divulger la moindre faiblesse et faire attention à nos actes. Hidemi avait été une sensei parfaite... Elle m'avait inculqué ce que j'avais moi même tenté d'expliquer à Kuraso lorsque nous étions dans les montagnes de Kumo.

Nous y voila, région de non droit où les bandits régnaient en maître sans rendre de compte à qui que ce soit. Dans un sens, j’étais dans mon élément. La région me changeait vraiment, je n’avais jamais été si loin alors que mon trafic m’amenait de la marchandise d’un peu partout dans le monde. Bizarrement, je le sentais libre et en paix avec moi-même. Je n’avais plus eu ce sentiment depuis le jour où j’ai tué mon père. A croire que couper certains liens, ça aide à avancer. Ce long voyage va me désintoxiquer de Kumo et j’en reviendrai plus grand.

Genichi me disait ce que je devais savoir, toujours aussi bref, mais il ne fallait pas en dire plus de cette région et il allait falloir rester sur nos gardes pour éviter des soucis qui pourraient nous mettre tres en retard voir pire.



Je n’allais pas m’étendre encore une fois sur le trafic que j’ai pu faire. C’était derrière moi, même si j’allais y replonger mais pour la bonne cause cette fois ci. J’aurai aimé être mieux guidé que de tomber dans des vices particuliers. Ma vie aurait été sans doute différente si j’avais écouté le cieux maître, mais je n’ai rien retenue de ces conseils à ce niveau. Il n’y a que le combat qu’il m’a transmis et ma brutalité m’a permis d’avancer assez loin et de devenir fort tout de même.

Plus simple et moins de repos, l’importance était de vite passer ce territoire et je comptais bien me cadrer pour éviter tout débordement. Il me le faisait remarquer d’ailleurs. Il y avait en effet trois types d’individus qu’ils dallaient mieux éviter. Ma diplomatie a tout de même ses limites.



Je voulais avancer vite pour rattraper le retard perdu par ma faute et en écoutant ses conseils et les appliquer.

Kuraso m'annonça avoir retenu la leçon. Pour le moment, je devais lui faire confiance puisqu'aucune autre situation à risque c'était présenté à nous. Je n'allais pas m'en plaindre. A peine avions nous terminer notre courte discussion, que nous reprenions notre rythme de croisière. Ainsi, nous traversions de nombreux type de paysage, malgré une ressemblance évidente, chaque lieu avait sa particularité. Certains endroits offrait un bosquet, d'autre des herbes hautes, mais toujours sur un plat facilitant notre progression. Nous avions continu ainsi durant plusieurs jours, alternant un rythme soutenu et des moments calme afin de laisser un peu de repos à nos corps. Bien que nous étions entraînés pour cela, nous n'étions en aucun cas des surhommes et chaque corps possédait des limites qu'il ne fallait nullement dépasser sous peine de risquer la blessure. Nos journées étaient d'une routine inquiétante, nous nous levions à l'aube, courais plusieurs heures, marchions les heures où le soleil était le plus chaud, et reprenions la cours sur la fin d'après-midi avant de trouver un endroit où camper et nous adonner à la chasse. Durant ces jours, nous n'avions croisé âme qui vive, ou seulement de loin. Nous évitions tout contact...

Alors que le soleil était à son zénith, nous venions d'atteindre la rivière Namida, celle qui traversait les plaines du nord jusqu'au sud...



Sans plus de procédures, je me dévêtu dans mon intégralité, sous les yeux de Kuraso. En mission, il n'y avait pas de place pour la pudeur. Nous étions tous des humains, constitué de la même matière. Ainsi, mes vêtements, mes sabres, et même mon masque se trouvaient posés sur l'herbe.
Sans hésitation, je pénétrai pleinement dans l'eau malgré la fraîcheur de celle-ci. Des frissons parcourus mon corps alors que le froid de l'eau anesthésiait mes muscles.



Alors, je plongeai ma tête sous l'eau et secoua avec vigueur mes cheveux afin de les rincer et enlever la saleté accumulé sur les derniers jours...

Les jours passées et les paysages se ressemblaient comme une boucle temporel qui n’en finissait pas. Si il n’y avait pas eu certains petits détails changeant, j’aurai presque cru que nous n’avancions pas et que nous étions prit dans une forme de genjutsu. Drôle d’idée qui me passait par la tête, sans rencontrer personne ou en évitant le plus possibles en déviant de la route si nécessaire, il était impossible de tomber dans une illusion. La routine des journées me faisait presque regretté de ne pas avoir plus de contact. On finissait par arriver pres d’une rivière . Le retard était enfin comblé, cela me faisais sentir un peu moins coupable. Genichi avait une excellente idée en se relaxant une petite heure avec un bon nettoyage dans de l’eau froide... c’est vrai que ça faisait plusieurs jours sinon ne s’était pas lavé.



Il se déshabillait directement pour plonger dans le cours d’eau... j’avais l’habitude de me balader nu... je me déshabillais aussi entièrement et je sautais pour le rejoindre. L’eau était froide, mais ça faisait un bien fou à mon corps. Il avait bien encaissé depuis notre départ de Kumo. J’en profitais autant que lui car comme il le disait si bien, trouver de l’eau sera compliqué... du moins dans les marécages. Dans la région de Su à c’était denrée rare aussi, mais je savais qu’il y avait possibilité de tomber sur des nomades où il ne faisait pas du bussness d’alcool mais d’eau... ça peut toujours servir.



Je ressortais de l’eau, j’étais bien et je remettais mes vêtements.

Nous avions profité durant une bonne heure des remous et de la fraîcheur qu'offrait la rivière afin d'ôter l'intégralité de la saleté et notre odeur amère. Mais également, de revigorer nos muscles au vu des nombreux kilomètres qui nous restait à parcourir. Je devais avouer que j'aurai bien profité davantage, mais, si nous ne désirions pas reperdre l'avancé que nous avions réussit à récupérer, il ne fallait pas traîner davantage.

A peine étions nous sortit de l'eau et revêtu que nous reprenions notre rythme. Notre croisière au gré des plaines dura plusieurs jours encore. Chaque journée était d'une monotonie décourageante et pourtant, ni Kuraso, ni moi, ne relâchions notre rythme ou nous plaignions de cette situation. Au rythme des journées, mon respect envers Kuraso grimpait. Il avait su me montrer qu'il était un shinobi, un vrai et pas l'un de ces Hattori endormi par le luxe que leur offrait la vie au sein du village.

Alors, lorsqu'au loin, nous commencions à distinguer une forêt clairsemé, je confirmai ce que Kuraso devait commençait à comprendre :